Voici les questions posées par le public par mail, par courrier ou lors des réunions publiques. Nous affichons les questions et les réponses.
Question n°70 de : Audéon Suzanne- 32000 AUCH - le 10/09/2007Etes-vous sûrs que c'est utile?
Réponse le 17/09/2007Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°82 de : Pouget Jacques- 31130 BALMA - le 10/09/2007Qui a pris la décision de procéder à l'établissement du deuxième contournement autoroutier de Toulouse?
Réponse le 17/09/2007Aucune décision de faire le grand contournement autoroutier de Toulouse (GCAT) n'est prise à ce jour. Face aux difficultés prévisibles en matière de transports sur l'agglomération toulousaine, et à la suite du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003, le Ministre en charge des Transports a demandé que soient lancées des études d'opportunité d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. Il a saisi la Comission Nationale du Débat Public en février 2007 qui a décidé d'organiser un débat public dont l'objet même est d'éclairer l'Etat, maître d'ouvrage, sur l'opportunité de faire ou pas cette infrastructure et si l'opportunité était avérée, de l'éclairer sur le projet à conduire.
Question n°97 de : Huc Clément- 81160 ST JUÉRY - le 10/09/2007Faut-il envisager le contournement de Toulouse alors que l'on n'est pas capable de contourner Albi ?
Réponse le 17/09/2007Le projet de contournement d'Albi n'a pas encore fait l'objet de décision et se situe dans une phase de rélexion très amont. Les deux projets n'ont pas de lien technique, ni administratif. L'opportunité de réaliser ou non un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse est à analyser au regard des 3 objectifs du projet : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional
Question n°99 de : Pinosa Jean- 81000 ALBI - le 10/09/2007En 2020, les enfants d'après guerre 1939/1945 seront en fin de vie voire morts pour certains. Leur nombre est très important. Les utilisateurs d'automobiles à 2020 seront-ils plus nombreux que ceux d'aujourd'hui si l'on tient compte de ces départs naturels? Faut-il donc un nouveau contournement?
Réponse le 17/09/2007Le poids démographique des classes d'âge issues du « baby boom » est une donnée démographique importante ; plusieurs facteurs amènent cependant à considérer que les utilisateurs d'automobiles devraient être, au sein de l'aire métropolitaine toulousaine, plus nombreux en 2020 qu'aujourd'hui : – d'une part si la population vieillit, les individus restent autonomes plus longtemps et continuent à conduire même à un âge assez avancé – d'autre part, la structure de la population toulousaine (beaucoup de jeunes actifs) conduit à un solde naturel positif (donc de nouveaux conducteurs en perspective) – enfin l'aire métropolitaine toulousaine est très attractive (l'aire urbaine compte près de 20 000 habitants nouveaux chaque année – environ 27 000 à l'échelle de l'aire métropolitaine).
Question n°168 de : Tournier Joseph- 31130 QUINT FONSEGRIVES - le 10/09/2007Comment le contournement autoroutier peut-il résoudre les problèmes de circulation?
Réponse le 17/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Par contre, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour pour ces options les plus favorables ; il enlèverait ainsi du périphérique une bonne partie du trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération sans s'y arrêter) et du trafic d'échange. Il pourrait ainsi retirer du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à – 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à – 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Ce projet pourrait donc être un élément d'un bouquet de solutions qui comporte également une meilleure maîtrise du développement urbain (permettant des déplacements moins nombreux et plus courts), le développement des transports en commun urbains, du ferroviaire, etc...
Question n°188 de : Claret Magali- 31200 TOULOUSE - le 10/09/2007Comment concilier facilité, fluidité et rapidité de transports dans l'agglomération toulousaine avec économie, écologie et protection de la nature ? Comment faire pour faciliter la vie des usagers-habitants ?
Réponse le 17/09/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des élements du panel de solutions à développer (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Les éléments du bouquet de solutions évoqué ci-dessus s'inscrivent dans le respect des principes d'économie et de préservation de la nature que vous évoquez. Ils se situent dans une démarche de développement durable (qui ne se réduit pas à la protection de l'environnement, mais intègre également les notions relatives à la vie sociale et à la vie économique). Ils vont ainsi agir selon ces trois axes à la fois. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. De même les différentes autorités organisatrices des transports en commun recherchent le développement de leurs réseaux (TER pour la Région, réseau bus interurbains pour les Conseils Généraux, transports en commun urbains pour Tisséo-Smtc) dans le respect de leur efficacité socio économique (par exemple les coûts de développement des transports en commun lourds de type métro nécessitent une certaine densité de population du point de vue de leur intérêt socio-économique). Pour ce qui concerne la construction d'une infrastructure autoroutière, et dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur. Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi faciliter les déplacements en transit, les échanges entre l'agglomération et le reste du territoire et enfin les déplacements de périphérie à périphérie. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique et les principales pénétrantes dans l'agglomération, facilitant ainsi la circulation sur ces axes. Enfin, il pourrait avoir un effet structurant en matière d'aménagement du territoire et de développement économique favorisant la proximité emplois/ habitats. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisemment l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°211 de : Gaible Henri- 11400 ISSEL - le 11/09/2007Dans ce projet, serait-ce un nouveau périphérique qui s'ajoute ?
Réponse le 24/09/2007Les objectifs du projet dont l’opportunité est soumise au débat sont : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional Ainsi, les différentes hypothèses soumises au débat ont donc été imaginées pour répondre à ces objectifs et notamment capter le flux de transit principal entre le Nord et l'Atlantique d'une part, et la Méditerranée d'autre part. Le projet soumis au débat est bien un contournement de l’agglomération toulousaine (par l’est ou par l’ouest), en non un anneau autoroutier complet de type second périphérique. Il permettrait ainsi d'assurer la continuité du réseau routier national sans passer par le périphérique actuel. Dans l'hypothèse où l'opportunité du projet serait confirmée, le contournement relierait l'autoroute A62 au Nord à l'autoroute A61 en direction de Carcassonne et Montpellier. Trois familles d'hypothèses ont ainsi été soumises au débat : - Une première famille consistant à relier ces deux autoroutes en passant par l'Ouest de l'agglomération ; - Une seconde famille consistant à relier ces deux autoroutes en passant par l'Est. - Une troisième hypothèse a également été soumise au débat : elle est en fait le prolongement de la précédente jusqu'à l'autoroute A64 en direction de Tarbes. Ce prolongement par le sud permettrait de capter le flux de transit entre la Méditerranée et le Piemont espagnol, en direction de Tarbes, Pau (qui est le second flux de transit le plus important à travers l'agglomération toulousaine).
