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 / Réponses aux questions

Voici les questions posées par le public par mail, par courrier ou lors des réunions publiques. Nous affichons les questions et les réponses.

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Thème séléctionné : Déconcentration des moyens épuratoires

Question n°9 de : HOUBART Philippe-  78700 CONFLANS STE HONORINE - le 17/09/2007
Pourquoi ne pas profiter de cette refonte pour développer la décentralisation en construisant les usines d'Enghien et Marivel comme prévu au scénario C, voire une usine sur l'Isle Seguin ?

(Ex-Vice-Président du CAPUI de 1991 à 2003).

Réponse  SIAAP 25/09/2007
Le Siaap a déjà à largement contribué à la déconcentration des moyens épuratoires sur l'ensemble de son terroire (les départements des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis, Paris et 180 communes d'Ile-de-France). Pour ne retenir que les dernières réalisations achevées, on peut citer le doublement de la capacité de l'usine Seine amont à Valenton en 2006 (de 300 000 à 600 000 m3/jour) et la mise en service au début de cette année de l'usine Seine Grésillons à Triel-sur-Seine (100 000 m3/jour).
Ce processus ne s'arrête pas. La rénovation de l'usine Marne aval à Noisy-le-Grand en 2009 permettra de multiplier sa capacité de traitement par 2.5. Dans le même temps, la consultation des entrprises est lancée pour la réalisation d'une nouvelle usine d'épuration au Blanc-Mesnil pour un volume de 50 000 m3/jour.
Il est vrai que le Scénario C, initié et piloté par l'Etat, prévoyait dès 1997 la réalisation des usines dépuration d'Enghien et de Marivel.

S'agissant de la station d'Enghien, les études de diagnostics menées par le Syndicat de la Région d'Enghien ont démontré que la population susceptible d'être concernée était limitée à environ 70 000 habitants pour un volume journalier de 20 000 m3/j. Ce volume tient compte d'une proportion très forte d'eaux claires parasites (40% environ). La qualité de ces eaux claires (très proche de la qualité de la Seine), principalement issue de la mauvaise étanchéité du réseau d'assainissement vis-à-vis de la nappe phréatique, permet un rejet directement au milieu naturel.
Ces constats ont amené à l'abandon de la station d'Enghien, d'autant que l'impact sur la diminution du débit de l'usine Seine aval (Achères) aurait été extrêmement faible (moins de 1%).

Sagissant de la station de Marivel, l'Agence de l'eau Seine Normandie a effectué une étude de faisabilité en 2002 proposant 3 scénarios et 4 sites d'implantation possibles. Cette étude a mis en évidence des difficultés d'implantation (nécessité d'enterrer la station, contraintes liées au réglement d'urbanisme, présence de la prise d'eau potable située à l'aval immédiat du rejet...). De plus, ce projet n'était porté par aucun maître d'ouvrage.

L'actualisation du scénario C a pris acte de cet état de fait.

Notre schéma directeur pour les années 2007-2011 poursuit cependant la déconcentration des moyens épuratoires:
La capacité de l'usine Seine aval déjà ramenée à 1 700 000 m3/jour sera ramené à 1 500 000 m3/jour à l'horizon 2012 avec le transfert des eaux usées vers l'usine Seine Grésillons (triplement de sa capacité de traitement).
Le Siaap a aussi décidé d'intégrer dans son schéma directeur la possibilité de construire trois nouvelles usines d'épuration sue les communes de Wissous, Olainville et Villebon-sur-Yvette pour une capacité totale de 72000 m3/jour. Ainsi dès l'horizon 2012, Seine aval représentera approximativement la moitiée de la capacité épuratoire de la zone Siaap.

Question n°51 de : ROBBE Marcel-  78600 MAISONS LAFFITTE - le 21/09/2007
Pourquoi ne pas répartir le traitement sur plusieurs petits centres plus performants ?
Ces possibilités sont à l'oeuvre dans d'autres départements.

