Rubrique : Toxicité : des données expérimentales pour mener des évaluations
Les données dont on dispose aujourd’hui sur la toxicité des nanoparticules proviennent en partie des études épidémiologiques et expérimentales sur les particules fines et ultra-fines de la pollution atmosphérique et des études expérimentales portant sur les nanoparticules manufacturées telles que les nanoparticules d’oxyde de titane, de noir de carbone, les nanotubes de carbone…
Les premières montrent une association entre les polluants sous forme particulaire présents dans l’air et les maladies pulmonaires telles que l’asthme et la bronchite chronique et cardiovasculaires. Toutefois, la plupart du temps, la composante nanométrique de la pollution atmosphérique n’a pas été spécifiquement mesurée et il n’est donc pas possible de séparer les effets spécifiquement liés aux particules plus grosses. Cependant les études expérimentales montrent clairement que les nanoparticules sont plus toxiques que les particules plus grosses de taille micrométriques pour la même composition. Ceci est clair pour les nanoparticules d’oxyde de titane et de noir de carbone. Pour les particules fines et ultrafines atmosphériques, la toxicité observée a été attribuée en partie aux contaminants adsorbés (collés) en surface de la particule.
De nombreuses études chez l’animal ont montré que la toxicité pulmonaire des nanoparticules était plus importante que celle observée avec la même quantité de particules de même nature mais plus grosses. Leur toxicité tient à leurs propriétés de surface ainsi qu’à leur taille et leur forme.