Question n°712 de : - le 06/07/2006Bonjour, J'ai lu avec intérêt votre plaquette informative. Je ne comprends pas la necessité de proposer à l'avenir un axe de circulation accru qui serve uniquement à délocaliser encore plus l'économie par une circulation des marchandises et du stock roulant. Les frais supportés par la population ( économiques, santé publique, risques majeurs liés aux produits toxiques véhicules, voire conflit sur l'approvisionnement en pétrole) ne sont pas à la mesure du développement de notre qualité de vie et de notre niveau de vie. Je proficte bien sûr de cet axe de circulation pour me dépalcer autour de mon lieu de résidence et j'accueille volontier les touristes. Il n'empêche que je suis préoccupé par les dépots de pollution noir sur ma façade (500 m à vol d'oiseau de l'autoroute) et par temps de chaleur, je ne peux plus dormir avec les fenêtres ouvertes car l'autoroute roronne toujours. Le bruit s'est amplifié depuis au moins deux ans. Est-ce que la limitation de vitesse sur la traversée de la commune de Bollène ne pourrait pas être réduite? Est-ce que les technologies futures vont abaisser ces deux nuisances? Seront-elles toujours proportionnelles au trafic? Je ne parle pas des incertitudes liées à la circulation de produits dangereux de manière dissimulées pour le profane. Une circulation par voie d'eau me parairait plus raisonnable et plus appropriée. Ce serait aussi l'occasion de développer le trafic fluvial et cette partie de l'économie. Cordialement.
Réponse du Maître d'ouvrage et de la CPDP :20/07/2006Si la régulation de la vitesse sur autoroute pendant les périodes de pointe fait partie des mesures proposées dans le dossier support, la réduction de la vitesse sur autoroute à proximité des agglomérations ne figure pas dans le dossier support de l'Etat. Cependant, l'objectif de ce débat est de recueillir les avis et propositions du public concernant les mesures permettant de répondre de manière équilibrée aux enjeux de déplacements et d'environnement. Votre question correspond donc bien aux objectifs du débat public, et votre proposition est d’autant plus pertinente que la réduction des vitesses pratiquées améliore la sécurité des réseaux, réduit la consommation des véhicules et diminue les émissions polluantes. Cela a été vérifié lors de la généralisation des contrôles de vitesses automatiques en 2003-2004, qui correspondait, en pratique, à une baisse des vitesses tolérées de 10km/h. Elle s’est accompagnée d’une baisse des vitesses moyennes de 5km/h hors zones congestionnées et d’une réduction des consommations des voitures particulières de l’ordre de 2% (près de 6 à 7% sur les autoroutes et voies rapides). Cela a représenté une économie de près de 450 000 tonnes de carburant et de 1,4 Mt de CO2. Par ailleurs, vous demandez quel est le rôle de la technologie dans la réduction des nuisances liées au transport routier. Le soutien au progrès technologique fait partie des familles de mesures proposées par l'Etat. Les avancées technologiques ont déjà permis de réduire considérablement la consommation de carburant, les émissions de polluants et les nuisances sonores des véhicules : les technologies futures permettront de poursuivre ces réductions. Enfin, concernant le transport routier pour les matières dangereuses, une piste d’action consiste effectivement à interdire la circulation des poids-lourds transportant des matières dangereuses et des déchets de façon à accentuer le report modal (sur le fer et la voie d’eau) des transports de ces catégories de produits. Concernant le mode fluvial, nous précisons que, magré une part modale encore marginale (environ 5% des trafics mesurés en tonnes-kilomètres), en 2005, la navigation fluviale et fluvio-maritime a représenté 6.7 millions de tonnes transportées pour 1.7 milliard de tonnes-kilomètres, avec un doublement des trafics depuis 1998. Le développement du transport de conteneurs en est l’exemple le plus frappant. Quasiment inexistant en 2000, les navettes fluviales conteneurisées desservant les ports de Fos/Valence/Lyon/Mâcon/Chalon ont transporté l’équivalent de 55 800 EVP (équivalent vingt pieds).
Question n°269 de : BARNOUIN Samuel - Saint Victor La Coste 30290 - le 25/04/2006Doit on limiter la vitesse pour limiter l'étalement urbain?
Réponse du Maître d'Ouvrage :10/05/2006La réduction des vitesses sur le réseau routier permet de répondre à différents objectifs : améliorer la sécurité des réseaux, réduire la consommation de carburant, et diminuer les émissions de polluants. Vous trouverez dans le dossier support du débat plus d'informations sur cette mesure en page 83. Par ailleurs, le dossier support du débat présente une famille de mesures intitulée « la modification des comportements ». Cette famille de mesures vise à modifier le système des transports en influant sur le comportement des individus, notamment en ce qui concerne l'aménagement du territoire, l'urbanisme, et l'utilisation des transports en commun. A ce titre, la réduction de la vitesse en ville, en instaurant des « zones 30 » par exemple, permet d'améliorer les déplacements en incitant à l'usage des transports en commun, qui ont toute leur pertinence dans des zones urbaines plutôt denses.