En 2030, une amélioration prévisible
de la qualité de l’air
La qualité de l’air reste aujourd’hui
préoccupante sur l’agglomération
lyonnaise
Une étude de la qualité de l’air a été conduite en 2008 à la
périphérie ouest de Lyon, en exploitant les résultats de 75 sites de
mesures. Ces mesures ont été comparées en 2010, avec le modèle
de simulation de la qualité de l’air SIRANE, et les cartographies
obtenues ont ainsi été validées.
Le modèle SIRANE permet de simuler la qualité de l’air dans un
secteur concerné, en fonction de données météorologiques, de
données caractéristiques du bâti du secteur, de la topographie des
rues et surtout des émissions de polluants issues de différentes
sources dont en particulier le trafic automobile.
Grâce à cet outil et à un croisement avec les projections de
population à l’horizon 2030, une première approche comparative
des scénarii avec la situation de référence en 2030 a pu être
réalisée pour simuler les expositions de la population à la
pollution atmosphérique.
La pollution par le dioxyde d’azote est observée principalement
à proximité des axes routiers et en zone urbaine dense avec une
moyenne annuelle dépassant la valeur réglementaire (40 µg/m
3
).
Actuellement deux tiers des émissions d’oxydes d’azote (NOx) sur
l’agglomération proviennent du secteur des transports.
La pollution par les PM10 (particules fines) est également liée au
trafic routier mais aussi, dans des proportions comparables, à
d’autres activités (industries, chauffage résidentiel…). Le secteur
des transports représente environ un tiers des émissions pour
ce paramètre à l’échelle de l’agglomération. Pour ce polluant, le
non-respect des seuils dans l’air ambiant porte essentiellement
sur les pics journaliers (le seuil est à 35 jours de dépassement
du seuil de 50 µg/m
3
en moyenne journalière) et concerne
l’ensemble de l’agglomération. Les PM10 ne sont pas repré­
sentatives de la pollution due aux transports. Le dioxyde d’azote
est l’indicateur le plus représentatif. L’étude de la qualité de l’air
s’est donc focalisée sur ce polluant de proximité de trafic.
LE CONTEXTE NATIONAL :
L’ÉVOLUTION DU PARC ROULANT
Le parc roulant de véhicules évolue d’année en année, avec le renouvellement
progressif des véhicules anciens par de nouveaux véhicules moins polluants,
imposé par la norme Euro. Cette norme européenne fixe des limites d’émis­
sions pour un certain nombre de polluants (dont oxydes d’azote et particules)
sur l’ensemble des véhicules neufs mis sur le marché. La première norme
(
Euro  1) est entrée en vigueur en 1992. Les véhicules neufs actuels répondent
à la norme Euro 5 (excepté les deux-roues motorisés qui respectent la norme
Euro 3). Le parc actuel de véhicules est composé majoritairement de véhicules
correspondant à la norme Euro 3 ou Euro 4 (à 65% environ).
Le passage de la norme Euro 3 à Euro 4 a permis de diviser par 2 les émissions
pour les oxydes d’azote et les particules.
À l’horizon 2030, la norme Euro 6 composera principalement le parc auto­
mobile (80%). Il s’agit de la technologie de motorisation la plus performante
qui sera opérationnelle en 2015 *.
Le passage de la norme Euro  4 (standard
le plus répandu actuellement avec 35% des véhicules) à la norme Euro 6
permettra, pour chaque véhicule diesel, de diviser par 3 les émissions
d’oxydes d’azote et par 5 les émissions de particules fines.
(*)
Source IFSTTAR : Institut Français des sciences et technologies des transports,
de l’aménagement et des réseaux
MODÉLISATION DU NO
2
(
DIOXYDE D’AZOTE) - ANNÉE 2011
Source : Air Rhône-Alpes.
Représentations des concentrations dans l’air ambiant pour le dioxyde d’azote
(
les valeurs au-delà du seuil réglementaire annuel apparaissent en rouge).
4.
La prise en compte de l’environnement
dans la réalisation du projet
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partie 2