Thème 5 : Les nuisances
Les réponses
du maître d'ouvrage aux questions de la CPDP.
5.4 Pollution de l'air. Risques liés
au kérosène.
réponses aux questions :
5.4.1
5.4.2
Questions 5.4.1
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Quelle est la nature de la pollution induite
par la combustion du kérosène , quels sont les principaux
polluants émis ? peut-on estimer les retombées,
notamment au décollage, sur l'ensemble de la zone et en
particulier les zones habitées? Des données ont-elles
pu être recueillies autour de sites existants ?
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Combustion du kérosène et pollution induite (source
STNA) :
La combustion du kérosène dans les moteurs d'avions produit
du dioxyde de carbone (CO2), de la vapeur d'eau (H2O), des oxydes d'azote
(NOx), du monoxyde de carbone (CO), des hydrocarbures imbrûlés
(HC), des oxydes de soufre (SOx) et des particules de suies.
Les oxydes d'azote sont formés par oxydation de l'azote de l'air
aux fortes valeurs de température et de pression en sortie de chambre
de combustion du moteur lors des phases de décollage et de montée.
Le monoxyde de carbone et les hydrocarbures imbrûlés résultent
de la combustion incomplète du kérosène lorsque le
moteur fonctionne à puissance réduite (stationnement et
roulage au sol).
Les oxydes de soufre proviennent de l'oxydation du soufre contenu dans
le kérosène lors de la combustion. Le dioxyde de carbone
et la vapeur d'eau sont des produits de la combustion normale du kérosène.
Les émissions de ces polluants ne dépendent pas de la phase
de vol, mais de la quantité de carburant consommé et de
la teneur en soufre du kérosène.
Les suies sont les résidus solides des gaz d'échappement.
Leur production croît avec le régime du moteur, c'est-à-dire
lors des phases de décollage et de montée. De plus, les
carburants riches en composés aromatiques augmentent la formation
de suies.
Malgré les travaux entrepris à ce jour, il n'a pas été
possible de déterminer une espèce permettant de tracer
les émissions dues aux avions.
Dans son rapport de 1999 sur " l'aviation et l'atmosphère
planétaire ", le GIEC donne les proportions de gaz en sortie
de réacteur :
O2 : 16,3 %
N2 : 75,2 %
Il reste donc 8,5 %, de produits de combustion,
décomposés de la façon suivante :
H2O : 27,6 %
CO2 : 72 %
SO2 : env. 0,02 %
et 0,4% de produits résiduels , qui se décomposent eux-mêmes
en :
CO : 11,8 %
NOx : 84%
HC : 4%
Suies : 0,1%
Estimation des retombées :
Les retombées, sous-forme de particules (suies) représentent
0,1% des produits résiduels qui eux-mêmes représentent
0,4 % des produits de combustion.
Il existe une étude de l'aviation civile américaine (FAA)
montrant qu'au-delà de 3000 pieds (900 mètres), les polluants
émis n'ont plus d'impact au sol1.
Mais il n'existe pas à ce jour d'étude connue donnant
une quantification des retombées sur les sites à proximité
des aéroports. Les études menées par l'INRA
en 2000 et 2001, basées sur les bio-indicateurs végétaux,
sur le site d'Orly n'ont pas permis de mesurer la pollution supplémentaire
engendrée par l'aéronautique.
1 (réf. FAA-AEE-00-01/DTS-34/ "coonsideration
of air quality impacts by airplane operations at or above 3000 feet AGL
"/September 2000).
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