Réponse  SIAAP 25/09/2007
Mettre fin à Seine Aval aurait nécessité la construction de neuf usines équivalentes à celle de Colombes (Seine Centre) sur le territoire, mais aussi la mise en place de kilomètres de canalisations d'un diamètre supérieur à 2 mètres. C'est financièrement impossible à supporter pour la collectivité. La construction de ces neuf stations, répondant aux normes environnementales actuelles, coûterait plus de 3,5 milliards d'euros hors taxe, sans même parler du coût des réseaux. Et d'un point de vue géographique, c'est particulièrement difficile à réaliser du fait de la pression foncière en Ile-de-France. Les stations d'épuration sont rarement construites en zone urbaine, surtout quand elles doivent traiter autant d'eau.

En 1995, une étude sur le schéma d'assainissement de la zone centrale de la région Ile-de-France préconisait cependant "d'alléger" Seine Aval, autrement dit, de déconcentrer les moyens d'épuration en créant d'autres stations d'épuration en région parisienne.

Cette déconcentration a été mise en œuvre par le SIAAP avec :
- les mises en service, en 1998 de la station d’épuration Seine centre (240 000 m3/j à Colombes), et en 2007 de la station d’épuration Seine Grésillons (100 000 m3/j à Triel-sur-Seine). Ces deux stations d'épuration et Seine Aval traitent désormais les eaux usées de 5,62 millions d'habitants de Paris, de l'ouest et du nord francilien.
- le doublement de la capacité de traitement de la station d’épuration Seine amont à Valenton(passage de 300 000 à 600 000 m3/j). Désormais, 1,1 millions d'habitants du sud et du sud-est francilien lui envoient leurs eaux usées.

Aujourd'hui encore de nouveaux projets sont lancés :
- la rénovation de la station d’épuration Marne aval à Noisy le Grand va multiplier dès 2009 par 2,5 la capacité de traitement (passage de 30 000 à 75 000 m3/j), Ainsi, une zone de 170 000 habitants n'enverra plus ses eaux usées sur Seine Aval mais sur Marne Aval.
- la construction d'une nouvelle station d’épuration, La Morée au Blanc-Mesnil (50 000 m3/j), prenant en charge les eaux usées de 180 000 habitants auparavant dirigées sur Seine Aval,
- le doublement de la capacité de traitement de la station d’épuration Seine Grésillons (+ 200 000 m3/j).

Le Siaap est véritablement le premier acteur de cette déconcentration depuis maintenant plus de 10 ans. Au delà des problématiques liées principalement à la construction de nouveaux réseaux et à l'implantation de nouvelles usines en petite couronne parisienne, le Siaap est confronté très souvent à un refus des maires de construire ce type d'équipements publics sur leurs territoires. Le Siaap compte tenu du contexte législatif n'est pas en mesure d'imposer à une commune la construction d'une usine. Malgrè ces difficultés, le Siaap souhaite et milite pour que le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) et le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), en cours d'élaboration, puisse poursuivre l'arrêt de l'imperméabilisation des sols de notre région, la stabilité des eaux usées, et une baisse significative des volumes d'eaux pluviales envoyées dans nos différentes usines.

Le projet de refonte de l'usine Seine aval répond à un enjeu réglementaire de taille, celui de la directive cadre sur l'eau, dont l'échéance est 2015. Il permettra aussi de rénover l'outil industriel vieillissant qu'est Seine aval, et de satisfaire les exigences que le Siaap s'est imposées, en terme de sécurité et de réduction des nuisances pour répondre aux attentes des communes riveraines et de leurs habitants.

Question n°70 de : SALLEZ BERNARD-  95240 CORMEILLES EN PARISIS - le 28/09/2007
Pourquoi concentrer en un même lieu une si grosse unité que celle qui est en projet lorsque l'on sait que l'usine actuelle qui a une capacité inférieure est deja classée SEVESO ? Ne pourrait-on faire le choix de plusieurs sites autour de la région parisienne?

