Réponse le 18/01/2010
Le réchauffement climatique actuel est une conséquence de l'altération de l'atmosphère résultant majoritairement de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre liés aux activités humaines, dont très largement de la combustion d'énergies fossiles.
Les effets les plus directement perceptibles en sont l'augmentation des températures moyennes, la fonte des glaciers, la montée des eaux, l'accroissement des écarts de précipitations.
Devant ces phénomènes, l'adaptation aux changements paraît plus pragmatique que la lutte proprement dite. Plutôt que d'intervenir en aval, sur les effets induits, il convient donc davantage de prendre le problème en amont et de prévenir les causes.
Néanmoins, pour limiter les effets du réchauffement de l'atmosphère et ses conséquences aux niveaux de la planète et des territoires, certains experts ont envisagé de séquestrer directement le CO2. Afin d'y parvenir, l'idée a été notamment émise d'utiliser des nanoparticules de sulfate de fer pour procéder à une fertilisation des océans, sans que les risques potentiels de telles techniques soient actuellement connus. En outre, il convient de veiller par ailleurs au maintien de la biodiversité y compris dans les zones marines.
Concernant les causes, la question de la concentration des gaz à effet de serre renvoie à la maîtrise de l'énergie. Or, les nanotechnologies entrent dans diverses applications allant dans le sens d'une diminution des consommations d'énergies fossiles, soit en participant à la production d'énergies alternatives, soit par des procédés techniques permettant, par exemple dans les transports ou pour l'habitat, de réduire les quantités nécessaires, ainsi que les pollutions.
De manière générale, l'utilisation des nanotechnologies et, plus particulièrement, des nanomatériaux, dans le secteur de l'énergie, apporte des solutions efficaces pour prévenir le changement climatique.
Les nanomatériaux peuvent être utilisés directement dans les nouvelles technologies de l'énergie, ou indirectement par intégration dans des matériaux traditionnels intervenant dans les transports ou la construction. Ils permettent d’améliorer le rendement des panneaux photovoltaïques et la durée de vie et les performances des batteries et piles à combustibles. Les nanomatériaux sont également apparus récemment comme très intéressants pour la production d’hydrogène (vecteur énergétique des piles à combustibles) sans métaux nobles.
Utilisés comme charge dans des matériaux traditionnels, les nanomatériaux en modifient les propriétés, en particulier la densité, et jouent ainsi un rôle très efficace dans la recherche de l’allégement des véhicules et indirectement dans la réduction des consommations de combustibles fossiles, et donc d’émission de gaz à effet de serre. Dans les technologies de la construction, il est possible d’élaborer des matériaux nanoporeux ou à changement de phase, aux propriétés d’isolation thermique remarquable et donc très efficaces dans la réduction des consommations énergétiques de chauffage.
Enfin, les nanocomposants et nanosystèmes sont très prometteurs pour l’éclairage (diodes électroluminescentes), pour la gestion de la combustion des moteurs à explosions, dans la diminution des frottements par l’aide à la conduite.
Les nanotechnologies concourent donc à mieux gérer l'énergie en améliorant le rendement des installations et des moteurs consommant des carburants, ce qui permet de lutter contre le réchauffement climatique en économisant des combustibles fossiles. Elles participent à l'amélioration des rendements des installations industrielles et autorisent le développement de la production d'électricité d'origine photovoltaïque grâce aux cellules solaires. Elles facilitent également l'utilisation de moteurs hybrides ou tout électriques. Elles ont donc un rôle très positif vis à vis du réchauffement climatique.
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