Le développement extrêmement rapide des nanomatériaux et des nanotechnologies induit l’exposition d’un nombre croissant de travailleurs, tant dans les domaines de la production et de l’utilisation industrielle que dans les laboratoires de recherche. Il est donc impératif de mettre en place des dispositifs d’évaluation des risques qui doivent conduire à l’élaboration de lignes directrices en matière de prévention.
En milieu professionnel, le poumon est le principal organe cible des nanoparticules. Au poste de travail, la fraction inhalée sera d’autant plus importante que l’activité physique est intense.
La détermination de l’exposition aux nanomatériaux est un sujet complexe, faisant l’objet de réflexions depuis déjà quelques années au niveau international. Les principales difficultés rencontrées par les spécialistes de médecine du travail pour progresser dans les aspects normatifs de mesure de l’exposition des opérateurs sont liées aux inconnues sur les mécanismes de réponse biologique, au caractère multiforme d’une même substance (taille, cristallinité, morphologie, chimie de surface…) et aux équipements de mesure qui, bien que nombreux, ne sont pas spécialisés dans une seule des grandeurs à mesurer.