La démocratie française

Nous venons d’apprendre que le gouvernement a signé la déclaration d’utilité publique (DUP) des projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Pourtant, la commission chargée de l'enquête publique avait émis un avis défavorable sur ces projets de 8,3 milliards € en janvier 2015. Elle estimait "qu'ils correspondent à un besoin non partagé, qu’il s’agit d’une infrastructure lourde pour un service non garanti, que le financement public est incertain et que la rentabilité socio-économique est insuffisante ». Que reste-t-il des consultations, concertations, débat public et enquête publique ? RIEN. Tout est balayé par le « fait du prince » soumis aux intérêts particuliers de lobbyistes puissants. Mais la légalité est soi-disant respectée. Que restera-t-il du débat public A31 Bis ? Certainement peu de choses. E. Gay, la directrice de la DREAL, reste droite dans ses bottes malgré un dossier A31 Bis mis en pièces sur tous les plans. Elle reconnait du bout des lèvres l’existence d’une expertise complémentaire mais n’en tire aucune conséquence. Rien ne l’y oblige ! A quoi sert-il de participer aux instances démocratiques de consultation / concertation ? Il ne faut donc pas s’étonner de l’émergence des « bonnets rouges » et des « ZADistes ». Les instances de concertation ne fonctionnent plus. Tout a été dévoyé au service de l’ambition de quelques uns. Messieurs les décideurs politiques, relisez « la Démocratie » de Pierre-Joseph Proudhon. En attendant, en ce 21ème siècle, La démocratie française s’en est allée…