En cas d'accident nucléaire, EDF est assuré jusque quel montant
ARDITI Maryse 11100 NARBONNE
Question
En cas d'accident nucléaire, EDF est assuré jusque quel montant ? Si les dégâts sont plus importants, qui prend la relève de l'assurance ? L'Etat ou l'industriel ? Si par comparaison on pouvait avoir le montant équivalent dans le cas d'une marée noire (jusque quel montant l'assurance fonctionne et au-delà qui prend en charge ?)
Transmise à EDF le 30 mars 2010.
Réponse
Réponse le 08/04/2010
Votre
question porte sur les assurances souscrites par EDF pour la
responsabilité civile dans le cadre de l'exploitation de ses centrales
nucléaires.
La
responsabilité civile des exploitants nucléaires français est régie par
les conventions internationales de Paris et de Bruxelles (1960 et 1963)
transposées en droit français par les lois françaises des 30 octobre
1968 et 16 juin 1990, qui prévoient l'indemnisation des dommages aux
personnes et aux biens causés par un rejet dans l'atmosphère d'éléments
radioactifs résultant d'un accident
nucléaire ; et obligent à souscrire et à maintenir une assurance ou une
autre garantie financière à concurrence de 91,5 millions d'euros pour couvrir les dommages causés à des tiers pour un même accident nucléaire.
Conformément
à ces lois, EDF a souscrit une police "responsabilité civile exploitant
nucléaire" à hauteur de 91,5 millions d'euros.
Il convient de noter que ces polices d'assurance sont agréées par le ministre de l'économie et des finances.
Au-delà,
les victimes sont indemnisées par l'Etat dans lequel se trouve
l'installation nucléaire puis par les Etats signataires de la convention
de Bruxelles, jusqu'à 338 millions d'euros (conditions et limites
fixées par les conventions de Paris et de Bruxelles).
Les
conventions de Bruxelles et de Paris ont été révisées en 2004, et ont
conduit à la signature de deux protocoles le 12 février 2004, qui ont
été signés et ratifiés par la France.
Ces protocoles relèvent le montant d'indemnisation à 700 millions d'euros par l'Exploitant, et au-delà, jusqu'à 1.500 millions d'euros par les Etats signataires.
Ces
protocoles entreront en vigueur lorsque deux tiers au moins des pays
signataires de la Convention les auront ratifiés. A ce jour un peu moins
de la moitié des Etats qui ont signé la Convention de Paris, ont
transposé ou sont en train de transposer dans leur législation nationale
les dispositions du protocole d'amendement de 2004.
Indépendamment des
assurances, tout est mis en oeuvre pour assurer la sûreté des
installations, dès leur conception. L'EPR qui bénéficie de l'expérience
acquise sur les centrales françaises et allemandes fera encore
progresser la sûreté.
Au quotidien, la sûreté
est une préoccupation permanente des salariés qui mettent en œuvre leur
professionnalisme en s'appuyant sur le respect rigoureux de règles et de
procédures incontournables d'exploitation, ainsi que sur un système de
formation en continu.
Concernant la comparaison avec une marée noire, nous n'avons pas la compétence pour répondre à cette question.
Q #3
25/03/2010
Question 1 : La surveillance des sites nucléaires est forcément
TIBERON jeannou 76000 PENLY
Question
Question 1 : La surveillance des sites nucléaires est forcément importante du fait de leurs sensibilités stratégiques. Est-ce que les coûts de mobilisation de ressources et équipements tels que gendarmerie, armée de l'air, bateau d'intervention, radar, etc., sont supportés par le Maître d'Ouvrage ? ou sont-ils assumés par le contribuable ?
Transmise à EDF le 30 mars 2010.
Réponse
Réponse le 09/04/2010
Votre question porte sur les mesures de surveillance des centrales nucléaires et le financement de celles-ci.
Du fait de leur sensibilité stratégique, leur surveillance est en effet nécessaire et obligatoire.
Comme
tout autre exploitant d'installation à risque, EDF a l'obligation de
protéger ses installations nucléaires des menaces définies par l'Etat.
En réponse à ces menaces et au regard des risques associés, EDF soumet à l'Etat (Haut Fonctionnaire de la Défense et de la Sécurité) et met en place des parades pour protéger ses installations.
Nos
sites nucléaires sont protégés en permanence contre les actes de
malveillance par du personnel de gendarmerie, posté 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7.
Comme
toute autre installation à risque, les personnes qui la protègent sont
financées par l'industriel qui génère le risque. EDF supporte ainsi le
coût de ce personnel, les équipements et les locaux dédiés.
En
dehors de ces menaces, d'autres mesures de protection incombent aux
Pouvoirs Publics. Il est en effet de la responsabilité de l'Etat
d'assurer la sécurité du territoire et la protection des populations.
Les dispositifs correspondants concernent l'ensemble des industries à
risque dont les centrales nucléaires mais s'appliquent également à
d'autres lieux et espaces publics et privés comme les centres
commerciaux, les aéroports, les lieux particulièrement fréquentés
(stades, salles de concert...).
Q #10
30/03/2010
Vice Président en charge du secteur « risques industriels »
BARBAY Claude 76530 Les Essar GRAND-COURONNE
Question
Vice Président en charge du secteur « risques industriels » de Haute Normandie Nature Environnement, je siège au CODERST de Seine Maritime, au SPPPI de Basse Seine, dans 4 CLIC, 2 CLIS, et suis membre depuis son renouvellement de la CLI de Palluel – Penly pour FNE. L’impression qui se dégage du dossier soumis par EDF, au débat public est une absence de risque quand nous avons l’habitude avec les sites SEVESO seuil haut de considérer les risques réels qui doivent être contenus, maîtrisés à la source. Comment pourrait on se passer d « Etudes de danger pour les centrales nucléaires et ce projet en particulier» - aujourd’hui absentes des dossiers. HNNE demande que ces études soient intégrées au débat public (cf avis de ce même jour)
Transmise à EDF le 31 mars 2010.
Réponse
Réponse le 12/04/2010
Votre question porte sur l'étude des risques associés au projet EPR Penly3.
EDF
est très attentif à la maîtrise des risques et des impacts associés à
ses installations, et réalise des études spécifiques et détaillées en
pleine conformité avec la législation en vigueur.
Celle-ci
est tout à fait comparable à celle réglementant les installations
classées pour la protection de l'environnement ICPE y compris les
installations SEVESO seuil haut, pour ce qui concerne les risques et
impacts classiques. La réglementation propre aux installations
nucléaires de base (INB) présente en outre un volet spécifique au
nucléaire.
Au
stade du débat public qui vient très en amont dans la vie d'un projet,
le dossier du Maître d'ouvrage n'a pas vocation à présenter ces études.
Le Code de l'environnement précise dans son article L121-8 : « Le
maître d'ouvrage ou la personne publique responsable du projet adresse à
la commission un dossier présentant les objectifs et les principales
caractéristiques du projet, ainsi que les enjeux socio-économiques, le
coût estimatif et l'identification des impacts significatifs du projet
sur l'environnement ou l'aménagement du territoire ».
En
revanche, les études auxquelles vous faites référence font partie
intégrante du dossier de demande d'autorisation de création (DAC),
soumis à enquête publique.
Si le
projet est décidé à l'issue du débat public, Penly 3 fera en effet
l'objet d'une instruction spécifique dans le cadre de sa demande
d'autorisation de création (DAC).
Conformément à la législation (loi Transparence et sécurité nucléaire de 2006 et son décret
d'application n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations
nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du
transport de substances radioactives), et notamment en application des articles 8 et suivants du Décret, l'instruction porte
à la fois sur la démonstration de sûreté, les risques nucléaires et
conventionnels, et l'impact environnemental et sanitaire, au travers :
du rapport préliminaire de sûreté, qui
comporte l'étude de dangers (le contenu est précisé par l'article 10 et
prévoit d'identifier l'ensemble des risques - nucléaires ou
conventionnels - de l'installation et leurs conséquences potentielles
sur l'homme et l'environnement) ;
de l'étude de maîtrise des risques, dont le contenu est défini par l'article 11, et qui est rédigée dans des formes appropriées pour les consultations publiques ;
de l'étude d'impact dont le contenu est défini à l'article 9.
EDF fournira l'ensemble de ces éléments à l'administration chargée d'instruire la dite demande.
La demande d'autorisation et le dossier dont elle est assortie sont soumis à enquête publique, par
le Préfet du département d'implantation de la future installation,
permettant d'informer le public et de recueillir ses appréciations afin
de permettre à l'autorité chargée de l'instruction de disposer de tous les éléments nécessaires à la prise de décision.
Suite à cette enquête, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ainsi que les services de l'Etat procèdent à l'examen
technique du dossier afin de vérifier que les dispositions prises ou
envisagées par l'exploitant aux stades de la conception, de la
construction, de l'exploitation et du démantèlement de l'installation
sont bien de nature à prévenir ou à limiter de manière satisfaisante les
risques ou inconvénients que l'installation présente pour la sécurité,
la santé et la salubrité publique ou la protection de la nature et de
l'environnement.
C'est uniquement à
l'issue de ces étapes, qu'est autorisée ou non la création de
l'installation par les ministres chargés de la sûreté nucléaire
(environnement et industrie).
Q #12
30/03/2010
Trois agences de sécurité nucléaire (G.B., France, Finla
GRUNBERG Serge
Question
Trois agences de sécurité nucléaire (G.B., France, Finlande) ont contesté l'interconnexion des systèmes de pilotage et de contrôle de l'E.P.R. Le premier ministre a minimisé le problème et a promis que le problème (informatique !) serait résolu d'ici la fin de l'année (2009). Nous sommes en fin mars 2010 et rien n'est encore arrivé...
Une solution a-telle été trouvée ? Quand sera-t-elle annoncée ?
Transmise à EDF le 31 mars 2010.
Réponse
Réponse le 13/04/2010
Votre question porte sur l'instruction par EDF des questions figurant dans les déclarations communes des
Autorités de sûreté Finlandaise, Britannique et Française concernant le
contrôle-commande de l'EPR et plus généralement sur l'instruction de ce
sujet par l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN).
Comme
toute nouvelle installation nucléaire, Flamanville 3 fait l'objet d'une
instruction par l'Autorité de sûreté nucléaire en anticipation de la
future demande de mise en service (cf chapitre 11 du dossier du Maître
d'Ouvrage, page 140).
L'instruction
de Flamanville 3 a débuté en 2007, dès l'obtention du décret
d'autorisation de création (DAC), et se poursuivra jusqu'à sa mise en
service. En 2009, le travail d'instruction de l'Autorité de sûreté
nucléaire a porté, entre autres, sur le contrôle-commande.
Le
15 octobre 2009, l'ASN a écrit à EDF une lettre dans laquelle elle
demandait notamment une évolution partielle de l'architecture du
contrôle-commande de Flamanville 3 et la fourniture de justifications
techniques. EDF et ses fournisseurs, AREVA et SIEMENS, se sont fortement mobilisés pour répondre aux demandes.
Dans
le cadre de ce processus normal d'instruction, EDF a répondu, le 23
décembre 2009, aux demandes de l'Autorité de sûreté nucléaire. Et,
conformément à ses engagements, EDF fournira des éléments techniques
complémentaires avant le 30 juin 2010.
A
ce jour, l'approfondissement de ces analyses techniques donne lieu à
des échanges nombreux avec l'ASN et se déroule de façon satisfaisante.
EDF estime pouvoir apporter les éléments techniques étayés montrant que
le système de contrôle-commande sur lequel l'ASN a des interrogations
satisfera complètement aux exigences de sûreté fixées pour l'EPR.
Par
ailleurs, suivant les recommandations de l'ASN, EDF a défini des
solutions permettant de renforcer la robustesse d'ensemble du
contrôle-commande.
Jean-Christophe
Niel, directeur général de l'ASN a déclaré dans son intervention du 26
janvier 2010 sur « l'évaluation par l'ASN de la sûreté du réacteur EPR »
que « les premiers éléments de réponse ont été
reçus par l'ASN dans les échéances prévues », et que « d'autres éléments
de réponse seront transmis dans les mois qui viennent, jusqu'en juin ».
D'une façon générale, l'instruction par l'ASN est un processus itératif :
- l'exploitant nucléaire et ses fournisseurs industriels proposent (des conceptions, des solutions,..),
- l'ASN
fait analyser ces propositions par son appui technique et prend
position sur ces propositions en donnant un avis et en posant des
questions,
- l'exploitant nucléaire répond aux questions et suit les avis, ce qui peut se traduire par de nouvelles études ou par des modifications ;
- dans certains cas ces questions peuvent amener à des évolutions de conception.
La demande de l'ASN sur le contrôle commande de l'EPR est une étape normale dans ce processus itératif.
L'objectif
d'EDF est de garantir un niveau de sûreté maximum identique pour
l'ensemble de ses EPR, quel que soit le pays d'implantation. Dans cet
esprit, l'établissement d'un communiqué commun aux trois Autorités de
sûreté britannique, finlandaise et française constitue un point positif
pour EDF qui vise, en effet, à construire des réacteurs ayant des
caractéristiques techniques similaires tout en respectant les
différentes réglementations nationales en matière de sûreté.
Q #14
30/03/2010
Qui va assurer la centrale de Penly? Comment sont assurées les central
GUITTON Patrick 85000 LA ROCHE SUR YON
Question
Qui va assurer la centrale de Penly? Comment sont assurées les centrales nucléaires en général? Est-ce que tout les risques sont assurés?
Transmise à EDF le 31 mars 2010
Réponse
Réponse le 14/04/2010
Votre
question porte sur les assurances souscrites par EDF pour la
responsabilité civile dans le cadre de l'exploitation de ses centrales
nucléaires. La question N°2 porte également sur ce sujet, vous trouverez
ci-après des éléments complémentaires.
La
responsabilité civile des exploitants nucléaires français est régie par
les conventions internationales de Paris et de Bruxelles (1960 et 1963)
transposées en droit français par les lois françaises des 30 octobre
1968 et 16 juin 1990.
Conformément à la loi, c'est l'exploitant qui a l'obligation d'assurer la centrale.
EDF
s'assure au travers de deux polices d'assurance "responsabilité civile
exploitant nucléaire" souscrites, d'une part auprès d'AGF et d'autre
part auprès d'ELINI (Mutuelle constituée d'exploitants nucléaires
européens).
Les risques assurés sont ceux qui relèvent de l'application de la Convention de Paris, à savoir les dommages aux personnes et aux biens causés par un rejet dans l'atmosphère d'éléments radioactifs résultant d'un accident nucléaire.
Indépendamment des assurances, tout est mis en oeuvre pour assurer et garantir la sûreté des installations. L'EPR, bénéficiant de l'expérience acquise sur les centrales françaises et allemandes, fera encore progresser la sûreté.
Nous
vous renvoyons au chapitre 4 du dossier du maître d'ouvrage qui aborde
dans le détail l'ensemble des dispositifs qui sont mis en œuvre par EDF
en terme de conception et d'exploitation de ses ouvrages industriels
afin d'éviter les accidents avec conséquences radiologiques.
Q #15
31/03/2010
L'implantation d'une usine d'engrais chimique (société ULRACHEM
HARLEAUX Christophe
Question
L'implantation d'une usine d'engrais chimique (société ULRACHEM), de type AZF, n'ajoute-t-il pas de risques à la dangerosité de l'EPR ?
Transmise à EDF le 31 mars 2010
Réponse
Réponse le 19/04/2010
Votre question porte sur l'étude de risque de la centrale EPR et la prise en compte des risques externes dans cette étude.
D'une
façon générale, l'étude de dangers d'une installation nucléaire comme
le projet Penly3 est présentée à travers du « rapport préliminaire de
sûreté » (RPS), conformément à l'article 10 du Décret Procédures
n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de
base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de
substances radioactives.
Le RPS fait partie intégrante du
dossier de demande d'autorisation de création (DAC), qui fait l'objet
d'une enquête publique et d'une instruction, si le projet est décidé à
l'issue du débat public.
L'étude
de dangers prend en compte les causes externes, y compris les accidents
ou incidents survenant sur des installations voisines et susceptibles
de créer à leur tour un incident ou un accident sur l'installation
nucléaire.
Le
Décret du 2/11/2007 précise que le RPS « comporte l'inventaire des
risques de toute origine que présente l'installation ainsi que l'analyse
des dispositions prises pour prévenir ces risques et la description des
mesures propres à limiter la probabilité des accidents et leurs effets.
(...) Il expose notamment les dangers que peut présenter l'installation
en cas d'accident, qu'il soit ou non de nature radiologique. A cet
effet, il décrit : (...) Les accidents pouvant intervenir, que leur cause
soit d'origine interne ou externe. »
Les installations prises en compte sont celles dont la proximité crée un risque réel et les installations existantes.
Pour
ce faire, un recensement des installations industrielles classées pour
la protection de l'environnement (ICPE) est réalisé dans un rayon de 10
km autour de la centrale. Les agressions étudiées depuis les
installations industrielles sont notamment l'explosion, l'incendie, le
dégagement de produits toxiques et radioactifs. Et les différentes
agressions sont envisagées sur l'ensemble des bâtiments, structures et
équipements nécessaires aux fonctions de sûreté de la centrale.
Dès
l'autorisation de création, l'exploitant doit se tenir informé de tout
projet entraînant une modification de l'environnement de son
installation et en cas d'évolutions susceptibles de causer des dommages à
l'installation, l'exploitant doit informer l'Autorité de sûreté nucléaire de ces projets dans les plus brefs délais et en préciser les conséquences identifiées.
Par ailleurs, à l'occasion des réexamens de sûreté décennaux, l'exploitant remet systématiquement à jour son Rapport de Sûreté.
Dans
le cadre de la procédure d'autorisation de création de la centrale et
si le projet Penly3 est confirmé, l'usine d'engrais chimique de la
société « URALCHEM », si elle est réalisée, sera prise en compte, dans
l'étude de danger de la centrale selon les modalités décrites ci-avant,
et conformément à la législation.
Q #17
31/03/2010
Pourquoi n'y a-t-il pas de suivi médical adapté et à vie
BILLARD Phillipe
Question
Pourquoi n'y a-t-il pas de suivi médical adapté et à vie pour les salariés de la sous-traitance exposés à 80% des rayonnements ionisants, mais aussi à 80% de tous les autres CMR (cancérogène, mutogène et reprotoxique), ACD (agents chimiques dangereux), mais aussi stress, etc. ? Serait-ce pour éviter d'être reconnu responsable ?
Transmise à EDF le 31 mars 2010.
Réponse
Réponse le 12/04/2010
Votre
question porte sur le suivi médical des personnels salariés des
entreprises sous-traitantes intervenant dans les centrales nucléaires.
Pour
EDF, la protection des travailleurs est une préoccupation quotidienne.
EDF applique strictement la réglementation dans le domaine du suivi des
expositions et des aptitudes médicales. Cette réglementation est la même
pour tous, aussi bien pour EDF que pour ses sous-traitants.
Le suivi médical
De
manière générale, le suivi médical des travailleurs est de la
responsabilité de l'employeur. Un travailleur ne peut être exposé à un
risque que s'il a fait l'objet d'un examen médical attestant qu'il ne
présente pas de contre-indication.
Dans
le cadre de l'exposition aux rayonnements ionisants, en application du
Décret 75.306 du 28 avril 75 (articles 45.1, 45.2, 45.3), le suivi
médical des personnels d'entreprises extérieures intervenant dans une
Installation Nucléaire de Base (INB) est assuré par le service médical
de l'employeur ou par le service de médecine au travail auquel il
adhère, à la condition que ce service ait été spécialement habilité.
Dans le cas où le service médical du travail de l'entreprise extérieure
ne dispose pas de l'habilitation, la
surveillance des travailleurs liée à ce risque spécifique est exercée
par le service de médecine du travail de l'INB sur laquelle intervient
le travailleur.
EDF vérifie
systématiquement, lors de l'accès sur site, l'attestation d'aptitude
médicale des travailleurs extérieurs exposés aux rayonnements ionisants
ainsi que leur suivi dosimétrique.
Pour les expositions aux produits dangereux, l'employeur est responsable du suivi des expositions (cf.
art R 4412 du code du travail). Afin de limiter les expositions, EDF
identifie les produits dangereux avant leur introduction sur site et
vérifie que les employeurs disposent d'une notice d'utilisation de ces
produits. Ces notices tiennent compte des "phases de risque" des produits,
et décrivent leurs conditions d'utilisation, comme par exemple les
« Eléments de Protection Collectifs ou Individuels » qui sont requis .
Pour
l'exposition aux produits chimiques, après un bilan des fiches
d'expositions fait conjointement par l'employeur et le médecin du
travail, une attestation d'exposition est si nécessaire remise au
travailleur à son départ de l'entreprise quel qu'en soit le motif. La délivrance de cette attestation permet le cas échéant la réalisation d'un suivi médical post-professionnel.
Pour
l'exposition aux rayonnements ionisants, ce sont les relevés
dosimétriques qui ont été transmis mensuellement au salarié qui tiennent
lieu de bilan d'exposition. En outre, l'IRSN conserve à l'aide de la
base de données SISERI les informations dosimétriques individuelles.
Les populations exposées
Les différences d'exposition sont liées au métier exercé et non pas au statut des salariés, qu'ils soient employés d'EDF ou d'entreprises sous-traitantes.
Par
exemple, les soudeurs font partie des populations exposées aux
rayonnements ionisants. Pour les centrales en exploitation, ces
opérations sont très majoritairement effectuées pendant les arrêts
d'exploitation par du personnel hautement qualifié. Les intervenants
sont des salariés d'entreprises extérieures spécialisées.
La
robinetterie est également un métier exposé aux rayonnements ionisants,
exercé à la fois par les agents EDF et les intervenants extérieurs qui,
lorsqu'ils font les mêmes interventions, reçoivent des doses
équivalentes.
La
population la plus exposée aux produits CMR (Cancérogènes Mutagènes et
Reprotoxiques) qui sont des ACD (Agents Chimiques Dangereux) utilisés
dans les centrales nucléaires est celle des agents EDF, car ces produits
sont utilisés dans le cadre d'activités courantes d'exploitation.
La raison de l'appel à la sous-traitance
L'appel
à la sous-traitance répond à un double besoin : des compétences rares
(seuls des constructeurs et des entreprises spécialisés, qui travaillent
aussi pour d'autres industriels, peuvent mettre à disposition ces
compétences spécialisées, acquises et entretenues en permanence), une
main d'œuvre importante seulement pour une partie de l'année (seules
des entreprises spécialisées peuvent mobiliser très rapidement les
compétences nécessaires pour répondre à cette demande saisonnière, mais
aussi proposer, en dehors de cette période de travail pour EDF, des
missions dans d'autres entreprises).
La gestion du risque radiologique
L'objectif
est que l'exposition aux rayonnements ionisants soit la plus faible
possible. Tous les intervenants sont soumis aux mêmes conditions,
bénéficient de la même protection vis-à-vis des risques, ont reçu des
formations identiques, quel que soit leur statut. Leur suivi médical
répond aux mêmes impositions réglementaires
L'exposition
du personnel et du public aux rayonnements ionisants est strictement
encadrée, notamment par le code du travail et le code de la santé
publique.
Les exploitants nucléaires autorisés à exploiter des INB doivent appliquer deux grands principes :
- Le
principe d'optimisation technico-économique des doses reçues : ce
principe est dit « ALARA » : As Low As Reasonably Achievable, ce qui
signifie en français « aussi bas que raisonnablement possible ».
L'exposition aux rayonnements ionisants des personnes est maintenue au
niveau le plus faible qu'il est raisonnablement possible d'atteindre,
compte tenu de l'état des techniques, des facteurs économiques et
sociaux. Ce principe est appliqué à toutes les étapes de l'installation :
conception, exploitation et déconstruction.
- Le
principe de limitation des doses individuelles : le cumul des doses
auxquelles peut être soumis un individu est limité. La réglementation
française fixe les limites suivantes : 20 mSv (20 millièmes de Sievert)
sur 12 mois consécutifs pour le travailleur, 1 mSv/an pour le public.
La
réglementation française est plus sévère que les recommandations de la
Commission internationale de protection radiologique (CIPR 60) qui
depuis 1990 fixe cette limite à 100 mSv sur 5 ans, et à 50 mSv sur une
année donnée. Ces limites sont également celles de la directive
européenne (Euratom 96/29).
Ces
principes ont montré leur efficacité : les efforts engagés par EDF, et
partagés par les entreprises prestataires, se sont traduits par une
réduction notable et régulière de la dosimétrie individuelle et
collective. Depuis 2001, aucun intervenant, EDF ou prestataire, n'a
dépassé les 20 mSv/an et depuis 2004, aucun n'a dépassé 18 mSv/an. Ces
doses individuelles continuent de décroître. Sur 43 324
personnes (EDF et prestataires), 78 % cumulent une dose inférieure à 1
mSv, et moins de 1% présentent un cumul supérieur à 10mSv. La dose
moyenne annuelle est de 1,37mSv en 2009.
La gestion du risque chimique
Le processus de gestion du risque chimique est conforme à la réglementation (code du travail), qui est la même pour tous, agents
EDF et sous-traitants. Les quelques produits classés cancérogènes
utilisés sur nos installations, peu nombreux, font notamment l'objet
d'une gestion stricte et rigoureuse.
La réglementation (code
du travail) impose d'identifier les produits et les risques liés à leur
utilisation, de mettre en oeuvre le principe de substitution :
"substitution d'un agent chimique dangereux par un autre agent chimique
ou par un procédé non dangereux ou moins dangereux" (article R4412-15 du
code du travail) ; et des parades si le risque persiste.
Q #27
01/04/2010
Où trouve-t-on les cachettes de protection à l'occasion, peu pr
BLIND Régis 76200 DIEPPE
Question
Où trouve-t-on les cachettes de protection à l'occasion, peu probable, d'un accident nucléaire ?
Commentaire de la CPDP Compte tenu la formulation des précisions ont été demandées par la CPDP à l’auteur. La commission est en attente de sa réponse.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #29
01/04/2010
Que fait le maître d'ouvrage dans la phase d'étude pour faire &e
LEBLANC Olivier
Question
Que fait le maître d'ouvrage dans la phase d'étude pour faire évoluer le site de Penly 1 et 2 ? Exemple : Est-ce qu'il prend en compte les besoins en eau (L'Yères et la station de déminéralisation) ? Est-ce qu'il prend en compte le traitement des déchets (bâtiments spécifiques ou non ?)
Transmise à EDF le 8 avril 2010
Réponse
Réponse le 26/04/2010
Votre question est relative à l'insertion du projet Penly 3 dans le site existant.
Pour ce qui concerne
plus particulièrement l'alimentation en eau douce du site, les
installations de prélèvement d'eau actuelles ont été prévues pour quatre
unités, il ne devrait donc pas être nécessaire de les modifier. La
somme des prélèvements des unités 1, 2 et 3 resterait de l'ordre de 1 à 2
% du débit annuel moyen de l'Yères. Les prélèvements pour les trois
unités resteraient inférieurs aux limites actuelles, soit 12,8 % du
débit d'étiage (régime exceptionnel) et 9 600 m3/j.
Si
le projet est confirmé à l'issue du débat public, le dossier de demande
d'autorisation de création de Penly 3 contiendra, entre autres, la
demande de prélèvement en eau douce pour les trois unités et l'étude
d'impact correspondante.
Les capacités de production et de stockage
d'eau déminéralisée du site seront adaptées pour couvrir les besoins des
trois unités. Au stade du débat public, qui vient très en amont dans la
vie d'un projet, il n'est pas encore décidé si
la capacité de la station existante sera augmentée ou si une nouvelle
installation sera construite.
Pour
le traitement des déchets, de la même façon, les études sur la
possibilité d'utiliser tout ou partie des installations existantes des
unités 1 et 2 ne sont pas encore finalisées.
Ces
décisions seront prises au fur et à mesure de l'avancement des études.
Elles le seront pour le dépôt du dossier de demande d'autorisation de
création qui sera soumis à enquête publique, si le projet est confirmé à
l'issue du débat public.
