Question n°33
Evolution des échanges
le ,Les hypothèses de croissance du trafic tiennent-elles compte des évolutions à attendre des échanges numériques (visioconférences, télétravail...) et de leurs impacts sur les déplacements? Il en est de même de l'impact de l'économie circulaire qui doit se développer et limiter les échanges de marchandises. Quel coût du CO2 est pris en compte, car cela agira nécessairement sur les flux selon le niveau. Autoroute avec des outils qui regardent vers le passé.
Les déplacements liés au travail représentent 29 % de l’ensemble des déplacements de la population en France (source Enquête nationale Transports Déplacements 2008) : 18 % pour les liaisons entre le domicile et le lieu de travail habituel et 11 % pour les déplacements professionnels. Cette proportion est stable depuis 1994, malgré le développement progressif des technologies de l’information et de la communication.
La notion de télétravail recouvre plusieurs aspects au-delà du travail à domicile, à savoir le travail en tiers lieu (différent du lieu de travail habituel) et le travail nomade ; situations pour lesquelles des déplacements restent nécessaires. En 2012, la part de la population active pratiquant une des formes du télétravail au moins un jour par semaine a été estimée par le ministère de l’économie à 17 %.
Les enquêtes portant sur les déplacements des ménages montrent que le temps consacré est d’environ 55 minutes par jour (tous motifs confondus). Ce temps est relativement stable dans le temps et devrait se maintenir dans les prochaines années. Ainsi, le temps gagné sur les déplacements liés au travail pourrait être utilisé, en intégralité ou en partie, pour des déplacements pour d’autres motifs (accompagnement des enfants, loisirs, achats…). Cela aura donc une incidence plutôt sur la répartition des déplacements dans la journée que sur leur nombre.
Le choix de travailler avec deux hypothèses de croissance de la mobilité (basse et haute) permet de simuler indirectement les incertitudes entourant les impacts de cette évolution.
Par ailleurs, le recours aux circuits courts mis en avant par de nombreux acteurs de l’économie circulaire devrait avoir un impact limité sur l’usage de l’A31 qui structure l’aménagement du sillon et concentre l’essentiel des équipements et capte donc le trafic local entre ceux-ci.
Le coût du CO2 pris en compte dans l’étude est de 32 € la tonne en 2010 et de 100 € en 2030 (en valeur 2010).