Question n°219 de : Fargues Jean-Louis- 81110 LESCOUT - le 11/09/2007Qu'elle crédibilité peut-on donner au projet autoroutier des années 2010 par rapport au projet des années 1965 ?
Réponse le 17/09/2007Les premières réflexions sur une infrastructure nouvelle permettant de garantir à long terme la fluidité du trafic de transit remontent au début des années 1990 et ont été réalisées dans le cadre du Dossier de Voirie d'Agglomération (D.V.A.). Ce dossier, réalisé sous la maîtrise d'ouvrage de l'Etat, devait définir le schéma de voirie des principales agglomérations françaises à long terme. Un projet de DVA a ainsi fait l'objet d'une concertation au 1er semestre 1996 pour l'agglomération toulousaine. Ce projet n'a pas abouti et cette procédure n'existe plus. Localement, le Schéma Directeur de l'Agglomération Toulousaine a cependant repris un certain nombre des projets de voirie envisagés (vous les retrouverez page 50 du dossier de débat). Il faut souligner qu'aujourd'hui aucun tracé relatif au projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse porté au débat n'existe. Le débat porte avant tout sur l'opportunité de faire ou de ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité du projet était confirmée, l'Etat serait amené à lancer les études et les concertations auprès du public nécessaires à la recherche des différents tracés et en tenant compte des enseignements du débat public. C'est à ce stade que seraient définis les tracés. Leur recherche se ferait dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient.
Question n°220 de : Delgenes Jean-Laurent- 09100 PAMIERS - le 11/09/2007Pensez-vous que ce contournement changera quelque chose aux problèmes de bouchons aux heures de pointe aux sorties et aux entrées de Toulouse?
Réponse le 17/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi contribuer à décongestionner le périphérique et les pénétrantes en particulier aux heures de pointe ; cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler l'ensemble des problèmes de congestion du périphérique toulousain. Vous pouvez retrouver le détail de ces résultats dans le dossier concernant les études multimodales de déplacement téléchargeable sur le site Internet du débat public (www.debatpublic-contournement-toulouse.org), ou bien en synthèse dans les pages 70 à 77 du chapitre 4 du dossier du maître d'ouvrage.
Question n°274 de : Paupe Rodolphe- 09120 ARTIX - le 11/09/2007Est-il judicieux de favoriser les déplacements automobiles?
Réponse le 17/09/2007Il faut tout d'abord rappeler qu'aucune décision de réaliser le projet n'a encore été prise : le débat public porte en premier lieu sur l'opportunité de faire ou ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité est reconnue, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet à mettre en oeuvre (passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est, éloignement du périphérique, enjeux d'aménagement du territoire, enjeux environnementaux, etc...). Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine.
Question n°280 de : Thouvenin Louise- 31700 BLAGNAC - le 11/09/2007Comment pourrait-il améliorer les transports à Toulouse et autour de Toulouse?
Réponse le 17/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Cependant, une bonne intermodalité Transports en commun/ Train à Grande Vitesse et Route/Train à Grande Vitesse devrait dans tous les cas être recherchée : en particulier pour la future gare TGV de Montauban, les différentes familles de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse se raccordent toutes à l'autoroute A62 entre Montauban et Toulouse, les territoires desservis par le Contournement verraient leur accessibilité à cette future gare fortement améliorée. De même, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse se connectant avec les principales radiales rejoignant Toulouse, l'accessibilité à la gare Train à Grande Vitesse de Matabiau pourrait être améliorée. Par une bonne distribution du trafic d’échange avec l’agglomération sur les principales voiries pénétrantes, le grand contournement autoroutier de Toulouse pourrait, si ces voiries sont bien connectées à des parcs relais être desservi par le réseau de transport en commun urbain et ainsi contribuer à la mise en oeuvre de l’intermodalité voitures/ transports en commun. Enfin dans les hypothèses d'une bonne desserte des petites villes autour de Toulouse bien desservies par le TER, il pourrait favoriser l'intermodalité route-fer.
Question n°323 de : Moulis Christophe- 81000 ALBI - le 11/09/2007Comment le Grand Contournement permettrait de "favoriser l'usage combiné voiture-transports en commun" ? Ne risque-t-il pas au contraire d'augmenter la venue en voiture des habitants de la région en fluidifiant le périphérique toulousain ?
Réponse le 17/09/2007Le grand contournement viendrait compléter le système de déplacements actuel structuré en rayon autour de Toulouse que ce soit en matière de voiries principales ou d’infrastructure ferroviaire. Cependant, une bonne intermodalité Transports en commun/ Train à Grande Vitesse et Route/Train à Grande Vitesse devrait dans tous les cas être recherchée : en particulier pour la future gare TGV de Montauban, les différentes familles de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse se raccordent toutes à l'autoroute A62 entre Montauban et Toulouse, les territoires desservis par le Contournement verraient leur accessibilité à cette future gare fortement améliorée. De même, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse se connectant avec les principales radiales rejoignant Toulouse, l'accessibilité à la gare Train à Grande Vitesse de Matabiau pourrait être améliorée. Par une bonne distribution du trafic d’échange avec l’agglomération sur les principales voiries pénétrantes, le grand contournement autoroutier de Toulouse pourrait, si ces voiries sont bien connectées à des parcs relais être desservi par le réseau de transport en commun urbain et ainsi contribuer à la mise en oeuvre de l’intermodalité voitures/ transports en commun. Toutefois, il convient de rappeler que la pratique de l’intermodalité (utilisation successive de plusieurs modes de transports) est faible en France. Ainsi, les résultats des enquêtes récentes montrent que les déplacements intermodaux, même s'ils sont en progression importante, restent marginaux (à titre d’exemple : 2,8 % à Toulouse - soit 4% des déplacements motorisés-, moins de 1 % à Lyon et Lille). Enfin, dans l'hypothèse où l'opportunité du grand contournement autoroutier de Toulouse serait confirmée, l'augmentation de la venue de voiture supplémentaire sur le périphérique, due au fait du report de trafic de transit sur le grand contournement, resterait minime car dans toute les familles de scénario, les trafics du périphérique à l'horizon 2020 avec le grand contournement sont dans tous les cas supérieurs à ceux d'aujourd'hui. En tout état de cause, le grand contournement autoroutier de Toulouse devrait faire partie d'un bouquet de solutions. C'est aussi l'action de développement des modes de transports alternatifs à la route pour les déplacements locaux qui permettrait de maîtriser l'usage de la voiture pour ces déplacements et de limiter le risque que vous évoquez.
