Deux préalables : tenir compte
des objectifs de l’agglomération
et de sa géographie singulière
LES OBJECTIFS DÉFINIS PAR L’AGGLOMÉRATION:
UN PRÉALABLE à TOUTE ANALYSE
Des objectifs ont été définis pour permettre le développement
économique et démographique de l’agglomération lyonnaise et
pour améliorer le système et les conditions de déplacements.
Ces objectifs, au nombre de quatre, concernent tant l’ouest du
territoire que l’agglomération tout entière. Ils constituent la grille
de lecture obligée pour toute analyse concernant l’amélioration
de la mobilité urbaine.
UN impératif premier :
la suppression de l’autoroute A6/A7 en ville
et la création d’un boulevard urbain
La suppression de l’autoroute A6/A7 dans la traversée de
l’agglomération et sa transformation en boulevard urbain est
un élément central du projet d’agglomération « horizon 2030 »,
un impératif premier. Par boulevard urbain, il faut entendre un
boulevard intégré à la vie urbaine, avec une vitesse limitée à
50
km/h au maximum. Il faut entendre une voirie qui permet
de rétablir les échanges entre quartiers, d’accéder facilement
aux berges du Rhône, et ce grâce à des aménagements qui
privilégient les piétons, les vélos et les transports en commun.
Cette opération de requalification majeure est à intégrer à toute
solution proposée en matière de mobilité urbaine.
Si aucune action forte n’est entreprise, ces dysfonction­
nements en matière de mobilité urbaine remettront en
cause, à terme, la performance du tissu économique et
la cohésion territoriale de l’agglomération. Il faut donc faire
des choix aujourd’hui pour pouvoir escompter des solutions
qui seront opérationnelles dans quinze ans. Or il est une
question décisive et préalable : c’est celle du type de mobilité
urbaine qui prévaudra dans la société de 2030. Est-ce-que
cette mobilité s’organisera autour de la voiture individuelle,
mode de transport aujourd’hui encore dominant ? Est-ce
qu’elle devra au contraire se concevoir autour des seuls
transports collectifs, dans une stratégie de rupture complète
avec la période précédente ? Ou bien se dirige-t-on vers des
mobilités urbaines qui nécessitent des solutions combinées
de transport ?
Pour ce qui est de privilégier l’automobile, une telle politique
ne correspond plus aux exigences du développement durable
de notre temps. Il est donc inenvisageable de s’engager
dans cette voie. Pour ce qui concerne les transports
collectifs, les analyses concernant leur renforcement
montrent que – quelle que soit l’hypothèse étudiée – ces
derniers ne permettent pas de résoudre seuls les graves
dysfonctionnements identifiés.
Ces analyses font l’objet du présent chapitre.
Les résultats de ces analyses ont conduit à proposer une
solution multimodale articulant une infrastructure nouvelle
avec des transports collectifs renforcés (cf. partie 2)
partie I
4.
Vers quelle mobili té urbaine allons-nous ?
L’agglomération à l’heure des choix
Analyse des réponses en transpor ts collectifs sans infrastructure routière majeure
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