L'ingénierie est-elle morte ?

Bonjour,

Lors du débat public du 2 Juin 2015 à Toul, la question de la faisabilité du triplement du tracé actuel a été posée. Les arguments avancés contre cette faisabilité étaient de deux ordres :

- environnemental avec la protection du massif de Haye

- technique avec la "montée" de Maxéville

Concernant le massif de Haye, il a été rappelé à juste titre la non prise en compte d'une bande tampon le long du tracé actuel, dans la périmètre protégé. L'argument est donc tombé de lui-même.

Concernant les difficultés techniques du passage de Maxéville, il nous a été répondu que, de par la nature géologique du terrain (calcaire friable), il faudrait utiliser de faibles charges, donc des minages répétés, et que cela occasionnerait donc la nécessité d'évacuer des rues de Maxéville en plus de couper l'A31 plusieurs fois par jour.

A l'heure où on sait faire tomber des immeubles en plein centre ville sans couper de circulation ou évacuer des populations entières, alors que depuis 46 ans on a su envoyer des hommes sur la Lune, nous voilà subitement réduit à l'âge de pierre ! Si les charges sont faibles, comment des éclats de roche pourraient-ils être téléportés des centaines de mètres plus loin ? L'ingénierie est-elle morte ? Un "simple" filet de protection au droit des zones de minages solutionnerait le problème.

La question est donc : pourquoi s'acharne-t-on a nous faire croire qu'il est impossible de tripler l'A31 actuelle au droit de Nancy (ce qui résoudrait sans doute une partie les problèmes de flux sur l'A33) ? Si ce n'est pas le cas, où est l'étude qui indique que cette éventualité a été envisagée de façon poussée et exhaustive ? Quel est donc le coût qui a été estimé ? Ce coût et l'impossibilité politique de faire payer le parcours Toul - Nancy seraient-ils la seule explication à la création d'un barreau Gye - Dieulouard ?