Réponse  SIAAP 02/10/2007
La future usine aura au contraire une capacité moindre que l'usine actuelle : 1,5 millions de mètres cubes par jour (m3/j) au lieu des 1.7 millions de m3/j aujourd'hui.
Le classement de Seine aval en Seveso n'a rien à voir avec la capacité de traitement des eaux usées. Le classement Seveso II seuil haut ou seuil bas obéit aux règles définies par l'Union européenne d'après la directive du 9 décembre 1996. L'application de ce seuil prend en compte les quantités de substances présentes dans l'établissement. C'est en regard de valeurs seuil (minimal) et plafond (maximal) que le classement est effectif.

Compte tenu des quantités de biogaz (issu du traitement des boues) stockées, le site ne relève que du seuil bas. Les risques liés au biogaz sont restreints à l'enceinte du site. En effet, dans l'hypothèse de l'explosion d'une sphère de biogaz ou d'un gazomètre, les zones concernées par les effets de souffle restent à l'intérieur du périmètre du site. De fait, aucun riverain n'est soumis aux risques d'explosion ou d'incendie.

L'un des objectifs de la refonte de Seine Aval est de limiter le stockage de biogaz tout en augmentant l'autonomie énergétique par l'utilisation plus rapide du biogaz produit (doublement des capacités de cogénération électrique). En effet, le biogaz est une source d'énergie dite "propre", par rapport aux énergies fossiles, dont l'utilisation doit être favorisée dans une logique de développement durable telle celle du Siaap aujourd'hui.

Quant au choix de plusieurs sites autour de la région parisienne, c'est déjà le cas avec les stations de Seine Grésillons à Triel-sur-Seine, mise en service en 2007, et Seine amont à Valenton, dont la capacité vient d'être doublée. Une partie des eaux usées allant sur Seine aval a été détournée sur ces deux stations en 2006, ce qui apermis de réduire le flux arrivant sur Seine aval (passage de 2 100 000 à 1 700 000 m3/j). Aujourd'hui, le SIAAP a cinq usines réparties en région parisienne et en construit une sixième au Blanc-Mesnil, mise en service en 2012.
Plus globalement, le Siaap veut trouver l'optimum entre les usines existantes et les réseaux. C'est un équilibre entre limiterl'impact des rejets sur le milieu naturel, construire en fonction des possibilités d'implantation locale, de contraintes urbanistiques tout en tenant compte du réseau d'assainissement existant.

Si Seine aval n'existait pas, il faudrait neuf usines d'épuration de la taille de celle de Seine centre à Colombes (capactité de 240 000 m3 par jour) pour faire son travail. Sans même parler des réseaux à construire pour les raccorder, il faudrait dépenser plus de 3,5 milliards d'euros pour la seule construction de ces neuf stations d'épuration. Un coût que la collectivité ne peut se permettre.
De plus, le Siaap n'est pas en mesure d'imposer aux communes de la Région Ile-de-France, la construction de nouvelles usines sur leur territoire. Nous constatons même très souvent des refus d'implantation de telles usines (cas du Ru de Marivel, d'Enghien etc...)

Question n°72 de : RAYNAUD Patrice-  78600 LE MESNIL LE ROI - le 01/10/2007
Quel est l'interêt de déconcentrer les usines de traitement de référence à une très grosse usine comme c'est le cas à Chicago (USA) par exemple ? Cela présente-t-il un intérêt financier, un intérêt au point de vue du développement durable ?

Réponse  SIAAP 01/10/2007
En élaborant son Schéma directeur d'assainissement, le SIAAP ne préviligie ni les microstations, non plus les grosses usines comme celle de Stickney à Chicago, dont la capacité est le double de celle de Seine aval (4,542 millions de mètres cubes par jour contre 2,1 M m3/j actuellement). La stratégie du SIAAP consiste plutôt à trouver le meilleur équilibre entre les usines existantes (cinq aujourd'hui, six en 2012) et les réseaux, connectés entre eux ce qui permet de gérer au mieux. La collectivité doit aussi trouver un optimum entre une bonne exploitation de ses usines pour limiter l'impact des rejets sur le milieu naturel et son implantation locale au regard des contraintes foncières inhérentes à la région Ile-de-France.

