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Voici les questions posées par le public avec les cartes T, par courriel sur le site Internet et lors des réunions publiques. Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.

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Thème sélectionné : 663 Réservation d'accès aux autoroutes, covoiturage

Question n°714 de :   - le 06/07/2006
Bonjour,
Sur le magazine de la Drôme du mois dernier, je note votre adresse et j'en profite pour vous faire état de mes pensées mais aussi de nos difficultés.
Je crois vraiment que l'environnement reste une priorité pour notre Département. J'observe aussi par la même occasion et lors de mes propres déplacements que beaucoup utilise une voiture, en étant seul à l'intérieur.
Du reste, il est souvent difficile de faire autrement.
Pour exemple, notre couple : (nous habitons à Grâne dans la Drôme) :

- mon mari travaille à Crest, et pour se rendre à son travail, il n'existe que les transports scolaires en commun, et ce, uniquement pendant les périodes scolaires. Le reste de l'année, il doit utiliser son véhicule personnel seul....Pourquoi ne pas renforcer les transports en communs ? Pourquoi ceux-ci disparaissent en période estivale où le tourisme afflue, et par conséquent, perturbe nos routes et le réseau routier ? Je parle particulièrement du transport Loriol-Crest. De Grâne, pour se rendre à Crest, particulièrment, l'été, il faut d'abord prendre le car pour aller à Valence puis de Valence pour aller à Crest alors que Crest est à 20 minutes de Grâne.... C'est en dépit du bon sens.... Qu'en pensez-vous ?
- en ce qui me concerne, je dois souvent me rendre à Aix-en-Provence où j'effectue une formation. Le trajet en train est onéreux et long car je dois passer par Marseille en prenant soin tout d'abord de prendre mon véhicule personnel pour me rendre à la gare la plus proche (Montélimar ou Valence TGV).Je prends donc mon véhicule personnel pour aller à Aix ; je suis seule dans la voiture et j'ai quelques scrupules à ne pas faire profiter de ce voyage à d'autres qui souhaiteraient se déplacer le même jour que moi.... Nous sommes tous dans un système indivudualiste au détriment de l'environnement et nous pourrions éventuellement créer un réseau où nous pourrions trouver des personnes se déplaçant au même moment que nous.
Ne pourrait-on pas inventer une solution où d'autres personnes auraient la même destination, ce qui permettrait d'utiliser une seule voiture pour plusieurs et libérerait ainsi le trafic routier.
Nous pourrions aussi réfléchir sur le bon fonctionnement actuel des lignes ferroviaires.....
J'espère avoir été claire.
Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement.
Salutations.
Myriam CHOMAT

Réponse du Maître d'ouvrage et de la CPDP :19/07/2006
Nous vous remercions de l'intérêt que vous portez au débat public.

La première partie de votre question porte sur les transports collectifs de personnes : ils sont de la compétence d'une part du Conseil régional pour les services ferroviaires (TER), d'autre part du Conseil général pour les services d'autocars. Outre la desserte par les services scolaires départementaux, et en l’absence de desserte ferroviaire, la desserte Grane - Crest est assurée par la Région par autocars, à raison de 5 allers-retours quotidienssur la ligne Valence - Die, avec des arrêts à Crest, Grane, Allex, Etoile et Valence Ville, et avec tarification spécifique pour les transports intérieurs à la ligne, accessible par ailleurs aux voyageurs munis d’un titre de transport SNCF.

La fréquence réduite offerte par ce type de ligne, conçue plutôt pour des déplacements interurbains en correspondance sur les trains à Valence, ne permet sans doute pas en effet de satisfaire des déplacements domicile-travail à courte distance. Ces besoins spécifiques en matière de déplacements sont à exprimer au niveau du Canton, via la commune, pour ce qui concerne le Conseil général, et au niveau des comités de lignes que le Conseil régional a mis en place pour assurer la concertation avec les usagers des TER au niveau local.