Q #31
01/04/2010
Peut-on envisager d'enterrer les lignes à haute tension ?
Tran
LEBEGUE Laurence
Question
Peut-on envisager d'enterrer les lignes à haute tension ?
Transmise à EDF et à RTE le 8 avril 2010.
Réponse
Réponse le 19/04/2010
La
question de la mise en souterrain des lignes à haute tension est de la
responsabilité de RTE (Réseau de Transport d'Electricité).
Vous trouverez un point sur cette question sur le site internet de RTE:
Le choix dérogatoire de la solution de la source froide en circuit ouv
CREHANGE Georges 93282 SAINT-DENIS
Question
Le choix dérogatoire de la solution de la source froide en circuit ouvert plutôt qu'en circuit fermé par aéroréfrigérant conforte en particulier les critères environnementaux sanitaires (diminution du risque microbiologiques type légionnelles dans l'atmosphère) ou paysagers. En revanche, il accroît la "tâche thermique" dans la zone de rejet en mer. Comment jauge-t-on la pertinence de ces risques indépendants pour le choix de la source froide ?
Transmise à EDF et à l'ASN le 16 avril 2010.
Réponse
Réponse le 26/04/2010
Votre question porte sur l'impact de la tache thermique dans la zone de rejet en mer.
Du
fait de sa situation en bord de Manche, le site de Penly dispose tout
au long de l'année d'une importante capacité de refroidissement et de
dilution des rejets thermiques, due aux courants marins.
C'est pourquoi le site a été conçu en circuit ouvert.
Comme
pour les unités existantes, la solution de rejet en canal des effluents
thermiques a été éliminée au profit de la solution de rejet au large.
Cette solution présente un double avantage : éviter la recirculation d'eau réchauffée et minimiser l'impact environnemental.
Cette solution sera réalisée avec les dispositions suivantes :
- réalisation
d'une galerie de rejet sous-marine d'une longueur d'environ 1 km,
équipée en sortie d'un diffuseur accélérant la dilution thermique,
- positionnement
du point de rejet de cette galerie étudiée pour que les effets de la
tache thermique ne se cumulent pas avec celles des unités 1 et 2.
Cet
éloignement des rejets thermiques permet par ailleurs de diminuer
l'échauffement à la côte qui reste ainsi compatible avec les différents
peuplements (planctoniques, halieutiques et benthiques). Par ailleurs,
l'absence d'effet sur la biologie et sur les habitats est vérifiée tous
les ans par l'IFREMER, qui assure un suivi hydrobiologique depuis la
construction de la centrale.
Pour
ce qui concerne l'aspect réglementaire, cette solution a été autorisée
et renouvelée pour les unités 1 et 2, par la décision n° 2008-DC-0089 de
l'Autorité de sûreté nucléaire fixant les prescriptions relatives aux
modalités de prélèvements et de consommation d'eau et de rejets dans
l'environnement. L'autorisation pour Penly 3 sera
traitée, au titre de l'arrêté du 26/11/1999, à travers la demande
d'autorisation de création (DAC), si le projet est confirmé à l'issue du
Débat Public.
Q #45
07/04/2010
Avec les dégâts autour des mines d'uranium sur l'environnement e
ELLISON Christopher
Question
Avec les dégâts autour des mines d'uranium sur l'environnement et les populations, l'accident de Tchernobyl, les déchets qu'on ne sait toujours pas recycler sans dégâts collatéraux, comment oser qualifier d'énergie propre le nucléaire ?
Transmise à EDF le 14 avril 2010.
Réponse
Réponse le 26/04/2010
Votre question porte sur les impacts de l'industrie nucléaire sur l'environnement. EDF peut répondre sur son domaine d'activité.
EDF
n'oppose pas les types d'énergie, et met en œuvre un ensemble
énergétique fondé sur les énergies renouvelables, le nucléaire et des
énergies fossiles pour répondre aux besoins d'équilibre entre la
production et la consommation. Cette stratégie s'accompagne d'une
nécessaire maîtrise de la demande d'énergie dans laquelle EDF
s'implique.
Pour
EDF, l'énergie nucléaire est une réponse adaptée à la production
d'électricité puisqu'elle contribue à l'indépendance énergétique du pays
et a un coût inférieur en comparaison des autres sources d'énergie
fossile. La filière nucléaire présente un intérêt majeur en terme de rejets de gaz à effet de serre, avec un bilan de 4,2 g de CO2
par kWh produit par les centrales nucléaires d'EDF. Ce chiffre prend en
compte tout le cycle de vie, de l'extraction de l'uranium en passant
par la construction et jusqu'au démantèlement final et au stockage de
tous les déchets.
Toute
activité industrielle produit des déchets. La gestion des déchets des
centrales nucléaires, en aval de la production d'électricité, est de la
responsabilité de l'exploitant. La gestion des déchets radioactifs est
encadrée par des lois spécifiques qui visent à protéger durablement
l'homme et l'environnement. De plus, EDF a cherché - par ses méthodes
d'exploitation et la conception de ses ouvrages - à diminuer les déchets
générés par ses centrales.
Concernant
votre remarque portant sur la catastrophe de Tchernobyl, un accident de
cette nature ne peut pas se produire en France. En effet, les centrales
françaises de type REP (réacteur à eau pressurisée) bénéficient d'une
conception différente qui rend impossible un accident du type de celui
de Tchernobyl. De plus, les centrales françaises sont, dès leur
conception, munies de protections dont ne disposent pas les centrales
RBMK (de type Tchernobyl).
Concernant le
combustible usé, la stratégie mise en place par EDF est le retraitement.
Le retraitement permet de séparer les matières valorisables contenues
dans les combustibles usés (plutonium et uranium) et de les recycler.
Les matières non valorisables sont quant à elles conditionnées en toute
sûreté par vitrification avant leur futur stockage.
Q #56
13/04/2010
Le reportage de France 3 "Pièces à conviction" de 2009 dresse u
BOO Jean-yves 75116 PARIS
Question
Le reportage de France 3 "Pièces à conviction" de 2009 dresse un constat accablant sur la gestion des déchets nucléaires et des anciennes exploitations minières d'uranium en France. Qu'en est-il réellement de la dangerosité de ces déchets sur la population, et s'agit-il réellement de déchets nucléaires non surveillés ?
Transmise à AREVA le 22 avril 2010.
Réponse
Réponse le 03/06/2010
Réponse d'Areva :
Le
groupe Areva assure depuis une quinzaine d'années le réaménagement et
la surveillance de l'ensemble des 215 anciens sites miniers français,
dont seulement moins de la moitié a été exploitée par lui ou ses
filiales. Le groupe fait ainsi œuvre de service public, sous contrôle des autorités (DRIRE/DREAL).
Pour
ces réaménagements, Areva poursuivi les objectifs suivants : la
suppression de tout risque au titre de la sécurité publique (tenue des
digues), la protection des personnes et de l'environnement par la
réduction aussi bas que raisonnablement possible des impacts résiduels,
l'intégration harmonieuse des sites dans le paysage. Pionnier dans le
réaménagement des mines d'uranium, Areva s'est associée à de nombreux
organismes scientifiques pour mener à bien ces actions.
Plus
de 15 ans après la fin de l'exploitation des dernières mines, Areva
continue d'assurer la surveillance et le contrôle radiologique et
environnementale des sites. A cette fin, un service dédié a été mis en
place à Bessines (Haute Vienne), sur les lieux mêmes d'une partie des
anciennes activités du groupe. Au total, une équipe de 100 spécialistes
d'Areva (santé, radioprotection, géologie, environnement) est
entièrement dédiée à l'activité de suivi environnemental des anciens
sites. Le budget de réaménagement est de l'ordre de 10 millions d'euros
par an.
Le réaménagement et le suivi environnemental des anciennes mines sont effectués suivant une méthodologie rigoureuse,
dans le respect de la réglementation en vigueur et font l'objet de
contrôles réguliers des autorités. L'activité de suivi environnemental
mise en place par Areva est certifiée ISO 14101, ce qui constitue une
première mondiale.
Les
rapports et études réalisés jusqu'à aujourd'hui par des organismes
indépendants sous le contrôle des autorités, n'ont jamais relevé de
problème sanitaire ou environnemental entraînant une remise en cause du
réaménagement des sites et de leur surveillance.
Sur
certains de ces sites sont stockés des résidus d'extraction et de
traitement miniers, issus des activités minières de l'uranium. Ces
résidus sont parfaitement connus, localisés et surveillés et figurent à
l'inventaire de l'ANDRA (www.andra.fr) en tant que résidus d'extraction
minière (il ne s'agit pas de « déchets nucléaires »). Ces
sites bénéficient du statut d'ICPE (Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement), régi par arrêté préfectoral. Ils font
l'objet d'une surveillance permanente, sous le contrôle des autorités.
Au-delà
des exigences réglementaires, Areva s'est attaché dès l'origine à mener
ses opérations de réaménagement des mines comme l'ensemble de ses
activités en concertation avec les parties prenantes qui le
souhaitaient. Areva s'est notamment fortement impliqué durant plus de
trois ans dans les travaux du GEP (Groupe d'expertise pluraliste) dont
les travaux arrivent à leur terme.
Dans
la continuité des actions de réaménagement réalisées au niveau local
depuis plus d'une dizaine d'années, Areva a renouvelé, en 2009, son
engagement à mettre en œuvre les actions suivantes :
- renforcer la prévention des intrusions sur les anciens sites miniers ;
- améliorer la connaissance des sites et, si nécessaire, de leurs impacts environnementaux
- renforcer l'information et la concertation.
Antérieure
au texte, l'action du groupe Areva répond à l'esprit de la circulaire
du MEEDDM et de l'ASN du 22 juillet 2009 relative au recensement et à la
gestion des anciennes mines d'uranium et des stériles miniers à
laquelle s'adosse un plan d'actions proposé par Areva pour améliorer la
surveillance des lieux concernés. En particulier, des opérations de
recensement aérien héliporté ont démarré fin 2009 en région Limousin et
s'étendent progressivement à tout le territoire national, permettant
ainsi d'identifier les lieux de réutilisation d'anciens stériles miniers
issus de l'industrie uranifère. L'action d'Areva vient ainsi préciser
et compléter d'autres actions comme celles déployées dans le cadre du
Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) et
de MIMAUSA.
Commentaire de la CPDP : Des compléments d'information ont été demandés au groupe Areva.
Q #70
18/04/2010
Ce 2ème EPR est-il prévu pour fonctionner suivant les rè
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES
Question
Ce 2ème EPR est-il prévu pour fonctionner suivant les règles du secteur privé ? La rentabilité et le profit pour les actionnaires prime-t-elle sur la sécurité et la sureté de fonctionnement du réacteur EPR ? La prise de risques non controlés est-elle envisageable pour améliorer le profit et la rentabilité ?
Transmise à EDF le 19 avril 2010.
Réponse
Réponse le 26/04/2010
Votre question porte sur le respect de la sûreté nucléaire au regard du statut des exploitants nucléaires.
Le respect de la sûreté nucléaire n'est pas dépendant du statut des organismes qui exploitent les installations.
Les
exigences de sûreté sont définies par l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN). Et l'application de ces exigences par l'exploitant se fait sous
le contrôle de l'ASN, quelque soit l'exploitant et son statut.
Q #77
21/04/2010
Est-il possible dans l'exploitation de l'EPR, de contourner ou détourn
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES
Question
Est-il possible dans l'exploitation de l'EPR, de contourner ou détourner les procédures de sécurité de fonctionnement ou est-ce strictement impossible ?
Transmise à EDF le 22 avril 2010.
Réponse
Réponse le 09/06/2010
En
résumé, il n'est jamais strictement impossible de détourner les
procédures d'exploitation dans une installation industrielle ;
cependant, de très nombreuses parades existent pour rendre ce risque
extrêmement faible dans une centrale nucléaire, et particulièrement de
type EPR :
- les protections automatiques (qui ne peuvent pas être contournées),
- la sélection et la formation des opérateurs (sur la durée),
- le travail en équipe de conduite (les opérateurs et la supervision),
- enfin,
au delà de la protection contre les erreurs, il y a les mesures de
protection du site contre les actes de malveillance ; qui, pour des
raisons que vous comprendrez aisément, ne sont pas publiques, mais qui
existent et sont évaluées par l'autorité de surveillance compétente.
Nous détaillons ci-après les principes de base de la sûreté nucléaire, et de la contribution des opérateurs dans ce domaine.
Pour
EDF, ainsi que pour les pouvoirs publics, la sûreté est une priorité
absolue, afin que la production d'électricité nucléaire ait l'incidence
la plus faible possible sur l'homme et l'environnement.
La
sûreté regroupe l'ensemble des dispositions mises en œuvre dès la
conception d'une centrale, puis lors de sa construction, de son
exploitation et jusqu'à sa déconstruction pour éviter la dispersion de
produits radioactifs.
Des
dispositions techniques, humaines et organisationnelles sont mises en
œuvre à tous les stades de la vie des centrales nucléaires pour garantir
la sûreté.
Pour
l'EPR, au même titre que pour les centrales actuellement en
exploitation, la prévention des risques s'appuie sur la défense en
profondeur de l'installation, qui consistent à
prendre en compte de façon systématique les défaillances possibles des
matériels ou des hommes et à s'en prémunir par des lignes de défense
successives (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques et
administratifs).
La
défense en profondeur s'appuie sur trois lignes distinctes : la
prévention qui doit permettre d'éviter les défaillances, la surveillance
dont l'objectif est d'anticiper la défaillance technique ou humaine ou
de la détecter immédiatement, et enfin, les actions pour limiter les
conséquences d'une défaillance.
Ces
principes dictent l'exploitation d'une centrale. Concrètement, les
opérateurs en salle de commande qui pilotent l'unité de production,
doivent respecter les règles d'exploitation. En cas d'événements
fortuits, des systèmes automatiques ramènent le réacteur dans son
domaine de fonctionnement et les opérateurs disposent, en temps réel,
des informations leur permettant d'agir en complément, quand cela est
nécessaire.
Ainsi, si
pour une raison ou une autre, l'installation sort de son domaine normal
de fonctionnement (température d'eau du circuit du réacteur trop élevée
ou niveau d'eau d'un générateur de vapeur trop
bas par exemple), un premier niveau d'automatisme informe les opérateurs
du dysfonctionnement. Ils ont alors la possibilité d'intervenir pour
corriger le défaut toujours en appliquant les procédures de conduite de
l'installation.
Si le défaut s'aggrave, les protections du réacteur sont alors activées et conduisent à l'arrêt automatique du réacteur. Ces actions sont entièrement automatiques.
Les
protections du réacteur permettent de retrouver un nouveau domaine de
fonctionnement sûr. En effet, quand le réacteur est à l'arrêt, les
opérateurs doivent également le maintenir dans ce nouveau domaine de
fonctionnement qui va jusqu'à sa dépressurisation et son
refroidissement, puis son ouverture pour permettre le déchargement des
assemblages de combustible. D'autres protections existent, garde-fous
pour chacun de ces domaines de fonctionnement.
Ces
protections sont nombreuses, diversifiées et redondantes. Par exemple
chaque générateur de vapeur est équipé de 4 capteurs de niveau
indépendants. En cas de niveau très bas, chacun de ces 4 capteurs envoie
l'information à son système de protection, 4 ordres de déclenchement du réacteur seront donc émis en parallèle, donnant au système un haut niveau de sécurisation.
Les automatismes sont réalisés à l'aide de systèmes de contrôle-commande qui se trouvent dans des locaux différents, en dehors du bâtiment réacteur.
Dans
ces locaux, comme pour la salle de commande, ne peuvent pénétrer que
des personnes habilitées. Elles doivent avoir au préalable franchi tous
les contrôles à chaque changement de zone entre l'entrée de la centrale
et ces locaux.
Des
actions manuelles par les opérateurs en dehors des procédures normales
de conduite de l'installation, qu'elles soient volontaires ou
involontaires, auront donc pour conséquence à plus ou moins long terme
une sortie du domaine normal de fonctionnement et l'activation des
protections automatiques du réacteur.
Atteindre
les objectifs de sûreté et de disponibilité adoptés pour l'EPR, exige
une maîtrise technique de la conception et signifie également l'étude,
dès le départ, du rôle joué par les opérateurs humains pendant
l'exploitation des installations. En effet, les opérateurs,
indispensables dans nos installations mais potentiellement faillibles,
sont des facteurs essentiels de performance et de sûreté, surtout pour
la gestion des situations imprévues et l'optimisation quotidienne,
lorsqu'ils sont intégrés à un environnement de travail adapté.
L'ingénierie
ne conçoit pas uniquement des dispositifs techniques, mais plus
fondamentalement, des situations de travail où agissent des hommes et
des femmes. Les sources de progrès en termes de sûreté et de
disponibilité ne dépendent pas uniquement de la sophistication de ces
dispositifs techniques mais également de la prise en compte anticipée de
l'activité humaine qu'ils génèrent. Le principal objectif vise à tirer
avantage des capacités humaines tout en minimisant les possibilités
d'erreurs humaines et en réduisant l'impact de ces erreurs sur la
centrale, en se concentrant sur les aspects liés à la sûreté.
La
prévention de « l'erreur humaine » est une dimension prise en compte
dès la conception de l'EPR, à travers les moyens suivants :
l'application des réglementations et des normes ergonomiques
internationales, la bonne répartition des activités entre les opérateurs
et les systèmes automatiques, la pertinence des informations fournies
au personnel d'exploitation., les dispositions d'organisation et
d'affectation du personnel (redondance humaine).
Rendre
la tranche encore moins sensible aux erreurs humaines est un des
objectifs de l'EPR. Des dispositions de conception permettent ainsi de
limiter les conséquences en cas d'oubli d'action ou d'erreur dans la
réalisation d'actions, notamment par l'autonomie de la tranche en
situation d'accident, assurant 30 minutes sans actions humaines après
apparition d'une information significative.
En
terme d'organisation, un opérateur n'est jamais seul : la centrale est
exploitée par deux opérateurs et un superviseur. Cette organisation est
identique à toutes les autres centrales nucléaires françaises. Grâce à
cette organisation, une redondance humaine en cas d'événement est
garantie et un personnel suffisant est disponible en cas de défaillances
multiples.
La
formation de ces opérateurs est essentielle pour leur permettre de
réagir opportunément en cas d'accident. Cela suppose l'apprentissage de
l'imprévu qui ne peut pas s'acquérir dans la vie quotidienne de la
centrale. Des stages de recyclage réguliers sur des simulateurs,
capables de reproduire des accidents multiples et complexes, permettent
aux opérateurs d'acquérir et d'entretenir ces réflexes. Chaque centrale
nucléaire d'EDF est dotée d'un simulateur de ce type. Pour le parc actuel, en 2009, 1 800 000 heures de formation ont été dispensées.
Nous rappelons que l'autorisation
de construire une installation nucléaire est soumise à une évaluation
de sa sûreté : cette « analyse de sûreté » doit être approuvée par
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui est une Autorité administrative
indépendante. Celle-ci permet de garantir que toutes les dispositions
techniques et humaines sont prises pour assurer le fonctionnement normal
des installations, pour prévenir les risques et, dans l'éventualité
d'une défaillance, pour en limiter les conséquences.
Q #82
23/04/2010
Quels impacts ont Penly 1 et Penly 2 sur le milieu marin ?
Ques
BLAVETTE guillaume 76550 HAUTOT SUR MER
Question
Quels impacts ont Penly 1 et Penly 2 sur le milieu marin ?
Question transmise le 29 avril à EDF, IRSN et IFREMER
Réponse
Réponse le 07/05/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur l'impact des tranches de Penly1 et 2 sur le milieu marin.
Concernant l'impact radiologique des
rejets, le suivi de l'environnement réalisé depuis l'ouverture du site
de Penly n'a pas mis en évidence de perturbation significative de
l'écosystème marin due au fonctionnement des unités 1 et 2.
La
radioactivité autour du site est contrôlée en permanence par le CNPE de
Penly. Les lieux et fréquences de prélèvement dans l'environnement font
l'objet d'un programme réglementaire, assurant le suivi régulier, et
notamment du milieu aquatique : eau de mer réceptrice, eau de mer au
large, eau souterraine. En plus de ces contrôles réglementaires, des
campagnes de mesures dans l'environnement sont réalisées à l'initiative
d'EDF par des organismes extérieurs sur un rythme annuel, afin de suivre
l'évolution de la radioactivité. Ce suivi radio-écologique annuel est
complété par un bilan global réalisé tous les 10 ans.
Depuis
la mise en service industrielle du parc nucléaire de production
électrique, des contrôles permanents et périodiques sont effectués
également par les autorités publiques sur la radioactivité dans
l'environnement de chaque installation. Leur objectif est d'estimer
l'impact radiologique des
centrales nucléaires sur l'environnement. Des études radio-écologiques
sont réalisées, depuis la fin des années 70, par l'IRSN (précédemment
IPSN) selon une méthode générale optimisée au fil des ans. Les résultats
de ces suivis radio-écologiques n'ont pas mis en évidence d'impact
radiologique significatif sur l'écosystème lié au fonctionnement des
installations.
Concernant l'impact des rejets chimiques liquides sur l'environnement,
un suivi hydro-écologique est effectué annuellement par l'IFREMER
(Institut français pour la recherche et l'exploitation de la mer) au
large du site de Penly. Il permet d'identifier l'évolution des
caractéristiques physico-chimiques ou biologiques de la Manche dans ce
secteur et d'établir dans quelle mesure les évolutions constatées
peuvent être liées au fonctionnement du CNPE.
Le suivi hydro-écologique réalisé jusqu'à ce jour pour les deux unités
déjà en exploitation n'a pas mis en évidence d'altération du milieu.
Une
synthèse des données de suivi des différentes populations
(phytoplancton, zooplancton, poissons...) dans l'environnement du site a
été réalisée en 2005 sur la période 1975-2003. Celle ci montre qu'aucune
évolution spécifique liée au fonctionnement de la centrale de Penly
n'est visible. Les mesures effectuées depuis 2003, dans le cadre du
programme de surveillance annuel du site, confirment chaque année cette
analyse.
De même, concernant l'impact des rejets thermiques, le
suivi hydrobiologique, réalisé par l'IFREMER depuis la construction de
la centrale sur la zone proche des rejets de Penly 1 et 2, ne montre pas
d'impact particulier sur la faune et la flore marines.
Commentaire de la CPDP :
Les réponses complémentaires seront mises en ligne dès réception
Q #83
23/04/2010
Quels impacts prévisibles aura Penly 3 sur le milieu marin ?
T
BLAVETTE Guillaume 76 550 HAUTOT SUR MER
Question
Quels impacts prévisibles aura Penly 3 sur le milieu marin ?
Transmise à EDF le 29 avril
Réponse
Réponse le 15/05/2010
Votre question porte sur les impacts prévisionnels de Penly3 sur le milieu marin.
En
ce qui concerne l'impact environnemental des rejets radioactifs, le
suivi de l'environnement réalisé depuis l'ouverture du site de Penly n'a
pas mis en évidence de perturbation significative (voir nota) des
écosystèmes due au fonctionnement des unités 1 et 2. Les rejets radioactifs de Penly 3 cumulés à ceux produits par les unités 1 et 2 n'auraient pas d'impact significatif sur l'environnement.
Dans
le cadre du projet de Flamanville 3, l'impact cumulé des trois unités
de production du site a été étudié. Compte tenu des conditions de
dilution en mer, les rejets radioactifs ne seront pas de nature à
modifier significativement l'état radio-écologique de l'environnement,
ni la qualité des produits issus des activités humaines (pêche, ...).
Les suivis radio-écologiques sur des centrales nucléaires à 4 ou 6 unités arrivent aux mêmes conclusions.
Pour
le site de Penly, les rejets radioactifs feront l'objet d'évaluations
complémentaires spécifiques au site. Selon la réglementation en vigueur,
des études d'impact environnemental seront effectuées. Elles
permettront d'identifier l'impact radiologique de la future installation
sur les écosystèmes terrestre et marin par rapport à un état de
référence donné. Présentées dans le dossier de
demande d'autorisation de création, elles seront, le moment venu,
soumises à enquête publique, si le projet est confirmé à l'issue du
débat public.
En première approche, les résultats devraient être voisins de ceux des études menées pour Flamanville.
En
ce qui concerne les impacts chimiques, les concentrations maximales
susceptibles d'être rejetées n'occasionneront pas d'impact significatif
sur l'écosystème marin : en effet, soit les quantités rejetées ne
représentent qu'un faible pourcentage de la concentration naturellement
présente dans le milieu, soit dans le cas contraire une analyse fine est
réalisée et l'impact environnemental est déterminé par comparaison avec
celui de valeurs de référence. Le rejet n'est envisagé que si l'impact
est acceptable.
Pour Penly 3, les rejets chimiques sont de même nature et globalement en moindre quantité que ceux de Penly 1 ou 2.
Les
rejets chimiques des 3 unités induiront des concentrations dans le
milieu naturel qui resteront du même ordre de grandeur et qui ne
devraient pas engendrer d'évolution du milieu naturel.
Le suivi
hydrobiologique réalisé jusqu'à ce jour pour les deux unités déjà en
exploitation n'a pas mis en évidence d'altération du milieu.
Les
études d'impact des rejets chimiques seront actualisées dans le cadre de
la constitution du dossier de demande d'autorisation de création (DAC),
si le projet est confirmé à l'issue du débat public.
En
ce qui concerne les impacts thermiques, des dispositifs assurant une
dilution optimisée des rejets de chaleur et limitant ainsi l'impact
thermique des installations ont été mis au point.
Pour Penly 3, il est prévu un rejet d'eau en galerie débouchant à environ 1 000 m au large, dans un diffuseur.
La
position du point de rejet de Penly 3 sera choisie de manière à réduire
les interactions avec ceux des unités 1 et 2, donc à limiter le cumul
des échauffements.
Les calculs montrent que l'échauffement sera
divisé par deux à environ 50 mètres du point de rejet : il s'estompe en
effet très rapidement du fait des très grandes quantités d'eau de mer
et de la très forte dilution sous l'effet des courants marins.
Le
suivi hydrobiologique, réalisé par l'IFREMER depuis la construction de
la centrale sur la zone proche des rejets de Penly 1 et 2, ne montre pas
d'impact particulier relatif aux rejets thermiques sur la faune et la
flore marines.
L'ajout de Penly 3 n'aurait donc qu'un impact limité
sur l'écosystème marin. L'ensemble du site fera, comme aujourd'hui,
l'objet d'un suivi pour s'en assurer.
Nota :
un impact ou une perturbation est dit significatif quand on sait le
discriminer de celui produit par les conditions qui prévalaient avant
l'existence de l'impact étudié ou de la perturbation (une ou plusieurs
unités de production électronucléaire dans le cas présent) et quand ses
conséquences sont susceptibles de présenter un risque pour
l'environnement ou pour la santé.
Q #89
28/04/2010
EDF question 10 répond : "Au stade du débat public qui vient tr
BARBAY Claude 76530 Les Essar GRAND-COURONNE
Question
EDF question 10 répond : "Au stade du débat public qui vient très en amont dans la vie d’un projet, le dossier du maître d'ouvrage n'a pas vocation à présenter ces études. Le Code de l’environnement précise dans son article L121-8 : « Le maître d'ouvrage ou la personne publique responsable du projet adresse à la commission un dossier présentant les objectifs et les principales caractéristiques du projet, ainsi que les enjeux socio-économiques, le coût estimatif et l'identification des impacts significatifs du projet sur l'environnement ou l'aménagement du territoire ». En revanche, les études auxquelles vous faites référence font partie intégrante du dossier de demande d’autorisation de création (DAC), soumis à enquête publique. Si le projet est décidé à l’issue du débat public, Penly 3 fera en effet l'objet d'une instruction spécifique dans le cadre de sa demande d’autorisation de création (DAC)" Nous pourrions nous en satisfaire si le site n’était déjà exploité avec 2 réacteurs certes non EPR mais bel et bien nucléaires. Aussi pour la transparence à l’égard des populations concernées (dans quel rayon selon vous ?) nous vous demandons de faire communiquer les « études de danger » liées à ces deux premières tranches en exploitation. Nous souhaitons en particulier que EDF fournissent les cartes d’aléas (voir ce qui se fait dans le cadre des PPRT) puisqu’une des réponses faites hier soir à Rouen était que vous ne différiez pas des sites Seveso seuil haut quant à la prise en compte du risque et au niveau de « sureté ».
