Réponse le 04/03/2010
On recense de nombreux produits (un millier environ) contenant des nanoparticules, mais aucune liste exhaustive officielle n’en est établie.Il existe cependant des inventaires accessibles par internet. La base de données du Woodrow Wilson Institute, qui offre l'inventaire le plus complet des produits présents sur le marché international, peut être consultée à l'adresse suivante:
http://www.nanotechproject.org/inventories/consumer/
Les nanotechnologies renvoient à de nombreux usages et produits, dans divers secteurs d'activité: industrie des loisirs (nanotubes de carbone utilisés pour alléger les raquettes de tennis, les clubs de golf, les skis et d’autres équipements sportifs), microélectronique (nanolasers, lecteurs de DVD), santé (pour le diagnostic, le traitement et le suivi thérapeutique, par exemple la vectorisation des médicaments, l’imagerie médicale, le transport des gènes, la délivrance des vaccins ou encore le traitement hyperthermique des tumeurs), les cosmétiques (filtres UV nanoparticulaires dans les crèmes solaires), les peintures et vernis, les textiles, les transports, ...
Le développement des nanomatériaux et leur utilisation dans des produits de consommation courante, en raison de l'intérêt de leurs propriétés particulières, ont conduit les pouvoirs publics, en relation avec l’ensemble des parties prenantes, à engager une réflexion sur la nécessité d’informer les consommateurs.
Au niveau communautaire, un nouveau règlement relatif aux cosmétiques prévoit que tout ingrédient présent sous la forme d’un nanomatériau doit être clairement indiqué dans la liste des ingrédients figurant sur l’emballage du produit.
Le nom de l’ingrédient doit être suivi du mot « nano » entre crochets.
A ce jour, aucune proposition de texte n’a encore été faite par la Commission européenne pour prendre des dispositions de même nature pour d’autres produits.
Une réflexion est en cours au niveau français afin de déterminer la meilleure façon d’informer le consommateur sur la présence de matériaux nano manufacturés dans les produits de consommation. L’étiquetage serait un moyen parmi d’autres d’assurer cette information.
La loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement du 3 août 2009 (loi Grenelle 1) prévoit pour les fabricants et responsables de la mise sur le marché de ces produits des obligations de déclaration et d'information. La loi Grenelle 2, dont le projet est en cours d'examen au Parlement, apportera les précisions permettant l'application des dispositions retenues .
S’agissant des recours en cas de présence non souhaitée de nanoéléments dans le corps après contact et/ou absorption, et en l'absence actuelle d'obligation générale d'étiquetage, il convient de rappeler la responsabilité des professionnels, qui ont l'obligation d'informer le consommateur sur les caractéristiques essentielles du produit qu’ils commercialisent.
De manière générale, l'étiquetage des produits ne doit pas être trompeur pour le consommateur. En outre, il doit être conforme aux règles d'étiquetage communes à certains produits (denrées alimentaires, contrôle métrologique....) ou spécifiques (fruits et légumes, viandes, poissons, jouets, matériel électrique...).
Ces règles sont très nombreuses. A titre d'exemple, le code de la consommation impose notamment de mentionner sur l'étiquetage des denrées alimentaires préemballées la dénomination de vente, la liste des ingrédients, la date de durabilité et la quantité nette.
Les infractions à ces règles relèvent des pratiques commerciales déloyales, voire de la tromperie, sanctionnées pénalement par le code de la consommation.
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