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Voici les questions posées par le public avec les cartes T, par courriel sur le site Internet et lors des réunions publiques. Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.

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Thème sélectionné : 131 Etat et évolution de la circulation de marchandises

Question n°483 de : Comte Guy - Saint-Peray 07130 - le 09/05/2006
Où en est l'organisation du transport par conteneur?

Réponse du Maître d'Ouvrage :24/05/2006
En raison de la globalisation des échanges et du fort développement de l'économie asiatique, on assiste à une croissance régulière du trafic des conteneurs dans le monde.
Le conteneur maritime, le plus fréquent, permet une organisation plus rationnelle du transport que la marchandise en sacs ou en vrac. Il peut être empilé, facilement manutentionné et donc transbordé d'un mode à un autre. Les standards géométriques des conteneurs maritimes facilitent son transport intermodal, notamment dans le commerce international, même si ses dimensions ne sont pas optimales pour les palettes européennes.

Le port de Marseille s'est développé moins vite que ses concurrents méditerranéens. Les difficultés actuelles peuvent être attribuées aux problèmes de qualité et de fiabilité (liés aux mouvements sociaux) ainsi qu'à un coût global de passage élevé. Il faut néanmoins s'attendre à une croissance du trafic, et le projet Fos 2XL doit répondre à ce développement, en offrant à partir de 2008 une capacité maximale supplémentaire de 1,5 millions d'EVP (conteneurs Equivalents Vingt Pieds).
En ce qui concerne la desserte terrestre, à savoir l'acheminement des conteneurs du port vers l'hinterland ou de l'hinterland vers le port, les parts de marché actuelles sont de 81 % pour la route, 14 % pour le fer et 5 % pour le fleuve. Les objectifs du Port Autonome de Marseille sont d'arriver à des parts respectives de 60 %, 30 % et 10 %.

Le trafic fluvial de conteneurs sur le Rhône a été multiplié par 18 entre 2000 et 2004 et dispose de capacités considérables. On peut s'attendre à un trafic de 200 000 conteneurs d'ici à 2020, pour 50 000 en 2005. Le port Edouard Herriot à Lyon développe pour 2006 un nouveau terminal à conteneurs, d'une capacité de 170 000 EVP par an.

La transport ferroviaire de conteneurs connaît actuellement une restructuration dans le cadre du plan de redressement fret de la SNCF. Les trafics, notamment en transport combiné, ont baissé comme prévu, pour recentrer l'activité sur les grands corridors européens et vers les grands ports maritimes. La re-croissance devrait se confirmer, d'autant que le mode ferroviaire est particulièrement pertinent pour le transport terrestre de conteneurs.

Question n°308 de : Moiroux Lionel - Caluire et Cuire 69300 - le 25/04/2006
Faut il transporter toujours plus de marchandises? toujours plus loin?

Réponse du Maître d'Ouvrage :23/06/2006
Les études actuelles font en effet valoir que la croissance économique générale s'accompagne nécessairement d'une croissance des transports de personnes et de marchandises. Les prévisions à 20 ans et même la prospective à 50 ans corroborent ce couplage des tendances.

Les études de diagnostic de trafic, examinées à partir de la page 33 du dossier support, montrent effectivement qu'en France, la route accroît, depuis 20 ans, ses parts de marché dans le transport terrestre de marchandises. En 2004, elle représente plus de 80% du trafic en tonne-kilomètre (contre 74% en 1994 et 58% en 1984). Cette augmentation de la part des trafics de poids lourds s'explique par :
- la croissance très importante du transport des biens de consommation et d'équipement, pour lesquels la route représente près de 90% du transport,
- une grande souplesse pour s'adapter à l'économie du juste à temps,
- la desserte fine des territoires qui lui permet d'assurer les trajets terminaux des autres modes (pré ou post-acheminement).
D'autre part, l'expérience montre que le fret ferroviaire constitue une offre pertinente pour les distances longues, avec peu de ruptures de charges, un coefficient de charge élevé, et le moins de retour à vide possible.

Dans le cadre du débat public, six familles de mesures sont présentées, parmi lesquelles plusieurs rejoignent la question que vous soulevez : la maîtrise de la mobilité routière, le report modal et la modification des comportements. L'objet du débat est précisément de mesurer le niveau d'acceptabilité des différentes mesures, en conciliant au mieux les différents enjeux.

En effet, l'objectif de l'Etat en saisissant la Commission nationale du débat public d'une demande de débat sur la problématique des transports dans la vallée du Rhône et sur l'arc languedocien est de recueillir la perception du public sur le fonctionnement actuel et à un horizon de vingt ans du système de transports, ainsi que sur les mesures permettant de répondre aux enjeux de mobilité et d'environnement.