Question n°340 de : Pelissier Denis- 31700 BEAUZELLE - le 12/09/2007Dispose-t-on d'un "retour d'expérience" d'un chantier de type comparable ou d'une problématique similaire ? Par exemple, contournement de Paris, Lyon, ou autres grandes villes Européennes.
Réponse le 17/09/2007En application de la loi d'orientation sur les transports intérieurs (LOTI), les grandes infrastructures créées en France doivent faire l'objet d'un bilan des résultats économiques et sociaux, établi trois à cinq ans après leur mise en service. Ainsi, plusieurs grandes réalisations nationales ont déjà fait l'objet d'une telle évaluation a posteriori. Toutefois, il apparait difficile de comparer directement entre eux ces aménagements d'infrastructures réalisés dans des agglomérations différentes : les aspects socio-démographiques, la topographie, les conditions d'urbanisation et les déplacements sont généralement différents d'un secteur géographique à l'autre. Vous retrouverez cependant un certain nombre d'éléments d'éclairage dans l'étude socio-économique et d'aménagement sur l'aire urbaine toulousaine réalisée par l'Agence d'Urbanisme de l'Agglomération Toulousaine (AUAT), dans le cadre de la préparation de ce débat et intégralement téléchargeable sur le site Internet de la Commission Particulière du Débat Public. Des exemples de contournement d'agglomération (Bordeaux, Strasbourg, Metz, Lyon, Nice) sont présentés dans cette étude, mais doivent être cependant abordés avec les réserves évoquées ci-dessus sur les enseignements possibles.
Question n°366 de : Deruschi Frédéric- 31460 TEYRAN - le 12/09/2007Cette autoroute est-elle vraiment indispensable ?
Question n°417 de : Calvet Stéphanie- 11800 TREBES - le 12/09/2007Que vont devenir les infrastructures existantes ?
Réponse le 17/09/2007Les infrastructures de transport existantes font l'objet de lourds programmes d'investissement pour les années à venir. L'amélioration des infrastructures ferroviaires, portée par la Région et l'Etat, est prévue dans le cadre du volet ferroviaire du Contrat de Projet Etat-Région 2007-2013, dans le Plan Rail et également dans le Plan Régional des Transports. A cela s'ajoute la construction d'une infrastructure nouvelle, la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse, qui permettra d'aller de Toulouse à Paris en 3h. Ces projets sont détaillés pages 42-43 du dossier de débat. En ce qui concerne l'amélioration des réseaux de voiries, l'Etat a conduit jusqu'à maintenant ses interventions dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région, avec le cofinancement de la Région et d'autres partenaires (Conseil Général, Grand Toulouse, SICOVAL...). Les interventions de l'Etat sur le réseau routier national devraient désormais se situer dans le cadre des Programmes de Développement et de Modernisation d'Itinéraires (PDMI). La Région contribue fortement dans le cadre du contrat de plan Etat-Région actuel au financement des opérations réalisées sur le réseau routier national. Le Conseil Général de la Haute-Garonne a défini lors de sa séance du 26 janvier 2000 son programme pluriannuel d'investissement routier. Il concerne plusieurs aménagements importants pour l'agglomération toulousaine dont la liste est indiquée page 53 du dossier. La communauté d'agglomération du Grand Toulouse a pris en charge l'aménagement du "réseau communautaire" qui comprend l'ensemble des voiries communales structurantes. Le Grand Toulouse conduit ainsi les études des projets de boulevards urbains inscrits au schéma directeur (cf page 53 du dossier). Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public ont pris en compte l'ensemble des projets de développement d'infrastructures évoqués ci-dessus.
Question n°457 de : Assie Dany- 81450 LE GARVIC - le 12/09/2007Pourquoi depuis qu'il y a des problèmes dans la ville et sur le périphérique de Toulouse, avez-vous mis tant de temps pour trouver une solution qui ne va pas être résolu encore?
Réponse le 17/09/2007En réalité on ne peut parler vraiment de périphérique que depuis 1995, date du doublement du tronçon Langlade-Empalot qui représentait en fait le dernier maillon du bouclage de la rocade. Par ailleurs l'achèvement de l'autoroute A20 en 2003 a renforcé le positionnement de Toulouse à la convergence d'un réseau structurant permettant la desserte d'un ensemble important de territoires. Le CIADT (Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire) du 13 décembre 2002 a décidé d'engager une réflexion sur le contournement de l'agglomération toulousaine. Cette décision a été confirmée par le CIADT du 18 décembre 2003. Ces dernières années ont vu l'Etat et les collectivités conduire un grand nombre de projets routiers ou de transports en commun (mise à 2 x 3 voies du périphérique, Palays, rocade Arc-en-Ciel, métro, développement des TER...). Cependant nos études montrent que malgré les projets nouveaux de transports prévus (ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, tramway, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan rail de la Région, etc.), la situation à l'horizon 2020 laisse présager un accroissement des difficultés. C'est pourquoi l'Etat soumet aujourd'hui au débat public le projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. Aucune décision n'est cependant prise, le débat portant en premier lieu sur l'opportunité même de faire ou pas cette infrastructure.
Question n°473 de : Durand Georges- 31500 TOULOUSE - le 12/09/2007Depuis quand ce sujet est-il devenu d'actualité ?
Réponse le 24/09/2007Les premières réflexions sur une infrastructure nouvelle permettant de garantir à long terme la fluidité du trafic de transit remontent au début des années 1990. Le CIADT (Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire) du 13 décembre 2002 a décidé d'engager une réflexion sur le contournement de l'agglomération toulousaine. Cette décision a été confirmée par le CIADT du 18 décembre 2003. Une première phase des études d'opportunité a porté sur les déplacements (tous modes de transports). Tous les services concernés de l’Etat et des collectivités locales ont été associés. Elle a été réalisée en 2004 et 2005. En juillet 2006 le ministre en charge des transports demande au préfet de région de bien vouloir engager les études complémentaires permettant la saisine de la commission nationale du débat public. En février 2007 le ministre en charge des transports saisit la commission nationale de débat public qui décide, en mars 2007 que le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse doit faire l'objet d'un débat public.
