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site de la Commission et figureront dans les archives du débat.
Thème séléctionné : Liés à la méthanisation
Question n°26 de : COIGNARD Joël - 71012 Paris - le 21/09/2009 Quelles mesures de propreté et d'hygiène pour le tri mécanique sur ordures ménagères résiduelles à 60 % de fermentiscibles ? |
Réponse le 24/09/2009
Bonjour,
La fraction fermentescible, présente dans les ordures ménagères résiduelles, sur le territoire du Syctom, est de 57%. Le tri de cette fraction, entièrement automatisé (sans intervention manuelle, interdite en France sur les ordures ménagères qui ne sont pas issues du tri sélectif), permet de l’orienter en partie vers la méthanisation. Ce traitement des déchets organiques s’effectue en enceinte close et confinée. Les équipements de tri mécanique sont capotés et l’air à l’intérieur des bâtiments est capté en permanence au plus près de la source d’émission. Cet air est traité avant rejet dans l’atmosphère notamment pour éviter toutes émanations d’odeurs. Les conditions d’exploitation doivent également être conformes au code du travail. L’ensemble des prescriptions à respecter sont contenues dans le dossier d’autorisation d’exploiter soumis à approbation de l’Etat avant toute mise en service.
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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Question n°51 de : DEZES Marie-Geneviève- 75003 PARIS - le 25/09/2009 1) Absolument favorable au projet
2) Pour la reconstruction temporaire et la modification à Ivry / Paris XIII mais qui bénéficiera géographiquement des nouveaux avantages (Syctom, bassin versant) ?
3) Pour la création de compost (jardins publics, aides aux maraichers RP) mais quels sont les risques du méthane ? Est-ce plus dangereux que le CO2 ? |
Réponse le 25/09/2009
Bonjour,
Le projet d'Ivry/Paris XIII concerne les communes suivantes : Cachan, Charenton, Gentilly, Ivry sur Seine, Joinville le Pont, Kremlin-Bicêtre, Maisons-Alfort, Montrouge, Paris (1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, 10ème, 11ème, 12ème, 13ème, 14ème, 16ème et 20ème arrondissements, en partie ou en totalité), Saint-Mandé, Saint-Maurice, Valenton, Villejuif, Vincennes, Vitry sur Seine).
Ce centre permettra également de traiter la fraction combustible résiduelle des déchets (110 000 tonnes) issue des 2 unités de tri et de méthanisation du SYCTOM à Romainville et au Blanc-Mesnil. Pour information le centre actuel d'Ivry/Paris XIII reçoit environ 110 000 tonnes d'ordures ménagères du centre de transfert de Romainville qui proviennent des tonnages de Paris et de la Seine Saint Denis.
Ainsi, avec ce projet, un service public de proximité de traitement des déchets ménagers sera maintenu sur le territoire afin de limiter au maximum le déplacement des camions bennes de collecte. Cela limitera les coûts de collecte et les nuisances routières. La combustion des déchets permettra aussi d’alimenter, comme aujourd’hui, le réseau public de chauffage urbain et d’eau chaude sanitaire (100 000 équivalents logements) à un coût maîtrisé pour les habitants et en évitant ainsi de consommer de nouvelles énergies fossiles.
Simultanément, le SYCTOM prévoit de reconstruire le centre de tri des collectes sélectives dans le 12ème arrondissement à Paris, avec un quasi-doublement des capacités (de 35 000 T à 60 000T) pour inciter les habitants à développer le tri des déchets et pour développer ainsi le recyclage. Ce nouveau centre de tri accueillera les collectes sélectives des mêmes communes que le centre de tri actuellement situé à Ivry-Paris 13.
A terme, avec ses 2 projets de tri-méthanisation en Seine-Saint-Denis et la reconstruction du centre Ivry-Paris 13, le SYCTOM sera en mesure de traiter sur son territoire l'ensemble des ordures ménagères résiduelles. Seuls les déchets ultimes iront en centres d'enfouissement.
