Voici les questions posées par le public par mail, par courrier ou lors des réunions publiques. Nous affichons les questions et les réponses.
Question n°89 de : RIDEREAU Martine - le 03/10/2007Y a-t-il des impacts sanitaires perceptibles, analysés lors d'une éventuelle enquête epidermiologique ? Si oui, quels sont-ils ?
Réponse SIAAP 04/10/2007Une enquête épidémiologique menée au printemps 2001 par l'Institut de Veille Sanitaire aupès de la population riveraine de l'usine d'épuration Seine aval a permis de conclure que malgré une sensibilisation des personnes aux odeurs, il n'apparaissait pas de risques sanitaires liés à la proximité de la station d'épuration. L'étude que nous souhaitons lancer en 2008 permettra de mettre à jour et de suivre au plus près cette problématique.
Question n°92 de : GUILLOT Catherine- 78700 CONFLANS STE HONORINE - le 03/10/2007Les sols de Conflans ont-ils été pollués par les boues d'épandage (notamment les champs agricoles situés vers Herblay et Pierrelaye ) ? Des boues non conformes ont-elles été déversées sur Conflans ?
Réponse SIAAP 04/10/2007Madame, Il est nécessaire de distinguer l'épandage des boues d'épuration tel qu'il se pratique aujourd'hui et l'épandage d'eaux usées brutes qui était anciennement pratiqué et ne l'est plus aujourd'hui. Historiquement, le principe du pouvoir filtrant des terres était utilisé pour épurer les eaux usées brutes en aval de Paris, avec l'avantage supplémentaire d'apporter des matières fertilisantes dans les champs. C'est ce que l'on appelle les champs d'épandage. Les communes de Pierrelaye et d'Herblay ont été concernées mais elles sont aujourd'hui urbanisées et l'irrigation n'y était pas intensive. Cette pratique a commencé à la fin du 19ème siècle et s'est poursuivie au 20ème siècle dans le cadre d'un contexte normatif et réglementaire quasiment inexistant initialement. En ce qui concerne l'épandage agricole des boues qui se pratique aujourd'hui pour la valorisation des boues de Seine aval, nous avons un plan d'épandage dans les Yvelines mais la commune de Conflans-Sainte-Honorine n'est pas concernée actuellement. Sachez que conformément au décret n° 97-1133 du 8 décembre 1997 et l'arrêté du 8 janvier 1998 régissant l'épandage agricole des boues d'épuration, le SIAAP n'épand que des boues conformes à la réglementation. Les boues non conformes sont évacuées en centre d'enfouissement.
Question n°127 de : BRISSIAUD Rémi- 95220 HERBLAY - le 15/10/2007Quand saurons-nous si ce que nous respirons depuis des dizaines d'années est dangereux pour la santé ?
Réponse SIAAP 18/10/2007Des études internationales ont été menées sur la composition de l'air dans et autour des stations d'épuration, pour la comparer avec la composition de l'air ambiant et voir s'il existait des différences. Toutes ces études montrent que la qualité de l'air ne semble pas être influencée par les traitements des stations d'épuration. En clair, que vous habitiez à côté ou non d'une station d'épuration, vous respirerez le même air. Par ailleurs, ces études révèlent que les micro-organismes se trouvant dans les aérosols au dessus des bassins biologiques ne résistent pas aux turbulences du vent. Ils sont donc rapidement desséchés. La distance qui sépare les unités de traitement des premières habitations vient aussi renforcer la protection des riverains. Le projet de refonte de notre usine intègre une zone de transition constituée principalement d'espaces verts, afin de répondre à notre objectif de protection des riverains et aussi à notre volonté d'amélioration du paysage. En conclusion : même s'il existe des odeurs pouvant incommoder les riverains, il n'existe pas de risques sanitaires dans l'état actuel des connaissances scientifiques.
Question n°133 de : BUSNEL Hélène- 95220 HERBLAY - le 15/10/2007Qu'en est-il de la "toxicité" éventuelle des rejets gazeux de la station d'épuration ?
Réponse SIAAP 18/10/2007En tant qu'employeur, nous sommes dans l'obligation de prévenir tous les risques professionnels susceptibles d'avoir un impact sur la santé des travailleurs. Les émissions de gaz font partie des risques professionnels potentiels. Elles sont liées d’une part aux polluants générés par les processus biologiques suite à la dégradation de la matière organique et, d’autre part, aux substances d’origine industrielle ou domestique apportées par les eaux brutes. Ces émissions de gaz sont très contrôlées par l'intermédiaire de détecteurs mis en place à proximité d'ouvrages susceptibles de rencontrer des rejets gazeux. Le SIAAP est sensibilisé à ces risques et met l'accent sur l'évaluation des mesures prises en matière de protection des agents et des riverains, même si, actuellement, tous les scientifiques sont unanimes sur l'absence de causalité directe entre une station d'épuration et son milieu environnant. Autrement dit, habiter ou non à côté d'une station d'épuration ne change rien en termes de risques sanitaires.