Question n°476 de : Facy Fabienne- 31000 TOULOUSE - le 12/09/2007Quelle est la pertinence d'un détournement autoroutier avec les problèmes de l'environnement tels que l'on les connaît ? N'est-il pas plus judicieux de développer le fret ferroviaire, les transports en commun ?
Réponse le 17/09/2007La construction d'une autoroute ne va pas obligatoirement à l'encontre des préoccupations environnementales actuelles ; un projet de ce type se doit de répondre aux principes du développement durable. Ainsi, le maître d'ouvrage doit se fixer comme objectif de minimiser l'impact environnemental de l'infrastructure tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure serait ainsi en synergie avec le territoire dont elle est un maillon structurant majeur. Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains (cf infra pour plus de détail). La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (parmi une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Concernant le développement des transports en commun, les politiques volontaristes évoquées ci-dessus sont portées par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Les études ont même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et intégré un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Concernant le développement du frêt ferroviaire, il convient de savoir que le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est actuellement constitué en majorité de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec le concours de la Direction Régionale de l'Equipement, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisemment l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°477 de : Rolland Emelline- 31100 TOULOUSE - le 12/09/2007En quoi le contournement de Toulouse permettra-t-il de décongestionnner le périphériques aux heures de pointes ? En effet, rares sont les camions et voitures immatriculées dans un autre département à ces heures là.
Réponse le 17/09/2007Il faut souligner que 49 % du trafic de transit par rapport à l'agglomération est constitué de véhicules du département (cf page 29 du dossier) et qui pourrait utiliser le cas échéant un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. De même 43 % du trafic d'échange appartient au département. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange (c'est-à-dire les véhicules qui vont dans l'agglomération ou qui en partent). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse contribuerait ainsi à améliorer la fluidité sur le périphérique toulousain et sur les grandes pénétrantes. A titre d'exemple, il permettrait de gagner jusqu'à 20', voir 30', dans la traversée de l'agglomération (sur le périphérique Est ou Ouest selon qu'il s'agit respectivement de la famille Est ou de la famille Ouest). Cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Les enquêtes de circulation (cordon routier 2003- 2004) qui ont permis de calculer le trafic de transit ont été réalisées hors vacances scolaires sur des journées entières hors week-end durant des périodes "ordinaires" de circulation. Les chiffres fournis par ces enquêtes correspondent donc au trafic de transit quotidien d'un jour "ouvrable". La méthodologie d'enquête qui respecte les règles de l'art en la matière ne permet pas d'indiquer un pourcentage précis de transit par heure avec une validité statistique suffisante. Les marges d'insécurité sont en effet trop importantes en raison de la réduction de la taille de l'échantillon mesurée et des marges d'erreur sur les réponses des usagers enquêtés. La répartition du trafic de transit sur la journée permet cependant d'indiquer que sa part dans le trafic global à l'heure de pointe doit être légèrement plus faible (1 à 2 %) que la part en moyenne journalière.
Question n°478 de : Herbin - 31500 TOULOUSE - le 12/09/2007Comment ce contournement peut-il soulager les riverains (qui empruntent la rocade pour aller travailler)?
Réponse le 17/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse contribuerait ainsi à améliorer la fluidité sur le périphérique toulousain et sur les grandes pénétrantes. A titre d'exemple, il permettrait de gagner jusqu'à 20', voir 30', dans la traversée de l'agglomération (sur le périphérique Est ou Ouest selon qu'il s'agit respectivement de la famille Est ou de la famille Ouest). Cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Vous pouvez retrouver le détail de ces résultats dans le dossier concernant les études multimodales de déplacement téléchargeable sur le site Internet du débat public (www.debatpublic-contournement-toulouse.org), ou bien en synthèse dans les pages 70 à 77 du chapitre 4 du dossier du maître d'ouvrage.
Question n°495 de : Mouret Michel- 31300 TOULOUSE - le 12/09/2007Quel est l'organisme qui a initié cette réalisation?
Réponse le 17/09/2007Les premières réflexions sur une infrastructure nouvelle permettant de garantir à long terme la fluidité du trafic de transit remontent au début des années 1990. Le CIADT (Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire) du 13 décembre 2002 a décidé d'engager une réflexion sur le contournement de l'agglomération toulousaine. Cette décision a été confirmée par le CIADT du 18 décembre 2003. Une première phase des études d'opportunité a porté sur les déplacements (tous modes de transports). Tous les services concernés de l’Etat et des collectivités locales ont été associés. Elle a été réalisée en 2004 et 2005. En juillet 2006 le ministre en charge des transports demande au préfet de région de bien vouloir engager les études complémentaires permettant la saisine de la commission nationale du débat public. En février 2007 le ministre en charge des transports saisit la commission nationale de débat public qui décide, en mars 2007 que le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse doit faire l'objet d'un débat public.
Question n°499 de : Baudy Christell- 81000 ALBI - le 12/09/2007Quelles sont les raisons qui pourraient empêcher la poursuite du projet ?
Réponse le 17/09/2007A la fin du débat public, la Commission Particulière du Débat Public ne se prononce pas sur le projet, et ne rend aucun avis. Elle rédige un compte-rendu qui synthétise, aussi clairement et précisément que possible, ce qu'elle a entendu au cours des 4 mois de débat. Le compte-rendu laissera donc apparaître toutes les opinions exprimées au cours du débat, des positions opposées et parfois non conciliables. A réception de ce compte-rendu, le maître d'ouvrage dispose de 3 mois pour rendre sa décision sur les suites qu'il souhaite apporter à son projet. Le débat portant en premier lieu sur l'opportunité de faire ou pas le projet, le maître d'ouvrage doit justifier sa décision en regard de ce qui est ressorti du débat.
Question n°513 de : Melot Christian- 31490 LEGUEVIN - le 12/09/2007Pourquoi ce choix de développement autoroutier qui aggrave les problèmes de pollution qui est à l'opposé d'un développement durable qui va aggraver l'effet de serre?