Point 3)
Nous comprenons votre question comme une interrogation concernant les risques liés à l’émission de méthane et de CO2 en tant que gaz à effet de serre.
Le méthane et le dioxyde de carbone sont effectivement deux gaz à effet de serre ayant un impact différent sur le réchauffement global climatique. Il est en effet reconnu qu’un kilo de méthane a un impact sur l'effet de serre 25 fois plus fort qu'un kilo de CO2.
Toutefois, dans le cadre du projet de tri-méthanisation d’Ivry-Paris XIII, le biogaz produit par le procédé de méthanisation, composé essentiellement de méthane et de gaz carbonique, est capté et valorisé en énergie. Le digestat, c'est-à-dire la matière issue de la méthanisation, sera ensuite traité pour être valorisé en compost agricole conformément à la norme NFU 44 0 51.
En tant que source de production d’énergie en substitution d’énergie fossile, la récupération du biogaz contribue donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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Question n°179 de : VIATTE Bernadette - le 14/10/2009 Le méthane est un gaz concerné, autant que le carbone pour augmenter l'effet de serre. Comment est-ce contrôlé ? |
Réponse le 16/10/2009
Bonjour,
Le méthane (CH4) est effectivement un des gaz à l’origine de l’effet de serre. Ce gaz est 25 fois plus nocif que le CO2 pour sa contribution à l’effet de serre. Il est donc essentiel d’en empêcher toute fuite, de le capter et de le valoriser. Au-delà de la qualité des équipements mis en place, les usines productrices sont équipées de capteurs signalant instantanément tout dégagement de méthane à l’atmosphère.
Avec ses projets d’unités de méthanisation à Romainville, puis à Blanc Mesnil/ Aulnay-sous-Bois et dans le futur à Ivry-Paris 13, le SYCTOM va produire du biogaz destiné à être valorisé sous forme énergétique. Ce méthane est produit lors de la dégradation de la matière organique dans les digesteurs, équipements interdisant toute diffusion dans l’atmosphère.
L’objectif pour le SYCTOM est de valoriser au maximum les déchets afin de ne plus envoyer en décharge que le minimum de déchets ultimes, ne dégageant plus de méthane dans l’atmosphère.
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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Question n°180 de : LAUBIER Catherine - le 14/10/2009 Peut-on comparer (ou extrapoler) les impacts environnementaux dans les communes où sont implantées à l'heure actuelle les usines de méthanisation avec ceux de l'usine d'Ivry sur seine, compte tenue de l'implantation plutôt rurale des usines existantes ? |
Réponse le 16/10/2009
Bonjour,
Les moyens informatiques actuels relatifs aux modélisations de dispersion atmosphérique permettent de simuler l’impact d’une installation en prenant en compte son implantation réelle et l’occupation du sol à proximité. Ces études sont réalisées notamment dans le cadre des études d’impact présentées dans les dossiers de demande d’autorisation d’exploiter de l’installation. De telles études ont notamment été faites récemment pour le projet de centre de méthanisation du SYCTOM à Romainville donc situé comme le projet d’Ivry-sur-Seine en milieu urbain dense et non en milieu rural. Elles ont conclu à un impact environnemental acceptable.
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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Question n°189 de : VASQUEZ François - le 14/10/2009 Pensez-vous que l'usine de Montpellier n'est pas mise en dépression avec des bâtiments étanches et des sas ? Et pourtant les odeurs sont pestilentielles. |
Réponse le 16/10/2009
Bonjour,
La présence d’odeurs à l’extérieur d’un établissement est généralement liée au manque de confinement, à un faible taux de renouvellement de l’air intérieur ou à un défaut dans le traitement de l’air avant rejet atmosphérique. A titre d’exemple, une simple porte mal fermée peut provoquer ce type de situation.
Pour le cas de Montpellier, il est difficile de connaître précisément les causes des problèmes rencontrés sans une analyse technique de l’installation. Celle-ci est à demander au maitre d’ouvrage de cet équipement.