La deuxième partie de votre question porte sur le covoiturage : il s'agit effectivement une initiative intéressante, et elle fait partie des mesures proposées par l'Etat dans le dossier support du débat, au titre de la régulation de l'existant. Cette pratique qui consiste à regrouper plusieurs personnes dans un même véhicule en lieu et place d’une utilisation individuelle (a priori pour des déplacements récurrents comme les déplacements domicile/travail), peut se pratiquer soit de façon informelle à la suite de regroupements volontaires (entre collègues, voisins, amis), soit dans le cadre d’un plan de mobilité organisé dans une entreprise, soit encore à partir d’une centrale de covoiturage qui constitue des équipages à l’échelle d’une agglomération.

A titre d’exemple, trois personnes covoiturant deux jours par semaine réduisent d’un quart le kilométrage de leur voiture pour leurs trajets domicile - travail. Cette pratique présente des avantages pour les personnes (économie de frais liés à l’usage de la voiture) mais aussi pour la collectivité : une moindre occupation des espaces publics de circulation et de stationnement, une réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre, une amélioration de la desserte de zones à faible demande (par exemple des zones où le transport collectif est inexistant) et de l’accès à la mobilité pour les ménages à revenus modestes.

La promotion du covoiturage passe par des incitations techniques comme la réservation d’une voie ou d’une section autoroutière d’accès gratuit ou à tarification réduite ou l’aménagement d'un parc de stationnement au voisinage d’un échangeur autoroutier ou des incitations financières.

Sur l’autoroute A14, première autoroute urbaine à péage entre Orgeval et la Défense en région parisienne, la société concessionnaire a été amenée à mettre en place des mesures d’incitation tarifaires du type “prime au co-voiturage” essentiellement à destination des usagers effectuant des trajets domicile-travail. Ces mesures, comme l’ensemble des formules d’abonnement, relèvent de la politique commerciale des sociétés concessionnaires qui sont autonomes en la matière.

Par ailleurs, les plans de déplacement d'entreprise (PDE) visent à encourager les entreprises et les collectivités publiques à établir un plan de mobilité favorisant l’utilisation, par leur personnel, des transports en commun et du covoiturage. Le PDE permet de créer un lieu de dialogue où l’entreprise a l’opportunité d’exposer les problèmes de déplacements qu’elle rencontre auprès des partenaires compétents. Il consiste à mettre en oeuvre une démarche proposant, à partir d’un diagnostic approfondi de la situation actuelle, un éventail de mesures permettant de favoriser les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle pour les déplacements liés aux activités professionnelles, qu’il s’agisse des déplacements domicile-travail ou des besoins de déplacements pendant le temps de travail. Il s'agit d'améliorer la qualité et le confort des déplacements des salariés, ainsi que l'accessibilité du site de l'entreprise pour les différents acteurs (salariés, fournisseurs, clients et visiteurs). Les modes à favoriser sont les transports publics, les vélos, la marche, mais également la voiture comme mode collectif (covoiturage et autopartage).


Question n°662 de : Lafosse Jean - Beauchastel 07800 - le 22/06/2006
Comment améliorer par un vrai dispositif de co-voiturage (payant?) le taux d'occupation des voitures individuelles?

Réponse du Maître d'Ouvrage :27/06/2006
L'incitation au covoiturage est effectivement une initiative intéressante, et elle fait partie des mesures proposées par l'Etat dans le dossier support du débat, au titre de la régulation de l'existant. Cette pratique qui consiste à regrouper plusieurs personnes dans un même véhicule en lieu et place d’une utilisation individuelle (a priori pour des déplacements récurrents comme les déplacements domicile/travail), peut se pratiquer soit de façon informelle à la suite de regroupements volontaires (entre collègues, voisins, amis), soit dans le cadre d’un plan de mobilité organisé dans une entreprise, soit encore à partir d’une centrale de covoiturage qui constitue des équipages à l’échelle d’une agglomération.

A titre d’exemple, trois personnes covoiturant deux jours par semaine réduisent d’un quart le kilométrage de leur voiture pour leurs trajets domicile - travail. Cette pratique présente des avantages pour les personnes (économie de frais liés à l’usage de la voiture) mais aussi pour la collectivité : une moindre occupation des espaces publics de circulation et de stationnement, une réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre, une amélioration de la desserte de zones à faible demande (par exemple des zones où le transport collectif est inexistant) et de l’accès à la mobilité pour les ménages à revenus modestes.