Transmise à EDF le 29 avril 2010.
Réponse
Réponse le 22/05/2010 Votre question porte sur les études de risque associées aux 2 unités de production existantes sur le site de Penly.
Votre question ne concerne pas Penly3, pour lequel, si le projet est décidé à l'issue du débat public, les études auxquelles vous faites référence feront partie intégrante du dossier de demande d'autorisation de création (DAC) soumis à enquête publique, conformément à la législation (loi Transparence et Sécurité Nucléaire de 2006 et son Décret d'application n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives), et notamment en application des articles 10 et 11 du Décret.
Néanmoins, cette question relève de l'article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, dite TSN, qui stipule que « Toute personne a le droit d'obtenir, auprès de l'exploitant d'une installation nucléaire de base ou, lorsque les quantités en sont supérieures à des seuils prévus par décret, du responsable d'un transport de substances radioactives ou du détenteur de telles substances, les informations détenues, qu'elles aient été reçues ou établies par eux, sur les risques liés à l'exposition aux rayonnements ionisants pouvant résulter de cette activité et sur les mesures de sûreté et de radioprotection prises pour prévenir ou réduire ces risques ou expositions, dans les conditions définies aux articles L. 124-1 à L. 124-6 du Code de l'environnement. »
Nous transmettons votre demande à la centrale de Penly qui se chargera ainsi de vous répondre, au titre de cet article. En effet, EDF attache une grande importance à la transparence et s'est inscrit dans le processus défini par la loi dès sa promulgation. A cet effet, chaque centrale s'est organisée pour pouvoir répondre au mieux aux demandes formulées au travers de l'article 19. La transmission à la centrale de votre demande en garantit la traçabilité.
Q #93
28/04/2010
Pourquoi les centrales nucléaires ne sont-elles pas des Installations
EYRAT Jason 75379 PARIS CEDEX 08
Question
Pourquoi les centrales nucléaires ne sont-elles pas des Installations classées pour la protection de l'environnement ?
Transmise à la DGEC le 11 mai 2010.
Réponse
Réponse le 22/07/2010
Réponse de la DGEC rédigée avec le concours de l'ASN :
Le régime des installations classées pour la protection de
l'environnement (ICPE) est un régime généraliste qui concerne
des installations de natures très diverses. Le régime des installations
nucléaires de base (INB) poursuit le même objectif que le régime des
ICPE de protection des populations et de l'environnement contre les
risques ou inconvénients que ces installations présentent. Mais il
s'adresse à une catégorie d'installations limitée et assez homogène.
Le régime des INB permet
ainsi d'instaurer un certain nombre de dispositions ou d'exigences qui
ne pourraient être imposées de manière générale à l'ensemble des
installations classées, comme par exemple l'obligation de procéder, de
façon périodique, à des réexamens de sûreté. Le cadre législatif de ce
régime est notamment instauré par la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006
relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite
loi TSN).
Ce régime juridique s'applique
naturellement aux centrales nucléaires de production d'électricité mais
aussi à d'autres installations répondant à certaines caractéristiques
tenant à la nature et l'activité totale des radionucléides présents dans
l'installation. Les règles de sécurité et de transparence sont
précisément adaptées aux contraintes et aux risques spécifiques des
installations nucléaires. Lorsque c'est possible et opportun, le régime
INB reprend certaines dispositions du régime existant pour les ICPE dont
il s'inspire par certains aspects. Mais il comporte également des
règles différentes et propres à l'activité nucléaire. La fourniture d'un
rapport de sûreté et de règles générales d'exploitation, auxquels sont
associées diverses exigences, est ainsi une disposition spécifique aux
installations nucléaires qui ne pourrait être imposée, de manière
générale, à l'ensemble des installations classées pour la protection de
l'environnement.
Enfin, la particularité des INB a
conduit à la création d'une autorité administrative indépendante,
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L'ASN, dont l'indépendance est
garantie à l'égard du gouvernement, assure, au nom de l'État, le
contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection
en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et
l'environnement des risques liés à l'utilisation du nucléaire.
Q #96
29/04/2010
L'ASN prépare la mise en oeuvre d'une servitude d'utilité publi
LEUREGANS Vincent 62231 COQUELLES
Question
L'ASN prépare la mise en oeuvre d'une servitude d'utilité publique de 2 km autour des CNPE (loi TSN et circulaire de février 2010). Les améliorations de l'EPR ne réduisant que la probabilité des accidents à cinétique lente (réservoir de corium) et non les cinétiques rapides, y aura t-il une telle servitude autour des EPR ? Et si oui, est-il logique d'installer un EPR à moins de 2 kms des premières habitations ? La population concernée est-elle au courant que l'implantation de l'EPR aura des conséquences en termes d'urbanisme ?
Transmise le 3 mai à EDF, à l'ASN et à la sous-préfecture de DIEPPE.
Réponse
Réponse le 15/05/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur l'instauration de servitude d'utilité publique (SUP) autour des CNPE.
La
loi TSN du 13 juin 2006 prévoit en effet que des servitudes d'utilité
publique (SUP) peuvent être instaurées autour des sites des centrales,
mais cette possibilité n'a pas encore été mise en oeuvre. Pour engager
la réflexion sur la pertinence et les modalités de cette mise en oeuvre,
le ministre d'Etat, chargé de l'Environnement, M. Jean-Louis Borloo, a
adopté une circulaire le 10 février 2010, créant un groupe de travail
co-piloté par la Direction générale de la prévention des risques et
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) chargé de
réfléchir aux modalités d'instauration de ces servitudes sur les sites
des centrales nucléaires et aux types de servitude qui pourraient être
envisagés autour des sites avec de nouvelles unités de production.
Concernant
l'information de la population, l'instauration des servitudes fera
l'objet d'une enquête publique (article 51 du décret n° 2007-1557). Une
fois instaurées, les servitudes seront notifiées aux propriétaires et
aux personnes titulaires de droits immobiliers concernés et feront
l'objet de mesures de publicité. Par ailleurs, elles seront annexées au
document d'urbanisme.
En
attendant l'aboutissement de ces réflexions, les Préfets doivent porter
à la connaissance des communes les études techniques progressivement
réalisées par l'ASN sur les risques existant à proximité des centrales,
en application de l'article L. 121-2 du Code de l'urbanisme. Ces
documents, qui doivent également être annexés aux documents d'urbanisme,
permettent d'anticiper ce que sera le contenu des futures servitudes.
Pour
ce qui concerne Penly 3, et compte tenu de la faible distance par
rapport aux deux premiers réacteurs du site, l'impact de cette mesure
devrait être très limité : la surface de la zone de servitude ne devrait
être augmentée que d'environ 1/20ème.
Réponse de l'ASN
Les
installations nucléaires, comme d'autres installations industrielles,
comportent des risques. Il convient de réduire ces risques et d'en
limiter les conséquences. Pour cela quatre approches sont retenues afin
d'assurer la meilleure protection de la population possible : la
maîtrise des risques à la source, l'élaboration de plans de secours,
l'information du public et la maîtrise de l'urbanisation.
La maîtrise de l'urbanisation vise à protéger la population en cas d'accident survenant sur une installation nucléaire :
1. en limitant le nombre de personnes susceptibles d'être exposées ;
2. en
limitant l'exposition des personnes : en s'assurant en particulier que
les constructions existant dans la zone de danger permettent la mise en
œuvre efficace des actions de protection des populations (mise à l'abri
et évacuation). On peut citer par exemple l'interdiction d'installations
ne permettant pas une mise à l'abri efficace (camping) ou
d'établissements ne pouvant pas être évacués rapidement (hôpital).
Dans
ce contexte, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement
durable et de la mer (MEEDDM) a signé le 17 février 2010 une circulaire relative
à la maîtrise des activités au voisinage des installations nucléaires
de base (INB) susceptibles de présenter des dangers à l'extérieur du
site. Cette circulaire est issue de travaux conjoints entre le
MEEDDM, le ministère de l'Intérieur, l'Autorité de sûreté nucléaire de
défense (DSND) et l'ASN.
En
application de cette circulaire, le préfet informera les responsables
de l'urbanisme des risques générés par les installations nucléaires sur
la base d'éléments techniques transmis par l'ASN. Le préfet organisera
la concertation avec les élus intéressés afin de prendre en compte ces
éléments dans un développement équilibré du territoire.
En
ce qui concerne l'implantation éventuelle d'un réacteur EPR sur le site
de Penly, il convient de revenir sur la réduction des risques à la
source. L'ASN a imposé au réacteur EPR des objectifs de sûreté renforcés
par rapport aux réacteurs actuellement en exploitation. Ces exigences
ont été prises en compte par les concepteurs dans le développement du
projet EPR et sont contrôlées par l'ASN. Ces exigences contribuent à
réduire encore le niveau de risque déjà très faible des réacteurs
nucléaires actuels :
le risque de fusion du cœur (accident à cinétique lente) doit être réduit de manière significative et les accidents susceptibles de conduire à des rejets radioactifs précoces importants (accident à cinétique rapide) doivent être pratiquement éliminés;
les
rejets maximaux pouvant résulter de tous les accidents concevables ne
doivent nécessiter que des mesures de protection des populations très
limitées en termes d'étendue et de durée.
L'implantation
d'un réacteur EPR sur le site de Penly n'induirait donc pas de
contraintes, en matière de maitrise du développement des territoires,
significativement supérieures à celles liées aux deux réacteurs
existants.
L'ASN
mène également, en lien avec le MEEDDM, des travaux visant à définir les
modalités d'instauration de servitudes d'utilité publique prévues par
la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la
sécurité en matière nucléaire (dite loi TSN) dans le but de garantir la
maitrise de l'urbanisation autour des installations nucléaires. L'ASN
considère que cette circulaire permet dès à présent de mieux concilier
le développement des territoires et les impératifs de sécurité publique.
Commentaire de la CPDP : La réponse de la Sous préfecture sera mis en ligne après réception et validation.
Q #110
30/04/2010
Je souhaite des précisions sur l'évaluation du risque nucl&eacu
CHAMPALBERT Michel 76300 SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Question
Je souhaite des précisions sur l'évaluation du risque nucléaire. 58 réacteurs en FRANCE combien d'incidents : 1, 2, 3, ... ?
Transmise à EDF et à l'ASN le 3 mai 2010.
Réponse
Réponse le 15/05/2010
Réponse EDF
L'échelle
internationale des événements nucléaires (INES, de l'anglais
International Nuclear Event Scale) sert à mesurer la gravité d'un
incident ou d'un accident nucléaire.
Cette échelle compte huit niveaux de gravité notés de 0 à 7.
Les
événements de niveaux 1 à 3, sans conséquence significative sur les
populations et l'environnement, sont qualifiés d'incidents, ceux des
niveaux supérieurs (4 à 7), d'accidents.
(vous pourrez trouver des précisions sur l'échelle INES à la page 148 du dossier du maître d'ouvrage).
Le nombre d'évènements significatifs concernant la sûreté des centrales nucléaires d'EDF déclarés à l'ASN en 2009 (10,51 par unité en moyenne) est stable d'une année sur l'autre ; 90 % sont au niveau 0 (écart, sans importance du point de vue de la sûreté) de l'échelle INES.
Les incidents de niveau 1 (anomalie sortant du régime de fonctionnement autorisé) sont au nombre de 1,14 par unité en moyenne.
Après
trois années sans événement classé au niveau 2, deux évènements
significatifs de niveau 2 (incident ) ont été déclarés en 2009 pour les
58 unités en fonctionnement. L'un concerne la surexposition radiologique
d'un travailleur, l'autre est dû aux colmatages d'échangeurs de la
source froide de sauvegarde par l'eau du Rhône rendue turbide lors d'une
première crue après un été sec. Aucun incident de niveau supérieur ne s'est produit.
Le chapitre 12 du Rapport de l'ASN sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (téléchargeable sur www.asn.fr) présente notamment l'évaluation de la sûreté nucléaire des réacteurs exploités par EDF. Cette
évaluation est construite sur les résultats des contrôles réalisés par
l'ASN, en particulier à travers les inspections, le suivi des arrêts de
réacteur et l'analyse du traitement des événements significatifs par
EDF, ainsi que sur la connaissance par les inspecteurs des sites qu'ils
contrôlent. En 2009, l'ASN a réalisé 492 inspections dans les centrales
nucléaires en exploitation et dans les services centraux d'EDF.
L'appréciation générale représente le point de vue de l'ASN sur l'année
2009 et contribue à orienter les actions de contrôle de l'ASN en 2010.
Extraits du chapitre 12 :
« Exploitation
Les
documents d'exploitation sont, dans leur ensemble, correctement gérés,
couvrent les différentes phases d'exploitation et représentent
particulièrement bien l'état réel de l'installation. La gestion des
formations et habilitations du personnel reste satisfaisante malgré
quelques écarts mineurs relevés en inspection.
Situations d'urgence
L'ASN
considère que la préparation d'EDF à la gestion des situations
d'urgence est satisfaisante. Les relations au niveau national ont été
renforcées au cours des deux dernières années, ce qui permet un meilleur
échange d'informations. Le retour d'expérience acquis au fil des
années, ainsi que la diversité des situations rencontrées, amène EDF à
repenser son référentiel documentaire concernant les plans d'urgence
interne. Ce travail fait l'objet d'une information régulière de l'ASN et
s'inscrit également dans la nouvelle structure réglementaire
progressivement mise en place par l'ASN.
Activités de maintenance et prestataires
L'ASN
considère qu'EDF doit améliorer la gestion des activités de
maintenance. Des constats récurrents demeurent. Le référentiel de
maintenance est en perpétuelle évolution. Cette complexité renforce les
retards persistants d'intégration constatés sur l'ensemble du parc et
tend à disperser les exigences.
Etat des matériels
Les
programmes de maintenance et de remplacement des matériels, la démarche
de réexamen de sûreté ainsi que la correction des anomalies de
conformité identifiées contribuent à maintenir les matériels des
centrales nucléaires dans un état globalement satisfaisant. Toutefois,
l'ASN constate qu'EDF n'a pas suffisamment anticipé certaines
problématiques qui la conduisent aujourd'hui à devoir réaliser des
opérations de maintenance corrective délicates et de grande ampleur sur
les générateurs de vapeur, afin d'en assurer la sûreté.
Les équipements sous pression
L'ASN
estime qu'EDF continue à progresser dans la gestion des équipements
sous pression et qu'à court terme tous les services d'inspection du parc
seront reconnus. L'ASN note que de plus en plus de sites sont dans une
situation satisfaisante. L'ASN considère qu'EDF doit correctement gréer
ces services pour qu'ils remplissent au mieux leur mission sur la base
de plans d'inspection exhaustifs. »
Des
précisions complémentaires, notamment sur l'évaluation des barrières de
confinement, sont disponibles dans le chapitre 12 du rapport annuel de
l'ASN.
Pour
ce qui concerne les évènements (incidents et accidents) survenus sur
les réacteurs en exploitation, le chapitre 4 du rapport annuel présente
la répartition des évènements par catégorie (sûreté nucléaire,
radioprotection, environnement) et leur classement sur l'échelle INES.
Parmi
les 795 évènements déclarés pour les réacteurs à eau sous pression, les
évènements relatifs à la sûreté nucléaire se répartissent comme suit :
L'évolution du nombre d'événements significatifs par domaine dans les centrales EDF est donnée par le graphique suivant :
Pour
mémoire, l'événement classé au niveau 2 de l'échelle INES est le
colmatage de la source froide du réacteur de la centrale de Cruas en
décembre 2009.
Enfin, l'ASN a comptabilisé 55 incidents de niveau 2 dans les centrales nucléaires d'EDF depuis 1990 (fihier excel).
Q #111
30/04/2010
La cultur
BIA Francis 76520 MONTMAIN
Question
La culture de la sécurité ou l'inculture de la sécurité. Nous acceptions de la part du maître d'ouvrage sa bonne compréhension et connaissance des risques. La hiérarchisation des risques, le plan de prévention des risques prouvent la réalité du risque dans le domaine de l'énergie nucléaire. Citoyen du monde, membre temporaire de notre humanité, je m'interroge sur la réalité et ma compréhension des moyens à mettre en œuvre lors d'un évènement majeur qui peut survenir. Depuis que nous sommes nucléarisés en région, je n'ai participé à aucune forme d'éducation aux risques, aucune alerte en prévention, un simple prospectus jauni par le temps pour m'inciter à me confiner à l'intérieur de mon habitation, pas d'ampoules ou de pastilles d'iode. Je me plais à penser que les efforts doivent être réalisés au même niveau en comparaison des risques que le principe acté lors de la pandémie H1N1. Pourquoi cette culture du risque n'est-elle pas installée au même niveau pour le citoyen comme pour le technicien ?
Transmise à EDF, à l'ASN et à la sous-préfecture de DIEPPE le 3 mai 2010.
Réponse
Réponse le 24/05/2010
Réponse EDF
Votre question porte sur les mesures de protection de la population en situation accidentelle.
La sûreté des centrales est la priorité d'EDF.
EDF
assure l'exploitation de ses centrales nucléaires avec la plus grande
vigilance et a mis en place, dès la conception de ses centrales, des
processus de sécurité très stricts afin de protéger les hommes et
l'environnement. La pertinence de ces précautions est réexaminée en
permanence en fonction de l'évolution des connaissances et de
l'expérience d'exploitation de ces installations.
Bien
que la probabilité d'accident soit extrêmement faible, en raison des
multiples dispositions prises à la conception et lors de l'exploitation
des centrales nucléaires, EDF et les pouvoirs publics ont mis en place,
conjointement, une organisation rigoureuse afin de gérer les situations
d'urgence et protéger les populations et leur environnement.
La gestion des risques passe par la mise en place de plans d'urgence. Deux plans étroitement coordonnés ont été conçus :
le PUI (plan d'urgence interne), sous la responsabilité de l'exploitant ;
• le PPI (plan particulier d'intervention), sous la responsabilité des pouvoirs publics.
Le
PUI, établi par l'exploitant, est déclenché par le responsable de
l'installation, en cas d'événement important affectant l'installation.
Il vise à ramener l'installation dans un état sûr, à limiter les
conséquences d'un accident et à protéger les personnes présentes sur le
site de l'installation.
Le
PPI est élaboré par les services de la préfecture dont relève le site,
en relation avec les élus locaux. Ce plan est déclenché par le Préfet
lorsqu'un accident affectant l'installation est susceptible d'avoir des
conséquences sur la population. Le plan, propre à chaque site, est
destiné à protéger les populations en cas de menace d'exposition à court
terme. Il précise les missions des différentes équipes d'intervention
(services de protection civile, cellules mobiles d'intervention
radiologique, forces de police, gendarmerie, pompiers, etc.) ainsi que
les réseaux de transmission de l'information et les moyens matériels et
humains nécessaires.
Ainsi,
en situation accidentelle, c'est le Préfet qui va prendre les mesures
de protection des populations (structures et organisations des secours).
En fonction de la gravité et de l'importance prévisible des rejets
radioactifs, il peut décider de la mise à l'abri de la population, la
prise de comprimés d'iode, l'évacuation des populations, la mise en
place de restrictions de consommation d'eau et d'aliments produits
localement.
Ces décisions concernent un périmètre défini autour de la centrale nucléaire et fonction de la gravité de l'incident.
Cette
organisation est testée 7 à 8 fois par an, dans les départements qui
hébergent des centrales nucléaires, par les pouvoirs publics, en
collaboration avec EDF.
Des
actions d'information du public sont réalisées régulièrement et
notamment lors de ces exercices ou lors de leur préparation. La
population peut être associée à l'exercice.
Pour
plus de précisions concernant votre lieu de résidence, vous pouvez vous
adresser à la centrale la plus proche de chez vous (lieu et adresse sur
le site internet edf.com).
Réponse ASN :
Concernant
la culture du risque dans les zones « PPI » (10 km autour des centrales
nucléaires), l'ASN rappelle que des exercices de crise sont réalisés
régulièrement dans cette zone et qu'ils associent systématiquement les
acteurs locaux (préfectures, commissions locales d'information (CLI),
communes, services d'intervention et de secours) et parfois les
populations (citoyens, établissements scolaires).
L'ASN
souligne également qu'une importante campagne de sensibilisation a été
menée dans le cadre de la distribution de comprimés d'iode 2009/2010. De
nombreuses actions de communication ont été développées : lettre
nominative à chaque foyer résidant dans un périmètre de 10 km autour
d'une centrale nucléaire (370 912 courriers envoyés), site Internet
spécifique et permanent (www.distribution-iode.com), dépliants
d'information et affiches, conférences de presse. La démarche a été
soutenue et relayée par de nombreux acteurs et parties prenantes de la
campagne : préfectures, divisions territoriales de l'ASN, pharmacies,
centrales nucléaires EDF, CLI, mairies, professionnels de santé,
associations. La campagne a bénéficié d'une bonne couverture médiatique
avec plus d'une centaine d'articles de presse (moyenne de 5 articles de
presse par centrale). Une première étude relative à cette campagne a
montré que près de 90 % des personnes concernées avaient été bien
informées.
Q #113
30/04/2010
Pourquoi pas de registres des cancers en Haute-Normandie ?
Transmise
MABILLE Marie 76230 BOIS GUILLAUME
Question
Pourquoi pas de registres des cancers en Haute-Normandie ?
Transmise à l'InVS et à l'IRSN le 3 mai 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #115
30/04/2010
Quand l'Etat, EDF ou Areva publiera précisément la radioactivit
Question
Quand l'Etat, EDF ou Areva publiera précisément la radioactivité sur le sol français (post-Tchernobyl, alentours centrales, rejets La Hague, anciennes mines d'uranium, etc.) ?
Transmise à EDF, AREVA, DGEC et IRSN le 3 mai 2010.
Réponse
Réponse le 11/05/2010
Réponse d'Areva :
Areva
diffuse des résultats de mesures environnementales dans les rapports
annuels de sûreté nucléaire et de radioprotection des sites concernés et
dans les rapports environnementaux et sociétaux, mis à la disposition
du public, des CLI et du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (du HCTISN)
Areva communique également les résultats des mesures effectuées dans l'environnement sous le contrôle des autorités de sûreté via des
publications mensuelles et ses sites internet. Par exemple, AREVA La
Hague publie mensuellement sur internet les résultats de la surveillance
de l'environnement et met en ligne le rapport sûreté nucléaire et
radioprotection qui reprend les résultats annuels de la surveillance de
l'environnement.
Les données sont également disponibles sur le site internet du Réseau national de mesure de la radioactivité de l'environnement (RNMRE), organisme qui
a pour vocation de mettre à disposition du public l'information sur
l'état radiologique de l'environnement, notamment à partir des données
des programmes de surveillance des exploitants nucléaires dont Areva.
Les résultats de la surveillance environnementale des anciens sites miniers sont diffusés aux autorités
(ASN, DRIRE ou DREAL, préfectures) et font l'objet d'une information
auprès du public et des parties prenantes locales au travers de
structures telles que les Commissions ou les Comités locaux
d'information (CLI, CLIC, CLIS, etc.).
Réponse d'EDF
L'IRSN
vient de mettre en ligne le site Internet du Réseau national de mesures
de la radioactivité de l'environnement qui a pour mission de contribuer
à l'estimation des doses dues aux rayonnements ionisants auxquels la
population est exposée et à l'information du public.
Pour
ce qui concerne plus spécifiquement EDF, le contrôle réglementaire est
réalisé par l'exploitant pendant toute la durée de vie de l'installation
selon un programme validé par l'Autorité de sûreté, comprenant des
analyses effectuées dans le milieu récepteur (rayonnement ambiant,
activités des poussières atmosphériques, de l'eau de pluie, des eaux
réceptrices et souterraines, des végétaux et du lait).
Les
échantillons prélevés dans l'environnement sont analysés par EDF dans un
laboratoire réglementaire situé à l'extérieur de chaque site et utilisé
uniquement pour les mesures dans l'environnement. Les résultats sont
transmis à l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).
Dans le but de validation, des prélèvements distincts sont envoyés
directement à l'IRSN pour analyse.
Au-delà de la surveillance de
l'environnement, des études radio-écologiques permettent d'évaluer
l'impact des installations dans l'environnement. Avant la mise en
service de l'installation, un bilan radio-écologique initial est réalisé
(mesures de radio-activité du milieu).
Tous les dix ans, un bilan radio-écologique est réalisé et les résultats des prélèvements sont comparés au bilan initial.
Cet
éventail d'études est complété, depuis 1991, par un suivi
radio-écologique annuel qui permet de définir la situation dans
l'environnement de chaque site par comparaison dans le temps et
l'espace.
L'ensemble des résultats de ces contrôles est porté à la
connaissance du public par l'intermédiaire des administrations, des élus
, des CLI, des rapports annuels publiés par l'exploitants et des
médias.
Les études d'impact qui
sont réalisées pour tous les sites où sont implantés des centrales
nucléaires font état des résultats du suivi de l'environnement. On y
trouve notamment les résultats détaillés des prélèvements d'air, de sol,
de végétaux, d'animaux et de lait. Ces études d'impact sont mises à la
disposition du public à l'occasion de la demande d'autorisation pour
les nouvelles installations et pour le renouvellement des autorisations
de rejets pour les installations existantes.
Réponse de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sureté nucléaire) :
Les données évoquées dans la question sont publiées, notamment sur le site internet de l'IRSN, dont l'adresse est la suivante : www.irsn.fr.
En
effet, l'IRSN assure, sur le territoire national, une mission de veille
permanente sur les niveaux de radioactivité ambiants dans les
différents milieux (air, eau, sol, aliments...) avec lesquels la
population peut être en contact.
Pour
consulter ces données, accédez à la rubrique Environnement et au
portail de la surveillance de la radioactivité de l'environnement
accessible à partir de cette rubrique (bas de la page d'accueil).
Vous
aurez accès aux résultats de la surveillance de l'IRSN. C'est ainsi que
le portail de l'environnement de l'IRSN (irsn.fr, onglet « Tous les
sites IRSN ») réunit des données issues :
des réseaux de télésurveillance automatisés
assurant la transmission en temps réel de données à un système de
supervision pouvant déclencher une alerte, en cas d'élévation
inhabituelle de radioactivité ;
des réseaux de prélèvements d'échantillons de l'environnement (poussières de l'air, eau, sols, sédiments, produits animaux ou végétaux) et analysés dans des laboratoires agréés de l'IRSN.
Chaque
jour, la moyenne des valeurs obtenues la veille sur chacune des
stations du réseau d'alerte Téléray est mise en ligne. Pour les autres
réseaux, la mise à jour est mensuelle. L'antériorité sur les données
dépend de la date de mise en service des équipements ou des stations de
collecte d'échantillons.
Vous aurez également accès à des dossiers dont :
l'organisation de la surveillance de la radioactivité de l'environnement ;
les bilans annuels de la surveillance en France métropolitaine ;
les bilans annuels de la surveillance de la Polynésie française ;
les retombées en France de l'accident de Tchernobyl ;
la surveillance des anciennes mines d'uranium (au travers sur programme MIMAUSA) ;
les retombées des essais aériens d'armes nucléaires sur le territoire français ;
les études radiologiques sur le littoral de la Camargue ;
les travaux du Groupe Radioécologie Nord-Cotentin.
