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Question n°131

Evolution de trafic

Ajouté par Mouga (Ecrouves), le
[Origine : Site internet]
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Bonjour,

Ma première question concerne votre modèle d'HYPOTHESES de croissance du trafic : Pourquoi dans cette étude, l'outil économétrique ne repose que sur une modélisation monomodale des déplacements. Vous ne mettez donc pas en concurrence dans l'étude statistique la route et les autres moyens de transports. Pourquoi? Pourquoi ne pas parler également dans ce modèle, de l'évolution possible des prix des carburants sur la période 2012-2050, de la vulnérabilité énergétique croissante des ménages, des politiques incitatives ou dissuasives futures dans le cadre du Grenelle de l’environnement qui tendraient à minimiser votre modèle de prévision?

Ma deuxième concerne le barreau Toul Dieulouard : Une fois construit, comment comptez-vous désengorger l'A31 entre Toul et Nancy, qui, selon votre modèle de prévisions, sera toujours saturée? Comptez-vous construire un barreau Gye-Ludres? Merci de vos réponses

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

1) L’étude de trafic est effectivement monomodale. Elle tient néanmoins compte de l’évolution de l’usage des différents modes de transport pour les voyageurs et pour les marchandises.

D’une part, les hypothèses de croissance du trafic routier retenues pour le projet A31bis s’appuient sur les résultats d’un modèle national multimodal, fournissant des hypothèses distinctes selon les modes de transport. D’autre part, les potentiels de croissance des autres modes de transport ont été estimés et soustraits de la demande de déplacement future en voiture et en camion (cf. chapitre 1.4 du rapport de l’étude de trafic).

Ces potentiels ont été estimés dans une logique de maximisation de l’utilisation des autres modes afin d’évaluer si leur développement est suffisant pour améliorer les conditions de déplacement.

2) Des incertitudes jouent sur les prévisions de trafic. On peut notamment citer le prix des carburants, la sensibilité des usagers au coût de transport, l’évolution de l’offre des différents modes, mais aussi la croissance du Produit Intérieur Brut. C’est la raison pour laquelle le Maître d’Ouvrage a choisi, pour encadrer ces incertitudes, de travailler avec une hypothèse basse et une hypothèse haute de croissance des déplacements, et d’effectuer un test de sensibilité en prenant comme hypothèse une croissance nulle du PIB, l’évolution des flux de déplacement étant alors exclusivement liée à l’évolution de la population. Les résultats montrent que le projet A31 bis reste utile à la collectivité quelles que soient les hypothèses socio-économiques prises (voir notamment p. 16 et 17 de l’évaluation socioéconomique du projet A31 bis).

3) En hypothèse haute, à l’horizon 2030, 62 500 véhicules/jour circuleront sur A31 entre Toul et Nancy si le projet A31 bis est réalisé, dont environ 9 500 Poids Lourds. Il s’agit d’une charge de trafic du même ordre de grandeur que celle circulant aujourd’hui sur cette section, avec un volume de poids lourds plus faible. Ce niveau de trafic correspond à une circulation dense, qui ne rend pas un aménagement à 2x3 voies impérativement nécessaire, cette circulation n’étant pas elle-même génératrice de bouchons récurrents sur cette section.

4) Dans le cadre du projet A31bis, il n’est pas prévu de réaliser un barreau neuf entre Gye et Ludres.