RÉPONSE AUX OBJECTIFS
Dans cette deuxième hypothèse, un objectif du projet d’agglo­
mération serait atteint : la suppression de l’autoroute A6/A7
et la requalification des voies de l’ouest qui convergent vers
l’autoroute. Pour tous les autres objectifs, la situation serait
très lourdement dégradée :
Les temps d’occupation des véhicules sur le réseau de l’ouest
lyonnais augmenteraient de + 70 %, avec pour conséquence des
nuisances supplémentaires, notamment en termes de bruit et de
pollution de l’air, sans compter les nuisances psychiques (perte
de temps, stress).
Le réseau de transports collectifs de surface à l’ouest verrait
sa vitesse commerciale quasiment divisée par deux.
La réduction de capacité de l’autoroute A6/A7 rejetterait de
l’ordre de 60000 à 80000 véhicules/jour sur les autres voiries
de l’agglomération.
Les points de blocage sur le réseau routier de l’ouest seraient
en forte augmentation.
Les zones de congestion se diffuseraient sur quasiment l’en­
semble des voies secondaires, telles que le boulevard Kennedy
à Oullins, le chemin de la Croix-Pivort à Sainte-Foy-lès-Lyon ou
encore le chemin du Grand Revoyet à Saint-Genis-Laval.
Les sites de développement économique et les centres d’ensei­
gnement et de recherche verraient leur accessibilité fortement
dégradée, notamment le pôle économique ouest et les centres
de recherche et d’enseignement du secteur Écully/Dardilly.
Les objectifs de rééquilibrage entre l’est et l’ouest de l’agglo­
mération seraient remis en cause.
HYPOTHÈSE N° 3
RECHERCHE DE NOUVEAUX CORRIDORS DE
TRANSPORTS COLLECTIFS
(
supplémentaires au Scot)
L’hypothèse n° 2 qui vise une utilisation optimisée du réseau
routier au pro t des transports collectifs apparaît donc impos­
sible à mettre en œuvre, sauf à entraver le fonctionnement de
l’agglomération dans des proportions considérables et à augmen­
ter gravement les nuisances.
Dès lors, il est apparu pertinent, au vu de la stratégie menée dans
l’agglomération lyonnaise en matière de mobilité urbaine et dans
la logique des lois Grenelle, d’analyser une troisième hypothèse
qui envisage la recherche de nouveaux corridors pouvant faire
l’objet soit de renforcement, soit de nouvelles infrastructures
lourdes supplémentaires par rapport aux ambitions portées par
le SCoT (hypothèse n°1).
Les analyses sont toujours réalisées sans bouclage du boulevard
périphérique de Lyon. Elles distinguent des investissements
lourds sur le réseau de transports collectifs urbain et des investis­
sements sur le réseau ferroviaire pour des déplacements de plus
longue distance.
Cette deuxième hypothèse aboutit donc à une situation qui
apparaît intenable tant les niveaux de dégradation d’accessibilité
des quartiers et des centres-villes sont importants. Elle va à
l’encontre des objectifs poursuivis par l’agglomération, qui
plus est au prétexte d’une seule opération – la suppression de
l’autoroute A6/A7 – qui apparaîtrait dès lors bien peu raisonnable
au regard de ses effets négatifs sur la mobilité générale.
pôle économique ouest aujourd’hui
l’école de management à Écully aujourd’hui
4.
Vers quelle mobilité urbaine allons-nous ? L’agglomération à l’heure des choix
Analyse des réponses en transpor ts collectifs sans infrastructure routière majeure
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partie 1