Réponse le 17/09/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Le fait de construire une autoroute n'est pas forcément contraire aux principes du développement durable. En effet, le concept de développement durable ne se réduit pas à la protection de l'environnement ; il intègre également les notions relatives à la vie sociale et à la vie économique. Une infrastructure va interagir dans ces trois dimensions à la fois. Ainsi, dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de l'infrastructure tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle est un maillon structurant majeur. Enfin, la question du réchauffement climatique et de la réduction des émissions des gaz à effet de serre a été traitée dans l'étude confiée à l'ORAMIP (Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées) dans le cadre de la préparation du débat public. Il en ressort notamment que le bilan global de la mise en service d' un grand contournement autoroutier à l'échelle de l'aire métropolitaine est neutre en matière d'émission de CO2 (en raison du report du trafic sur la nouvelle infrastructure et d'un trafic moins congestionné sur le périphérique actuel). Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisemment l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°544 de : Coulon Jean Noël- 31380 GARIDECH - le 12/09/2007Vu que la croissance de l'agglomération toulousaine augmente d'année en année pensez-vous vraiment qu'en 2020 la bretelle pour contourner Toulouse va vraiment désengorger le périphérique ?
Réponse le 17/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait être l'un des éléments du bouquet de solutions à développer. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique mais ne règlerait pas tous les problèmes de déplacements qui nécessitent de continuer à agir sur l'ensemble des leviers : meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun, du fer, des modes doux, etc.. L'optimisation de l'exploitation de l'infrastructure actuelle doit également faire partie des actions à mener. Vous pouvez retrouver le détail de ces résultats dans le dossier concernant les études multimodales de déplacement téléchargeable sur le site Internet du débat public (www.debatpublic-contournement-toulouse.org), ou bien en synthèse dans les pages 70 à 77 du chapitre 4 du dossier du maître d'ouvrage.
Question n°548 de : Parache gerard- 31380 SAINT JEAN L'HERM - le 13/09/2007On sait très bien que la majorité des personnes qui empruntent les rocades aux heures de pointe sont des habitants ,de Toulouse ou de sa banlieue,qui vont d'une sortie à une autre. Les poids lourds en transit passent en dehors de ces heures. Comment pensez vous qu'un grand contournement va résoudre cette question ? Pensez vous que certaines de ces personnes vont accepter de faire des kilomètres en plus qui plus est en payant pour emprunter ce grand contournement ? Celui-ci ne pourra servir qu' à relier entre elles les communes distantes d'une trentaine de kilomètres,à condition qu'il y ait de nombreuses sorties, ce qui ne semble pas prévu. Il serait alors plus utile de développer le réseau de routes tranversales; mais alors elles ne pourraient être que gratuites et c'est là où le bât blesse.
Réponse le 17/09/2007Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait capter l'essentiel du trafic de transit qui traverse l'agglomération mais aussi une partie du trafic d'échange (le trafic qui sort de l'agglomération ou qui y vient) et du trafic local de périphérie à périphérie. Les études qui ont été réalisées dans le cadre de la préparation de ce débat prennent bien sûr en compte le fait que cette infrastructure serait à péage. Elles montrent qu'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour (dont 6 à 12 % de poids lourds selon les familles) ce qui enlèverait du périphérique un trafic significatif (jusqu'à - 15 %). Par ailleurs, le coût du péage n'est pas le seul facteur à considérer, la sécurité, l'accessibilité des territoires, la fiabilité et les gains de temps de parcours, etc... influencent fortement la fréquentation d'une infrastructure. Cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Ainsi les déplacements locaux faisant un court trajet en baïonnette de part et d'autre du périphérique ne sont pas susceptibles d'utiliser un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse qui allongerait le temps de parcours. C'est pourquoi nous indiquons dans le dossier du débat que c'est un bouquet de solutions qu'il convient de mettre en oeuvre : le développement des transports en commun urbains et des boulevards urbains multimodaux de maillage de la voirie, franchissent le périphérique comme la liaison multimodale Sud-Est sont, par exemple, à développer pour apporter des réponses complémentaires pour ces déplacements très locaux.
Question n°550 de : Jutisz Florian- 31200 TOULOUSE - le 13/09/2007Il peut paraitre incongru à première vue qu’une association qui promeut le vélo participe à un débat sur un projet autoroutier. Notre but n’est pas ici de demander une piste cyclable le long du grand contournement ! Non, si notre présence est tout à fait logique aujourd’hui, c’est parce que nous nous intéressons à la problématique du transport dans sa globalité et non pas seulement vu depuis notre guidon. Nous ne prétendons pas que le vélo est la réponse à toutes les problématiques de déplacement. Cependant, d’après une étude de l’ADEME, un déplacement sur deux effectué en voiture en ville a une distance inférieure à 4km. Ce chiffre est particulièrement intéressant puisque l’on peut aisément imaginer que si une majorité de ces déplacements de faible distance était effectuée autrement qu’en voiture, nos rues seraient moins encombrées et donc par répercussion la rocade plus fluide. D’autre part, je ne peux passer sous silence un argument des défenseurs de ce projet qui me hérisse : le grand contournement a pour but de délester la rocade du trafic de transit, et en particulier des poids lourds. Suis-je le seul à être choqué par les idées avancées ici ? On nous propose tout simplement de subventionner le transport routier ! Notre rocade est encombrées de camions qui traversent l’Europe, et quelle est la solution proposée ? Leur construire une autoroute ! Le fret est en recul constant depuis des années, il a encore reculé de 13% ces 3 dernières années et pourquoi ? Parce qu’il n’est pas concurrentiel par rapport à la route. Les camions touchent des subventions déguisées de toutes parts : pour les routes, puisqu’un camion use une route 20 fois plus qu’une voiture en ne payant que 4 fois plus de péage ; pour le carburant, puisque les routiers payent moins de taxes sur le gazole ; pour l’emploi, puisque les entreprises routières bénéficient de financements de l’Etat après chaque grève. Est-ce à nous, collectivités locales et citoyens, de payer aujourd’hui le prix d’une politique irraisonnée en matière de transports de marchandise ? La Suisse a bien compris de quel côté prendre le problème, puisque le trafic de transit est interdit sur son territoire, et que les camions vont sur les trains. Les Suisses n’ont pas besoin de construire de grand contournement pour les camions trop nombreux qui passent par chez eux ! Notre nouveau gouvernement a affirmé sa volonté d’augmenter d’un quart en cinq ans la part de marché des transports autres que routiers. Ce projet est donc en plus en contradiction avec cette volonté nationale ! Abordons maintenant le grand contournement sous une stricte logique de transports. Toulouse a un retard incroyable en matière de transports en commun : 2 lignes de métro, une ligne de RER pour un million d’habitants. Les exemples de villes du nord de l’Europe ou le rapport km de Transports en commun par habitant est trois à quatre fois supérieur à Toulouse, il y en a à foison ! Donc quand on lit dans le rapport sur le Grand Contournement que l’augmentation de fréquentation des Transports en commun a été prise en compte dans les projections de trafic et que celle-ci est insuffisante pour absorber la croissance des déplacements, on peut se demander si les hypothèses de départ sont les bonnes ! Pour le prix de ce GC, on pourrait construire 3 à 5 lignes de tramway et se doter d’un réseau cyclable d’agglomération continu et de qualité. Cet investissement est-il bien raisonnable à la vue des lacunes des autres moyens de transports ? On a pu lire dans les propos de certains défenseurs du projet le terme de « rocade du développement durable » pour qualifier le Grand Contournement. Ha ! C’est une association de termes bien incongrue pour qualifier un ruban de béton stérile, aggravant le dérèglement climatique, la pollution de l’air, et générant du bruit. Ce projet a une échéance prévue pour 2020 au plus tôt. Qui est capable de dire aujourd’hui quel sera le prix du pétrole en 2020, à supposer qu’il en reste ? Les prévisions de croissance du trafic sont basées sur des hypothèses contestables, qui ne prennent pas en compte ce paramètre extrêmement volatile, source de nombreuses guerres et dont les réserves sont largement surestimées. Aujourd’hui, nous avons besoin de projets ambitieux, parfois utopiques, qui nous font rêver. Et dans aucune représentation du rêve, je n’ai vu de long ruban autoroutiers vomissant voitures et camions. La position de l’Association Vélo est claire et sans ambiguïté : que ce soit à 10, 20, 30 ou 40 km de Toulouse, le grand contournement, nous n’en voulons pas !