Question n°85 de : TONDEUX Jean.M-  92110 CLICHY - le 03/10/2007
Le site intermédiaire de Clichy 92 - 52% de ce qui arrive à Achères passe à Clichy.

Réponse  SIAAP 04/10/2007
L’usine de Clichy constitue un nœud hydraulique important des réseaux départementaux et interdépartementaux du Nord de l’Agglomération Parisienne. Situé en aval des collecteurs parisiens (Collecteur des Chasses, collecteur Marceau, collecteur d’Asnières et collecteur de Clichy, collecteur Nord - Est et collecteur Nord - Latéral), il assure le transit des effluents de Paris vers les grands émissaires du SIAAP (CAB, CAA, émissaire général) puis vers les usines épuratoires Seine Centre, Seine Grésillons et Seine Aval.

L’usine permet à l’heure actuelle de prétraiter les eaux issues des collecteurs parisiens Marceau, Asnières et Clichy avant transfert dans les émissaires du SIAAP. Elle assure également le rejet en Seine des débits excédentaires par temps de pluie.

Le volume d’eaux usées transité à l’usine de Clichy représente entre 45 et 54 % du volume d’eaux usées qui arrive à l’usine Seine Aval. Ce pourcentage varie si l’on est en semaine ou en weekend, et suivant la saison. Ce calcul se fait sur la base du débit de temps sec transitant à l’usine de Clichy et arrivant à l’usine de Seine aval (entre 1 100 000 et 1 300 000 m3/j d’eaux usées arrivant à l’usine Seine aval).

A l’horizon 2012, après la mise en service de l’extension de l’usine Seine Grésillons, le volume transitant à l’usine de Clichy représentera environ entre 30 et 40% du débit de temps sec de l’usine Seine aval.

Question n°94 de : BUNOUT Arlette-  78700 CONFLANS STE HONORINE - le 03/10/2007
Pourquoi n'avez-vous pas pensé à faire plusieurs stations d'épuration plutôt qu'une gigantesque qui ne traite que les eaux sales, déchets de Paris et sa grande banlieue ?

Avez-vous penser à la densification de la population dans la proche banlieue de Paris ?

Réponse  SIAAP 04/10/2007
Les raisons sont d'abord historiques. Quand la station d'épuration que l'on appelait alors d'Achères I (pour la première tranche de traitements) est construite en 1940, l'objectif est louable : traiter ces eaux usées que l'on rejetait jusqu'alors en Seine. Petit à petit, la station est modernisée et agrandie, pour répondre aussi à l'augmentation de la population francilienne et aux normes qui se mettent peu à peu en place.
Le SIAAP est créé en 1970. La solution du "tout Achères" montrant ses limites, deux nouvelles stations d'épuration sont construites : Marne aval à Noisy-le-Grand en 1976 et Seine amont à Valenton en 1987. Depuis, le SIAAP n'a cessé de construire de nouvelles stations, et ce dans le cadre de schémas directeurs (d'aménagement et d'urbanisme, ou d'assainissement) avec la Région Ile-de-France, l'Agence de l'eau Seine-Normandie et les départements. C'est ce que l'on appelle la déconcentration des moyens épuratoires.

Toujours dans cet objectif de déconcentration des moyens épurations, c'est à Colombes en 1998 que le SIAAP met en service la station de Seine centre, puis à Triel-sur-Seine celle de Seine Grésillons en 2006.
La déconcentration mise en oeuvre par le SIAAP s'oriente sur deux axes : construire une sixième station d'épuration d'ici 2012 (celle de la Morée au Blanc-Mesnil) mais aussi augmenter les capacités de traitement des stations d'épuration existantes. Seine amont (+ 300 000 m3/j) et Seine Grésillons (+ 200 000 m3/j) sont concernées, tandis que la station de Marne aval (+ 30 000 m3/j) est entièrement reconstruite et sa capacité augmentée.

