Rubrique : Vers une meilleure protection du combattant
La protection du combattant est un sujet très large qui couvre de nombreuses technologies. On peut ainsi imaginer, dans un avenir relativement proche, la tenue du combattant avec des textiles faits à partir de matériaux qui ne laissent aucune substance les traverser ou les imprégner, offrant diverses fonctions grâce à l’intégration de capteurs, de systèmes de communications ou de visualisation (écran souple). Et pourquoi pas des armures souples grâce à des matériaux capables de s’épaissir aux chocs ?
De nouveaux concepts utilisant des nano-objets sont à l’étude comme des détecteurs chimiques ou biologiques, qui pourront progressivement devenir individuels, autonomes et peu consommateurs en énergie, communicants, sélectifs et présentant une haute sensibilité en temps réel.
Même si les performances requises en matière de microsources d’énergie diffèrent entre applications civiles et militaires, les nanotechnologies interviendront dans l’élaboration de microbatteries, de micropiles à combustible mais aussi dans l’élaboration de dispositifs de récupération d’énergie (énergie solaire, mécanique, thermique). Elles devraient également permettre d’envisager des progrès significatifs pour le soutien médical à distance, notamment dans la surveillance des conditions physiologiques du combattant, les contre-mesures préventives, la dispense de premiers soins à distance ou la vectorisation de substances thérapeutiques.
Enfin, d’autres dispositifs de protection à base de nanotechnologies sont en cours d’étude ou de validation, en particulier contre les agressions lasers, pour la sécurisation de la mise à feu des munitions ou pour la détection d’explosifs. Les technologies térahertz (THz), envisagées pour la détection d’engins explosifs improvisés, peuvent être aussi considérées comme faisant partie des nanotechnologies dans la mesure où les composants qui y sont développés font intervenir des grandeurs de dimensions nanométriques.