Le nombre de publications constitue l’un des principaux indicateurs de performance du niveau d’innovation d’un pays.
Dans le concert international, la France, avec 3 526 publications nanos en 2006 se situe au 5e rang mondial. Elle souffre néanmoins, comme le montre une analyse du cabinet américain Lux Research, d’un déficit chronique de capacité d’exploitation économique des résultats de la recherche. Elle est en effet classée, avec le Royaume-Uni, dans la catégorie des tours d’ivoire, c’est-à-dire des pays qui disposent d’une recherche fondamentale de haut niveau mais ne parviennent pas en tirer des bénéfices sur le plan économique via le dépôt de brevets et la création d’entreprises. En outre, la France ne présente aucune évolution positive dans ce classement à l’échéance 2012 mais plutôt une régression vers la catégorie dite « minor league ». C’est donc sur ce point particulier qu’elle doit produire un effort majeur pour passer de la recherche fondamentale au réel développement économique. Sans impulsion majeure à brève échéance, la France n’a aucune chance de jouer à moyen terme un rôle majeur au niveau international dans le domaine des nanotechnologies.
Le volume de publications en nanotechnologies a plus que triplé en 10 ans : 63 440 publications dans le monde en 2006, contre 20 852 en 1996. La production scientifique mondiale sur cette décennie est de plus de 420 000 publications.
Une analyse plus détaillée sur les dernières années montre cependant une dynamique différente selon les pays. Si la production scientifique reste relativement stable aux États-Unis et semble amorcer un déclin au Japon depuis 2005, la production scientifique chinoise dans le domaine des nanotechnologies est en pleine croissance.