Ainsi, la prévision initiale d'une usine Seine aval avec une capacité de 3 millions de m3 par jour ne verra jamais le jour.
A partir de 2012, la capacité de l'usine sera ramenée à 1.5 millions de m3/jour, soit à peu près la moitiée de la capacité épuratoire de la zone Siaap.
Entre la conception initiale du système d'assainissement au début du 20ème siècle, où une seule usine devait épurer les eaux sales de l'ensemble de l'agglomération parisienne , et l'existence dès 2012 de 6 usines sur l'ensemble du territoire, une réflexion fondamentale du système d'assinissement a été mis en oeuvre par le Siaap.
Néanmoins, la déconcentration atteind ses propres limites en raison de l'existence des réseaux d'assainissement qui convergent tous vers l'aval de l'agglomération et aussi l'absence de volonté locale d'intégrer de nouvelles unités de dépollution au coeur des centres urbains qui sont, il est vrai, très denses.
Cette densification qui semble s'inscrire dans le Schéma directeur de la Région Ile-de-France, en cours de finalisation, ne devrait pas entrainer d'évolutions significatives des débits à traiter sur la petite couronne de l'agglomération compte tenu de la baisse de la consommation en eau potable observée depuis quelques années.

Question n°128 de : AUDEBERT Philippe-  95530 LA FRETTE SUR SEINE - le 15/10/2007
En dépit de la modernisation de la station Seine Aval, les nuisances olfactives et sonores perdurent. La nécessité de traiter les eaux de pluie conduira à maintenir des volumes traités largement supérieurs au seuil cible. Pourquoi ne pas poursuivre la décentralisation de l'assainissement par la création de nouvelles stations qui permettraient de tendre vers le " zéro nuisance", ce qui ne sera jamais le cas à Achères ?

Réponse  SIAAP 18/10/2007
Tout d'abord, il faut savoir que l'usine de Seine Aval traite déjà les eaux de pluie. Concernant ce point, le projet de refonte va vers la diminution du volume global traité sur ce site, et se conçoit dans un schéma plus large, le schéma directeur d'assainissement pour les prochaines années. Le SIAAP souhaite, et milite pour que le schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) et le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), en cours d'élaboration, puissent poursuivre l'arrêt de l'imperméabilisation des sols de notre région. Ceci permettrait de diminuer le volume d'eaux pluviales allant dans le réseau et, in fine, dans les usines d'épuration du SIAAP.
Par ailleurs, le délestage des volumes traités sur l’usine est engagé depuis 2000 dans le cadre du contrat de bassin signé entre le SIAAP, l’Agence de l’Eau et la Région Ile-de-France. Ainsi l’usine de Valenton a doublé sa capacité épuratoire en 2006 (de 300 000 à 600 000 m3/jour) ce qui permet de traiter l’ensemble des eaux usées provenant du sud-est de l’agglomération, à savoir 1,1 millions d'habitants. A l’est, la refonte de l’usine Marne aval et la construction de l’usine de La Morée permettront une nouvelle déconcentration des moyens épuratoires. Au nord-ouest de Paris, l’usine Seine Grésillons déleste déjà une partie des effluents traités par l’usine d’Achères. A terme, cette usine traitera 300 000 m3/jour.

Le schéma directeur pour les années 2007-2011 poursuit la déconcentration des moyens épuratoires. La capacité de l’usine Seine aval a déjà été ramenée à 1 700 000 m3/jour ; elle atteindra 1 500 000 m3/jour à l’horizon 2012 avec le transfert des eaux usées vers l’usine Seine Grésillons (qui voit ainsi sa capacité épuratoire tripler).

