Thème 2 : Nécessité d'un nouvel aéroport

Les réponses du maître d'ouvrage aux questions de la CPDP.

2.4. Peut-on utiliser les autres aéroports régionaux pour éviter la réalisation d'un nouvel aéroport ?

réponses aux questions :

2.4.1
2.4.2

Question 2.4.1
Pourquoi ne pas mettre en réseau les aéroports régionaux et à quelles conditions cela serait-il possible ? Pourquoi ne pas utiliser l'aéroport de Saint-Nazaire en complémentarité de celui de Nantes-Atlantique ?

Réponses


En 2001, près de 350.000 Bretons ont pris l'avion au départ de Nantes, dont la moitié sur des vols charters. Ceci résulte principalement du positionnement de l'aéroport de Nantes en tant que grande plate-forme de l'Ouest, offrant ainsi une grande diversité de destinations associée à une offre tarifaire attractive et des facilités d'accès routiers et de stationnement.
Les autres aéroports du grand Ouest, de part leur situation géographique, leur zone de chalandise, les caractéristiques de leurs infrastructures (longueur de piste, aérogares, …) ont des missions très différenciées, et un transfert d'une partie du trafic de Nantes sur ces aéroports ne serait pas viable :
Rennes a principalement un trafic affaire et petit fret, sa longueur de piste ne permet pas de recevoir tout type de vol, et son extension est limitée de part son environnement immédiat.
Brest possède une piste suffisamment longue, mais son aérogare actuelle est saturée, et sa position géographique est très excentrée.
Angers a une piste permettant d'accueillir des avions d'une capacité d'environ cent places. L'accueil d'avions plus importants nécessiterait des travaux conséquents en terme d'infrastructure (extension piste et aires de stationnement, aérogare).

Quant à Saint-Nazaire, s'il bénéficie d'une piste longue, il ne dispose d'aucune des infrastructures (tour de contrôle, aérogare, parkings,…) nécessaires à l'accueil de passagers et d'avions en nombre important. L'ensemble des infrastructures serait donc à créer, à l'exception de la piste et ce développement se heurterait à des contraintes fortes :
les axes d'atterrissage passent directement au-dessus de zones urbanisées : Donges et Savenay à l'Est ; agglomération de Saint-Nazaire et Pornichet à l'Ouest.
la présence d'obstacles grevant fortement les servitudes aéronautiques (grues, pont de Saint-Nazaire) et de sites industriels sensibles, qui ne permet pas un développement sensible du nombre de mouvements d'avions.
De plus, la répartition d'un trafic de 4 millions de passagers entre les deux plateformes de Nantes et Saint-Nazaire serait beaucoup plus coûteuse, tant pour le gestionnaire que pour les compagnies aériennes, que le fonctionnement d'un seul aéroport, et dissuaderait les compagnies aériennes de se développer sur le site.

En conclusion, un transfert d'une partie du trafic de Nantes-Atlantique sur les autres aéroports de l'Ouest aurait de très lourds impacts financiers sans pour autant garantir une pérennité des liaisons ainsi transférées.

En effet, les compagnies aériennes ne peuvent offrir une offre attractive en termes de fréquences que si elles sont assurées de pouvoir remplir correctement leurs avions : elles cherchent donc à concentrer leur offre sur des aéroports qui s'appuient sur un marché local important que seule une grande métropole peut assurer.




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