Vous aurez enfin accès à des études et expertises récentes :
Site
de Ganagobie (Alpes de Haute-Provence) contaminé par le carbone 14 :
l'IRSN a rendu son avis en réunion publique et publie son rapport
d'expertise ;
Rapport
de l'IRSN concernant le « Point zéro radiologique dans le lagon du
Taaone » avant la mise en exploitation du nouveau centre hospitalier de
Tahiti ;
Etude de l'IRSN sur l'état radioécologique autour du site de Malvési
(Aude) de la société COMURHEX (AREVA-NC) (avril 2009) ;
Etude des conséquences environnementales des rejets de carbone 14 de l'usine SOCATRI (juillet 2008) ;
Rapport
« surveillance de la radioactivité dans l'environnement du bassin de la
Loire » réalisé en partenariat entre l'IRSN et les CLI de Dampierre en
Burly et de Saint Laurent des Eaux (décembre 2008).
Vous pourrez obtenir des compléments d'information :
en
consultant le site RNM (Réseau National de Mesure de la radioactivité
de l'environnement via irsn.fr, onglet « Tous les sites IRSN ») ;
en consultant la base des connaissances (rubrique librairie/Publications) ;
en consultant la Foire Aux Questions (FAQ, au bas page d'accueil du site irsn.fr) ;
via le moteur de recherche.
A tout moment, vous pouvez poser des questions aux experts de l'IRSN via la rubrique « Contact » accessible en bas de la page d'accueil de note site web www.irsn.fr.
Q #116
30/04/2010
Quand l'Etat financera des études épidémiologiques sur l
Question
Quand l'Etat financera des études épidémiologiques sur les maladies déclarées autour des centrales nucléaires ?
Transmise à la DGEC et à la Direction Générale de la Santé le 3 mai 2010;
Réponse
Réponse le 21/07/2010
Réponse de la Mission sûreté nucléaire et radioprotection
- Plusieurs études ont déjà été réalisées que ce soit au niveau d'un site spécifique ou au niveau de plusieurs sites simultanément :
o Etudes autour d'un site spécifique : La fréquence des leucémies chez des jeunes de moins de 25 ans a été étudiée autour du site de la Hague et de Marcoule. Une étude descriptive à partir des données de mortalité par cancer et d'indicateurs sur l'incidence de plusieurs cancers a aussi été réalisée autour du site de Tricastin (Etude cancer de la CLIGEET avec le support scientifique de l'InVS). Aucune de ces étude n'a mis en évidence un excès de risque sur la zone d'étude.
o Etudes multisites : On peut citer la plus récente qui porte sur l'induction de leucémies chez l'enfant autour de 23 installations nucléaires françaises (Evrard et al., Cancer Research, 2006). Cette étude conclut également à l'absence d'un excès de leucémie chez les enfants résidents autour des 23 sites nucléaires étudiés. Les autres études conduisent aux mêmes conclusions.
- Actuellement une étude de l'impact des rayonnements ionisants est en cours (GEOCAP). Cette étude, réalisée par l'unité INSERM 754, a pour but d'étudier de façon systématique le rôle dans les cancers de l'enfant de plusieurs expositions environnementales, dont l'exposition radiologique, en fonction du domicile de l'enfant au moment du diagnostic. Les expositions sont estimées par les distances entre source d'exposition et domicile, et par modélisation prenant en compte la localisation des sources, les caractéristiques générales de l'exposition et des spécificités topographiques ou climatiques locales.
Complément à la demande de la CPDP :
Voici les différents sites internet sur lesquels vous pourrez trouver les études mentionnées :1-Les études autour d’un site spécifique (la Hague et Marcoule) sont mentionnées dans le rapport IRSN qui présente la synthèse des études épidémiologiques des leucémies autour des installations nucléaires chez l’enfant et le jeune adulte . Ce rapport peut être téléchargé à partir du lien suivant :http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Pages/radioprotection_homme.aspx?numeroPage=42-L’étude cancer réalisée par la CLIGEET avec le support scientifique de l’InVS est accessible à l’adresse suivante :http://www.ors-rhone-alpes.org/pdf/tricastin.pdf3-L’étude d’Evrad et al. portant sur l’induction de leucémies chez l’enfant autour de 23 installations nucléaires françaises (Evrard et al., Cancer Research, 2006) est téléchargeable à l’adresse suivante :http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2292746/
Compte tenu de la construction d'un 3éme réacteur expéri
BILON Gérard 76470 LE TREPORT
Question
Compte tenu de la construction d'un 3éme réacteur expérimental sur le site de Penly, n'est il pas indispensable d'élargir les dispositions sanitaires dans la région sur le Tréport, jusqu'alors ignorées car hors zone !
Transmise à l'ASN le 4 mai 2010.
Réponse
Réponse le 31/05/2010
Réponse ASN
Les activités nucléaires sont exercées de façon à prévenir les accidents mais aussi à en limiter les conséquences. Conformément
au principe de défense en profondeur, les plans d'urgence prennent en
compte l'occurrence d'accidents graves (de probabilité très faible) afin
de définir les mesures nécessaires pour protéger le personnel du site,
la population et l'environnement et pour maitriser l'accident.
L'ASN
a imposé au réacteur EPR des objectifs de sûreté renforcés par rapport
aux réacteurs actuellement en exploitation. Ces exigences ont été prises
en compte par les concepteurs dans le développement du projet EPR et
sont contrôlées par l'ASN. Ces exigences visent à réduire le niveau de
risque, déjà très faible, que représentent les réacteurs nucléaires
actuels :
le
risque de fusion du cœur (accident à cinétique lente) doit être réduit
de manière significative et les accidents susceptibles de conduire à des
rejets radioactifs précoces importants (accident à cinétique rapide)
doivent être «pratiquement éliminés»;
les
rejets maximaux pouvant résulter de tous les accidents concevables ne
doivent nécessiter que des mesures de protection des populations très
limitées en termes d'étendue et de durée.
Ainsi,
en cas d'accident grave sur un réacteur de type EPR, les éventuelles
actions de protection nécessaires sont plus limitées dans l'espace et
dans le temps que sur les réacteurs actuellement en exploitation à
Penly.
L'implantation
d'un réacteur EPR sur le site de Penly ne devrait donc pas nécessiter
d'élargissement des rayons actuels des PPI (plans particuliers
d'intervention).
Q #120
01/05/2010
Comment garantir la sécurité d’une telle installation et
GUERIN Jessica 44 230 SAINT SÉBASTIEN SUR LOIRE
Question
Comment garantir la sécurité d’une telle installation et de son environnement ? Depuis les attentats du 11 Septembre, la menace d’un attentat suicide contre une centrale nucléaire est bien réelle. Des RADARS peuvent-ils être implantés autour de la centrale afin de détecter un aéronef se dirigeant vers elle pour s’écraser dessus ? Qu’est-ce qui pourrait gêner la détection d’une telle menace (antennes émettant des ondes électromagnétiques, bâtiments de grande taille, infrastructures industrielles…) ? Dans quel rayon la détection doit-elle être fiable à 100% afin d’avoir suffisamment de temps pour réagir une éventuelle menace confirmée, et quelles seraient les restrictions pour le type d’installations identifiées précédemment ?
Transmise à la sous-préfecture de DIEPPE le 4 mai 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #121
01/05/2010
EDF cherche à augmenter sa capacité de production d'élec
DE HALLEUX alain 1030 BRUXELLES
Question
EDF cherche à augmenter sa capacité de production d'électricité nucléaire. Bien ! Mais quel cas cette entreprise fait-elle de la sûreté ? On sait que celle-ci dépend des hommes et des femmes qui opèrent la maintenance des installations. Or cette maintenance est effectuée à 80 % par des sous-traitants dont le film R.A.S de Alain de Halleux ou les livres de Claude Dubout: "Ma vie de décontamineur dans le nucléaire" et "La centrale" de Elisabeth Filiol ont montré combien leur situation était innacceptable du point de vue humain. En temps normal, les bénéfices de l'atome se faisaient déjà sur le compte de ces ouvriers invisibles au point de mettre en danger l'outil.
La construction d'un nouvel EPR ne risque-t-il pas d'accentuer encore cette pression? Car de deux choses l'une : ou bien l'EPR sera financé sur le dos du consommateur qui verra le prix de l'électricité augmenter; ou bien sur le dos des ouvriers qui auront à se rendre encore plus performant... L'élargissement du parc nucléaire met en danger la maintenance du parc existant ! Qu'on me démontre le contraire, en proposant un statut respectable pour ces sous-traitants, un salaire correct, des garanties quant au suivi de leur santé et j'applaudirai à la construction d'un nouveau réacteur. Dans le cas contraire, EDF met tout simplement en danger l'ensemble de la population. Si un accident devait arriver dans le futur, elle devra être considérée comme pleinement responsable!
Transmise à EDF le 4 mai 2010.
Réponse
Réponse le 04/06/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur l’importance qu’EDF accorde à la sûreté de ses centrales nucléaires.
Pour EDF et ses partenaires du projet Penly 3, ainsi que pour les Pouvoirs publics, la sûreté est une priorité absolue, afin que la production d'électricité nucléaire ait l’incidence la plus faible possible sur l'homme et l'environnement. De nombreux passages du dossier du maître d’ouvrage traitent de la sûreté. Vous trouverez en particulier, pages 116 et 117, les grands principes qui régissent la sûreté de nos installations. Nous attirons également votre attention sur le fait que l’implication dans la sûreté n’est pas le seul fait d’EDF : l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) contrôle et porte un avis sur les installations (construction, modifications, maintenance, déconstruction), les procédures d’exploitation et leur exécution (voir pages 135, 136 et 145 du Dossier du maître d’ouvrage). Vous pouvez consulter les appréciations de l’ASN dans son rapport annuel « La sûreté nucléaire et la radioprotection en France en 2009 », téléchargeable sur le site Internet http://rapport-annuel2009.asn.fr/ .
Pour ce qui concerne vos commentairesconcernant l’implication des entreprises prestataires, nous vous renvoyons au document "La maintenance des centrales nucléaires d’EDF et le recours aux prestataires", établi pour les besoins du débat public ; en ligne sur le site internet du débat public Penly3 (http://www.debatpublic-penly3.org/docs/dossier-mo/prestataires-illustre.pdf); dont nous reproduisons ci-après la synthèse :
"La France s’est dotée d’un parc de production électronucléaire qui contribue largement à la sécurité énergétique du pays : 58 réacteurs EDF représentant une puissance installée de 63 100 MW qui assurent plus de 85 % de la production d’électricité du pays et hissent la France au deuxième rang derrière les Etats-Unis, des pays faisant appel à l’électricité d’origine nucléaire.
Dès le démarrage de ce programme nucléaire, EDF a fait le choix de confier à des entreprises extérieures la majeure partie des interventions saisonnières en arrêt. Ces entreprises sont aujourd’hui des partenaires et acteurs incontournables de la maintenance des centrales nucléaires d'EDF. Leur professionnalisme, leur capacité de mobilisation et leurs compétences spécialisées sont la garantie d'une maintenance de qualité. En matière de prévention, EDF applique exactement le même régime aux intervenants extérieurs qu'à ses propres salariés de maintenance. Tous sont donc soumis aux mêmes conditions d’intervention, bénéficient d'une même protection vis-à-vis des risques, de formations identiques et d'un même suivi médical, quel que soit leur statut. Depuis plus de 15 ans, EDF et les entreprises prestataires mènent une action commune pour améliorer la radioprotection des intervenants, stabiliser les emplois, détecter d'éventuelles situations de sous-traitance anormales ; le tout en veillant à améliorer la sûreté et la qualité des interventions. Pour formaliser ce partenariat, EDF et les organisations professionnelles du nucléaire ont signé une charte.
Leurs engagements respectifs ont été à l'origine de nombreuses avancées significatives, avec une diminution importante de la dosimétrie individuelle et collective et une amélioration des conditions de travail et de vie des intervenants." Pour ce qui est de la question particulière du niveau de rémunération des salariés prestataires, nous rappelons que ce dernier est défini par l’entreprise qui emploie les salariés. Les entreprises doivent s’inscrire dans le cadre légal fixé par le code du travail, et dans le cadre conventionnel fixé par la convention collective dont elles dépendent. Toutefois, nous vous renvoyons aux fiches métiers disponibles sur le site Internet EDF (http://prestataires-nucleaire.edf.com/edf-fr-accueil/prestataires-du-nucleaire-edf/prestatairesdunucleaire/les-metiers-du-nucleaire-72531.html), élaborées avec des organisations professionnelles et des associations d’entreprises prestataires de l’industrie nucléaire, qui donnent des fourchettes de salaires par métier à titre indicatif.
Q #124
01/05/2010
Connaissez vous précisément l'impact à long terme des fa
LACROIX Cyrille 74550 PERRIGNIER
Question
Connaissez vous précisément l'impact à long terme des faibles doses radioactives et notamment du tritium sur la santé ou existe-t-il encore des doutes ? Si vous les connaissez, pourriez vous nous les préciser ? Ce réacteur ou les processus qui permettent de l'alimenter en uranium et de gérer ses déchets émettent-ils de la radioactivité et notamment du tritium ?
Transmise à EDF le 4 mai 2010.
Réponse
Réponse le 03/06/2010
Votre
question porte 1 - sur l'impact des faibles doses radioactives, 2 - sur
les rejets radioactifs et en particulier du tritium de l'EPR, et 3 -
les déchets radioactifs générés.
1)
Pour EDF, la protection des travailleurs est une préoccupation
quotidienne. EDF, en tant qu'exploitant d'installation nucléaire,
applique strictement la réglementation dans le domaine du suivi des
expositions, en visant à réduire les expositions et en respectant les
limites de doses à ne pas dépasser pour le public et les travailleurs,
dont les seuils sont fixés par la Commission internationale de
protection radiologique (CIPR) [1].
L'exposition
du personnel et du public aux rayonnements ionisants est strictement
encadrée, notamment par le code du travail et le code de la santé
publique.
Les exploitants nucléaires autorisés à
exploiter des INB (Installations Nucléaires de Base) doivent appliquer
deux grands principes :
ü Le
principe d'optimisation technico-économique des doses reçues : ce
principe est dit « ALARA » : As Low As Reasonably Achievable, ce qui
signifie en français « aussi bas que raisonnablement possible ».
L'exposition aux rayonnements ionisants des personnes est maintenue au
niveau le plus faible qu'il est raisonnablement possible d'atteindre,
compte tenu de l'état des techniques, des facteurs économiques et
sociaux. Ce principe est appliqué à toutes les étapes de l'installation :
conception, exploitation et déconstruction.
ü Le
principe de limitation des doses individuelles : le cumul des doses
auxquelles peut être soumis un individu est limité. La réglementation
française fixe les limites suivantes : 20 mSv (20 millièmes de Sievert)
sur 12 mois consécutifs pour le travailleur, 1 mSv/an pour le public.
La
réglementation française est plus sévère que les recommandations de la
Commission internationale de protection radiologique (CIPR 60) qui
depuis 1990 fixe cette limite à 100 mSv sur 5 ans, et à 50 mSv sur une
année donnée. Ces limites sont également celles de la directive
européenne (Euratom 96/29).
Ces seuils font partie du domaine des faibles doses.
Ces
2 principes ont montré leur efficacité : depuis 2001, aucun
intervenant, EDF ou prestataire, n'a dépassé les 20 mSv/an et depuis
2004, aucun n'a dépassé 18 mSv/an. Ces doses individuelles continuent de décroître. Sur 43 324
personnes (EDF et prestataires), 78 % cumulent une dose inférieure à 1
mSv, et moins de 1% présentent un cumul supérieur à 10mSv. La dose
moyenne annuelle est de 1,37mSv en 2009, en baisse de 65% depuis 16 ans.
Concernant l'impact de ces faibles doses, la publication n°103 de la Commission internationale de protection radiologique de 2007 , présente la relation dose/risque et
met en exergue que le risque existe et est quantifié au dessus de 100
mSv. En dessous, les études épidémiologiques ne permettent pas de le
quantifier, le principe de précaution, correspondant au cas pénalisant,
est appliqué : les recommandations internationales ont été élaborées en
extrapolant pour les faibles doses ce qui a été observé pour les fortes
doses.
La relation linéaire sans seuil,
représentative du cas enveloppe, est une hypothèse utilisée pour des
calculs de risque à finalité de radioprotection, et sa validité à très faible dose n'a pas été démontrée.
Il existe un grand nombre de publications qui démontrent que la relation linéaire sans seuil est non réaliste et pénalisante.
2 - Comme les
centrales nucléaires actuelles, le fonctionnement de Penly3, si le
projet est confirmé à l'issue du débat, produira des effluents
radioactifs liquides et gazeux. Certains sont recyclés, d'autres sont
rejetés dans l'environnement (rejets liquides et atmosphériques) après
avoir été collectés, traités puis contrôlés pour s'assurer du respect
des seuils réglementaires de rejets.
Le
tritium est un des radioéléments rejetés par la centrale, dans les
rejets liquides et gazeux. Ces rejets sont réglementés et contrôlés.
Les
rejets radioactifs liquides proviennent du circuit du réacteur. L'eau
du circuit est traitée et recyclée en permanence. La faible fraction non
réutilisable est rejetée après contrôle. Ces rejets liquides sont
constitués d'eau contenant notamment une faible concentration de
tritium.
Les rejets radioactifs gazeux proviennent du dégazage
du circuit du réacteur, et de la ventilation des locaux de l'îlot
nucléaire qui maintient les locaux en dépression. Les rejets gazeux à la
cheminée sont constitués d'air contenant notamment une faible
concentration de tritium.
Quelque
soit le radioélément, le moyen pour estimer l'impact est la dose, qui
permet de comparer l'impact des radioéléments entre eux.
Du point de vue sanitaire, le tritium ne présente pas de toxicité chimique, seule sa «radiotoxicité» est à prendre en considération. Le
tritium se désintégrant avec émission d'un électron de faible énergie,
il reste classé parmi les radioéléments les moins radiotoxiques.
Du
fait de sa faible contribution à la dose efficace totale et de sa
période biologique courte, son impact sanitaire est considéré comme
négligeable.
Compte
tenu des rejets radioactifs liquides et gazeux estimés pour Penly 3 et
ceux de Penly 1 et 2, l'impact sanitaire des rejets cumulés des trois
unités du site devrait rester très inférieur à la limite réglementaire,
et à la radioactivité naturelle.
En effet, le calcul préliminaire
pour le site de Penly avec les trois unités, mené par extrapolation des
résultats obtenus pour la demande d'autorisation de création de
Flamanville 3, donne une dose annuelle maximale pour les personnes les
plus exposées (pêcheurs), de l'ordre de 0,040 millisieverts (mSv). Ce
résultat d'un calcul très simplifié doit être pris comme un ordre de
grandeur.
La dose ajoutée par Penly 1, 2 et 3 représenterait moins de
5 % de la limite de 1 mSv fixée par le code de la santé publique
(article R1333.8)[2], et moins de 2 % du niveau de radioactivité
naturelle (2,4 mSv).
Comparaison de la dose totale ajoutée par Penly 1,2 et 3
La part du tritium dans la dose totale du site de Penly 1-2-3 lié à ses rejets liquides et gazeux, est de l'ordre de 5 %. Soit 0,2 % de la limite de 1 mSv fixée par le code de la santé publique, et moins de 0,1 % du niveau de radioactivité naturelle.
Les
calculs détaillés seront effectués pour l'étude d'impact, qui figurera
dans le dossier de demande d'autorisation de création, soumis à enquête
publique.
3 - Pour ce qui concerne la gestion des déchets :
La
production d'électricité d'origine nucléaire génère, comme toute
activité industrielle, des déchets dont certains sont radioactifs. Tous les déchets ont une gestion sûre, validée et contrôlée par l'Autorité de sûreté nucléaire.
Depuis
le début de l'exploitation de ses installations et dans un cadre
réglementaire extrêmement rigoureux, EDF met en oeuvre les mesures
nécessaires à la protection efficace de l'environnement, des populations
et des générations futures contre l'exposition aux rayonnements
radioactifs des déchets générés par ses centrales nucléaires, tous
répertoriés et triés.
Tous
les déchets à vie courte sont évacués vers les centres de stockage
ANDRA ; tous les combustibles usés sont quant à eux transportés vers
l'usine de La Hague pour y être traités.
L'objectif
de la gestion à long terme des déchets radioactifs est de protéger
l'homme et son environnement contre toute émission ou dissémination de
matières radioactives. Les concepts de stockage, adaptés à chaque type
de déchets, doivent isoler les matières radioactives de l'environnement
pendant le temps nécessaire à la décroissance de la radioactivité
contenue.
Le
système de gestion, traitement et stockage des déchets mis en œuvre
pour les centrales nucléaires actuelles sera reconduite pour Penly 3, si
le projet est confirmé à l'issue du débat public.
[1] :
La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) est une
organisation internationale indépendante, soutenue par de nombreuses
associations et gouvernements, visant à la protection contre les
rayonnements ionisants (radioactivité et autres rayonnements). Ses
recommandations concernent la mesure de l'exposition aux radiations et
les mesures de sécurité à prendre sur les installations sensibles. Elles
sont reprises et adaptées par les législations nationales. Ses travaux
englobent aujourd'hui l'ensemble des aspects de la protection contre les
radiations, par exemple la sécurité des travailleurs du nucléaire ou la
protection de la population.
[2] :
Cet article stipule que la somme des doses reçues par toute personne du
fait de la radioactivité ajoutée par les activités humaines (hors
examens médicaux) ne doit pas dépasser 1mSv par an.
Q #130
06/05/2010
- A) Dans le magazine Science et Vie N°1112 de mai 2010, à la page
SIMON François 76 130 MONT SAINT AIGNAN
Question
- A) Dans le magazine Science et Vie N°1112 de mai 2010, à la page 78, colonne intitulée « un impossible inventaire », il est écrit, à propos du recensement du plutonium : << les vérifications (des quantités de plutonium) les plus poussées, publiées en 2006 pour les seul États Unis font état d'une marge d'erreur de 2 à 3 %. >>
- B) A Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, 22 kg de plutonium ont été découverts (fin 209) au lieu des 8 kg estimés dans un atelier en cours de démantèlement, et selon le CEA, la quantité totale pourrait s'élever à "près de 39 kg", soit 3 fois plus que ce prévu par les études ! - Ces incertitudes sur les quantités de matière fissible m'inquiètent. Ma question s'adresse : a) aux responsables du groupe EDF b) aux responsables du groupe GDF Suez c) aux responsables du groupe AREVA d) à l'ASN - 1ere En France, quel est le taux d'erreur relatif au recensement de la quantité de plutonium ?
Transmise à EDF, GDF Suez, AREVA et à l'ASN le 11 mai 2010.
Réponse
Réponse le 10/06/2010
Réponse établie en commun par EDF et GDF Suez
Votre question porte sur l'incertitude associée aux quantités de plutonium recensées.
Protéger
et contrôler les matières nucléaires est une obligation légale à
plusieurs titres. Au niveau européen, le règlement EURATOM de 2005, qui
s'adresse aux exploitants de centrales nucléaires, prévoit que ceux-ci
établissent annuellement un rapport "bilan matière" et communiquent
l'état physique de leurs stocks ; ce bilan est complété par des rapports
mensuels de variations de stocks. EURATOM réalise des inspections
systématiques et des vérifications d'inventaires annuels.
Au
niveau national, la réglementation prévoit des dispositions spécifiques
qui figurent dans le Code de la Défense et ses textes d'application qui
fixent les conditions techniques de suivi et de comptabilité des
matières nucléaires.
Les exploitants nucléaires doivent transmettre à
l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) la
comptabilité des matières nucléaires détenues. Les mesures de suivi et
de comptabilité prises par l'exploitant lui permettent de connaître en
permanence la localisation et l'emploi des matières nucléaires détenues.
Ce dispositif est complété par un inventaire annuel transmis au
Haut fonctionnaire de la défense et de la sécurité. Celui-ci exerce
périodiquement des actions de contrôle par des inspecteurs qui auditent
les mesures de suivi, de comptabilité et de protection physique des
matières nucléaires.
Le plutonium de propriété d'EDF se trouve sous les formes suivantes:
ü dans
les assemblages combustible à partir d'uranium (UO2) présents dans les
réacteurs et les piscines des centrales nucléaires : il est produit en
fonctionnement par l'action des neutrons sur l'uranium
ü dans les assemblages MOX présents dans les réacteurs et les piscines des centrales nucléaires
ü dans les assemblages MOX en attente de traitement entreposés dans les piscines de la Hague
ü sous forme de poudre de PuO2, issue du retraitement, et stockée dans des boîtes scellées et entreposées à la Hague.
Les
masses de Plutonium produit lors de l'utilisation des assemblages MOX
ou UO2 dans les réacteurs sont évaluées par calcul au gramme près,
assemblage par assemblage.
Elles sont ensuite pesées au moment du retraitement. Nous laissons à AREVA le soin de répondre sur les incertitudes des pesées.
Les méthodes de mesures sont évaluées par les Autorités aussi bien françaises qu'européenne (EURATOM). L'IRSN, lors de ses inspections, contrôle les justificatifs de pesée et de mesure. EURATOM effectue également des mesures de contrôle.
Réponse Areva
En
France, un inventaire annuel des matières nucléaires est réalisé et mis
en corrélation avec un inventaire physique mené sur les équipements
présents dans les installations. Lors de cet inventaire annuel, une
incertitude sur les écarts d'inventaire (liée aux incertitudes de
balances) est tolérée par les autorités de contrôle. Si cet écart venait
à être dépassé, systématiquement un contrôle plus poussé des autorités
serait mené avec obligation pour l'installation de revenir dans l'écart
toléré. En ce
qui concerne le plutonium entreposé, les systèmes de confinement et de
surveillance et les recensements périodiques permettent d'obtenir un
taux d'erreur nul sur le nombre de conteneurs entreposés.
Lorsque
l'on se trouve en phase de production, du plutonium séjourne dans les
équipements où se déroulent les opérations de séparation et de
purification du plutonium et les opérations de fabrication de nouveaux
combustibles à base de plutonium. Ces appareils se situent dans des
enceintes confinées non accessibles durant l'exploitation, que ce soit
manuellement par un opérateur ou bien à distance par un robot
télémanipulateur. Un recensement de ce plutonium resté dans les
appareils de procédé est réalisé périodiquement après un rinçage poussé
des installations. Ce rinçage vise à limiter autant que possible le
volume de plutonium résiduel contenu dans les installations de procédés.
Il peut subsister une incertitude de calcul.
C'est au cours de la période de 40 ans d'exploitation de l'Atelier de traitement du plutonium (ATPu) du CEA de Cadarache -qui
a cessé toute activité de production commerciale en 2003- que des
poussières radioactives se sont progressivement accumulées dans des
recoins inaccessibles des 450 boîtes à gants (compartiments étanches)
dans lesquelles on manipule le combustible. Environ 150 boîtes à gants,
soit un tiers du total, avaient été démantelées en juin 2009, lorsque
les opérateurs ont constaté que les poussières de plutonium atteignaient
22 kg, au lieu des 8 kg estimés. Au total, une nouvelle estimation du
CEA fait état de 39 kg de dépôts pouvant se trouver au sein de l'ATPu.
Pour autant, les quantités de plutonium récupérées restaient trois fois
inférieures à un risque potentiel et très inférieures
aux limites des "masses critiques", de 11 kg par boîte à gant à
comparer à un maximum estimé de 39 kg disséminés dans les 450 boîtes à
gants que comporte l'atelier.
Réponse ASN
Le
combustible nucléaire des réacteurs de puissance (EPR ou réacteurs de
génération antérieure) est un assemblage de gaines métalliques étanches
enfermant sous forme solide la matière fissile. Dans les réacteurs
nucléaires, le plutonium, constituant du combustible nucléaire, est donc
confiné dans ces gaines métalliques et ne peut pas être manipulé. L'EPR
et les réacteurs de génération antérieure ne sont donc pas concernés
par la problématique d'accumulation locale de plutonium sous forme de
poudre, évoquée en écho à l'incident survenu en 2009 sur l'installation
dite « atelier de technologie du plutonium » (ATPu) à Cadarache.