Pour ses projets (Romainville, Ivry-Paris 13), le SYCTOM prévoit des systèmes de captation, de ventilation et de traitement de l’air fonctionnant en permanence, suffisamment dimensionnés au regard des volumes d’air à traiter. Les bâtiments seront totalement confinés, aucun équipement ne sera en contact avec l’air extérieur. Les éléments plus détaillés sont décrits dans le dossier du maître d’ouvrage en pages 82 et 83, consultable sur le site du débat public de la CPDP.
Le SYCTOM de l'Agglomération parisienne |
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Question n°225 de : LUSSAC Fabien- 75012 PARIS - le 02/11/2009 Compte tenu des impacts olfactifs des usines de méthanisation de traitement des OM (Montpellier), est-il réellement sage de la mettre en environnement urbain si près des habitations ? |
Réponse le 03/11/2009
Bonjour,
Le problème des odeurs dans un centre de méthanisation est effectivement un point essentiel auquel le SYCTOM est particulièrement sensible, il demande ainsi aux concepteurs et aux bureaux d’études de prévoir les moyens techniques les plus performants pour éviter toute gène olfactive pour le voisinage de ses installations.
Si cela ne présente pas une réelle difficulté sur le plan technique cela suppose en revanche que l’ensemble des installations permettant d’éviter ces impacts olfactifs soient dimensionnées correctement, que leur fonctionnement soit sécurisé et que l’exploitant soit particulièrement vigilant en assurant une maintenance préventive et un suivi qualitatif rigoureux.
Ce sujet de l’impact olfactif a été abordé lors de la réunion publique du 13 octobre dernier et il nous semble utile à ce titre de rappeler les propos que M. Pierre HIRTZBERGER, représentant de la Communauté Urbaine de Lille, a tenu en réponse à une question sur la gestion des odeurs pour l’unité de méthanisation de bio-déchets de la Communauté urbaine de Lille.
« Déjà, nous n’avons jamais eu de mouches, pas de souci de ce côté-là. Concernant les odeurs : des plaintes formelles, non ; des questionnements, oui.
Nous sommes dans un environnement où il y a d’autres émetteurs d’odeurs. Dans le secteur, nous avons une usine de fécules de pommes de terre à proximité ; nous avons une usine Seveso.
Après, il est vrai que cela dépend de la proximité des habitations. Nous avons des habitations qui sont très proches, c’est une zone qui n’est peut-être pas aussi dense que le projet d’Ivry, mais qui, par rapport à la majorité des configurations en France, est assez proche. Les premières maisons sont à 250 ou 300 mètres, donc c’est relativement proche.
Concernant la problématique des odeurs : dans les usines de méthanisation, on manipule un produit odorant, que ce soit le déchet brut, le compost, le digestat ; que l’on retrouve du début à la fin de la chaîne de traitement, contrairement à un incinérateur où dès que c’est dans le four, il n’y a plus de problème d’odeur. Ce sont effectivement des questions qu’il ne faut pas négliger.
Il y a des systèmes, maintenant au point, qui fonctionnent très bien. Maintenant, la question étant la mise en dépression suffisante du bâtiment, dans l’étanchéité de ce bâtiment, évidemment ; et après dans les consignes d’exploitation, c’est-à-dire veiller à travailler toujours portes fermées. Sinon, le traitement de l’air vicié lui-même ne pose pas de souci. »
Pour en revenir au projet de transformation du centre Ivry-Paris XIII, les études de faisabilité qui ont été réalisées à la demande du SYCTOM en 2007-2008 reprennent ces principes en prévoyant que :
- tous les bâtiments de l’usine soient fermés, avec des accès équipés de sas (double porte), afin d’éviter la diffusion des odeurs dans l’environnement du site ;
- tous les volumes intérieurs de l’installation soient mis en dépression pour éviter toute fuite d’odeur vers l’extérieur
- l’air intérieur soit capté et traité en permanence par des systèmes de ventilation et de traitement d’air. Pour mieux maîtriser les risques, tous les équipements sont doublés par des installations de secours
Pour désodoriser l’air vicié, 2 systèmes sont envisagés : le lavage et les biofiltres.
