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Questions traitées pour le mois : Février

Question de CELLAI marie-france LA SALINE LES BAINS - le 17/02/2010
sachant que le nano-vecteur atteint sa cible malade et que le transporteur est bio dégradable....pourquoi avoir peur du progrès de la science?

Réponse le  12/03/2010

 


Cette question se réfère aux vecteurs de médicaments. Il est possible de réaliser des vésicules (appelées liposomes) qui encapsulent l'agent actif (le médicament) ou des dendrimères auxquels le même agent actif est accroché. Une fois arrivé à la cible, le médicament est libéré et le vecteur est dégradé par l'organisme. Cela permet de réduire la dose administrée et les réactions secondaires par un meilleur ciblage thérapeutique. D'importants efforts de recherche visent aujourd'hui l'amélioration du ciblage ainsi que la biodégradabilité du vecteur. Il reste très difficile de réaliser un vecteur qui puisse arriver à sa cible dans être dégradé par les lymphocytes de l'organisme. En général, on peut l'enrober dans des polymères pour qu'il puisse passer sans signaler sa présence mais la spécificité du ciblage se trouve diminuée.


Il s'agit de médicaments qui font l'objet d'une autorisation de mise sur le marché par l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, ce qui implique qu'une évaluation du rapport bénéfice/risque ait été préalablement effectuée.


Il ne faut pas avoir peur des progrès apportés par la science. Mais il faut être conscient que certaines nanoparticules peuvent avoir des effets négatifs sur la santé de l'individu et c'est pour cette raison qu'un bon nombre de projets de recherche ont été lancés à ce sujet afin d'estimer les risques. Comme dans beaucoup d'applications pour la santé, il faut mettre en balance les effets négatifs avec les bénéfices avérés.