S'il fallait remplacer Achères, il faudrait construire neuf stations d'épuration. Sans même parler du coût de connexion des réseaux, l'investissement dans ces usines serait de plus de 3,5 milliards d'euros hors taxe. La collectivité n'est pas prête à supporter un tel coût. Par ailleurs, le SIAAP est confronté à des problématiques foncières caractéristiques de la région, mais aussi souvent à un refus des maires de construire des stations d'épuration sur leur territoire.

Concernant le zéro nuisances olfactives et sonores à Seine Aval, c'est pourtant l’objectif clairement affiché par le SIAAP. Toutes les installations seront confinées et désodorisées afin de limiter les nuisances olfactives dans l’environnement de l’usine comme c'est déjà le cas dans les usines les plus récentes du SIAAP. Aujourd'hui, la maîtrise de telles nuisances est beaucoup plus facile à réaliser compte-tenu des avancées en terme de techniques de désodorisation et de confinement des zones les plus bruyantes ou malodorantes, sans toutefois sacrifier à l'objectif de sécurité sanitaire des agents du SIAAP. En ce qui concerne les nuisances sonores, les objectifs de la refonte de l’usine imposeront des niveaux sonores plus bas que la réglementation actuelle.
En plus, une attention particulière et spécifique sera portée à ces nuisances pendant toute la phase de chantier.

Nous nous engageons si vous le souhaitez à vous faire visiter nos usines Seine centre à Colombes (92) et Seine Grésillons à Triel-sur-Seine (78) qui démontrent notre capacité à construire et à exploiter des unités de dépollution tendant au zéro nuisance.
De manière plus globale, il nous semble nécessaire de réfléchir à l'aménagement du territoire francilien et notamment à l'imperméabilisation des sols qui progresse de plus de 1% par an.
La construction de nouvelles usines de dépollution des eaux pluviales est une nécessité si l'on souhaite véritablement redonner vie à la Seine. Face à la difficulté majeure de construction de ces usines en bordure de rivière en Ile-de-France et notamment en petite couronne parisienne, une politique visant à ne pas augmenter le ruissellement au sol serait de nature à stopper cette course sans fin entre l'urbanisation galopante et la protection de l'environnement. Des techniques alternatives existent aujourd'hui : toitures réservoir, chaussées poreuses, aménagement de réservoirs aux pieds des arbres d'alignement, etc....
Les maires des communes franciliennes ont un rôle majeur à jouer dans ce domaine à l'aide des plans locaux d'urbanisme (PLU) notamment.
Des avancées significatives se font jour, il est nécessaire de poursuivre ces efforts.

Question n°136 de : LIFER Elizabeth-  95220 HERBLAY - le 15/10/2007
A quel point l'eau de la Seine est-elle dangereuse ? Si un enfant y tombe par exemple, quels sont les risques ? (contamination... etc)

Pourquoi ne construit-on pas plus de petites stations en amont et en particulier dans l'ouest Parisien, qui curieusement sont peu équipées ?

Réponse  SIAAP 18/10/2007
Il est probable que votre question concerne les risques sanitaires et plus précisément les risques microbiologiques et chimiques. En ce qui concerne les autres risques (noyade, hydrocution…), la Seine ne présente pas de particularité par rapport à d’autres rivières ou plans d’eau si ce ne sont les risques liés à la navigation (passage de péniche).
Les risques chimiques sont infimes voire nuls. La qualité chimique de l’eau de la Seine autorise la baignade même en aval des rejets de la station d’épuration d’Achères.

Il n’en va pas de même de la contamination microbiologique. Il faut que vous sachiez qu’il existe des normes réglementaires de qualité bactériologique de l’eau pour autoriser la baignade. Pour déterminer si une eau est propre à la baignade, il faut mesurer la quantité de bactéries présentes dans l’eau et comparer ces résultats aux normes. Si les concentrations en bactéries mesurées sont supérieures aux normes, il est recommandé de ne pas pratiquer la baignade. De tels contrôles sont régulièrement faits sur les sites ouverts à la baignade tels que les plages qu’elles soient en bord de mer, sur une rivière ou un plan d’eau. Cependant, il faut savoir que les normes sont assez sévères et établies pour protéger, de toutes infections, les populations les plus sensibles telles que les personnes âgées, les personnes immunodéprimées (qui manquent de défense immunitaires) et les plus jeunes enfants. Il faut aussi préciser que ces normes ne demandent pas de rechercher toutes les bactéries présentes dans l’eau mais seulement quelques types de bactéries qui indiquent qu’il y a pu avoir une contamination des eaux et donc un danger potentiel.