Réponse le 17/09/2007Tout d’abord, rappelons que le principe d'une autoroute à péage a été retenu : ce choix répond véritablement à un souci d'équité car il pose le principe du financement de l'infrastructure par les utilisateurs directs et non par tout le monde. En effet, si le choix avait été fait d'une infrastructure non payante pour l'usager, son financement aurait été pris en charge par l'Etat et le cas échéant les collectivités locales (région, départements, communes), et ce, à travers les impôts ; ce choix aurait été synonyme d'un financement par tout le monde, y compris par les personnes qui ne seraient jamais amenées à l'utiliser, pour des raisons de localisation géographique ou tout simplement parce qu'elles ne possèdent pas de voiture. Il n'est d'ailleurs pas envisagé de participation financière de l'Etat, ni des collectivités locales. En conséquence, il ne peut être envisagé de réaffecter le budget de financement de cette infrastructure sur d'autres modes de transports alternatifs car il ne s'agit pas de fonds publics. Par ailleurs, l'instauration d'un péage a le mérite de faire payer à l'usager le coût de la route et en particulier au transport routier de marchandises par route ce qui rééquilibre la concurrence avec le transport de marchandises par fer. Enfin, le recours à la concession permettrait de mobiliser plus rapidement les ressources financières nécessaires à la réalisation de l'infrastructure. Par ailleurs, à ce stade du projet, le montant du péage n'est pas encore fixé. Cependant, à titre d'information, les coûts pris en compte dans nos études de modélisation du trafic sont les mêmes que ceux de l'autoroute reliant Montauban à Castelnaudary en passant par le périphérique Est : le coût kilométrique pour les poids lourds (0,21 ¤/km) est trois fois supérieur au coût kilométrique pour les automobilistes (0,07 ¤/km). Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région, le Plan Rail de la Région, programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Nos études ont pris en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Concernant le pétrole, il existe beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels : les réserves prouvées de pétrole (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A celà s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal
Question n°551 de : Audibert jean-pierre- 82000 MONTAUBAN - le 14/09/2007la RN 20 nous propose une noria de camions étrangers qui vont du Bénélux en Espagne avec leur tonne de CO et leur pollution de conséquence en interdisant une fluidité de la circulation économique. TRIPLER CETTE CIRCULATION MORTIFERE POUR VOS ENFANTS VOUS GÊNE T-IL ?
Réponse le 17/09/2007Tout d’abord, il faut remarquer, comme cela est présenté page 29 du dossier support du débat public, que le transit de niveau international sans lien (origine ou destination) avec la France représente moins de 4% du transit à travers l’agglomération toulousaine. Ensuite, il faut souligner que nos études visent à décrire la situation prévisible à l’horizon 2020, que le grand contournement autoroutier de Toulouse existe ou non. Ainsi, ce n'est pas le projet de grand contournement qui provoque un accroissement des déplacements à travers l’agglomération ou plus largement dans l’aire métropolitaine, mais la poursuite de la croissance de la demande de transport (avec cependant un fort rééquilibrage en faveur du fer), et la dynamique économique et démographique toulousaine et régionale pour les déplacements locaux. Les études montrent que malgré la prise en compte d’un meilleure maîtrise du développement urbain, d’un fort développement des transports en communs (ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, contrat de projet Etat-Région et Plan Rail avec plus de 820 millions d’Euros investis en faveur du fer, le Plan des Déplacements Urbains pour l’agglomération faisant passer la part des transports en communs de 12% à 16%, …) les perspectives en matière de déplacement sont inquiétantes à l’horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer.