Question n°194 de : COUDERT Paul- 95530 LA FRETTE - le 21/11/2007Quelles sont les mesures d'impact sur la santé publique ? Les substances chimiques utilisées sont dangereuses. Le règlement REACH met la charge de la preuve de l'innoncuité à charge de l'industriel. Que fait le SIAAP sur ce sujet ?
Réponse SIAAP 21/11/2007Pour répondre à vos interrogations je souhaiterai vous apporter des précisions. Le règlement européen REACH adopté en décembre 2006 et mis en vigueur depuis juin 2007 s'applique essentiellement aux fabricants de produits chimiques. Il repose sur l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation de ces substances. Il est à la charge du fabricant de produits chimiques de démontrer que la substance produite peut être utilisée de manière sûre. Le SIAAP n'est pas fabricant de substances chimiques et donc, à ce titre, le règlement REACH ne s'applique pas à notre établissement. Par ailleurs la réglementation prévoit par le code du travail (décret 2001-1016 du 05/11/2001) une obligation pour l'employeur d'évaluer les risques encourus par les employés. Le SIAAP s'inscrit dans cette démarche réglementaire et porte un intérêt particulier à la santé de ces agents. L'utilisation de produits pouvant avoir un impact sur la santé des agents est très contrôlée. De plus, les études sanitaires déjà réalisées pour le compte du Siaap* ont montré qu'il n'existe pas de plus grande fréquence d'effets sanitaires liés à la proximité de l'usine dans la populaion riveraine. La DDASS des Yvelines a repris cette conclusion dans sa présentation lors de la réunion thématique dud ébat public relative aux risques sanitaires qui s'est tenue à Achères le 22 novembre 2007**, et a suggéré la mise en oeuvre de mesures préventives dans le cadre du projet de refonte de Seine aval. Le Siaap prend bien évidemment en compte cette remarque. *étude Sepia de 2001 téléchargeable sur le site Internet du débat : www.debatpublic-seineaval.org ** le compte rendu exhaustif de la réunion est téléchargeable sur le site Internet du débat
Question n°205 de : GRIMON Sylvie- 78430 LOUVECIENNES - le 23/11/2007Quel est l'intérêt de confiner l'usine ? Eviter l'émission des odeurs et des gazs "toxiques" par les riverains, Ok. Mais que devient enfin de compte l'air confiné ? Est-il traité ? ou finalement ressort-t-il à l'air extérieur ? (et dans ce cas là pas d'intérêt de le confiner avant !!)
Réponse SIAAP 05/12/2007Vous avez bien compris que le confinement permet effectivement de lutter contre les nuisances olfactives envers nos riverains. Ce confinement s'accompagne de capacités de ventilation importantes pour permettre aux agents du SIAAP de travailler dans les locaux confinés en toute sécurité. Il s'accompagne également d'équipements d'extraction d'air qui acheminent l'air à traiter sur des installations de traitement. Les traitements d'air peuvent être des techniques biologiques ou physico-chimiques. Les performances obtenues sont importantes et permettent de ne pas générer de nuisances olfactives. La réglementation exige de suivre ces installations de désodorisation pour la maîtrise du rejet à l'atmosphère. Dans le cadre de la refonte de l'usine Seine aval, les unités de traitements de l'eau et de boues seront confinées pour capter au mieux l'air à traiter qui sera ensuite dépollué (élimination des composés soufrés, ammoniaqués...) avant rejet à l'atmosphère.
Question n°221 de : BOISNEL Carole- 78600 MAISONS-LAFFITTE - le 14/12/2007Santé : -Quelles sont les conditions pour lancer une étude épidémiologique ? Le projet doit être saisi - par qui et comment ? -Ne peut-on pas intégrer des médecins à l'observatoire comme conseil de santé ?
Réponse SIAAP 17/12/2007Différentes possibilités peuvent se présenter. La première consiste à ce que l'établissement lance volontairement une étude épidémiologique. Une autre solution est possible ; par exemple la saisie de l'institut de veille sanitaire par un particulier ou des professionnels de la santé sur des suspicions de problème de santé liés à un établissement particulier. Le SIAAP, dans sa mission de service public et dans un souci de transparence, a fait le choix de la démarche volontaire et a décidé de lancer une étude en 2008. Il est évident que tous ceux qui le souhaitent pourront intervenir dans la définition des objectifs de cette étude et, par conséquent, les médecins qui le désirent auront toutes leur place. Dans ce cadre l'idée de mettre en place un réseau "médecins sentinelles" sur les communes riveraines nous paraît tout à fait propice à faire avancer ce dossier dans le bon sens au plus prêt des réalités quotidiennes que vivent la populations située à proximité de notre usine.