Nous faisons régulièrement des analyses microbiologiques en Seine et sur les eaux rejetées par nos stations d’épuration. Ces analyses montrent que la Seine ne présente pas une qualité bactériologique acceptable pour autoriser la baignade dès l’amont de Paris. Il en va de même en aval de Paris. Je vous précise qu’actuellement, au SIAAP, les rejets d'eau traitée sur nos usines lors de pluies sont peu responsables de la contamination bactériologique de la Seine. En effet, les nouvelles usines construites et la modernisation des usines existantes, comme c'est le cas à Achères, permettent de rejeter des eaux ne contenant en moyenne pas plus de bactéries témoins de contamination que l'eau de Seine en amont de ces rejets. Les rejets d'eau non traitée ou partiellement traitée lors de fortes pluies peuvent contribuer à la dégradation ponctuelle (non durable) de la qualité bactériologique de l'eau de la Seine en aval de ces rejets. Sur ce point, les choses s'améliorent progressivement. Le SIAAP et les Conseils Généraux des départements de la petite couronne, construisent des ouvrages de stockage des eaux. Ces ouvrages permettent la rétention d'eau non traitée en cas de fortes pluies qui seront traitées par la suite sur nos stations d’épuration.

Pour répondre plus précisément à votre question l’eau ne présente pas une qualité bactériologique suffisante après (ni même avant) le rejet d’Achères. Cependant nous n’avons pas autorité pour dire qu’une eau est baignable ou non. Cette compétence relève des Directions Départementales d’Actions Sanitaire et Sociale. Je vous signale néanmoins que des manifestations nautiques (telles que des triathlons) sont régulièrement autorisées dans Paris bien que l’eau n’y respecte pas les critères de baignabilité. Mais les participants sont des adultes en bonne santé. En ce qui concerne la chute d’un enfant dans la Seine, les risques de contamination sont probablement faibles mais il faut tenir compte qu’il s’agit d’enfant qui peut ne pas avoir acquis suffisamment de défenses immunitaires. Aussi, si un tel cas se produisait, nous vous conseillons de consulter un médecin qui est seul compétent pour faire une évaluation des risques.

Question n°179 de : COUVILLE Arnaud-  92110 CLICHY - le 14/11/2007
Depuis 30 ans, j'ai comme voisin la SIAAP avec ses bassins à ciel ouvert de la rue du Port à Clichy. Le site de Clichy est qualifié de point noir et provoque de nombreux deversements en temps de pluie et d'orage. Personnellement au fil des années, je n'ai pas vu d'amélioration.
Ma question consiste à savoir combien de temps dans un quartier de forte densité, la SIAAP aura des installations à ciel ouvert et pourquoi un transfert de l'installation (ou un dedoublement) ne peut pas etre envisager dans des zones de faibles densités ( ex port de gennevilliers, dock de saint ouen, ...) ?
Merci
Arnaud

Réponse  SIAAP 15/11/2007
L’usine de Clichy constitue un nœud hydraulique important des réseaux départementaux et interdépartementaux du Nord de l’Agglomération Parisienne.
L’usine permet à l’heure actuelle de prétraiter les eaux issues des collecteurs parisiens avant transfert dans les émissaires du SIAAP. Cette usine permet également de protéger les riverains lors des crues de Seine grâce à la station de pompage anti-crue présente sur le site ou lors d’évènements pluvieux importants par le biais de déversements en Seine.