L'autorité
en charge de la comptabilité des matières nucléaires en France (uranium
enrichi et plutonium) est le haut-fonctionnaire de défense et de
sécurité du ministère chargé de l'écologie. Cette autorité s'assure du
suivi de l'inventaire des matières nucléaires détenues dans les
installations ou transportées, pour garantir le maintien sous contrôle
de ces matières et ainsi prévenir le vol ou le détournement à des fins
malveillantes.
L'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN) est quant à elle en charge du contrôle de la sûreté des
installations nucléaires. L'ASN s'assure en particulier que les
quantités d'uranium enrichi ou de plutonium manipulées dans les procédés
industriels sont toujours évaluées de manière « enveloppe » (majorée)
et que ces quantités restent en dessous de limites de sûreté. Le
respect de ces limites de masse autorisées permet de garantir l'absence
de démarrage de réaction nucléaire en chaîne incontrôlée. Le démarrage
de telles réactions est un risque important dans les installations
manipulant des matières fissiles.
Concernant
l'ATPu de Cadarache, il s'agit d'une installation qui fabriquait des
éléments combustibles à base d'uranium et de plutonium. L'incident
déclaré par le CEA le 6 octobre 2009 concerne une mauvaise évaluation de
la quantité de plutonium déposée dans des boîtes à gants du procédé
industriel. Ces boîtes sont des enceintes ventilées où sont manipulées
les matières à l'aide de gants en vinyle. La matière manipulée a
tendance à s'accumuler au fond des boîtes sous forme de poudre (dans des
orifices, sous des équipements etc.). Premier responsable de
l'installation nucléaire, l'exploitant est tenu de démontrer la sûreté
de son installation en définissant notamment des limites de sûreté et en
justifiant leur suffisance. Il a, dans ce cas présent, sous-estimé ce
phénomène de rétention pendant la phase de production, au fil des
années. A l'occasion du démontage et de l'assainissement de certaines
boîtes à gants en 2009, l'exploitant s'est rendu compte de l'importance
de cette sous-évaluation (39 kg pour 8 kg estimés initialement, la
matière concernée étant restée confinée dans un grand nombre de boîtes à
gants). Cette sous-évaluation de la matière fissile déposée dans les
boîtes à gants est responsable d'un dépassement des limites de sûreté
prévues dans le cadre de la démonstration de sûreté de l'installation.
Les marges de sécurité prévues à la conception ont ainsi été réduites.
L'ASN a classé le 12 octobre 2009, au niveau 2 de l'échelle internationale de gravité des événements nucléaires (échelle INES) qui en comporte 7, l'incident déclaré par le CEA le 6 octobre 2009, sur l'installation nucléaire ATPu, du site CEA de Cadarache. La division de Marseille de l'ASN a procédé à une inspection à l'ATPu
le 9 octobre afin d'analyser cet incident. L'ASN par décision du
collège n° 2009-160 prise le 14 octobre 2009 a suspendu les opérations
de démantèlement L'ASN a dressé un procès-verbal à l'exploitant pour non respect des modalités de déclaration prévues par la réglementation. L'ASN s'est assurée du retour d'expérience de cet incident, en France et à l'étranger.
Q #140
14/05/2010
L’article 94 quater du Projet de loi Engagement national pour l’e
CAMBOU José 31590 SAINT PIERRE
Question
L’article 94 quater du Projet de loi Engagement national pour l’environnement (dit Grenelle 2) adopté à la fois par le Sénat et l’Assemblée nationale (donc définitif) est le suivant : "Après le II de l’article 29 de la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, il est inséré un II bis ainsi rédigé : « II bis. – Un projet de modification de l’installation ou de ses conditions d’exploitation soumis à l’accord de l’Autorité de sûreté nucléaire qui, sans constituer une modification notable de l’installation, est susceptible de provoquer un accroissement significatif de ses prélèvements d’eau ou de ses rejets dans l’environnement fait l’objet d’une mise à disposition du public selon les modalités définies à l’article L. 122-1-1 du code de l’environnement. »
Deux questions :
1° Cet article concerne-t-il Penly 3 ?
2° Qu’est-ce qu’un accroissement significatif des prélèvements d’eau ou de rejets sans que cela constitue une modification notable ? Cela peut-il être caractérisé par exemple en pourcentage par rapport aux conditions normales d’exploitation figurant dans l’arrêté d’autorisation ?
Transmise à l'ASN et à la DGEC le 19 mai 2010.
Réponse
Réponse le 02/06/2010
Réponse de l'ASN
Ces dispositions s'appliquent à toutes les installations nucléaires de base, actuelles et futures.
Une
modification est considérée notable lorsqu'elle est de nature à
remettre en cause une disposition de son décret d'autorisation de
création ou un des éléments essentiels du dossier de demande
d'autorisation de création. A noter que toute augmentation, même minime,
de la capacité maximale d'une installation nucléaire est considérée
comme notable. Ces modifications sont précédées d'une enquête publique.
Il
n'existe pas de critère chiffré permettant d'apprécier la notion
d'accroissement significatif des rejets. En pratique toute augmentation
d'une valeur limite de rejet ou d'assouplissement d'une condition de
rejets est considérée comme significative. C'est également le cas d'un
accroissement des rejets d'un radionucléide dans un contexte de baisse
ou de stabilité de l'impact radiologique global de l'installation.
La
disposition visant à rendre obligatoire la consultation du public pour
les projets ayant pour effet une augmentation significative des
prélèvements d'eau ou des rejets d'une installation nucléaire a été
proposée par l'ASN au Gouvernement.
La DGEC a indiqué que la réponse devait être apportée par l'ASN.
Q #147
19/05/2010
BILLARD Phillipe
Question
Bonjour,
Je reformule ma question 16 qui était trop évasive :
Pourquoi sommes-nous autorisés dans le nucléaire à être exposés à des doses de cancérogènes, les rayonnements ionisants ?
Pourquoi n'y a-t-il que dans cette industrie qu'une dose de cancérogène, les rayonnements ionisants ne serait pas dangereuse pour la santé de celui qui la prend alors que pour tout autre cancérogène c'est risque zéro ?
Pouvez-vous expliquer comment un salarié pourrait être exposé à 20 millisievert/an sur 12 mois glissants pendant tout sa carrière professionnelle alors que pour le public, c'est 1 millisievert par an ?
Quels faits morphologiques et physiologiques autorisent l'exposition d'un salarié à 20 millisievert sur 12 mois glissants pendant toute sa carrière professionnelle ?
Si rien n'est dangereux pour la santé, les salariés de la sous-traitance, exposés à 80 % des doses de rayonnements ionisants, pourquoi leur fait-on supporter 80 % de ces doses de rayonnements ionisants ?
Par avance merci.
Transmise à EDF et à l'ASN le 25 mai 2010.
Réponse
Réponse le 03/06/2010
Réponse d'EDF :
La
législation qui protège la santé des travailleurs en France naît de
recommandations internationales. Les conséquences sur la santé des
travailleurs exposés aux rayonnements ionisants ont été étudiées
principalement dans le cadre de travaux de recherche en radiobiologie et
via des études épidémiologiques. Le comité scientifique des Nations
unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) fait
la synthèse des publications sur les sources d'exposition et leurs
effets, notamment sur les travailleurs. 21 pays participent à ces
travaux, dont la France.
La Commission internationale de
protection radiologique (CIPR) rassemble des experts de différentes
disciplines (médecins, physiciens, biologistes...). Cette organisation
internationale indépendante a proposé un mode de gestion du risque
radiologique à partir des synthèses réalisées par l'UNSCEAR et des
académies scientifiques nationales.
La Directive européenne Euratom 96/29 a ensuite repris les recommandations de la CIPR, et la France a transposé la directive européenne (Euratom 96/29) dans le droit français : code du travail et code de la santé publique.
La
réglementation française s'inspire donc largement des travaux de la
CIPR, notamment de sa publication N°60. Celle-ci donne des éléments de
réponse à vos questions (études épidémiologiques, justification des
seuils « acceptables »...).
La réglementation française fixe les limites d'exposition à 20mSv sur 12 mois consécutifs pour le travailleur et 1mSv/an pour le public. Elle
est plus sévère que les recommandations de la Commission internationale
de protection radiologique (CIPR 60) qui, depuis 1990, fixe cette
limite à 100 mSv sur 5 ans, et au maximum 50 mSv sur une année donnée
(limites reprises par la directive européenne Euratom 96/29).
Pour
ce qui concerne la différences de limite d'exposition entre le public
et les travailleurs autorisés aux travaux sous rayonnement ionisants
(DATR), différence qui est partie intégrante de la réglementation, elle
trouve son explication dans d'une part le principe de justification (il
n'y a pas de raison valable d'exposer le public à plus de 1 mSv) et
d'autre part dans le fait que les travailleurs DATR font l'objet de :
- mesures de radioprotection
- suivi dosimétrique (film et dosimètre) systématique
- suivi médical
Pour ce qui concerne votre dernière question, nous y avons déjà apporté une réponse au titre de la question n°17.
Réponse ASN
Les
expositions induites par les activités nucléaires sur la population et
les travailleurs font l'objet de limites qui comportent des marges de
sécurité de façon à prévenir l'apparition de cancers ou d'effets
génétiques (« effets probabilistes »).
La
limitation des doses constitue l'un des trois principes de
radioprotection (justification, optimisation, limitation). Pour les
travailleurs exposés aux rayonnements ionisants, la valeur de la limite
de dose efficace est actuellement en France de 20 mSv sur 12 mois
consécutifs. Pour les personnes du public, la valeur de la limite de
dose efficace du fait des activités nucléaires est de 1 mSv par an. Ces
limites de dose pour les travailleurs et le public ne prennent en compte
ni les expositions à finalités médicales ni les expositions liées aux
rayonnements naturels.
Ces
limites sont issues de la transposition de la Directive 96/29/Euratom
qui préconise, pour les travailleurs, une valeur de 100 mSv sur 5 ans,
et, pour les personnes du public, une valeur de 1 mSv par an. Ces
valeurs sont recommandées par la Commission internationale de protection
radiologique (CIPR), une association non gouvernementale d'experts en
radioprotection. En effet, sur la base des travaux scientifiques de
l'UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies pour l'étude des effets
des rayonnements ionisants), la CIPR a estimé les coefficients de
risque de décès par cancer dû aux rayonnements ionisants : soit 4,1 % d'excès de risque par sievert (1 Sv = 1 000 mSv) pour les travailleurs.
La
limite de dose pour le public est inférieure à celle appliquée aux
travailleurs en raison du contrôle, de l'information et du suivi médical
et dosimétrique individuel dont ceux-ci bénéficient.
Il
faut souligner que ces limites de dose ne constituent pas des
« autorisations d'exposition ». L'optimisation, consistant à maintenir
l'exposition des personnes au niveau le plus faible possible, compte
tenu de l'état des techniques, des facteurs économiques et sociaux,
demeure la priorité en radioprotection. Ainsi, le bilan de la
surveillance dosimétrique de l'exposition externe des travailleurs en
2008, publié par l'IRSN en novembre 2009, montre globalement
l'efficacité du système de prévention mis en place dans les
établissements où sont utilisées les sources de rayonnements ionisants
puisque pour plus de 95 % des effectifs surveillés (306 629
travailleurs) la dose annuelle est restée inférieure à 1 mSv (limite de
dose efficace annuelle pour le public). La dose individuelle annuelle
moyenne est égale à 0,17 mSv sur l'ensemble des travailleurs surveillés.
Le nombre de travailleurs ayant reçu au cours de l'année une dose
externe cumulée supérieure à 20 mSv est de 16 en 2008 réparti ainsi : 8
dans le secteur médical ; 7 dans l'industrie non nucléaire
(gammagraphie, etc.) ; 1 dans une installation nucléaire de base.
L'ASN
s'assure que l'exposition des travailleurs et des personnes du public
est maintenue à un niveau aussi bas que raisonnablement possible et, en
tout état de cause, inférieur à la limite réglementaire.
Q #158
27/05/2010
Est-il possible d'avoir toutes les "coordonnées" des études d'i
ELLISON-MASSOT Christine 76119 VARENGEVILLE
Question
Est-il possible d'avoir toutes les "coordonnées" des études d'impact (IFREMER, etc) réalisées dès le projet de Penly 1 et 2, ainsi que cela a été dit au débat public de Penly ? Et aussi l'impact des THT sur la santé ?
Transmise à EDF et à RTE le 2 juin 2010.
Réponse
Réponse le 05/06/2010
Réponse EDF
Votre question porte sur les références des études d'impact des 2 unités de production existantes sur le site de Penly.
Votre demande ne concerne pas le projet Penly 3. Si le
projet est décidé à l'issue du débat public, l'étude d'impact sera
réalisée et fera partie intégrante du dossier de demande d'autorisation
de création (DAC) soumis à enquête publique, conformément à la
législation (loi Transparence et sécurité nucléaire de 2006 et son Décret
d'application n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations
nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du
transport de substances radioactives) et notamment en application des articles 10 et 11 du Décret.
La
dernière étude d'impact de Penly 1 et 2 fait partie du dossier
accompagnant la demande de renouvellement des autorisations de prise et
rejet de la centrale de Penly 1 et 2, transmise à l'Autorité de Sûreté
nucléaire en 2006. Le dossier a été soumis à enquête publique.
L'instruction de cette demande a donné lieu à l'Arrêté ministériel du 15
février 2008 fixant les limites de rejet dans l'environnement des
effluents liquides et gazeux des unités de production de Penly 1 et 2.
Si vous souhaitez prendre connaissance de ce dossier, vous pouvez en faire la demande au CNPE de Penly au titre de l'article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire(1).
Vous trouverez un résumé des conclusions de l'étude d'impact dans la réponse à la question 82.
Pour ce qui concerne votre seconde question, nous laissons à RTE le soin de répondre.
(1) extrait de l'article 19 de la loi : « toute
personne a le droit d'obtenir, auprès de l'exploitant d'une
installation nucléaire de base ou, lorsque les quantités en sont
supérieures à des seuils prévus par décret, du responsable d'un
transport de substances radioactives ou du détenteur de telles
substances, les informations détenues, qu'elles aient été reçues ou
établies par eux, sur les risques liés à l'exposition aux rayonnements
ionisants pouvant résulter de cette activité et sur les mesures de
sûreté et de radioprotection prises pour prévenir ou réduire ces risques
ou expositions, dans les conditions définies aux articles L. 124-1 à L.
124-6 du code de l'environnement.
Réponse RTE
Les
champs électromagnétiques (CEM) de très basse fréquence font l'objet
d'interrogations du public, et notamment des riverains des lignes
électriques, quant à leurs effets sur la santé.
Depuis
plus de 30 ans, des recherches scientifiques ont porté sur les effets
éventuels sur la santé des CEM à très basse fréquence. Plusieurs
centaines d'études épidémiologiques et expérimentales, ainsi que plus de
80 expertises multidisciplinaires internationales n'ont pas permis de
montrer de lien de cause à effet entre l'exposition aux champs
magnétiques de très basse fréquence et la santé, que ce soit lors d'une
exposition à domicile ou au travail. Les données d'observation sont
nombreuses et cumulées sur une longue période : les scientifiques
disposent donc du recul suffisant pour avancer ces conclusions.
Pour
ces raisons, toutes les instances sanitaires internationales, et en
particulier l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), convergent sur le
même avis : en l'état des connaissances actuelles, les expositions
environnementales courantes aux champs électromagnétiques de très basse
fréquence ne présentent pas de risque pour la santé. En France, le
Conseil Supérieur d'Hygiène Publique a confirmé cette position.
A
partir de ces enseignements, la recommandation européenne du 12 juillet
1999 a fixé des valeurs limites pour les champs électromagnétiques
visant à garantir au public "un niveau élevé de protection de la santé".
La recommandation souligne en outre que, avec ces valeurs, fixées à un
niveau 50 fois inférieur au seuil d'apparition des premiers effets réels
et prouvés (mineurs et réversibles), elle "couvre implicitement les effets éventuels à long terme".
L'AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) a récemment indiqué que "L'OMS,
notamment, considère que les preuves scientifiques d'un possible effet
sanitaire à long terme sont insuffisantes pour justifier une
modification des valeurs limites d'exposition. Le groupe d'experts
sollicités par l'AFSSET partage ces conclusions." Et l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a récemment conclu: "Un
consensus international existe : les champs électriques ou magnétiques
n'ont vraisemblablement aucun impact sur la santé. Les normes existantes
n'ont pas à être modifiées."
L'arrêté
ministériel du 17 mai 2001, qui fixe les conditions techniques
auxquelles les ouvrages électriques doivent répondre pour garantir la
sécurité des personnes et des biens, reprend les valeurs fixées dans la
recommandation européenne. Il faut rappeler que les valeurs maximales
des champs magnétiques sous une ligne à très haute tension sont en
France, selon les types d'ouvrages, 5 à 10 fois inférieures au plafond
d'exposition réglementaire.
Q #172
04/06/2010
Question identifiée à la réunion d’Enverme
GRUNBERG Serge
Question
Question identifiée à la réunion d’Envermeu et étant restée sans réponse
voici ma question pour EDF : si, comme je le pense, l’ASN finit un jour par accepter le principe de précaution et par recommander de diminuer les rejets de tritium ou de les stocker durant 12 ans avant de les rejeter en mer, que fera EDF ? Renoncera-t-elle à utiliser le Mox qui est la cause des demandes d’augmentation des rejets ou, tout simplement, laissera-t-elle tomber l’EPR qui finira par être trop coûteux à exploiter ?
Transmise à EDF le 8 juin 2010.
Réponse
Réponse le 05/07/2010
L'augmentation des rejets de tritium des unités de production électronucléaires 1300 MW du parc en exploitation est principalement due à l'augmentation du taux d'uranium 235 dans les assemblages combustible (passage de 3,4 à 4 %). Les avantages procurés par ce changement sont les suivants :
- augmentation de la durée entre les arrêts pour rechargement, induisant moins d'arrêts, donc la réduction de la dosimétrie des personnels,
- moins d'assemblages de combustible pour la même quantité d'électricité, donc moins de déchets,
- augmentation de la production d'électricité nucléaire, donc moins d'appel aux énergies fossiles émettrices de CO2.
De nombreuses études ont été menées à travers le monde pour réduire la production ou les rejets de tritium, sans succès. D'autres études ont été entreprises pour trouver des solutions de captage ou de séquestration du tritium évitant ainsi son rejet. Plusieurs pistes ont été explorées : distillation, électrolyse, échange catalytique, échange isotopique, échange chimique, adsorption sur nickel. Elles sont ou seraient efficaces à des concentrations supérieures à 10 TBq/m3, c'est à dire 100 à 10000 fois plus que celles rencontrées dans le circuit du réacteur. Avec ces techniques, la concentration de tritium résiduel reste supérieure à celle du circuit du réacteur.
Une autre possibilité serait d'entreposer l'eau tritiée pendant un temps suffisamment long pour que le tritium s'élimine naturellement par décroissance radioactive. Mais cette solution présente un bilan négatif.
Le tritium perd la moitié de son activité en 12,3 ans. Pour une centrale de 1300 MW, pour réduire d'un facteur 2 l'activité rejetée, il faudrait construire par an 15 réservoirs de 750 m3 chacun, soit près de 200 réservoirs sur 12 ans. En supposant un stockage de 12 ans, le gain en terme d'impact dosimétrique serait au maximum de 0,01 μSv/an, soit un gain totalement négligeable par rapport à l'impact total des rejets, eux-mêmes ne dépassant pas 1/50 ème de l'impact de la radioactivité naturelle. C'est pourquoi cette solution de stockage n'a pas été retenue.
Quant à l'impact des rejets en tritium liquide, il est important de rappeler qu'à Penly, l'impact dosimétrique du tritium rejeté sous forme gazeuse est plusieurs centaines de fois plus important que celui rejeté en mer, pour une même quantité de tritium rejetée, tout en restant très faible (moins d'un millième de l'impact de la radioactivité naturelle). Ceci a conduit les exploitants à privilégier les rejets de tritium par voie liquide, quand cela était possible. Une démarche d'optimisation a été entreprise en ce sens, conduisant à diviser par deux les rejets gazeux de tritium.
Le renouvellement de la demande d'autorisation de rejets et de prélèvements d'eau (DARPE) de Penly 1 et 2 a fait l'objet d'une enquête publique en 2007. Le dossier soumis à enquête présentait les résultats des calculs d'impact radiologique. Les résultats pour Penly 1 et 2 sont les suivants :
- impact des rejets gazeux de tritium (St-Martin-plage) = 1,23 μSv/an ;
- impact des rejets liquides de tritium (groupe pécheur) = 0,02 μSv/an ;
Ces valeurs peuvent être appréciées en les comparant à l'impact de la radioactivité naturelle qui est de 2400 μSv/an.
EDF se conforme et se conformera aux décisions et aux prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire, que ce soit pour l'EPR ou pour les installations existantes.
L'Autorité de sûreté s'est prononcée favorablement en 2008 sur le renouvellement des autorisations de rejet du site de Penly. Elle s'est également prononcée favorablement sur la demande d'autorisation de création de Flamanville 3. Celle-ci présentait notamment l'installation, les types de combustibles envisagés et le principe de traitement et de rejet des effluents radioactifs.
Commentaire de la CPDP : Un complément d'information sur la manière dont le réacteur produit du tritium.
Q #174
04/06/2010
Bonjour, j’imagine que l’EPR sera équipé de «
CORREA alain 76500 ELBEUF
Question
Bonjour, j’imagine que l’EPR sera équipé de « boites noires » ou enregistreurs. Quels sont les paramètres enregistrés, qui en est détenteur, qui analysera ces informations en cas d’accident et qui y aura accès ? Est-ce qu’à l’instar des avions commerciaux et militaires, les voix des opérateurs et éventuellement une capture vidéo des leurs faits et gestes seraient enregistrés ? Peut-on raisonnablement imaginer que ces documents soient automatiquement classés secret défense ? Existe-t-il un système similaire sur les centrales nucléaires actuellement en fonctionnement ?
Transmise à EDF et à l'ASN le 8 juin 2010.
Réponse
Réponse le 09/06/2010
Réponse de l'ASN (Autorité de sureté nucléaire) :
Cette question relève d'EDF, que vous avez également sollicitée. L'ASN ne prévoit pas de répondre.
Réponse d'EDF :
La réponse ci-après est valable pour les centrales nucléaires actuelles, de même que pour les projets d'EPR.
Il n'existe pas de systèmes d'enregistrement d'images et de voix de type « boite noire » pour permettre l'analyse a posteriori.
En revanche, un consignateur d'état assure l'enregistrement de tous les paramètres importants.
Plusieurs types d'informations sont ainsi consignées et datées :
- l'évolution de paramètres de l'installation (pressions, températures, etc.) ;
- les changements d'état d'actionneurs (marche/arrêt ; ouvert/non ouvert ; fermé/non fermé ; etc.) ;
- des actions des opérateurs ( demande de mise en service ou de mise hors service, etc.).
Ces
informations peuvent être restituées sous la forme d'un journal de bord
pour ce qui concerne les actions des opérateurs et les changements
d'état et sous la forme de courbes pour ce qui concerne l'évolution des
paramètres. On peut aussi récupérer les données pour les exploiter avec
des logiciels de type bureautique ou spécialisés.
Ce consignateur
d'état est utilisé en permanence par les opérateurs en salle de commande
et les personnels de maintenance. En cas d'incident, il est une aide
indispensable pour en diagnostiquer la cause et en faire l'analyse a
posteriori.
Si
un accident se produisait, le consignateur d'état serait utilisé de la
même manière. Il serait mis à la disposition de tous les membres de
l'équipe de crise d'EDF, et de l'IRSN (Institut de radioprotection et de
sûreté nucléaire) appui technique de l'Autorité de sûreté nucléaire, au
moyen de postes spécifiques permettant d'y accéder directement.
Pour
ce qui est du classement « secret défense » des informations issues du
consignateur d'Etat, nous ne voyons pas pour quelle raison il le serait
automatiquement.
Réponse le 28/07/2010 Les décisions relatives à l’urbanisme (PLU) relèvent de la compétence des maires et présidents de structures intercommunales. L’ASN formule des avis et recommandations sur les projets de construction autour des installations nucléaires qui lui sont soumis par les « services instructeurs » (communes, DDT).Les installations nucléaires, comme d’autres installations industrielles, comportent des risques. Il convient de réduire au maximum ces risques et d’en limiter les éventuelles conséquences. Pour cela quatre approches complémentaires sont retenues afin d’assurer la meilleure protection possible de la population : la maîtrise des risques à la source (sûreté nucléaire), l’élaboration de plans de secours, l’information du public et la maîtrise de l’urbanisation.La maîtrise de l’urbanisation vise à protéger la population en cas d’accident survenant sur une installation nucléaire :1.en limitant le nombre de personnes susceptibles d’être exposées ;2.en limitant l’exposition des personnes : en s’assurant en particulier que les constructions existant dans la zone de danger permettent la mise en œuvre efficace des actions de protection des populations (mise à l’abri et évacuation). Dans ce contexte, le ministre chargé du développement durable (MEEDDM) a signé le 17 février 2010 une circulaire relative à la maîtrise des activités au voisinage des installations nucléaires de base (INB) susceptibles de présenter des dangers à l’extérieur du site (lien circulaire). Cette circulaire est issue de travaux conjoints entre le MEEDDM, le ministère de l’Intérieur, l’Autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND) et l’ASN.La circulaire prévoit de privilégier le développement des activités en dehors de la zone de danger. Des projets d’urbanisme qui s’avéreraient incompatibles avec les objectifs de sécurité de la population pourraient être refusés, ou n’être acceptés que sous réserve de modifications rendant le projet acceptable. On peut citer par exemple l’interdiction de projets ne permettant pas une mise à l’abri efficace (camping) ou d’établissements ne pouvant pas être évacués rapidement (hôpital).L’ASN fournira au préfet les éléments techniques qui serviront à définir les zones de danger. Ces études reposent notamment sur l’analyse des scénarios d’accidents à cinétique (déroulement) rapide et prennent en compte les spécificités de chaque installation nucléaire tout en capitalisant le retour d’expérience des événements passés. La zone de danger ainsi définie doit permettre de maîtriser l’urbanisation afin de protéger la population contre les effets liés aux rayonnements ionisants susceptibles d’être émis en cas d’accident. La définition de la zone de danger de chaque installation nucléaire prendra également en compte les risques chimiques spécifiques à l’installation.Si une commune dispose sur son territoire d’installations industrielles classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, il revient à d’autres services de l’Etat et en particulier à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal) de transmettre au préfet les éléments techniques nécessaires à la maîtrise de l’urbanisation. En ce qui concerne les installations nucléaires à proximité de Saint-Paul-Trois-Châteaux, conformément à la circulaire décrite précédemment, l’ASN transmettra au préfet les éléments techniques utiles à la maîtrise de l’urbanisation.Enfin, l’ASN mène également, en lien avec le MEEDDM, des travaux visant à définir les modalités d’instauration de servitudes d’utilité publique prévues par la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite loi TSN) dans le but de garantir la maitrise de l’urbanisation autour des installations nucléaires.L’ASN considère que cette circulaire permet dès à présent de mieux concilier le développement des territoires et les impératifs de sécurité publique.
Q #195
14/06/2010
ACRO 14200 HÉROUVILLE ST CLAIR
Question
Pourquoi EDF a-t-elle fait une présentation incomplète de la radioprotection et a omis le principe de justification ?
Transmise à EDF le 14 juin 2010.
Réponse
Réponse le 28/06/2010
Votre question porte sur le premier principe sur lequel repose la radioprotection, à savoir la justification, en réponse aux impositions de l'article L1333.1 du Code de la santé publique.
La radioprotection désigne l'ensemble des mesures mises en œuvre pour protéger l'homme de la radioactivité : le public, les travailleurs de l'industrie (et en particulier de l'industrie nucléaire), le personnel médical, les chercheurs...
La Commission internationale de protection contre les rayonnements ionisants (CIPR) a défini les trois principes de la radioprotection : justification, optimisation, limitation des doses de rayonnements.