La promotion du covoiturage passe par des incitations techniques comme la réservation d’une voie ou d’une section autoroutière d’accès gratuit ou à tarification réduite ou l’aménagement d'un parc de stationnement au voisinage d’un échangeur autoroutier ou des incitations financières.

Plus près de nous, sur l’autoroute A14, première autoroute urbaine à péage entre Orgeval et la Défense en région parisienne, la société concessionnaire a été amenée à mettre en place des mesures d’incitation tarifaires du type “prime au co-voiturage” essentiellement à destination des usagers effectuant des trajets domicile-travail. Ces mesures, comme l’ensemble des formules d’abonnement, relèvent de la politique commerciale des sociétés concessionnaires qui sont autonomes en la matière.

Par ailleurs, les plans de déplacement d'entreprise (PDE) visent à encourager les entreprises et les collectivités publiques à établir un plan de mobilité favorisant l’utilisation, par leur personnel, des transports en commun et du covoiturage. Le PDE permet de créer un lieu de dialogue où l’entreprise a l’opportunité d’exposer les problèmes de déplacements qu’elle rencontre auprès des partenaires compétents. Il consiste à mettre en oeuvre une démarche proposant, à partir d’un diagnostic approfondi de la situation actuelle, un éventail de mesures permettant de favoriser les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle pour les déplacements liés aux activités professionnelles, qu’il s’agisse des déplacements domicile-travail ou des besoins de déplacements pendant le temps de travail. Il s'agit d'améliorer la qualité et le confort des déplacements des salariés, ainsi que l'accessibilité du site de l'entreprise pour les différents acteurs (salariés, fournisseurs, clients et visiteurs). Les modes à favoriser sont les transports publics, les vélos, la marche, mais également la voiture comme mode collectif (covoiturage et autopartage).

Question n°639 de : Bourdon Bernard - Sète 34200 - le 13/06/2006
Covoiturage: dans certains pays tels les USA, des voies de gauche de grands axes routiers ou voieries urbaines, sont réservées aux heures de pointe (3h matin et soir) pour les véhicules transportant au moins 2 passagers. Ainsi la voie de gauche circule alors qu'à côté c'est le bouchon. L'incitation est réelle, ne peut on pas le généraliser en France?

Réponse du Maître d'Ouvrage :27/06/2006
L'incitation au covoiturage est effectivement une initiative intéressante, et elle fait partie des mesures proposées par l'Etat dans le dossier support du débat, au titre de la régulation de l'existant. Cette pratique qui consiste à regrouper plusieurs personnes dans un même véhicule en lieu et place d’une utilisation individuelle (a priori pour des déplacements récurrents comme les déplacements domicile/travail), peut se pratiquer soit de façon informelle à la suite de regroupements volontaires (entre collègues, voisins, amis), soit dans le cadre d’un plan de mobilité organisé dans une entreprise, soit encore à partir d’une centrale de covoiturage qui constitue des équipages à l’échelle d’une agglomération.

A titre d’exemple, trois personnes covoiturant deux jours par semaine réduisent d’un quart le kilométrage de leur voiture pour leurs trajets domicile - travail. Cette pratique présente des avantages pour les personnes (économie de frais liés à l’usage de la voiture) mais aussi pour la collectivité : une moindre occupation des espaces publics de circulation et de stationnement, une réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre, une amélioration de la desserte de zones à faible demande (par exemple des zones où le transport collectif est inexistant) et de l’accès à la mobilité pour les ménages à revenus modestes.

La promotion du covoiturage passe par des incitations techniques comme la réservation d’une voie ou d’une section autoroutière d’accès gratuit ou à tarification réduite ou l’aménagement d'un parc de stationnement au voisinage d’un échangeur autoroutier ou des incitations financières.
Vous citez l'exemple tout à fait pertinent des High Occupancy Vehicles qui se pratique aux Etats - Unis.

Plus près de nous, sur l’autoroute A14, première autoroute urbaine à péage entre Orgeval et la Défense en région parisienne, la société concessionnaire a été amenée à mettre en place des mesures d’incitation tarifaires du type “prime au co-voiturage” essentiellement à destination des usagers effectuant des trajets domicile-travail. Ces mesures, comme l’ensemble des formules d’abonnement, relèvent de la politique commerciale des sociétés concessionnaires qui sont autonomes en la matière