UNE SITUATION QUI SE DÉGRADERA
SANS INTERVENTION MAJEURE
Malgré l’amélioration notable de l’offre en transports collectifs
urbains avec un plan d’investissement du SYTRAL sur le mandat
en cours de l’ordre d’un milliard d’euros, malgré les travaux
engagés par la Région et ses partenaires depuis 2005 dans le
cadre du protocole sur la mise en œuvre d’un RER à la lyonnaise
(1
milliard d’euros sur 6 ans), malgré les actions entreprises en
faveur des modes alternatifs à la voiture, le trafic automobile ne
régresse pas au sein de l’aire métropolitaine lyonnaise, même
s’il diminue au cœur de l’agglomération lyonnaise.
Malgré une diminution de la voiture particulière par personne,
le trafic automobile va continuer de croître compte tenu des
objectifs de densification du SCoT. Donc le scénario consistant
à ne rien faire pour corriger les dysfonctionnements et réduire
les nuisances, risque de conduire l’agglomération à une impasse.
Deux raisons structurelles expliquent cette croissance du trafic.
LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGGLOMÉRATION
VA ENTRAÎNER UNE AUGMENTATION DU NOMBRE
DE DÉPLACEMENTS
Du fait de l’attractivité de l’agglomération lyonnaise et des
perspec­tives de croissance démographique (+ 150000 habitants)
et économiques (+ 95000 emplois) d’ici à vingt ans, la demande
de déplacements va croître. La croissance socio-économique
liée au développement urbain et économique du Grand Lyon se
traduira par une hausse du nombre total de déplacements. Aussi,
malgré la diminution tendancielle de la part de la voiture, le trafic
automobile continuera à croître.
L’USAGE DE LA VOITURE VA RESTER
DOMINANT DANS LES COMMUNES PÉRIURBAINES
Malgré les efforts effectués par le Grand Lyon pour limiter l’étale­
ment urbain, le développement des communes péri-urbaines de
l’aire métropolitaine lyonnaise se poursuit et génère des besoins
de mobilité croissants en direction de l’agglomération. Sur ces
trajets, la part d’utilisation de la voiture oscille selon les secteurs
entre 82% à 93% des déplacements (données 2006).
La forte dispersion de l’habitat dans ces secteurs périurbains ne
permet pas de développer des solutions de desserte qui seraient
totalement assurées par des transports collectifs.
LA NÉCESSITE D’UN SYSTÈME
DE DÉPLACEMENTS INTERMODAL
Dès lors, il ne s’agit pas de privilégier un mode plutôt qu’un
autre, mais davantage de fluidifier le système de déplacements
en favorisant l’intermodalité, c’est-à-dire la possibilité de passer
aisément d’un mode à l’autre pour se déplacer.
La stratégie que porte le Grand Lyon est de poursuivre le
dévelop­pement de parcs-relais localisés stratégiquement aux
entrées d’agglomération. Parfaitement connectés au réseau de
transports publics, ils permettent de limiter le trafic entrant dans
le cœur de l’agglomération.
débat public
le dossier
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