Question n°103
Pollution et trafic
le ,A nombre de véhicules égal, un trafic fluide pollue-t-il plus, moins ou autant qu'un trafic dense ou fortement congestionné? Les taux d'exposition au NOx et aux PM10 seront-ils plus faibles après la réalisation du projet ? (notamment pour les riverains des principales agglomérations Metz, Thionville et Nancy)
De manière générale, la congestion du trafic contribue à une surémission des polluants. En particulier, les émissions sont plus importantes lorsqu’il y augmentation des cycles de décélération et d’accélération, qui caractérisent un axe fortement congestionné (source : ADEME, impacts des limitations de vitesse sur la qualité de l’air, le climat, l’énergie et le bruit, février 2014).
Par ailleurs, les émissions de polluants ont été modélisées dans le cadre du projet A31bis (voir étude Air et santé – partie 2 : modélisation des émissions – téléchargeable sur le site du débat public).
La modélisation permet de comparer la situation 2010 à la situation de référence en 2030 (c’est-à-dire sans réalisation du projet A31bis) et à la situation avec projet A31 bis selon 6 scénarios différents (selon la variante de tracée retenue et le scénario de concession).
Le scénario de référence en 2030 se caractérise par une baisse de 79,4% des émissions de NOx (oxydes d’azote) et par une baisse de 17,7% des émissions de PM (particules émises à l’échappement) par rapport à la situation actuelle. Ces diminutions s’expliquent par le renouvellement du parc automobile par des véhicules plus propres, et cela malgré une augmentation attendue des trafics.
Si l’on compare globalement les six scénarios considérés avec la situation de référence, on constate sur l’ensemble du projet des différences faibles sur les émissions de polluants.
La situation sera cependant sensiblement différente dans les traversées des agglomérations de Thionville et de Nancy puisqu’une liaison nouvelle est prévue dans le cadre du projet A31bis (la liaison A30-A31 nord et le barreau Gye – Dieulouard). En captant une partie du trafic traversant actuellement ces agglomérations, ces nouvelles liaisons permettront de réduire fortement les flux de circulation dans les traversées urbaines, réduisant d’autant les émissions polluantes sur A31.
Ainsi, à l’horizon 2030, pour ces deux polluants, les émissions issues des véhicules en circulation sur l’autoroute vont significativement baisser par rapport à la situation actuelle, principalement du fait des améliorations technologiques.
Cette baisse sera accentuée dans les traversées urbaines par le report d’une partie de flux de circulation sur la liaison nouvelle prévue dans le cadre du projet A31bis. A contrario les secteurs en tracés neufs sur lesquels de nouveaux flux de véhicules circuleront auront pour effet d’augmenter les concentrations en polluants en situation projet par rapport à la situation sans projet. C’est pourquoi, la baisse des émissions sur l’autoroute contribuera à une réduction des concentrations moyennes auxquelles sont exposés les riverains, à l’exception des secteurs en tracés neufs.