La définition du principe de justification est inscrite dans l'ordonnance 2001-270 du 28 mars 2001 relative à la transposition de directives communautaires dans le domaine de la protection contre les rayonnements ionisants :
« Une activité nucléaire ou une intervention ne peut être entreprise ou exercée que si elle est justifiée par les avantages qu'elle procure, notamment en matière sanitaire, sociale, économique ou scientifique, rapportés aux risques inhérents à l'exposition aux rayonnements ionisants auxquels elle est susceptible de soumettre les personnes.»
Conformément à la communication de la Commission européenne au sujet de la mise en œuvre de la Directive EURATOM 96/29 (Journal officiel n° C 133 du 30/04/1998 p. 0003), la détermination de la justification de toute nouvelle pratique incombe aux Etats membres.
L'entité responsable de la justification doit en effet être indépendante des propriétaires et des exploitants de la pratique. A ce titre, EDF fournit des éléments nécessaires pour vérifier que la pratique est justifiée au sens de la radioprotection, comme c'est le cas pour des travaux importants soumis à autorisation.
Conformément à l'ordonnance 2001-270 du 28 mars 2001, les autorisations délivrées aux installations nucléaires de base (INB) tiennent lieu d'autorisation des activités.
Concernant la création d'une nouvelle unité de production électronucléaire en France, la détermination de la justification est formalisée par la délivrance d'un Décret d'autorisation de création par le Premier ministre contresigné par les ministres chargés de la sûreté nucléaire (Ministres chargés de l'environnement, de l'industrie et de la santé), après instruction du dossier de Demande d'autorisation de créationpar l'Autorité de sûreté nucléaire.
Le dossier déposé par l'exploitant comprend (cf article 8 du décret du 2 novembre 2007) notamment le rapport préliminaire de sûreté, l'étude de maîtrise des risques, l'étude d'impact sur l'environnement et la santé, le bilan et le compte-rendu du débat public.
Le décret fixe le périmètre et les caractéristiques de l'installation. Il impose les éléments essentiels que requièrent la protection des intérêts mentionnés par la loi, c'est-à-dire la sécurité, la santé et la salubrité publiques, la protection de la nature et de l'environnement.
Une fois la justification acquise, la CIPR demande que soient appliqués les deux autres principes, l'optimisation et la limitation qui sont du ressort de l'exploitant nucléaire.
L'application de ces principes a montré leur efficacité : les efforts, engagés par EDF et partagés par les entreprises prestataires, se sont traduits par une réduction notable et régulière de la dosimétrie individuelle et collective.
Depuis 2001, aucun intervenant, EDF ou prestataire, n'a dépassé les 20 mSv/an (limite de dose annuelle fixée par la réglementation française pour le travailleur) et depuis 2004, aucun n'a dépassé 18 mSv/an. Ces doses individuelles continuent de décroître. Sur 43 324 personnes (EDF et prestataires), 78 % cumulent une dose annuelle inférieure à 1 mSv, et moins de 1% présentent un cumul annuel supérieur à 10 mSv. La dose moyenne annuelle est de 1,37 mSv en 2009.
Pour mémoire, en 2008, le nombre de travailleurs en France ayant reçu au cours de l'année une dose externe cumulée supérieure à 20 mSv est de 16 et se répartit ainsi : 8 dans le secteur médical ; 7 dans l'industrie non nucléaire (gammagraphie, etc.) ; 1 dans une installation nucléaire de base non EDF.
Q #196
14/06/2010
Question identifiée à la réunion de Dieppe
BLONDEL
Question
Question identifiée à la réunion de Dieppe et étant restée sans réponse
Une circulaire est parue le 17 février 2010 qui concerne la mise en oeuvre de périmètres danger à définir par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et à porter à connaissance par l’intermédiaire des services préfectoraux auprès des décideurs locaux, des maires et des organismes intercommunaux. L’ASN a six mois, c’est-à-dire jusqu’à la fin juillet, pour donner les éléments concernant ces périmètres de danger qui induisent des servitudes. Comment pourra-t-on avoir ces éléments avant la clôture du débat public ?
Transmise à l'ASN le 23 juin 2010.
Réponse
Réponse le 28/06/2010
Cette question rejoint la question n°96 à laquelle l’ASN a apporté une réponse, transmise à la Commission particulière du débat public le 27 mai 2010.
La maîtrise de l’urbanisation vise à protéger la population en cas d’accident survenant sur une installation nucléaire :
1.en limitant le nombre de personnes susceptibles d’être exposées ;
2.en limitant l’exposition des personnes : en s’assurant en particulier que les constructions existant dans la zone de danger permettent la mise en œuvre efficace des actions de protection des populations (mise à l’abri et évacuation). On peut citer par exemple l’interdiction d’installations ne permettant pas une mise à l’abri efficace (camping) ou d’établissements ne pouvant pas être évacués rapidement (hôpital).
Dans ce contexte, le ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM) a signé le 17 février 2010 une circulairerelative à la maîtrise des activités au voisinage des installations nucléaires de base (INB) susceptibles de présenter des dangers à l’extérieur du site. Cette circulaire est issue de travaux conjoints entre le MEEDDM, le ministère de l’intérieur, l’Autorité de sûreté nucléaire de défense et l’ASN.
En application de cette circulaire, le préfet informera les responsables de l’urbanisme des risques générés par les installations nucléaires sur la base d’éléments techniques transmis par l’ASN. Le préfet organisera la concertation avec les élus intéressés afin de prendre en compte ces éléments dans un développement équilibré du territoire. Cette concertation devrait s’échelonner jusqu’au printemps 2011.
Q #197
14/06/2010
Le journal local l'Informateur, soulève dans son édition du 11
BILON Gérard 76470 LE TRÉPORT
Question
Le journal local l'Informateur, soulève dans son édition du 11 juin 2010, le délicat problème d'une possible, voire probable la marée noire par collisision, au large de la côte d'Albâtre, compte tenu d'un trafic de plus en plus important sur le "rail" et du vieillissement des navires. La mer étant la seule et vitale source froide, des centrales Penly 1, 2 ,3 et de leus réacteurs,si elles se trouvaient confrontées à cette marrée noire, quelles dispositions spécifiques sont prises dans le cadre du plan polmar et dans l'usine, pour assurer la sécurité des installations et en conséquence assurer le niveau de sûreté des centrales ? Des dispositions complémentaires seraient-elles prises avec Penly 3, et le projet de 141 aérogénérateurs au large du Tréport, qui représenteraient autant de dangers et écueils supplémentaires, à une distance rapprochée et multiplieraient considérablement les risques ? Cette cohabitation à risques est-elle tolèrable pour les populations riveraines ? Sinon il faudra choisir !
Transmise à EDF et au Préfet de Seine-Maritime le 18 juin 2010.
Réponse
Réponse le 05/07/2010
Réponse ASN pour le compte de la Préfecture :
Le
refroidissement d'un réacteur est une fonction importante pour la
sûreté de l'installation car il permet d'assurer l'intégrité du
combustible nucléaire. Cette fonction nécessite une source d'eau froide
(fleuve ou mer) à proximité de la centrale.
Une
obstruction de la source froide peut rendre indisponibles les circuits
de refroidissement nécessaires pour maintenir le réacteur nucléaire
durablement dans un état sûr. Un réacteur en fonctionnement nécessite
une capacité de refroidissement beaucoup plus importante qu'à l'arrêt
(environ 20 fois plus de puissance à évacuer). La mise à l'arrêt
anticipée d'un réacteur avant l'obstruction de sa source d'eau froide
permet d'augmenter l'autonomie d'une centrale face à la perte de
refroidissement.
Différents
phénomènes engendrent un risque d'obstruction des stations de pompage
de cette source d'eau froide : gel, prolifération de coquillages,
colmatage par des matières en suspension (limons, débris végétaux...), des
corps flottants (feuilles, algues, branchages...) ou encore des nappes
d'hydrocarbures.
Les
dispositions de protection des installations vis-à-vis des risques
d'obstruction de la source d'eau froide sont réévaluées périodiquement
notamment à l'occasion des réexamens de sûreté. Lorsque le retour
d'expérience révèle que des hypothèses prises en compte à la conception
sont insuffisantes, une réévaluation est réalisée sans attendre le
réexamen de sûreté. Ainsi, les nappes d'hydrocarbures de l'Erika (1999),
de l'Evoli Sun (2000) et du Prestige (2002) ont amené l'ASN à exiger
des plans d'action particuliers dans les centrales situées en bord de
mer ou en estuaire, ainsi qu'une analyse de ce risque pour les centrales
situées en bord de fleuves navigables.
EDF
a lancé un plan d'action pour réduire le nombre d'arrêts de ses
installations à la suite d'une obstruction des systèmes de
refroidissement et anticiper de telles obstructions. En particulier, en
cas d'approche de nappes massives d'hydrocarbures, la démarche d'EDF est
fondée sur des lignes successives de surveillance et de défense en lien
avec les pouvoirs publics. En ce qui concerne le risque de pollution
des sites maritimes par les hydrocarbures, des conventions ont été mises
en place entre EDF et les pouvoirs publics ; par exemple, les
préfectures concernées informent les sites nucléaires en cas de
pollution avérée en mer afin d'anticiper la mise à l'arrêt éventuelle du
réacteur.
Réponse d'EDF :
Votre
question se réfère à la sécurité des centrales nucléaires en cas de
marée noire et les éventuelles conséquences du projet d'éoliennes en
mer sur la sécurité de la centrale de Penly.
Par leur liaison
directe avec la mer, les systèmes de la station de pompage des centrales
nucléaires peuvent être affectés par des agressions spécifiques liées à
l'environnement marin. Le risque pris en compte est le colmatage du
système de refroidissement par l'arrivée massive de corps marins
(algues, poissons, ...) ou par une pollution par hydrocarbures.
La
protection est assurée par les systèmes de pré-filtration et de
filtration dont la conception et le dimensionnement permettent d'assurer
en toute circonstance le transit d'eau brute filtrée pour les besoins
des circuits de sûreté.
En
cas d'arrivée massive de colmatants, la production d'électricité est
interrompue, le réacteur est arrêté et le système de refroidissement
principal peut être également arrêté. Le débit d'eau nécessaire pour le
refroidissement se limite alors aux systèmes de sûreté et est ainsi très
considérablement réduit. La sûreté de la centrale n'est pas remise en cause.
Le
principe est le même pour Penly 1, 2 et 3. Les mesures décrites
ci-dessus, internes à la Centrale, gérées par des procédures
d'exploitation de la centrale, viennent en complément de celles mises en
œuvre dans le cadre du dispositif ORSEC maritime Manche-mer du Nord
(arrêté 11/2010 du 8 avril 2010) déclenché par le Préfet maritime en cas
de marée noire. Ces mesures sont adaptées au type d'hydrocarbure, elles
peuvent être par exemple la mise en place de barrages flottants, de
rouleaux ou matériaux adsorbants, d'écrémeuses et de barges
récupératrices (notamment pour récupérer du fuel à la surface de l'eau),
de réservoirs souples (flottants et terrestres), etc.
La
réalisation du projet d'éoliennes en mer au large du Tréport ne remet
pas en cause la typologie des risques potentiels concernant la centrale
de Penly. Pour ce qui concerne spécifiquement l'objet de votre question,
le risque de pollution de type marée noire est déjà pris en compte.
L'initiateur, direct ou indirect, de la marée noire n'a pas d'influence
sur l'analyse du risque et les parades pour s'en prémunir.
Q #198
15/06/2010
Lors de l'attribution du "Pavillon bleu" des stations balnéaires fran&
ELLISON-MASSOT Christine 76119 VARENGEVILLE
Question
Lors de l'attribution du "Pavillon bleu" des stations balnéaires françaises que prend-on en compte ? Les rejets radioactifs sont-ils pris en considération ?
Transmise à l'Office français de la fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe, organisme gérant le "Pavillon bleu" le 17 juin 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #199
15/06/2010
Lors des sorties scolaires parrainées par la centrale de Penly : les p
ELLISON-MASSOT Christine 76119 VARENGEVILLE
Question
Lors des sorties scolaires parrainées par la centrale de Penly : les parents, les enseignants, les enfants sont-ils vraiment informés des rejets d'éléments radio-actifs ?
Transmise à EDF le 16 juin 2010.
Réponse
Réponse le 30/06/2010
Votre
question porte sur les informations délivrées au public et en
particulier aux parents, enseignants et enfants lors de leur visite à la
centrale, pour ce qui concerne les effluents radioactifs.
Nous
tenons tout d'abord à préciser qu'il n'y a pas de sortie scolaire
« parrainée » par la centrale. L'espace information du Centre
d'information du public (CIP) est ouvert à l'ensemble du public,
individuel ou groupe, dont les groupes scolaires.
Lors des visites, les rejets radioactifs font évidemment partie des sujets présentés à tous les publics.
Cette
information est dispensée au cours des présentations orales et
également par l'intermédiaire des brochures qui sont distribuées.
D'autres informations sont également disponibles sur Internet.
Il existe plusieurs types de présentations :
- une présentation générale de la centrale qui traite tous les aspects (y compris les rejets),
- une
présentation spécifique sur l'environnement qui aborde plus précisément
les rejets et la surveillance de l'environnement (balises,
prélèvements, mesures...).
Au
cours des présentations et tout au long des visites, les conférenciers
sont disponibles pour répondre à toutes les questions que pose le
public.
D'autres supports traitent de l'environnement et des rejets radioactifs : le rapport annuel 2009 du site de Penly (http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/centrale-nucleaire-de-penly/publications-45955.html) élaboré au titre de l'article 21 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite TSN) présentant l'ensemble des rejets radioactifs de l'année. Ce document public est également disponible au CIP.
Sur le site de Penly (centrale électronucléaire), les villes de
ELLISON-MASSOT Christine 76119 VARENGEVILLE
Question
Sur le site de Penly (centrale électronucléaire), les villes de Dieppe, Eu et Le Tréport apparaissent dans le rayon des 10 km : les établissements scolaires de la maternelle au lycée compris dans ce périmètre sont-ils en mesure de réagir (et comment) en cas d'accident nucléaire ? P.S. : En tant que parent d'élève, je n'ai pas eu connaissance d'exercices particuliers.
Transmise à EDF, ASN, au Préfet, au Maire de Dieppe, au Maire d'Eu et au Maire du Tréport le 18 juin 2010.
Réponse
Réponse le 05/07/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur les mesures de protection des enfants dans les établissements scolaires en situation accidentelle.
Tout
d'abord, il convient de rappeler que ces mesures sont destinées à
protéger les populations avoisinantes en cas d'accident grave, en
faisant abstraction de toutes les dispositions prises à la conception et
en exploitation pour éviter ce type d'accident et en limiter les
conséquences. Il s'agit donc de situations hautement hypothétiques.
Les
études de telles situations montrent que l'on dispose de 24h pour
mettre en place les mesures de protection des populations nécessaires
dans un rayon maximal de 10 kilomètres (nous tenons à vous indiquer, à cette occasion, que les villes de Dieppe, Eu et Le Tréport se situent à plus de 10 km de la centrale de Penly).
Ceci
ne signifie pas que rien ne pourrait être fait en matière de protection
des populations au-delà de cette distance, mais que les pouvoirs
publics disposeraient de davantage de temps, si nécessaire, pour
s'organiser et prendre les mesures ad hoc qui s'imposeraient.
Les
mesures de protection de la population, y compris pour les enfants se
trouvant dans les établissements scolaires, en cas d'accident, relèvent
du Plan Particulier d'Intervention (PPI).
Le
PPI de la centrale de Penly est élaboré par les services de la
préfecture de la Seine-maritime, en relation avec les élus locaux. Ce
plan serait déclenché par le Préfet si un accident affectant
l'installation était susceptible d'avoir des conséquences sur la
population.
Pour
de plus amples informations sur le PPI de la centrale de Penly, nous
vous renvoyons au site Internet de la préfecture de Seine Maritime : http://www.seine-maritime.gouv.fr/spip.php?article931, ainsi qu'à la brochure d'information du Plan Particulier d'Intervention de la centrale de Penly disponible sur ce site:
Les mesures de protection des enfants dans les établissements scolaires sont présentées dans les folios 4 et 5 de la brochure.
Le
PPI de la centrale de Penly est notamment consultable dans les mairies
des communes qui se trouvent dans un rayon de 10 km autour de la
centrale.
Enfin,
pour être tout à fait complet, nous rappelons que l'un des objectifs de
sûreté de l'EPR (cf page 41 du dossier du Maître d'Ouvrage) est de ne
pas avoir besoin d'évacuer les populations au delà du voisinage immédiat
de la centrale dans de telles circonstances.
Commentaire de la CPDP : les réponses complémentaires seront mises en ligne dès réception
Q #201
15/06/2010
La technologie de l'EPR apporte des améliorations en termes de sû
LEPAPE Christine 76600 LE HAVRE
Question
La technologie de l'EPR apporte des améliorations en termes de sûreté nucléaire. Pouvez-vous préciser ?
Transmise à EDF le 18 juin 2010.
Réponse
Réponse le 28/06/2010
Les améliorations visent à diminuer le nombre d’incidents, diminuer le risque de fusion du cœur, réduire les conséquences d’un accident (en particulier pour n’avoir pas besoin d’évacuer les populations au-delà du voisinage immédiat de la centrale) ; concrètement, elles résident notamment dans l’ajout d’une coque de béton armé pour recouvrir les bâtiments les plus sensibles, un récupérateur de corium en cas d’accident hautement hypothétique de fusion du cœur, des systèmes de sauvegardes quadruplés, une diversification accrue des alimentations électriques de sauvegarde.
Nous vous renvoyons aux chapitres 4.1 (page 41) et 4.2 (page 42) du Dossier du maître d’ouvrage qui répondent dans le détail à votre question.
Q #214
24/06/2010
Est-ce que la marée noire dans le golfe du Mexique fait réfl&ea
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES
Question
Est-ce que la marée noire dans le golfe du Mexique fait réfléchir le maître d'ouvrage à une éventuelle pollution radio-active de la Manche d'ampleur comparable en cas d'un accident grave de l'EPR (bien entendu minime parce que tout est prévu) par suite de rejet de matières radio-actives en mer ?
Transmise à EDF le 25 juin 2010.
Réponse
Réponse le 12/07/2010 Les analyses de risque font partie intégrante de la conception des centrales nucléaires, et a fortiori de l’EPR. Vous pourrez le constater en parcourant le rapport de sûreté de Flamanville 3, toujours consultable sur Internet(1). La finalité de ces études est de rendre les risques, radiologiques et conventionnels,aussi faibles que possible, de s’en prémunir et de minimiser leurs éventuelles conséquences.
La conception même des circuits fait que, un accident grave, lui-même hautement improbable, ne conduirait pas à une pollution radioactive massive de la mer. En effet, il n’existe aucune connexion directe entre le circuit primaire, ses auxiliaires et les circuits de rejet en mer (voir le dossier du maître d’ouvrage du débat public Penly 3, pages 124 et 125). Une fuite radioactive des circuits du réacteur ou de ses auxiliaires serait récupérée dans les puisards des différents bâtiments. Le transfert du contenu de ces puisards se fait par pompage. Les circuits récepteurs ne sont, eux-mêmes, pas connectés aux circuits de rejet en mer. Les rejets en mer ne peuvent se faire que par vidange de réservoirs, après contrôle de la radioactivité de leur contenu. Ces dispositions permettent d’éviter le rejet non contrôlé de produits radioactifs en mer. Le confinement est un des principes de base de la sûreté des centrales nucléaires, il est assuré par la mise en place de différentes barrières (voir le dossier du maître d’ouvrage du débat public Penly 3, pages 116 et 117).
L'eau tritiée en dessous des normes est-elle dangereuse à boire
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES
Question
L'eau tritiée en dessous des normes est-elle dangereuse à boire pour les enfants (sur une longue durée : 10 ans ou plus ) ? Pour quel coût et où peut-on faire des analyses indépendantes ?
Transmise à EDF, ASN et IRSN le 25 juin 2010.
Réponse
Réponse le 02/07/2010
Réponse IRSN
L'eau tritiée en dessous des normes est elle dangereuse à boire pour les enfants (sur une longue durée : 10 ans ou plus) ?
Les normes françaises relatives à la qualité des eaux potables sont issues d'une directive européenne, elle-même basée sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé et sur l'avis du comité scientifique consultatif de la Commission européenne pour l'examen de la toxicité et de l'écotoxicité des composés chimiques.
Différents paramètres sont définis comme indicateurs de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine. Les valeurs fixées pour ces paramètres ont été choisies pour garantir que ces eaux peuvent être consommées sans danger pendant toute une vie et elles offrent donc un degré élevé de protection sanitaire.
S'agissant du tritium, la valeur fixée pour son activité volumique dans l'eau est égale à 100 becquerels par litre (Bq/L). Cette valeur ne correspond pas à un seuil de dangerosité ; elle est fixée uniquement à des fins de contrôle (déceler un apport éventuel de radionucléides artificiels rejetés par l'industrie nucléaire) et en vue de mesures correctives et restrictions d'utilisation à mettre en œuvre en cas de dépassement de cette valeur.
Ainsi, la dose annuelle reçue par un nourrisson qui boirait quotidiennement 0,55 litre d'eau contenant 100 Bq/L est égale à 1,3 µSv ; celle d'un adulte consommant quotidiennement 2 litres d'eau à cette même teneur recevrait également de l'ordre de 1,3 µSv par an. La dose totale reçue par un enfant de 12 ans ayant consommé une eau avec cette teneur depuis sa naissance serait de 18 µSv, et celle d'un adulte de 70 ans serait de 90 µSv. Ces doses sont extrêmement faibles et ne présentent aucun risque pour la santé humaine. A titre de comparaison, la dose moyenne annuelle résultant de l'ensemble des sources naturelles de rayonnement en France est estimée à 2,4 mSv (2400 µSv). Celle due à l'exposition médicale est estimée à 1,3 mSv (1300 µSv) par an.
Pour quel coût et où peut-on faire des analyses indépendantes ?
Il convient de posséder un agrément du ministère de la santé pour réaliser des mesures de contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et en particulier du tritium.
La Direction générale de la Santé publie chaque année un arrêté avec la liste des laboratoires agréés.
L'arrêté en vigueur date du 8 juillet 2009 et la liste des laboratoires et leur portée d'agrément sont accessibles via le site internet du ministère (bas de page).
Tous les laboratoires dont la portée d'agrément indique les paramètres « D Radioactivités » sont agréés pour la mesure du tritium.
Parmi eux, certains sont des laboratoires départementaux, d'autres des laboratoires privés, d'autres encore des universitaires.
Le Service de traitement des échantillons et de métrologie pour l'environnement de l'IRSN est en mesure de réaliser, sous accréditation COFRAC, des analyses de tritium à très bas niveau dans les eaux potables.
Pour le tarif, il faudra les contacter directement.
Réponse ASN
Même si l'exposition à la radioactivité de l'eau de boisson ne représente qu'une faible part de l'exposition à la radioactivité naturelle, la qualité radiologique de l'eau ne doit pas pour autant être négligée.
Depuis le 1er janvier 2005, en application de l'arrêté du 12 mai 2004[1], le contrôle sanitaire de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine est obligatoire. Il est fondé sur la mesure d'indicateurs, dont le tritium, destinés à évaluer la dose d'exposition aux rayonnements ionisants attribuable à l'ingestion régulière des eaux utilisées pour la consommation humaine. La valeur de chacun de ces indicateurs ne constitue pas une limite de potabilité de l'eau mais, le cas échéant, ces indicateurs peuvent servir à déclencher l'alerte en cas de contamination de la ressource exploitée par des radionucléides en provenance d'activités nucléaires. C'est le cas pour le tritium qui est considéré comme un indicateur de contamination d'origine anthropique.
Basée sur une directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, la référence de qualité retenue par le code de la santé publique est de 100 Bq/L pour le tritium, valeur dont le dépassement justifie la réalisation d'une enquête environnementale éventuellement assortie de recommandations ou de restrictions des consommations par les autorités sanitaires.
L'organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une teneur maximale de 10 000 Bq/L en tritium pour la qualité de l'eau de boisson. Cette valeur correspondrait à une dose efficace de 0,1 mSv par an, pour une consommation quotidienne de 2 litres d'une eau à cette concentration, soit un dixième de la limite de dose efficace annuelle pour une personne du public du fait des activités nucléaires. Ce calcul est réalisé pour l'adulte. En raison des plus faibles volumes d'eau consommés, l'OMS estime que les doses calculées spécifiquement pour d'autres classes d'âge ne seraient pas significativement différentes.
Les prélèvements et les analyses relatifs au contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine doivent être réalisés par des laboratoires agréés par le Ministère de la santé, après avis de l'ASN en ce qui concerne les analyses radiologiques. La liste de ces laboratoires est publiée par un arrêté ministériel.
En 2009, l'Autorité de sûreté nucléaire, la Direction générale de la santé et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ont publié un premier bilan national sur la qualité radiologique des eaux distribuées par les réseaux publics, réalisé à partir des résultats d'analyses du contrôle sanitaire. Ce bilan, consultable sur le site http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2009/Mesure-de-la-radioactivite-des-eaux-premier-bilan, est satisfaisant.
[1] Arrêté du 12 mai 2004 fixant les modalités de contrôle de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine
Réponse EDF
Votre question porte sur le risque lié à l’ingestion d’eau tritiée à des concentrations inférieures aux normes sanitaires.
La recommandation internationale en termes de dose engagée est de ne pas dépasser 0,1 mSv par an pour la consommation d’eau de boisson ; elle représente moins de 5 % de l’impact attribuable chaque année à la radioactivité naturelle (2,4 mSv). En dessous de cette dose de référence, l’eau de boisson est acceptable pour la consommation humaine.L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a ainsi admis depuis 1993, pour le public une concentration maximale pour le tritium de 7800 Bq/l pour les eaux de boisson, sur la base d’une consommation de 2 litre/jour quel que soit l’âge, conduisant à une dose de 0,1 mSv/an.
La directive européenne 98/83/CE du Conseil du 3 novembre 98 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine – reprenant pour l’essentiel des recommandations de l’OMS de 1993 - a été transposée en droit français par le décret n°2001-1220 du 20/12/2001. Ce décret s’applique, conformément à l’article L1321-2 du code de la santé publique à toutes les eaux destinées à la consommation humaine distribuées au public à titre onéreux ou gratuit y compris sous forme de glace alimentaire, à l’exclusion, stricto sensu, des eaux minérales naturelles définies aux articles 1322-1 et suivants du code de la santé publique précité.
L’annexe I-2.2. de ce décret introduit deux indicateurs de radioactivité : -le premier est un niveau d’activité de référence en tritium : 100 Becquerel/litre, - le second est la dose totale indicative (DTI) induite par une consommation exclusive de la ressource en eau, à ne pas dépasser : 0,1 millisievert/an. Elle correspond, pour le tritium, à la limite préconisée par l’OMS (7800 Bq/l à raison de 2l/jour)
La valeur de 100 Bq/l n’est pas liée à son impact sanitaire, mais est utilisée pour déclencher des investigations complémentaires. Cette activité en tritium est en effet rarement atteinte naturellement. Au-delà de cette valeur, il est demandé de réaliser des mesures complémentaires pour vérifier la présence éventuelle d’autres radionucléides d’origine artificielle.
L’appréciation finale portée sur une eau est fondée sur l’indicateur de dose calculé (la DTI), pouvant conduire in fine à déclarer l’eau non potable ou, le cas échéant, potable sous certaines restrictions de consommation.
Ainsi, une personne qui boirait de l’eau tritiée pendant une année (à raison de 2 litres par jour et sur la base des 100Bq/L pour l’eau tritiée fixée par la Directive Européenne sur l’eau), pourrait intégrer une dose de l’ordre de 0,0015mSv, soit moins de 1/1000e de la dose annuelle due à la radioactivité naturelle. Même cumulée sur plusieurs années, cette dose reste extrêmement faible.
