Nano vient du grec nanos qui signifie nain. Utilisé comme préfixe devant une unité de mesure, il en exprime le milliardième. Le nanomètre (en abrégé nm) est donc égal à un milliardième de mètre. À titre d’illustration, un objet d’un nanomètre est 500 000 fois plus petit que l’épaisseur d’un trait de stylo.
Les nanoparticules et les nano-objets mis en œuvre par les nanotechnologies sont des assemblages d’atomes ou de molécules ayant au moins une dimension inférieure à 100 nanomètres. À cette échelle, la matière présente souvent des propriétés physiques et chimiques spécifiques du fait de la petite taille des objets et de leur surface importante rapportée à leur volume. Ainsi, un nano-objet est généralement plus réactif au plan chimique que son homologue courant microstructuré (c’est-à-dire mille fois plus gros). Il peut aussi avoir une résistance mécanique, une conductivité thermique ou électrique beaucoup plus importantes. Sa capacité à s’associer avec d’autres molécules peut être modifiée et mise à profit, par exemple, pour transporter dans l’organisme des médicaments ou capter des polluants dans l’environnement.
Les nanoparticules sont incorporées en général en petite quantité, dans la masse ou en surface, aux matériaux existants afin d’en améliorer les caractéristiques physiques ou chimiques. C’est ainsi qu’un béton nanostructuré sèche trois fois plus rapidement qu’un béton ordinaire, qu’une raquette de tennis renforcée par des nanotubes de carbone est à la fois plus légère, plus souple et plus résistante…