Une des trois études de faisabilité recourt au seul lavage (mais selon plusieurs étapes de lavage), les 2 autres mettent en œuvre les 2 procédés :
- Le lavage s’effectue avec de l’eau à laquelle sont ajoutés des réactifs particuliers (acide sulfurique, soude, javel…) pour capter les composés azotés (ammoniac, amine), soufrés et chlorés et leurs molécules odorantes.
- Concernant la biofiltration, celle-ci est mise en œuvre en aval du lavage acide et consiste à utiliser des micro-organismes pour décomposer les composés odorants.
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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Question n°249 de : Vérillon Francis- 75013 Paris - le 17/11/2009 Dispose-t-on d'études sanitaires sur les nuisances olfactives et pathogènes à redouter au-dehors et au-dedans d'une usine mettant en oeuvre de la chaîne TMB-méthanisation-compostage ?
La première de ces nuisances, les odeurs repoussantes, sont mesurables par la technique de chromatographie en phase gazeuse (variante dite "à espace de tête") qui, couplée avec la spectrométrie de masse, fournit des déterminations quantitatives courantes, notamment dans le domaine des arômes et parfums.
Merci. |
Réponse le 18/11/2009
Bonjour,
En réponse à votre question, nous vous proposons de vous reporter au rapport de la société BIO-TOX, spécialiste des risques sanitaires et environnementaux, figurant dans les études complémentaires du Maître d’Ouvrage sur le site internet de la CPDP. Ce rapport intitulé « Synthèse des connaissances sur les impacts environnementaux et les risques sanitaires de l’incinération, de la méthanisation et des centres de stockage » aborde le volet sanitaire au regard des nuisances olfactives et pathogènes.
Notamment dans les pages 35 et 36 de ce rapport, il est écrit :
« Les unités de méthanisation transforment la matière organique dans des réacteurs fermés, et ne doivent logiquement pas générer d’odeurs. Celles-ci sont liées à la manipulation des déchets, et au traitement/compostage de la matière résiduelle issue du méthaniseur.
De nombreux composés chimiques susceptibles d’être contenus dans le biogaz brut comportent un caractère odorant marqué : dérivés soufrés tels qu’hydrogène sulfuré, mercaptans, terpènes, amines et ammoniac, aldéhydes et cétones, alcools et esters…
De Baer (1999) rapporte une étude de De Bo (1997) qui montre que le compostage aérobie présente plus de nuisances dans ce domaine que le compostage des résidus anaérobies. La digestion anaérobie permet d’éliminer de nombreux COV. Les émissions d’alcools, cétones, terpènes, esters, mercaptans, aldéhydes, ethers, COV totaux et ammoniac provenant de déchets fermentescibles par les procédés de compostage et méthanisation ont été mesurées et comparées. Les émissions provenant du compostage sont 1.6 (ammoniac) et 17 666 (esters) fois supérieures à celles de la méthanisation.
Sur les odeurs de façon générale, il n’y a pas de liens systématiques entre la perception d’une odeur et un risque sanitaire (une substance peut sentir et ne pas présenter de risque au seuil de perception olfactive ou présenter un risque sanitaire avant d’être perçue voire présenter un risque sanitaire lorsque l’on ne la sent plus).
Bien entendu il existe des moyens de prévention de ces odeurs, et de traitement par voie biologique ou physico-chimique. Au bilan, le risque odeurs n’est pas lié stricto-sensu à la méthanisation. »
Plus loin il est précisé :
« Au bilan, les connaissances actuelles montrent que les émissions de biogaz dans l’air consistent en des substances chimiques et des microorganismes. Les différentes études concluent à l’absence de risques sanitaires. Néanmoins ces connaissances sont encore parcellaires et ne concernent pas de façon spécifique la méthanisation de déchets ménagers. »
Le SYCTOM de l’Agglomération parisienne |
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