Question n°562 de : Marché Marie-Odile- 81500 TEULAT - le 16/09/2007Est-il raisonnable d'envisager un tel projet quand on sait ce qui menace nos enfants (et peut-être nous même) : réchauffement planétaire, crises alimentaires dûes aux menaces sur la bio-diversité, sans parler de la simple pollution chimique engendrée par sa construction et son utilisation. Avez-vous l'intention de prendre en compte le critère environnemental comme prépondérant dans cette affaire ? (étant donné qu'il concerne la santé publique et tout simplement les conditions de survie de nos descendants) Quel engagement pouvez-vous prendre en ce sens? Merci
Réponse le 26/09/2007La question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du développement d'infrastructures de transport routier ne sont pas obligatoirement antinomiques : la division par quatre des émissions nationales des GES d'ici 2050 (engagement pris par la France devant la scène internationale, autrement appelé "Facteur 4") ne signifie pas forcément un facteur de réduction identique pour les déplacements routiers. Tout d'abord, il convient de noter que les transports routiers ne sont pas les seuls responsables des émissions de gaz à effet de serre : ils sont produits à hauteur de 20% par les transports routiers, mais également 20% par l'industrie, 26% par l'agriculture et sylviculture et 20% par le résidentiel et le tertiaire (chauffage et réfrigération)*. Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région, le Plan Rail de la Région, programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Par ailleurs, les évolutions technologiques attendues en matière de motorisation (diminution des consommations, meilleurs rendements énergétiques des moteurs, motorisation hybride carburants classiques/électricité, ...) ainsi que le développement des biocarburants devraient permettre une diminution sensible des émissions de polluants et une meilleure maîtrise des émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir. Mais malgré les reports résultants de ces politiques sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains, nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrôle aux horizons 2020/2050. Localement, la croissance démographique accentue ce phénomène. Des mesures comme la réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique pendant l'été peuvent également permettre de réduire les émissions de GES (environ - 10 %). Enfin, il est important de noter que le bilan carbone du grand contournement à l'horizon 2020 (à l'échelle de l'aire métropolitaine serait neutre (par rapport à une situation sans un tel projet)). Par ailleurs, la présence d'un grand contournement captant une partie du trafic du périphérique aurait pour effet de réduire sensiblement les émissions des principaux gaz polluants et du CO2 sur celui-ci. Enfin, dans l'hypothèse où l'opportunité de ce projet serait confirmée, la recherche du tracé se ferait dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient. Un tel objectif ne peut être atteint qu’en ayant la meilleure connaissance possible du territoire. Le volet environnemental des études d’opportunité a eu pour objectif de réaliser l’inventaire le plus exhaustif possible à une telle échelle (9000 km²) des enjeux présents sur le territoire. Quatre niveaux de sensibilité ont été identifiés : - très fort, correspondant à des zones à éviter, où le passage d'une infrastructure autoroutière s'avérerait extrêmement délicat et générerait des mesures d'insertion et compensatoires de grande ampleur ; - fort, correspondant à des zones d'intérêt patrimonial ou social commun marqué, où le passage d'une infrastructure autoroutière serait possible mais imposerait d'importantes mesures d'insertion et compensatoires - modéré à faible, correspondant à des zones qui nécessiteraient la mise en place de mesures environnementales courantes. Un niveau de sensibilité a été affecté à chacun des enjeux environnementaux identifiés sur l'aire d'étude. Vous en trouverez une représentation cartographique page 88 du dossier support du débat. Il ressort de cette analyse une grande richesse patrimoniale, mais dont la répartition sur le territoire n'interdit pas le passage d'une infrastructure autoroutière : - les zones de sensibilités très fortes concernent principalement les espaces naturels localisés le long des grandes vallées et des grands massifs forestier ainsi que les zones urbaines les plus denses ; - les zones de sensibilités fortes se concentrent quant à elles aux abords des grandes vallées et des grands massifs forestiers ; - les zones de sensibilités modérées à faible concernent principalement les espaces péri-urbanisés se trouvant sous l'influence directe de Toulouse et de Montauban. Seules les études ultérieures de tracé, si l'opportunité était confirmée, permettraient cependant de préciser ces éléments. (*) Source : CITEPA, Substances relatives à l'accroissement de l'effet de serre - mise à jour mai 2007 (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°570 de : Pratviel Bernard- 31130 QUINT-FONSEGRIVES - le 17/09/2007L'Aude est-il impliqué dans Midi-Pyrénées?
Réponse le 27/09/2007Le territoire étudié dans le cadre de la préparation du présent débat public est particulièrement vaste et ne se limite pas à l'agglomération toulousaine. En effet, l'analyse a été réalisée à l'échelle du territoire métropolitain, c'est-à-dire le territoire constitué par l'aire urbaine toulousaine, les aires urbaines des villes secondaires en étoile à 1 heure de Toulouse (Carcassonne, Castres, Mazamet, Albi, Montauban, Auch, Saint-Gaudens, Saint-Girons, Foix, ...) ainsi que les territoires intersticiels. Ainsi, les études ne se sont pas arrêtées à la frontière de la région Midi-Pyrénées mais ont bien porté au-delà dans le département de l'Aude.
Question n°578 de : RUBAN Maurice- 31650 AUZIELLE - le 17/09/2007A quoi est vraiment destiné ce contournement ? S'il s'agit de traiter le trafic de transit (Carcassonne-Agen, voire Narbonne-Bordeaux), le tracé ne peut-il pas se situer n'importe où loin de Toulouse ? Sinon n'a t'on pas le risque évident d'une urbanisation mitée proche du nouvel axe routier au détriment d'une densification de Toulouse et sa banlieue proche (capable alors d'intéresser des transports en commun) ?
Réponse le 27/09/2007En premier lieu, il faut rappeler que le projet soumis au débat est un contournement de l'agglomération toulousaine, ce qui suppose en soi de ne pas en être trop éloigné. Par ailleurs, les grandes lignes du projet soumis au débat sont les suivantes : - passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est (le passage à l'ouest implique nécessairement un prolongement par le sud pour assurer la possibilité de capter le flux de transit principal entre le Nord (A20) et l'Ouest (A62) d'une part et le Sud-Est d'autre part (A61)) - éloignement par rapport à l'agglomération toulousaine : entre une dizaine de kilomètres et environ 35 km du périphérique toulousain. Les études de trafic montrent une diminution du trafic capté par le contournement au fur et à mesure qu'il s'éloigne du périphérique, cet aspect étant particulièrement marqué dans l'hypothèse d'un passage à l'ouest. Envisager un passage au-delà de cette limite pourrait ainsi remettre en question l'intérêt du projet de ce point de vue. Par ailleurs, au-delà des 35 km, les effets positifs d'un grand contournement sur le trafic du périphérique (en terme de vitesse moyenne, de temps de parcours, ...) ont tendance à s'amoindrir, car le trafic capté à tendance à diminuer. Enfin, le projet visant à participer à l'aménagement et au rééquilibrage régional, il devrait permettre la desserte des villes moyennes régionales (Auch, Montauban, Albi, ...) et des petites villes retenues comme pôle d'équilibre du développement de l'aire urbaine toulousaine (Grenade, Lavaur, Villefranche de Lauragais, ...). Un itinéraire passant au-delà des 35 km serait trop éloigné des pôles d'équilibre pour permettre la réalisation de cet objectif. A cela s'ajoute des critères liés à la topographie du terrain et des infrastructures existantes. Au nord, l'éloignement de 35 kilomètres correspond à l'embranchement entre l'A20 (en provenance de Paris ) et l'A62 (en provenance de Bordeaux). Envisager un contournement au-delà de cette distance nécessiterait une double interconnexion (une avec chaque autoroute, afin de capter l'ensemble des flux venant du nord), et donc un surcoût non négligeable lié à ce doublement. A l'est et au sud, le terrain commence à devenir plus accidenté au delà des 35 km, et se heurte aux coteaux du Quercy, aux Mont de Lacaune, à la Montagne Noire, puis à la barre du Piémont Pyrénéen. Enfin, concernant le risque d’urbanisation mitée, rappelons que ce projet d'infrastructure doit participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional tout en contribuant à la maîtrise de l'étalement urbain. Ceci passe notamment par le choix d'un nombre limité de points d'accès et d'échanges et par l'inscription de ces dispositifs d'échange dans une logique de voirie existante ou de pôle urbain à conforter.