Nous vous renvoyons sur la réponse de l’IRSN en ce qui concerne les informations sur les laboratoires agréés.
Q #237
04/07/2010
Bonjour, Quelle influence le réchauffement climatique et la mont&eacut
GRANGER Jacques 76000 DIEPPE
Question
Bonjour, Quelle influence le réchauffement climatique et la montée des eaux liée peut-elle avoir sur le fonctionnement de la centrale ?
Transmise à EDF le 8 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 12/07/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur l'impact potentiel du changement climatique et de la montée des eaux sur le fonctionnement de la centrale.
Les effets du changement climatique sont pris en compte dès la conception de la centrale, au titre d'une part du risque inondation, dans les données définissant le calage du niveau des digues, de la plate-forme et des installations de la centrale de Penly ; et d'autre part, face aux risques de températures élevées, en tenant compte du potentiel d'évolution climatique à échéance fin de siècle.
Une marge suffisante est prise en compte pour assurer le fonctionnement de la centrale durant ses 60 ans d'exploitation. Ces données seront indiquées dans le Rapport préliminaire de sûreté de Penly3 inclus au dossier de demande d'autorisation de création de Penly3, qui sera soumis à enquête publique, si le projet est confirmé à l'issue du débat public.
Q #238
06/07/2010
L'équipement électronucléaire actuel de la Seine-Maritim
AUGER Patrick 76600 LE HAVRE
Question
L'équipement électronucléaire actuel de la Seine-Maritime dépasse largement la moyenne nationale avec 6 tranches de 1 300 MW concentrées sur deux sites seinomarins (Paluel et Penly) et suscite déjà l'inquiétude de la population de la bordure côtière normande. L'implantation d'une tranche supplémentaire EPR à Paluel, pour le seul motif du coût, accentuera l'insécurité, les risques sanitaires et environnementaux par concentration de flux d'effluents radioactifs, d'entreposage et de transits de produits dangereux, d'autant que la Seine-Maritime accueille 58 sites Seveso et présente une situation sanitaire préoccupante. L'autorité responsable du projet entend-elle s'appuyer sur ce constat et cette inquiétude légitime, pour abandonner cette implantation en lui préférant un autre site côtier non normand, dans un département et une région déficitaires en terme de production électrique ?
Transmise à EDF et à la préfecture de Seine-Maritime le 8 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 22/07/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte 1) sur le choix du site de Penly pour implanter le nouveau projet EPR, 2) les risques industriels et les impacts sanitaires et environnementaux associés à l'ajout d'une nouvelle centrale en Seine Maritime.
1) Le choix du site de Penly n'a pas été fait au hasard, ce site présente toutes les caractéristiques techniques pour accueillir un EPR :
- EDF dispose du terrain nécessaire à la construction. L'emprise disponible sur le site permet d'ajouter un réacteur EPR aux 2 unités de production déjà existantes et de loger la zone pour les entreprises pendant la construction (site conçu dès le départ pour une extension à 4 unités)
La plus grande partie des terrassements principaux est déjà réalisée : aménagement de la falaise, mise à niveau de la plate-forme, canal d'amenée de l'eau de mer pour le refroidissement (les travaux préparatoires de terrassement avaient été réalisés pour l'implantation de deux unités de 1 450 MW au début des années 1990).
- La situation en bord de mer offre les meilleures conditions pour le refroidissement de l'installation.
- Le site de Penly bénéficie des infrastructures existantes : routes, voie ferrée, évacuation d'énergie de capacité suffisante pour les trois unités via les deux lignes de 400 000 V existantes.
- La similitude avec le site de Flamanville permettra de bénéficier de l'expérience acquise sur le chantier EPR de Flamanville 3.
Le site de Penly permet ainsi d'optimiser la réalisation d'un tel projet au niveau industriel
2) Pour répondre à vos inquiétudes sur les risques associés à l'ajout d'un EPR à Penly, si le projet est confirmé à l'issue du débat public.
Sachez que l'étude de dangers du projet Penly3 sera présentée à travers du « rapport préliminaire de sûreté » (RPS), conformément à l'article 10 du Décret Procédures n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives.
Le RPS fait partie intégrante du dossier de demande d'autorisation de création (DAC), qui fera l'objet d'une enquête publique et d'une instruction.
L'étude de dangers prend en compte les causes externes, y compris les accidents ou incidents survenant sur des installations voisines et susceptibles de créer à leur tour un incident ou un accident sur l'installation nucléaire.
Le décret du 2/11/2007 précise que le RPS « comporte l'inventaire des risques de toute origine que présente l'installation ainsi que l'analyse des dispositions prises pour prévenir ces risques et la description des mesures propres à limiter la probabilité des accidents et leurs effets. (...) Il expose notamment les dangers que peut présenter l'installation en cas d'accident, qu'il soit ou non de nature radiologique. A cet effet, il décrit : (...) Les accidents pouvant intervenir, que leur cause soit d'origine interne ou externe. »
Pour ce qui est de l'impact sanitaire :
Compte tenu des rejets radioactifs liquides et gazeux estimés pour Penly 3 et ceux de Penly 1 et 2, l'impact sanitaire des rejets cumulés des trois unités du site devrait rester très inférieur à la limite réglementaire, et à la radioactivité naturelle.
En effet, le calcul préliminaire pour le site de Penly avec les trois unités, mené par extrapolation des résultats obtenus pour la demande d'autorisation de création de Flamanville 3 et de façon très conservative, donne une dose annuelle maximale pour les personnes les plus exposées (pêcheurs), de l'ordre de 0,040 millisieverts (mSv). Ce résultat d'un calcul très simplifié doit être pris comme un ordre de grandeur.
La dose ajoutée par Penly 1, 2 et 3 représenterait moins de 5 % de la limite de 1 mSv fixée par le code de la santé publique (article R1333.8), et moins de 2% du niveau de radioactivité naturelle (2,4 mSv). Les calculs détaillés seront effectués pour l'étude d'impact, qui figurera dans le dossier de demande d'autorisation de création, soumis à enquête publique.
Comparaison de la dose totale ajoutée par Penly 1,2 et 3
En ce qui concerne l'impact environnemental des rejets radioactifs, le suivi de l'environnement réalisé depuis l'ouverture du site de Penly n'a pas mis en évidence de perturbation significative (voir nota) des écosystèmes due au fonctionnement des unités 1 et 2. Par analogie avec Flamanville3, les rejets radioactifs de Penly 3 cumulés à ceux produits par les unités 1 et 2 n'auraient pas d'impact significatif sur l'environnement.
En effet, dans le cadre du projet de Flamanville 3, l'impact cumulé des trois unités de production du site a été étudié. Compte tenu des conditions de dilution en mer, les rejets radioactifs ne seront pas de nature à modifier significativement l'état radio-écologique de l'environnement, ni la qualité des produits issus des activités humaines (pêche, ...).
Les suivis radio-écologiques sur des centrales nucléaires à 4 ou 6 unités arrivent aux mêmes conclusions.
Les études détaillées d'impact environnemental pour le site de Penly avec les trois unités seront également présentées dans le dossier de demande d'autorisation de création, soumis à enquête publique.
Nous rappelons que l'autorisation de création est délivrée par décret du Premier ministre, contresigné par les ministres chargés de la sûreté nucléaire (ministres chargés de l'environnement, de l'industrie et de la santé), après avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et des Services compétents.
Nota : un impact ou une perturbation est dit significatif quand on sait le discriminer de celui produit par les conditions qui prévalaient avant l'existence de l'impact étudié ou de la perturbation (une ou plusieurs unités de production électronucléaire dans le cas présent) et quand ses conséquences sont susceptibles de présenter un risque pour l'environnement ou pour la santé.
Q #240
07/07/2010
Ma question porte sur la révision du plan ORSEC-Rad afin de conna&icir
PORQUIER Christophe 80026 AMIENS CEDEX 1
Question
Ma question porte sur la révision du plan ORSEC-Rad afin de connaître les moyens mis en oeuvre pour protéger la population de Picardie qui se trouve à proximité immédiate des centrales et des voies de transport de matières nucléaires. Je souhaite savoir dans quel délais ce plan doit être mis à jour et si les moyens effectifs sont prévus pour agir en cas d'accident.
Transmise aux préfectures de la Somme, de l'Oise, de l'Aisne et de la Seine-Maritime le 7 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 27/07/2010
Réponse de la Préfecture de Seine-Maritime
Le Plan particulier d'intervention autour du CNPE de Penly a été arrêté en 2005 par le préfet de la Seine-Maritime. Une révision de ce dispositif ORSEC spécifique est en cours et devrait aboutir dans le second semestre de cette année.
Les actions mises en oeuvre dans ce dispositif de secours s'établissent dans un rayon de 10 km autour du CNPE. Son champ d'intervention ne concerne donc que des communes du département de la Seine-Maritime.
La protection de la population Picarde relève de la compétence territoriale de chaque préfet concerné.
Réponse de la Préfecture de l'Oise
Cette question porte sur les moyens actuels prévus dans le plan ORSEC pour protéger la population picarde en cas d'accident qui se produirait au niveau de la centrale nucléaire de production électrique (CNPE) de Penly ou à l'occasion de transport de matières nucléaires.Attentif à vos préoccupations, j'ai l'honneur de vous indiquer que le site de Penly a fait l'objet d'un plan particulier d'intervention (PPI) qui fixe des périmètres d'action en fonction de l'urgence à l'intérieur desquels des modes d'intervention appropriés sont déterminés.Les scénarios d'intervention pris en compte dans ce plan d'urgence ne concernent pas le département de l'Oise. L'unique risque auquel l'Oise serait soumis est la respiration de particules radioactives provenant du CNPE. Il s'agit en l'espèce d'un processus qui laisse a priori suffisamment de temps afin d'envisager des réponses adaptées dans le cadre du plan ORSEC et ses mesures spécifiques.Ainsi plus particulièrement et à titre d'illustration, le plan de gestion des stocks de proximité des comprimés d'iode constitue une réponse adaptée pour la protection des populations.En ce qui concerne la probabilité d'un accident de transport de matières radioactives, le plan de transport de matières radioactives (TMR) prévoit la réponse opérationnelle liée à ce type d'événement.En outre, et conformément à la doctrine ORSEC, des exercices sont organisés régulièrement pour tester les dispositifs afin de les améliorer et les adapter aux nouvelles circonstances.En raison de l'évolution des connaissances et des techniques, la menace radiologique est prise en compte de façon croissante. Face à ce type de menace, les moyens au niveau départemental peuvent être renforcés par l'échelon de Zone de défense afin de concevoir la réponse opérationnelle en fédérant et mutualisant les moyens des autres départements de la zone, dans l'attente du déploiement éventuel des moyens nationaux.
Q #247
15/07/2010
L'ASN a mis en place des groupes de travail sur le tritium. J'aimerais avoir
LETELLIER Aline 76630 SAUCHAY
Question
L'ASN a mis en place des groupes de travail sur le tritium. J'aimerais avoir communication des synthèses de ces groupes de travail.
Transmise à l'ASN le 16 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 23/07/2010
Réponse de l'ASN :
En
2008, l'ASN a créé deux groupes de réflexion pluralistes (groupe
« Impact du tritium » et groupe « défense en profondeur ») pour faire le
point sur le comportement du tritium dans l'environnement et l'évaluation de l'impact biologique du tritium
sur l'homme à la suite des publications des agences environnementales
et sanitaires britanniques sur le sujet.Les travaux de ces groupes ont
donné lieu à un « Livre blanc du tritium », qui fait le point sur les
connaissances actuelles sur le tritium. Il a été publié par l'ASN le 8
juillet 2010 et est disponible dans son intégralité sur le site Internet
http://livre-blanc-tritium.asn.fr/.
Outre les contributions individuelles de chaque participant, il
comprend une synthèse des conclusions et recommandations de chaque
groupe de travail ainsi que la position et le plan d'action de l'ASN.Les
travaux ont rappelé le faible impact des rejets de tritium en France.
Mais ils ont aussi mis en évidence la nécessité de mener des études et
recherches complémentaires pour conforter les données et connaissances
actuelles sur le comportement du tritium dans l'environnement.Sur la
base des recommandations proposées par les deux groupes de réflexion,
l'ASN a proposé un plan d'action, qui concerne la métrologie, la
maîtrise des rejets, la surveillance de l'environnement et l'estimation
de l'impact du tritium. Elle souhaite également que les organismes de
recherche intègrent les demandes exprimées par les groupes de
réflexions.
Lors du débat de Saint-Martin-en-Campagne , M. JUMEL a parlé de
ELLISON-MASSOT Christine 76119 VARENGEVILLE
Question
Lors du débat de Saint-Martin-en-Campagne , M. JUMEL a parlé de l'école d'infirmières de Dieppe en évoquant des formations spécialisées. De quoi s'agit-il ? L'implantation d'un EPR augmenterait-il les risques sanitaires ?
Transmise à la mairie de Dieppe le 19 juillet 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #261
22/07/2010
RTE à la question 158 se garde de concrétiser sa réponse
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
RTE à la question 158 se garde de concrétiser sa réponse à la situation tout à fait particulière de la région dieppoise d’où il convient de faire sortir la production de 6 réacteurs actuellement peut être 7 demain Comment peut on passer des généralités lénifiantes « A partir de ces enseignements, la recommandation européenne du 12 juillet 1999 a fixé des valeurs limites pour les champs électromagnétiques visant à garantir au public "un niveau élevé de protection de la santé". La recommandation souligne en outre que, avec ces valeurs, fixées à un niveau 50 fois inférieur au seuil d’apparition des premiers effets réels et prouvés (mineurs et réversibles), elle "couvre implicitement les effets éventuels à long terme". » à une prise en compte de cette multiplication des champs électro magnétiques ? Comment passe t on dans les études ou des résultats des études correspondant à une ligne des effets d’une seule ligne à THT aux effets combinés de plusieurs lignes ….dans l’espace ? dans le temps ? Selon quelles méthodes sont effectués les cumuls d’effet ? différencie-t-on les organismes jeunes en formation des adultes ? Peut-on en particulier affirmer l’absence de tout impact sur les capacités immunitaires des jeunes enfants vivant sous influence de ces lignes à THT ?
Transmise à RTE et à l'IRSN le 27 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 04/08/2010
Réponse de RTE :
RTE laisse à l'auteur de la question la responsabilité de ses appréciations sur le style de la réponse à la question 158 et indique que cette réponse repose sur les travaux des instances sanitaires nationales et internationales (voir liste de rapports ci-après). En particulier, les paragraphes entre guillemets sont des citations de la recommandation européenne du 12 juillet 1999.
Tout d'abord, RTE précise que les champs électromagnétiques sont des grandeurs vectorielles et qu'à ce titre leurs valeurs ne sont pas additives. Ainsi, une ligne à deux circuits présentera en général des niveaux de champ magnétique inférieurs à ceux d'une ligne à simple circuit.
RTE précise également que la question des éventuels effets sur la santé doit s'apprécier sur la totalité des expositions aux champs magnétiques à 50 Hertz (appareils électriques domestiques, cablage basse tension dans les domiciles…) et non sur les seules lignes de transport d'électricité, qui ne représentent qu'une partie de ces expositions.
Enfin RTE rappelle que, en tant que gestionnaire du réseau de transport d'électricité, il n'a pas la compétence pour répondre aux questions précises posées en matière de santé.
Liste de rapports:
- Rapport sur les champs magnétiques d’extrêmement basse fréquence et santé (remis à la DGS le 8 novembre 2004)
- Rapport sur les effets de l'exposition aux CEM sur la santé du Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux de l'Union européenne (adopté le 19 janvier 2009)
Commentaire de la CPDP : Pour plus de précision sur l'aspect "politique santé" et sur le conseil de RTE, la CPDP sollicitera l'ANSES
Q #263
22/07/2010
A la question 124 il est répondu « Comme les centrales nucl&eacu
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
A la question 124 il est répondu « Comme les centrales nucléaires actuelles, le fonctionnement de Penly3, si le projet est confirmé à l’issue du débat, produira des effluents radioactifs liquides et gazeux. Certains sont recyclés, d'autres sont rejetés dans l'environnement (rejets liquides et atmosphériques) après avoir été collectés, traités puis contrôlés pour s’assurer du respect des seuils réglementaires de rejets. » Comment cela est il compatible avec l’engagement pris dans le cadre de la convention OSPAR de zéro rejet dans l’eau ? Que ferait EDF pour obtenir ce résultat ? quel surcoût en résulterait ? est il compatible avec les objectifs de rentabilités financières attendues de cette production ?
Transmise à EDF et à l'ASN le 27 juillet 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #264
22/07/2010
A la question 96, EDF répond : les Préfets doivent porter &agra
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
A la question 96, EDF répond : les Préfets doivent porter à la connaissance des communes les études techniques progressivement réalisées par l'ASN sur les risques existant à proximité des centrales, en application de l'article L. 121-2 du Code de l'urbanisme. Ces documents, qui doivent également être annexés aux documents d'urbanisme, permettent d'anticiper ce que sera le contenu des futures servitudes L’ASN répond : le ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM) a signé le 17 février 2010 une circulaire relative à la maîtrise des activités au voisinage des installations nucléaires de base (INB) susceptibles de présenter des dangers à l’extérieur du site. Cette circulaire est issue de travaux conjoints entre le MEEDDM, le ministère de l’Intérieur, l’Autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND) et l’ASN. En application de cette circulaire, le préfet informera les responsables de l’urbanisme des risques générés par les installations nucléaires sur la base d’éléments techniques transmis par l’ASN. Le préfet organisera la concertation avec les élus intéressés afin de prendre en compte ces éléments dans un développement équilibré du territoire. L’ASN mène également, en lien avec le MEEDDM, des travaux visant à définir les modalités d’instauration de servitudes d’utilité publique prévues par la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite loi TSN) dans le but de garantir la maîtrise de l’urbanisation autour des installations nucléaires. L’ASN considère que cette circulaire permet dès à présent de mieux concilier le développement des territoires et les impératifs de sécurité publique. Pas de réponse de SS préfecture de Dieppe, nous constatons l‘empressement à mettre en œuvre la loi dite TSN… (juin 2006) tel qu’il faut une circulaire de février 2010….pour inciter « le préfet ‘à informer) les responsables de l’urbanisme des risques générés par les installations nucléaires sur la base d’éléments techniques transmis par l’ASN » Question : où en est on de la mise en œuvre ? Les Municipalités concernées et la CLIn ont elles informé les populations concernées de l’instauration de ces servitudes ? La circulaire donnait six mois à l’ASN, c’est-à-dire jusque fin juillet, pour donner les éléments concernant ces périmètres de danger qui induisent des servitudes. Comment pourra-t-on disposer de ces éléments avant la clôture du débat public ?
Transmise à la Sous-préfecture de Dieppe, la mairie de Penly, la mairie de Saint-Martin-en-Campagne, la CLI Paluel-Penly et l’ASN
Cette question rejoint la question n° 96 à laquelle l’ASN a apporté une réponse, transmise à la commission particulière du débat public le 27 mai 2010.Dans le cadre de la circulaire du 17 février 2010 relative à la maîtrise de l’urbanisation, l’ASN rédige des éléments techniques qui seront transmis au préfet. Ceux-ci sont en cours d’élaboration et seront envoyés et présentés aux préfets à la fin de l’été. Ces éléments techniques consistent en une description des risques générés par les installations nucléaires. Définis site par site, ils reposent sur les zones impactées par les scénarios d’accidents spécifiques à chaque installation qui ont été retenus pour l’élaboration des Plans Particuliers d’Intervention[1]. Le préfet sera ensuite chargé d’organiser la concertation avec les élus à partir de l’automne. Cette concertation vise à définir les modalités de prise en compte du risque au niveau du territoire. Les orientations seront précisées dans un guide national dont un projet a été soumis pour consultation à l’ARCICEN (Association des représentants des communes d’implantation et des groupements de communes de centrales et de sites de production d’énergie de stockage et de traitements des combustibles nucléaires), l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information) et les exploitants nucléaires.A titre d’exemple, le projet de guide recommande de privilégier autour des installations nucléaires le développement et le maintien d’infrastructures routières permettant une évacuation de la population et une circulation aisée des services de sécurité et de secours. Il indique également que certains projets sont a priori incompatibles avec la mise en œuvre d’actions de protection de la population telles que la mise à l’abri ou l’évacuation (campings, hôpitaux, etc.).En complément de cette démarche de concertation, l’article 31 de la loi TSN a fixé un cadre juridique strict permettant l’instauration de servitudes d’utilité publique autour des installations nucléaires. Des travaux complémentaires sont en cours avec le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. L’ASN considère que la concertation lancée par la circulaire du 17 février 2010 relative à la maîtrise de l’urbanisation permettra à court terme de mieux concilier les impératifs de sécurité publique et le développement des territoires à proximité des installations nucléaires.
[1] PPI : Plan qui décrit l'organisation des secours mis en place par les pouvoirs publics, en cas d'accident susceptible d'avoir des conséquences pour la population. Le déclenchement et la coordination des moyens qui en découlent en fonction des circonstances sont placés sous l'autorité du Préfet.
Commentaire CPDP : Dès que la CPDP aura reçu les autres réponses elles seront mises en ligne. La CLI a renvoyé la CPDP vers la préfecture et l'ASN.
Q #266
22/07/2010
La réponse à la question 70 « Ce 2ème EPR est-il p
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
La réponse à la question 70 « Ce 2ème EPR est-il prévu pour fonctionner suivant les règles du secteur privé ? » se déplace hors du champ gênant afin qu’EDF puisse assurer ou rassurer : « Votre question porte sur le respect de la sûreté nucléaire au regard du statut des exploitants nucléaires. Le respect de la sûreté nucléaire n’est pas dépendant du statut des organismes qui exploitent les installations. Les exigences de sûreté sont définies par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Et l’application de ces exigences par l’exploitant se fait sous le contrôle de l’ASN, quelque soit l’exploitant et son statut. » Cette réponse nous inquiète terriblement car si l’on ré écrit ce paragraphe pour les SEVESO en changeant ce qui doit l’être, on sait que les règles du secteur privé n’hésitent pas à mettre en danger les installations, leurs travailleurs et les populations riveraines l’exemple du groupe TOTAL encore récemment sur Grand Quevilly en est une illustration. D’autant que la réponse EDF à la question 77 dit des choses vraies, mais d’ailleurs comment se fait il de plus que l’ASN ne réponde pas à cette question ?
Transmise à l'ASN le 27 juillet 2010.
Commentaire CPDP L’ASN n’a pas été destinataire des questions 70 et 77. Cette question 266 étant une demande pour un éclairage de l’ASN sur ces 2 questions 70 et 77 la CPDP transmet cette question à l'ASN.
Réponse
Réponse le 20/08/2010
A l’ouverture du débat public de Penly 3, l’exploitant n’était pas connu. Au cours du débat public, le Gouvernement a pris position en désignant EDF comme futur exploitant de l’INB (installation nucléaire de base), à l’instar des autres réacteurs électronucléaires exploités en France. L’installation devrait toutefois appartenir à une société de projet. Ces informations devront être confirmées dans la demande d’autorisation de création de Penly 3, si ce projet est maintenu à l’issue du débat public.
Conformément aux dispositions de la loi TSN et notamment son article 29, si le projet de Penly 3 est décidé à l’issue du débat public, EDF devrait donc déposer un dossier de demande d’autorisation de création. Selon l’article 8 du décret n°2007-1557 du 2 novembre 2007 modifié, cette demande doit être notamment accompagnée d’une notice présentant les capacités techniques et financières de l’exploitant et, le cas échéant, la désignation des sociétés qui disposent d’un pouvoir de contrôle direct et indirect sur lui. Si une telle demande est déposée, l’ASN sera vigilante, lors de son instruction, aux interactions entre exploitant et propriétaire de l’installation ; les capacités de gouvernance de l’exploitant en matière de prise de décision relative à la sûreté devront ainsi être claires et pérennes. Le décret d’autorisation de création de l’installation pourrait, si nécessaire, encadrer réglementairement des dispositions associées à la gouvernance du projet Penly 3.
Par ailleurs, pour l’Autorité de sûreté nucléaire, la pression concurrentielle et la recherche de la réduction des coûts ne doivent pas entraîner de relâchement de la part des exploitants en matière de sûreté. Pour l’ASN, la maîtrise de la sûreté des INB repose sur la capacité du système de gestion de l’exploitant à assurer des compétences appropriées et des ressources suffisantes disponibles à tout moment de la vie de l’installation. En application de l’arrêté du 10 août 1984, l’ASN contrôle notamment la qualité du système de gestion de l’emploi, des compétences, de la formation et des habilitations, et de leur mise en œuvre dans les centrales nucléaires. Ce contrôle s’appuie en particulier sur les inspections réalisées dans les centrales nucléaires. Elles sont l’occasion d’analyser les résultats obtenus, la qualité et l’adéquation des dispositifs organisationnels et humains mis effectivement en œuvre sur ces questions et de détecter d’éventuelles dérives. Les lettres de suite de ces inspections sont consultables sur le site internet www.asn.fr.
L’ASN s’appuie également sur des évaluations faites à sa demande par l’IRSN et le Groupe permanent d’experts des réacteurs (GPR). Enfin, dans la continuité de l’évolution réglementaire initiée par la loi TSN et précisée par ses décrets d’application, l’ASN prépare actuellement plusieurs textes juridiquement contraignants encadrant la conception et l’exploitation des installations nucléaires. Les exigences qui apparaissent actuellement dans les projets de textes, dont certains font déjà l’objet de consultations (voir le site internet de l’ASN www.asn.fr) ne distinguent pas le statut privé ou public de l’exploitant de l’INB.
Q #269
22/07/2010
Avec des élus réclamant l’augmentation du risque avec Pen
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
Avec des élus réclamant l’augmentation du risque avec Penly 3, nous ne doutons pas qu’il ne manque un seul bouton de guêtre et que toutes précautions sont prises pour assurer la sécurité de l’ensemble de la population. Aussi la question 27 quoique datée du 1er avril ne prête pas vraiment à rire si l’on en dépasse la formulation « cachettes ». Qu’est il prévu comme lieux de confinement dignes de ce nom au regard du risque nucléaire (accident à cinétique rapide) pour la Ville de Dieppe située dans les zones d’effets tant de Palluel que de Penly ? Quels modes d’information rapide des populations…. Quelle est la date du dernier exercice mis en œuvre sur ce thème sur la Ville et son agglomération? Nous constatons que l’exercice de septembre est prévu sur une cinétique lente et prudemment postule une météo qui ne concerne pas Dieppe, réservant à la ville le rôle de lieu d’accueil…. Soulignons que le même scénario joué non à Penly mais Palluel changerait sensiblement la donne toutes choses égales par ailleurs. Evacuer Dieppe même en cinétique lente a-t-il déjà été envisagé ou faudrait il improviser si par malchance survenait une malheureuse catastrophe ?
Transmise à la Sous-préfecture de Dieppe et à la Mairie de Dieppe le 27 juillet 2010.
Réponse
Question en cours de traitement
Q #271
22/07/2010
A la suite des questions 2 & 14 on apprend que EDF a souscrit une police
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
A la suite des questions 2 & 14 on apprend que EDF a souscrit une police "responsabilité civile exploitant nucléaire" à hauteur de 91,5 millions d'euros Au-delà, les victimes sont indemnisées par l’Etat dans lequel se trouve l'installation nucléaire puis par les Etats signataires de la convention de Bruxelles, jusqu’à 338 millions d’euros conditions et limites fixées par les conventions de Paris et de Bruxelles révisées en 2004, et ayant conduit à la signature de deux protocoles le 12 février 2004, signés et ratifiés par la France relevant le montant d’indemnisation à 700 millions d’euros par l’Exploitant, et au-delà, jusqu’à 1.500 millions d’euros par les Etats signataires mais qui entreront en vigueur lorsque deux tiers au moins des pays signataires de la Convention les auront ratifiés...
