L’industrie textile recourt aux nanotechnologies pour améliorer ses produits (propriétés thermiques, antiplis) et leur résistance à l’eau, au feu ou à l’abrasion. Parfois plus : dans le domaine du vêtement de sport, par exemple, des nanoparticules métalliques, d’argent notamment, sont intégrées aux fibres afin de donner des propriétés bactéricides au tissu et de lutter contre les mauvaises odeurs. Ces nanoparticules d’argent sont présentes aujourd’hui dans plus de 600 produits (électroménager, pansements, sous-vêtements…).
Au-delà de ces premières applications, certains prévoient, déjà, qu’à l’avenir le textile d’habillement deviendra multifonctionnel. Dans la fibre textile, de véritables réseaux de capteurs-actionneurs, intégrant des nanocomposants, permettront de remplir des fonctions (par exemple l’identification d’un état physiologique) pour lesquelles sont aujourd’hui mobilisés des équipements lourds et encombrants. Dans un avenir beaucoup plus lointain, il est envisagé de concevoir des tissus qui récupèrent l’énergie du corps humain pour la transformer en électricité.
En faisant appel aux nanotechnologies, l’industrie textile a la possibilité de couvrir des applications qui dépassent largement le vêtement et la mode. Avec une maîtrise du traitement des fibres au niveau moléculaire, les textiles de demain pourraient délivrer des médicaments ou encore contribuer à lutter contre la contrefaçon (par insertion de nanoparticules luminescentes encapsulées qui ne se révèlent que sous un éclairage particulier).