Le réaménagement de l’usine de Clichy sera étudié comme le prévoit le nouveau schéma directeur du SIAAP pour la période 2007-2021. Ce schéma directeur a été élaboré en concertation avec les partenaires institutionnels du SIAAP : l’Agence de l’eau Seine Normandie, la Région Ile de France, la Direction régionale de l'environnement (DIREN) et le Service de navigation sur la Seine (SNS).

Il prévoit de réaménager le site pour répondre aux exigences de la réglementation et plus particulièrement à la Directive Cadre Européenne. Les installations à mettre en œuvre sur le site de l’usine de Clichy ne sont pas encore totalement définies dans la mesure où le projet de réaménagement de l’usine doit faire l’objet d’une grande concertation avec la ville de Clichy, les riverains, le Conseil général des hauts de Seine, la SEM 92 pour les projets urbains qui sont en cours de réalisation à proximité immédiate de l’usine, la Région Ile de France et les services de l’état (la DIREN, le SNS). L’objectif est d’aménager l’usine pour qu’elle réponde à des objectifs tant au niveau réglementaire, qu’à son intégration dans le tissu urbain en prenant en compte toutes les contraintes présentes sur ce site. La durée des études préliminaires et de la phase de concertation avec l'ensemble des acteurs est estimée à deux ans environ. La nouvelle unité de dépollution pourrait être mise en service à l'horizon 2012-2013.


Concernant le transfert sur un autre site (ex port de Gennevilliers, dock de saint Ouen), il faudrait construire tous les réseaux d’amenée à ce site. Or, les réseaux qui amènent l’eau à l’usine de Clichy existent depuis plus d’un siècle et reconstruire des réseaux supplémentaires pour alimenter ce « dédoublement » aurait un coût non négligeable en plus du coût des nouvelles installations à construire. A cela, il faudra aussi ajouter l’achat des parcelles foncières (port de Gennevilliers ou docks de Saint-Ouen) car le SIAAP n’est pas propriétaire de ces terrains. Il faudrait surtout au préalable que ces parcelles soient mises en vente ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Question n°207 de : ARGENSON Alain - le 23/11/2007
Des opérations importantes comme celle du Trapèze Renault et de l'Ile Séguin
à Boulogne-Billancourt vont-elles renvoyer leurs eaux usées et de pluie vers Achères ?

Si OUI pourquoi ne pas les obliger à les traiter sur place ?

De même à Issy-les-Moulineaux, Genevilliers etc.

Salutations

Réponse  SIAAP 05/12/2007
Dans le cadre des grands aménagements, mais aussi pour toute construction, petite ou moyenne, les différentes réglementations poussent à ce que les eaux pluviales soient rejetées au milieu naturel (le fleuve en général), sans passer par une station d'épuration. Ce choix technique sera retenu uniquement si ces eaux présentent une qualité adéquate pour être rejetée directement au milieu naturel.

Dans le cas où un rejet direct dans le fleuve n'est pas envisageable (contrainte technique, économique...), l'aménageur sera soumis à un débit-limite à respecter pour les eaux pluviales rejetées au réseau d'assainissement.

Pour le cas précis de l'opération du "Trapèze Renault", trois réseaux ont été prévus
- un réseau dit "eaux usées" collectant les eaux usées des usagers de la zone : ces eaux seront dirigées vers les usines d'épuration du SIAAP;
- un réseau dit "eaux pluviales sales" qui collectera les eaux de voirie pour les diriger vers un système de traitement éliminant les graisses et les huiles contenu dans ces eaux avant de les rejeter localement en Seine. Le débit de ce rejet fera l'objet d'une régulation;
- un réseau dit "eaux pluviales propres" qui collectera les eaux de toiture pour les rejeter localement en Seine à débit régulé.
Pour l'île Seguin, les mêmes dispositions devraient être retenues.
Il est nécessaire de rappeler que le Maire est le seul à pouvoir autoriser ou interdire le raccordement d'un usager domestique ou industriel sur le réseau de collecte, généralement communal. Le Siaap n'a ainsi aucune délégation pour le faire.