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Voici les questions posées par le public avec les cartes T, par courriel sur le site Internet et lors des réunions publiques. Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.

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Thème sélectionné : 132 Origine du besoin de transport des marchandises

Question n°254 de : VINAY Marie Gabrielle - le 25/04/2006
Quelle est la part du transport international qui ne fait que traverser notre région (Espagne/ Italie/Europe , Afrique/France /Europe) et celle du transport qui nourrit véritablement notre économie régionale?

Réponse du Maître d'Ouvrage :05/05/2006
Nous n’avons actuellement que peu de données sur ce segment très particulier des PL étrangers effectuant du cabotage en France.

En effet, grâce aux enquêtes transit réalisées en 1999 et 2004 (données en cours d’exploitation), on peut connaître la part des PL, sur les différentes sections d’autoroute, effectuant du transit international.

Les poids lourds immatriculés à l’étranger représentent, selon les dernières enquêtes réalisées sur A7 et A9 en 2001 et l’enquête transit de 1999 :
· un peu plus 50% des véhicules qui parcourent l’autoroute d’une extrémité à l’autre (par exemple entre les barrières de pleine voie de Vienne et de Lançon ou entre celles de Vienne et de Montpellier),
· mais seulement 20 à 25% de l’ensemble des PL sur A7 (par exemple sur la section Valence / Orange on compte 12 000PL par jour dont 2 400 étrangers) et 30 à 35% de l’ensemble des PL sur A9 (par exemple sur la section Nîmes/Montpellier on compte 12 000 PL dont 3 800 immatriculés à l’étranger)

Les principaux trajets réalisés par ces poids lourds immatriculés à l’étranger sont entre :
· l’Espagne et l’Italie : environ 1000 à 1200 PL par jour en 2000
· l’Espagne et le l’Europe du nord ou de l’est (Allemagne, Belgique, Iles britanniques..): environ 1 800 PL par jour.

Cette enquête ne permet pas de savoir si ces PL effectuent du cabotage en France (et contribueraient, le cas échéant, à nourrir l’économie régionale).

On peut toutefois retenir les proportions suivantes (document de l’Etat page 29) : si on regarde l’ensemble des PL empruntant A7 et/ou A9 sur une journée de semaine, moins de 20% n’ont pas de relation avec les 3 régions traversées, en d’autre terme cela signifie que plus de 80% des PL ont soit leur origine, soit leur destination, soit les deux, à l’intérieur des 3 régions.

Question n°204 de : Viala Dominique - Saint Baldoph 73190 - le 24/04/2006
Les poids lourds utilisent-ils principalement la route : plus de stock, flux direct ?

Réponse du Maître d'Ouvrage :13/06/2006
Exprimé en tonnes-kilomètres, le transport de fret réalisé par les modes routiers, ferrés, voies navigables et par oléoducs a été multiplié par plus de 1.7 en France en 20 ans pour atteindre en 2004 près de 370 de milliards de tonnes kilomètres.

Il est vrai que le transport de marchandises utilise en grande majorité la route et ce phénomène a eu tendance à s’amplifier : la part modale du transport routier, qui était de 58% en 1984, atteint 80% en 2004.

Des études économétriques récentes ont permis d’analyser les déterminants à court terme de cette évolution des trafics de marchandises. D’après les données mensuelles sur les trafics routiers de marchandises (véhicules-kilomètres) sur les autoroutes concédées en France, il a été établi que la croissance du trafic fret est sensible à la conjoncture économique (élasticité positive à la production industrielle) avec une composante saisonnière.

Par ailleurs des évolutions de l’organisation logistique associées à la production industrielle et à sa commercialisation expliquent également cette croissance du transport de marchandises. Ainsi, la tendance à la concentration spatiale est manifeste dans tous les secteurs. La diminution du nombre des usines et des entrepôts affecte le nombre et la longueur des maillons de la chaîne de transport. De plus, le développement de l’organisation en « juste à temps » s’opère au détriment de la massification des flux et suggère des approvisionnements plus fréquents en petites quantités, générant des trafics supplémentaires.

Ces évolutions expliquent donc pour une part la croissance du transport de marchandises et en particulier celle du transport routier, particulièrement souple et compétitif qui s’adapte bien aux nouvelles exigences logistiques.

Par ailleurs, dans le cas des transports à courtes distances majoritaires en France et en Europe (le parcours moyen du fret par route, national + international, dans l’Union européenne est inférieur à 90 km et 60% des tonnages des transports nationaux sont transportés sur moins de 50 km), il n’y a pas d’alternative au transport routier.

Question n°134 de : Loubet Roger - Saint Marcellin 38160 - le 21/04/2006
Les autoroutes A7, A8, A9 sont saturées par le trafic marchandises (camion) de transit : véhicules étrangers.
Pourquoi cette concentration sur la vallée du Rhône ? Ne faudrait-il pas organiser d'autres itinéraires ? D'autres modes de transport ?

Réponse du Maître d'Ouvrage :27/04/2006
La question de la répartition du trafic de transit à l’échelle européenne, sur l’ensemble des axes, notamment sur le territoire français, a été prise en compte dans le dossier support du débat, dans la mesure où il intègre les axes A 75 et A 51, sans aller jusqu'à l’arc atlantique. Comme vous l’avez souligné les trafics poids lourds sont importants sur A7, A8 et A9 ; on compte en effet en 2000 :
· entre 11 500 et 12 000 PL suivant les sections considérées d’A7 et d’A9
· et entre 5 000 et 6 000 PL sur A8.

Même si ces véhicules constituent une gène significative pour l’usager, les phénomènes de saturation sont aussi liés aux VL, y compris pour les déplacements courte distance - les périodes de congestion se situent en effet au moment des départs ou retours massifs des vacanciers. Les poids lourds immatriculés à l'étranger représentent, selon les dernières enquêtes réalisées sur A7 et A9 en 2001 et l’enquête transit de 1999 :
· un peu plus 50% des véhicules qui parcourent l’autoroute d’une extrémité à l’autre (par exemple entre les barrières de pleine voie de Vienne et de Lançon ou entre celles de Vienne et de Montpellier),
· mais seulement 20 à 25% de l’ensemble des PL sur A7 (par exemple sur la section Valence / Orange on compte 12 000PL par jour dont 2 400 étrangers) et 30 à 35% de l’ensemble des PL sur A9 (par exemple sur la section Nîmes/Montpellier on compte 12 000 PL dont 3 800 étrangers).

Les PL immatriculés à l'étranger, depuis la libéralisation du cabotage (1998), peuvent également participer à la desserte et aux échanges des territoires traversés. Les principaux trajets réalisés par ces poids lourds immatriculés à l'étrangers sont entre :
· l’Espagne et l’Italie : environ 1000 à 1200 PL par jour en 2000
· l’Espagne et le l’Europe du nord ou de l’est (Allemagne, Belgique, Iles britanniques..) : environ 1 800 PL par jour.

Le recours aux modes alternatifs serait très intéressant pour ces types de trajets, ces mesures sont proposées au débat (famille de mesures n°2 explicitée pages 67 à 76 du dossier du maître d’ouvrage). Même si l’ensemble de ces trafics de transit était reporté sur d’autres modes de transport, le problème de saturation ne serait pas résolu (report maximum estimé à 4 à 5000PL par jour au niveau d’A7 à l’horizon 2020, il resterait encore près de 80 000 véhicules par jour sur A7), mais cela contribuerait à améliorer toutefois le bilan environnemental.