Donc concrètement au jour d’aujourd’hui doit-on bien comprendre que les victimes seraient indemnisées à hauteur de 91,5 millions d'euros du fait de la police "responsabilité civile exploitant nucléaire" un point c’est tout. Le reste du dispositif est il ou n’est il pas opérationnel ? et à quel niveau ?
Transmise à EDF le 27 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 30/07/2010 Réponse d'EDF :
En effet, à ce jour, et conformément aux conventions internationales de Paris et de Bruxelles (1960 et 1963) transposées en droit français par les lois françaises des 30 octobre 1968 et 16 juin 1990, les victimes seraient indemnisées à hauteur de 91,5 millions d'euros, pour couvrir les dommages aux personnes et aux biens pour un même accident nucléaire. EDF a souscrit une police "responsabilité civile exploitant nucléaire" dans cet objectif, agréée par le ministre de l’économie et des finances. Les risques assurés sont ceux qui relèvent de l'application de la Convention de Paris, à savoir les dommages aux personnes et aux biens causés par un rejet dans l’atmosphère d’éléments radioactifs résultant d'un accident nucléaire. Au-delà, les victimes sont indemnisées par l’Etat dans lequel se trouve l'installation nucléaire puis par les Etats signataires de la convention de Bruxelles, jusqu’à 338 millions d’euros (conditions et limites fixées par les conventions de Paris et de Bruxelles).
Le « reste du dispositif », faisant suite aux révisions des conventions de Bruxelles et de Paris, et à la signature des deux protocoles le 12 février 2004, qui relève le montant d’indemnisation à 700 millions d’euros par l’Exploitant, et au-delà, jusqu’à1.500 millions d’euros par les Etats signataires, n’est pas encore rentré en vigueur. La France a bien transposé dans son droit national les nouvelles dispositions, mais celles-ci ne pourront rentrer en vigueur que lorsque deux tiers au moins des pays signataires de la Convention les auront ratifiés.
Indépendamment des assurances, tout est mis en oeuvre pour assurer la sûreté des installations, dès leur conception, et éviter ainsi que ne se produisent les accidents d’une part, et d’autre part en limiter les conséquences. L’EPR qui bénéficie de l’expérience acquise sur les centrales françaises et allemandes fera encore progresser la sûreté. Au quotidien, la sûreté est une préoccupation permanente des salariés qui mettent en œuvre leur professionnalisme en s’appuyant sur le respect rigoureux de règles et de procédures d’exploitation, ainsi que sur un système de formation en continu.
Q #272
22/07/2010
C’est avec la plus grande perplexité que nous lisons la ré
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
C’est avec la plus grande perplexité que nous lisons la réponse faites à la question 12 EDF écrit « Le 15 octobre 2009, l’ASN a écrit à EDF une lettre dans laquelle elle demandait notamment une évolution partielle de l’architecture du contrôle-commande de Flamanville 3 et la fourniture de justifications techniques. EDF et ses fournisseurs, AREVA et SIEMENS, se sont fortement mobilisés pour répondre aux demandes. » Nous voyons là la différence fondamentale avec ce que nous constatons dans les autres industries à risques où la DREAL demanderait des explications sur « l’architecture du contrôle-commande » et exprimerait des doutes sur sa fiabilité…. Ici il semble tout du moins au travers la présentation qu’en fait EDF que c’est l’ASN qui propose des éléments d’évolution…. Nous avons d’autant plus de mal à cerner la réalité de son rôle, que ses représentants nous assurent que leur action ne diffère pas de celle des inspecteurs de l’ancienne DRIRE devenue DREAL. S’il ne s’agit que d’une présentation de la part d’EDF (ou compréhension de notre part) erronée…. Il est important de le clarifier. Ainsi que doit on comprendre pour la phrase « par ailleurs, suivant les recommandations de l'ASN, EDF a défini des solutions permettant de renforcer la robustesse d'ensemble du contrôle-commande ». La DREAL ne recommande pas par elle-même, elle se réfère aux BREF, en demandant par exemple la mise en œuvre des meilleures techniques disponibles, il n’est donc pas question de « recommandations » mais tout simplement du rappel de la « loi commune ». Est on dans ce cas de figure ou bien l’ASN formule t elle bien ici de véritables « recommandations » qui engagent donc sa responsabilité ?
Transmise à l'ASN le 27 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 20/08/2010
Réponse de l'ASN (Autorité de sureté nucléaire) :
La responsabilité première des activités à risques incombe à ceux qui les entreprennent ou les exercent. Ce principe est défini à l’article 9 de la Convention internationale sur la sûreté nucléaire en ces termes : « chaque partie contractante fait le nécessaire pour que la responsabilité première de la sûreté d’une installation nucléaire incombe au titulaire de l’autorisation correspondante et prend les mesures appropriées pour que chaque titulaire d’une autorisation assume sa responsabilité ».
Ce principe est inscrit au point II de l’article 28 de la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, dite loi TSN. L’instruction de l’architecture du contrôle-commande de l’EPR proposée par EDF s’est faite dans le respect de ce principe, en plusieurs étapes :
- en mars 2007, l’ASN a rendu son avis au Gouvernement sur l’autorisation de création de Flamanville 3. Elle indiquait que l’utilisation d’un dispositif de contrôle-commande numérique pour l’EPR était acceptable dans son principe ;
- en janvier 2008, par lettre, l’ASN a attiré l’attention d’EDF sur la conception détaillée envisagée. Pour l’ASN, EDF prenait un « risque industriel » en s’engageant dans une option pour laquelle, à ce stade, EDF devait encore fournir un nombre important d’éléments de justification pour démontrer la sûreté du contrôle-commande ;
- en 2009, l’ASN a sollicité l’avis du groupe permanent d’experts[1] pour les réacteurs nucléaires (GPR) sur la conception du système de contrôle-commande numérique et des plates-formes matérielles destinées à héberger les logiciels de ce système. EDF, responsable de la sûreté de Flamanville 3, a proposé un dossier technique décrivant cette conception. L’architecture du système de contrôle-commande numérique retenue par EDF comprend deux plates-formes : l’une a été développée spécifiquement pour l’industrie nucléaire (Téléperm XS), l’autre est issue de l’industrie classique (SPPA T2000). En juin 2009, le GPR a rendu son avis sur la base d’une analyse de l’IRSN sur le dossier fourni par EDF ;
- en octobre 2009, sur la base de l’analyse de l’IRSN et des recommandations émises par le GPR, l’ASN a adressé à EDF une lettre[2] qui insiste sur la complexité de la conception proposée et l’insuffisance de certaines justifications. L’ASN a demandé en conséquence à EDF de proposer des modifications à la conception de ce système ainsi que des justifications de sûreté complémentaires. De plus, l’ASN a précisé que la vérification technique du caractère acceptable et suffisant des solutions qui seront proposées par EDF est une condition nécessaire pour juger recevable une demande de mise en service du réacteur Flamanville 3. Dans sa lettre de position, l’ASN ne définit pas les modifications à apporter : la responsabilité de leur définition revient à EDF, exploitant de Flamanville 3. Les Autorités de sûreté britannique (HSE), finlandaise (STUK) et française (ASN) ont publié le 2 novembre 2009 une déclaration commune sur la conception du système de contrôle-commande du réacteur EPR. La position de l’ASN sur le dispositif de contrôle-commande de l’EPR, cohérente avec celle de ses homologues étrangères, résulte de la difficulté pour EDF et ses fournisseurs de produire, au jour de la déclaration, les éléments en démontrant la sûreté.Depuis octobre 2009, EDF a engagé un travail important pour répondre aux demandes de l’ASN. Les premiers éléments de réponse et de justification ont été transmis à l’ASN à partir de fin 2009. Après examen par l’ASN et son appui technique, l’IRSN, des premiers éléments transmis par EDF, l’ASN a conclu, dans une lettre en date du 9 juillet 2010 adressée à EDF, que la capacité de la plateforme SPPA T2000 à accueillir certaines fonctions de protection du réacteur restait à démontrer. L’ASN a donc demandé la mise en œuvre d’une modification proposée par EDF dans son courrier de réponse à la lettre ASN du 15 octobre 2009. Cette modification consiste à dupliquer sur la plate-forme Téléperm XS certaines fonctions de protection du réacteur portées par la plate-forme SPPA T2000. Les éléments détaillés de cette évolution de conception et ses impacts sur la démonstration de la sûreté du réacteur devront être présentés par EDF dans l’instruction du dossier du contrôle-commande par l’ASN.A nouveau, il revient à EDF de définir et caractériser la modification. L’examen de la sûreté de l’EPR obéit ainsi à un processus itératif : l’ASN fixe des exigences de sûreté en termes d’objectifs, l’exploitant propose des moyens pour atteindre ces objectifs et argumentant sur leur acceptabilité, et l’ASN vérifie que ces propositions répondent aux exigences de sûreté et permettent d’atteindre les objectifs fixés. Les positions de l’ASN peuvent naturellement conduire à des évolutions de conception. Un tel dialogue technique approfondi permet à l’ASN de valider ou non les choix de sûreté faits par l’exploitant. Les lettres ASN d’octobre 2009 et de juillet 2010 sur le contrôle-commande ne sont que des étapes de ce processus itératif. Elles illustrent l’importance qu’accorde l’ASN à la sûreté du contrôle-commande de Flamanville 3 et la profondeur de la contre-analyse technique menée par l’ASN et l’IRSN.
[1] Les groupes permanents d’experts (GPE) sont composés d’experts nommés en raison de leur compétence. Pour chaque sujet traité, les GPE étudient les rapports établis par l’IRSN, par un groupe de travail spécial ou par l’une des directions de l’ASN. Ils émettent un avis assorti de recommandations. Dans le souci d’améliorer la transparence en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, l’ASN rend publics les documents relatifs aux réunions de ces GPE
EDF, en tant que maître d'ouvrage,mesure-t-il vraiment sa responsabilit
ELLISON-MASSOT Christine 76 119 VARENGEVILLE
Question
EDF, en tant que maître d'ouvrage,mesure-t-il vraiment sa responsabilité quant aux impacts des radionucléides rejetés sur l'environnement et en particulier sur les organismes vivants (dont... l'espèce humaine) ? A ce propos le maître d'ouvrage a-t-il pris connaissance du "Livre blanc du tritium", édité par l'ASN http://livre-blanc-tritium.asn.fr/ et du rapport du HCTISN « La transparence de la gestion des matières et des déchets nucléaires produits aux différents stades du cycle du combustible », lien http://www.hctisn.fr/documentation/dossiers/saisine_borloo_dechets/rapport_borloo_opecst_dechets.html ?
Transmise à EDF le 30 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 07/09/2010
Réponse d'EDF :
EDF attache beaucoup d’importance à sa responsabilité d’industriel, en particulier pour tout ce qui a trait à la sûreté et à l’environnement, et est très attentif à la maîtrise et la limitation des impacts associés à ses installations ; pour ce faire EDF réalise des études spécifiques et détaillées en pleine conformité avec lalégislation en vigueur ; ces études sont soumises au public dans le cadre de la procédure d’enquête publique et contrôlées par l’Administration.
Au stade du débat public qui vient très en amont dans la vie d’un projet, le Dossier du maître d'ouvrage n'a pas vocation à présenter les études d’impact proprement dites. Si le projet est confirmé à l’issue du débat public, ces études feront partie intégrante du dossier de demande d’autorisation de création (DAC), en application de la législation (loi Transparence et sécurité nucléaire de 2006 et son décret d’application n°2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives). EDF fournira ces études à l’administration chargée d’instruire la demande de DAC. La demande d’autorisation et le dossier dont elle est assortie sont soumis à enquête publique,par le Préfet du département d’implantation de la future installation, permettant d’informer le public et de recueillir ses appréciations afin de permettre à l’autorité chargée del’instruction de disposer detous les éléments nécessaires à la prise de décision. Suite à cette enquête, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ainsi que les services de l’Etat procèdentà l’examen technique du dossier afin de vérifier que les dispositions prises ou envisagées par l’exploitant aux stades de la conception, de la construction, de l’exploitation et du démantèlement de l’installation sont bien de nature à prévenir ou à limiter de manière satisfaisante les risques ou inconvénients que l’installation présente pour la sécurité, la santé et la salubrité publique ou la protection de la nature et de l’environnement. C’est uniquement à l’issue de ces étapes, qu’est autorisée ou non la création de l’installation par les ministres chargés de la sûreté nucléaire (environnement et industrie).
Pour toute information complémentaire, nous vous renvoyons au Dossier du maître d’ouvrage §4.3 «les progrès en matière d’environnement» pages 46 à 54, ainsi qu’aux §7.1 «les rejets de Penly3» page 122, 7.2 «Réglementation et optimisation de rejets» page 126, 7.3 «les déchets radioactifs» page 127 qui présentent en détail les rejets radioactifs de l’EPR, leur mode de gestion et de contrôle, les impacts environnementaux et sanitaires associés, la manière dont ces derniers sont évalués, ainsi que les déchets radioactifs et leur gestion.
Pour répondre à votre deuxième question, nous avons parfaitement connaissance des références que vous présentez :
- En effet, concernant le livre blanc du tritium, EDF a participé aux groupes de travail ayant contribué à son élaboration, comme indiqué sur le site de l'ASN. Vous trouverez ainsi dans le livre blanc du tritium la conclusion suivante relative à notre contribution, sous le titre : «Rejets de tritium des CNPE d’EDF» du chapitre 2 : «Ces évaluations montrent que les rejets de tritium des CNPE d’EDF ne contribuent que de manière marginale (« trivial » au sens de la CIPR) à l’exposition du public. En effet, la contribution du tritium varie entre une dizaine de nano-sievert et quelques centaines de nano-sievert par an, suivant les sites et les années, mais reste toujours inférieure à 1 microSv par an (1000 nano-sievert). Cette exposition est bien sûr à comparer avec la limite réglementaire de 1000 microSv par an pour le public et à l’exposition moyenne attribuable à la radioactivité naturelle en France de 2400 microSv par an.» -Par ailleurs, nous considérons que l’existence duHaut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) est un atout pour le nucléaire ; la transparence est en effet essentielle pour le nucléaire. EDF contribue ainsi activement aux travaux du HCTISN, organisme pluraliste regroupant industriels, représentants associatifs et syndicaux, élus et représentants de l'administration. EDF a donc également apporté son concours à la rédaction du rapport publié le 13 juillet comme elle le fait pour toute action permettantde contribuer à la transparence et l'information du public dans le domaine du nucléaire, et auxquelles l'entreprise attache la plus grande importance.
Q #285
11/07/2010
A la question n°56 posée sur le site Internet par Jean-yves BOO de
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
A la question n°56 posée sur le site Internet par Jean-yves BOO de PARIS - le 13 avril 2010 et transmise à Areva le 22 avril 2010. « Le reportage de France 3 "Pièces à conviction" de 2009 dresse un constat accablant sur la gestion des déchets nucléaires et des anciennes exploitations minières d'uranium en France. Qu'en est-il réellement de la dangerosité de ces déchets sur la population, et s'agit-il réellement de déchets nucléaires non surveillés ? » La Réponse d'Areva du 03 juin 2010 mérite un certain nombre de remarques dont sont isues un certain nombre de questions que nous espérons voir données de façon plus satisfaisante. S’il est exact que l'ensemble des anciens sites miniers a en effet été mis sous la responsabilité d'AREVA qui a accepté en tant que seul opérateur restant de racheter tous les sites qu'elle n'a pas directement exploité par exemple ceux exploités par Total division minière..., de là à dire qu'elle fait œuvre de service public, il nous semble qu’AREVA en rajoute ! Elle a généré des bénéfices importants en ne souciant pas trop des pollutions et impacts sanitaires dans les années 50 à 80. N’est ce pas un juste retour que d’avoir à assumer ces 215 anciens sites miniers français ? Nous aimerions que les objectifs soient réellement : « suppression de tout risque au titre de la sécurité publique (tenue des digues), la protection des personnes et de l’environnement par la réduction aussi bas que raisonnablement possible des impacts résiduels, l’intégration harmonieuse des sites dans le paysage » mais cela nous semble plutôt relever du chapitre communication qu’information ou réponse pertinente à une question posée dans un débat public. Lorsque par la suite AREVA confond le nombre de personnes qui travaillent sur le site de Bessines et le nombre de ces personnes affectées à la question du suivi des anciennes mines françaises on passe de la communication à la desinformation. Car AREVA exploite à Bessines un laboratoire d'étude, une carothèque, un centre de stockage d'uranium appauvri (rien à voir avec les mines) et d'autres installations. Au final moins de 30 personnes collaborent au suivi des anciens sites miniers, et pas à plein temps à peine un tiers de l’« équipe de 100 spécialistes d’Areva (santé, radioprotection, géologie, environnement) » présentées comme « entièrement dédiée à l’activité de suivi environnemental des anciens sites » Pour ce qui est du budget, nous prenons note de cette première information sur ce chapitre... Lorsque AREVA se lance sur « le réaménagement et le suivi environnemental des anciennes mines sont effectués suivant une méthodologie rigoureuse, dans le respect de la réglementation en vigueur et font l’objet de contrôles réguliers des autorités. L’activité de suivi environnemental mise en place par Areva est certifiée ISO 14101, ce qui constitue une première mondiale. » nous entrons dans des vérités notoirement inexactes car Le réaménagement s'est fait officiellement selon une méthodologie qui date de 1999. Or la quasi-totalité des sites étaient déjà "réhabilités" avant cette date. La vérité est que AREVA a fermé ses sites en ne se souciant que de l'intégration paysagère, alors même que des millions de tonnes de déchets y sont stockés. En Limousin, la Cour d'Appel de Limoges a mis en cause l'Etat en relevant que les autorités n'avaient jamais contrôlées AREVA en 50 ans d'exploitation. Le contrôle des anciens sites par la DRIRE n'a commencé en limousin qu'en 2006. Nous conseillons pour ce qui suit au rédacteur de la réponse : « Les rapports et études réalisés jusqu’à aujourd’hui par des organismes indépendants sous le contrôle des autorités, n’ont jamais relevé de problème sanitaire ou environnemental entraînant une remise en cause du réaménagement des sites et de leur surveillance. » de consulter le site de la DRIRE limousin (DREAL) les rapports de contrôle publiés en ligne. Les 20 contrôles fait par la DRIRE limousin entre 2008 et 2010 ont conduits à 2 PV d'infraction, 3 projets de mise en demeure, plusieurs constatations de pollutions de l'environnement, etc. En Limousin 4 étangs, dont un touristique et une réserve d'eau potable, ont été curés par AREVA car les boues contenaient plus de 50 fois la teneur naturelle en radioactivité. Même le rapport du GEP qui va être publié cet été le reconnaît. L’engagement nouveau d’AREVA sur ce terrain nous semble lié non à sa bonne volonté mais plutôt aux travaux du GEP qui a démontré l’abandon de la majorité des anciens sites et leurs lots de pollutions et déchets. Les deux questions posées méritent donc une réponse « en vérité » ! Qu'en est-il réellement de la dangerosité de ces déchets sur la population ? Pour tous ces déchets comportant de la radioactivité même s’il ne sont pas considérés comme « nucléaires » quelle surveillance est organisée pour s’assurer de l’absence de risque de contamination par l’eau, l’air les sols ?
Transmise au MEEDDM, à Areva, à l'ASN et à l'IRSN le 29 juillet 2010.
Réponse
Réponse le 20/08/2010
Réponse de l'ASN :
Fin 2008, en application de l’article 4.5 de la loi n° 2006-739 du 28 juin 2006 et de l’article 10 de son décret d’application n° 2008-357 du 16 avril 2008, Areva a remis aux ministres chargés de l’énergie et de l’environnement une étude sur l’impact à long terme sur la santé et l’environnement des stockages de résidus miniers d’uranium, une étude sur l’évaluation de la tenue des digues, une étude sur la caractérisation des résidus ainsi que les préconisations associées à ces études. Cette étude comporte un scénario d’évolution normale et quatre scénarios dits d’évolution altérée correspondant à la simulation de situations dégradées que sont : --une perte d’intégrité de la digue et de la couverture,--la réalisation d’un habitat au-dessus du stockage en présence ou en l’absence de couverture,--la construction d’une route, la présence d’enfant jouant sur les résidus excavés.Cette méthodologie a été appliquée par Areva à neuf sites de stockage de résidus de traitement de minerais de taille et de contexte géologique différents. L’étude d’Areva montre que les impacts dosimétriques, susceptibles d’être reçus par la population en situation d’évolution normale restent inférieurs à 1 mSv/an en phase de surveillance active (la valeur de 1 mSv/an est la limite d’exposition ajoutée pour la population fixée par le code de la santé publique). L’exposition envisageable pour des hypothèses de dégradation importante des stockages reste inférieure à quelques dizaines de mSv/an.En application du décret n° 2008-357 du 16 avril 2008, Areva a également transmis fin 2008 une évaluation de la tenue à long terme des sites de résidus de traitement miniers contenus par des digues de rétention. Cette étude est cohérente avec le cadre méthodologique défini par le BRGM (bureau de recherches géologiques et minières) et indique une bonne stabilité des ouvrages. Comme indiqué dans le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs PNGMDR 2010-2012 (http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Plan-National-de-Gestion-des-Matieres-et-des-Dechets-Radioactifs), les sites d’extraction de minerai (en dehors des zones de traitement du minerai et de stockage des résidus de traitement), une fois réaménagés, posent rarement des problèmes sanitaires. En effet, l’impact radiologique naturel a été abaissé. Il convient toutefois de signaler que certains sites hébergent des verses à stériles[1][1] qui dans certains cas peuvent nécessiter des actions de surveillance ou de réhabilitation particulières, voire des servitudes permettant un usage adapté du site. Certaines eaux de surverse nécessitent une surveillance, voire un traitement afin de précipiter les éléments radioactifs qui s’y trouvent et respecter les limites de rejets fixés dans les arrêtés préfectoraux. On peut néanmoins retrouver un marquage des sédiments en aval des sites qui est lié aux quantités d’uranium et de radium émises dans le réseau hydrographique. Il faut noter que les sites français ne présentent pas de problèmes importants d’acidification des eaux souterraines dus à la composition minéralogique des gisements, et donc ne posent pas de problèmes majeurs en matière de qualité des eaux souterraines.Le contrôle des sites miniers est actuellement assuré par les services de la DREAL qui vérifient le respect des arrêtés préfectoraux encadrant la surveillance environnementale autour des anciens sites miniers. Dans le prolongement de ces actions et afin de poursuivre de manière résolue la gestion des anciennes mines d'uranium, le ministère chargé du développement durable et l’ASN ont défini, par circulaire du 22 juillet 2009, un plan d'actions en vue de renforcer les actions de surveillance autour des sites.
Ce plan d’actions s’articule autour des mesures suivantes : -contrôler les anciens sites miniers (accès, clôture, modalités de surveillance de l’environnement) ; -améliorer la connaissance de l’impact environnemental et sanitaire des anciennes mines d’uranium et la surveillance ; -gérer les stériles : mieux connaître leur utilisation et réduire les impacts si nécessaire ; -renforcer l’information et la concertation. Il s’appuie également sur le courrier de la société Areva du 12 juin 2009 adressé au ministre d’État.Conformément au plan national de gestion des matières et déchets radioactifs PNGMDR 2010-2012, et dans le cadre du plan d’action ci-avant mentionné, plusieurs actions sont programmées pour améliorer la connaissance de l’impact environnemental et sanitaire des anciennes mines d’uranium et leur surveillance. Areva devra ainsi, sous trois ans, réévaluer la surveillance environnementale de tous les sites miniers (de leurs annexes, des installations de traitement et des stockages de résidus et de stériles…) pour, au besoin, définir une surveillance encore plus adaptée. Areva devra également poursuivre la réhabilitation des anciens sites qui le requièrent dans le cadre de leur parfaite intégration dans leur environnement local et sur le long terme. Des analyses des risques résiduels dans le cadre du plan d’action devront être réalisées et conduire si nécessaire au réaménagement de sites par Areva ou s’accompagner, par exemple, de restrictions d’usage (mentionnées dans un plan local d’urbanisme) pour ces terrains.Par ailleurs, le PNGMDR 2010-2012 rappelle que si la gestion in situ des résidus de traitement de minerai et des stériles est acceptable compte tenu du volume et des caractéristiques de ce type de déchets, il convient d'étudier plus précisément la surveillance institutionnelle à long terme et les conséquences en cas d’une utilisation inadaptée, dans le futur, des terrains concernés. En effet les radioéléments naturels présents dans les déchets miniers ont de longues durées de vie et émettent des descendants radioactifs sous forme gazeuse (radon). Areva devra poursuivre ses études sur la sûreté à long terme des sites de stockage de résidus miniers et sur l’amélioration de la surveillance à mettre en place sur les autres anciens sites miniers, en s’appuyant notamment sur les conclusions à fin 2009 du GEP sur la surveillance institutionnelle à long terme des sites de stockage de résidus miniers.
[1][1] Les stériles sont des roches concassées générées lors de l’exploitation de mines. Ces roches n’ont pas été exploitées en raison de leur teneur en uranium insuffisamment élevée. Les stériles possèdent une activité radiologique du même ordre de grandeur que l’activité radiologique naturelle de la région. Toutefois ils peuvent présenter ponctuellement des concentrations en uranium supérieures aux roches affleurantes.
Commentaire de la CPDP : les réponses complémentaires seront mises en ligne dès validation.
Q #291
29/07/2010
DECLERQ Marie-Pierre
Question
Avez-vous les éléments concernant les groupes de travail sur le tritium ? Pouvez-vous nous communiquer les résultats ?
Réponse
Réponse le 04/08/2010 Cette question a déjà été traitée par l'Autorité de sureté nucléaire et la réponse figure à la question portant le numéro 247.
Q #292
22/07/2010
Pour avoir un avis sur l’implantation de Penly 3 les populations concer
BARBAY claude 76530 GRAND-COURONNE
Question
Pour avoir un avis sur l’implantation de Penly 3 les populations concernées par le risque que l’installation présente ne peuvent en juger en l’absence de dossier d’étude de danger comportant des cartes d’aléas. La réponse faite par EDF à la question 10 montre parfaitement comment l’on n’a pas adapté les procédures à l’introduction du débat public. Un peu de la même façon que nous constatons des hiatus bien connus entre procédure Permis de Construire et autorisation d’exploiter, les informations pertinentes sur les dangers réels associés à ce projet ne seront apportées qu’au-delà de la phase « débat public ». Si la plus grande transparence existait pour les deux tranches existant sur le site, cette absence ne serait pas aussi dommageable. Mais nous constatons l’ignorance dans laquelle les populations demeurent quand bien même elles voudraient s’informer. Où sont consultables les études de danger liées aux 2 tranches en activités ? Elles ont du être actualisées depuis la construction…. Qu’en est il ?
Transmise à EDF le 19 août 2010.
Réponse
Réponse le 06/09/2010
Réponse d'EDF :
Nous avons bien noté votre souhait d’information concernant les études de risque des 2 unités de production existantes sur le site de Penly.Nous vous renvoyons à la réponse transmise au titre des questions n°89 et 265. Conformément à l’article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, une réponse vous parviendra personnellement de la centrale de Penly.
Q #293
19/08/2010
Lorsque nous considérons la manifestation par communiqué de Mai
BARBAY Claude 76530 Les Essar GRAND-COURONNE
Question
Lorsque nous considérons la manifestation par communiqué de Maires de la CREA concernés par le risque SEVESO de leur découverte tardive des risques auxquels sont soumis leurs administrés, nous soulignons auprès des élus de l’agglomération dieppoise et des environs qu’ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas… lorsque l’on constituera enfin les mêmes cartes d’aléas pour les risques liés aux Centrales Nucléaires cela ne fera que confirmer ce qu’ils savent sans souhaiter l’évoquer : les zones d’effets de Palluel et Penly se croisent sur Dieppe même si personne ne souhaite en parler…. Les élus nous feront ils l’honneur d’un communiqué dénonçant le danger seulement lorsque cela aura des conséquences foncières interdisant de délirer des permis de construire ?