Question n°590 de : Bock Paul- 31170 TOURNEFEUILLE - le 17/09/2007Quels sont les arguments retenus pour avoir l'idée d'un tel projet?
Réponse le 24/09/2007La situation des déplacements est de plus en plus difficile, non seulement à l’échelle de l’agglomération toulousaine, mais plus globalement à l’échelle de l'aire métropolitaine. Toulouse est au c½ur d’un réseau de transports en étoile et toutes les grandes routes comme d’ailleurs les voies ferrées de notre région convergent vers la métropole régionale. Le périphérique toulousain est ainsi utilisé par trois types de trafics • Tout d’abord, le trafic de transit, c’est à dire les voitures ou les camions qui traversent l’agglomération toulousaine sans s’y arrêter, par exemple pour aller de Montauban à Carcassonne ou de Bordeaux à Marseille, et qui se retrouvent piégés dans les embouteillages, • Le trafic d’échange, c’est-à-dire les véhicules dont le point de départ ou le point d’arrivée est situé sur l’agglomération, • Mais aussi le trafic local, pour des trajets de plus courtes distances au sein de l’agglomération La concentration de tous ces trafics sur un seul et même anneau a bien sûr des effets négatifs sur la sécurité et la circulation routière. Cela fragilise le fonctionnement de l’ensemble du système de voirie avec, en cas d’incident, un risque majeur de blocage, et par effet domino, des répercussions sur tous les accès à l’agglomération et des impacts possibles sur l’économie locale. Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains qui nous ont conduit à prendre en compte un rééquilibrage fort entre les modes de transports (au détriment de la route) dans nos études. L'ampleur des difficultés prévisibles amène donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°606 de : Laude-Warusfel Edith- 81700 LEMPAUT - le 18/09/2007Souffre-t-il d'une insuffisance du réseau routier ? Qui freine son essor ?
Réponse le 24/09/2007Il faut tout d'abord rappeler qu'aucune décision de réaliser le projet n'a encore été prise : le débat public porte en premier lieu sur l'opportunité de faire ou ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité est reconnue, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet à mettre en oeuvre (passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est, éloignement du périphérique, enjeux d'aménagement du territoire, enjeux environnementaux, etc...). Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine.
Question n°627 de : Gil Xavier- 31570 STE FOY D'AIGREFEUILLE - le 19/09/2007Outre les incertitudes sur : - l'évolution du trafic à moyen terme (20 ans), - l'efficacité du contournement pour soulager le trafic urbain. Ce projet n'est-il pas archaïque en faisant le pari du développement routier ?
Réponse le 24/09/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine, prévue par l’INSEE, accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°629 de : Robin Philippe- 31190 AUTERIVE - le 19/09/2007Je suis opposé à ce projet. Pourquoi l'Etat, à la demande de la mairie de Toulouse, lance un débat public alors que la Région investit pour l'avenir en priorité le train (plan rail de plus de 820 millions d'euros)?
Réponse le 24/09/2007L'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT) de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Localement, le contrat de projet Etat-Région programme des efforts considérables en faveur du fer, correspondant à plus de 350 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013, dont 93 millions à la charge de l’Etat. Globalement avec le plan Rail de la Région, ce sont plus de 820 millions d'euros qui seront consacrés au fer (hors Ligne à Grande Vitesse) dans les 6 ans à venir. Le même CIADT de 2003 a également retenu la mise à l’étude d’un certain nombre de contournements routiers dans des zones congestionnées afin d’améliorer la fluidité du trafic et l’environnement local. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse fait partie de ces projets. En 2005, le Ministre en charge des Transports a demandé au Préfet de Région de conduire ces études en deux phases : une première phase a consisté en une étude multimodale prospective de déplacements pour apprécier l'opportunité de poursuivre vers un débat public. Les conclusions de ces études et de la concertation avec les collectivités et les acteurs socio-économiques a amené le Ministre à demander au Préfet de Midi-Pyrénées de compléter les études en vue d'une saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Lors de sa réunion du 7 mars 2007, la CNDP a décidé que le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse devait faire l’objet d’un débat public ; elle en a confié l’animation à une commission particulière indépendante. Sur le fond, nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur la période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. Elles prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine, prévue par l’INSEE, accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°631 de : Meyer Armand- 31880 LA SALVETAT SAINT-GILLES - le 19/09/2007Quels sont les défis politiques, lobby économiques, structures entreprises, etc. (à classer par ordre pour donner une idée de grandeur des prix obtenus) ?
Réponse le 24/09/2007Le dossier support du débat public et l'ensemble des études réalisées dans ce cadre ont pour objectif d'apporter les éléments permettant à chaque citoyen d'exprimer son point de vue sur ces questions. Les études réalisées spécifiquement dans le cadre de la préparation du débat public sur l’opportunité de réaliser le grand contournement autoroutier de Toulouse sont au nombre de douze. Elles portent sur trois thématiques complémentaires : - les enjeux socio-économiques et d’aménagement du territoire - les transports et les déplacements - l’environnement (identification des enjeux environnementaux majeurs, nuisances sonores, pollution atmosphérique) Ces études sont synthétisées dans le dossier du maître d’ouvrage et contiennent toutes les informations que vous souhaitez connaître sur le contexte économique et social. L’ensemble de ces documents (études, résumé des études, dossier de synthèse) est disponible sur le site Internet de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) ou sous forme de CD-Rom à demander auprès de la CPDP. Les réflexions ont été complétées par des études de cadrage générales telles que l'approche prospective en matière de transport à l'horizon 2050, réalisée par le Conseil Général des Ponts et Chaussées dont vous trouverez les références à la fin du dossier de synthèse du maître d’ouvrage. Cependant, il faut rappeler qu’aucune décision n’est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s’expriment en connaissance de cause afin d’apprécier précisément l’utilité et l’opportunité du projet.
Question n°633 de : Duvernoy Pierre- 31570 BOURG-ST BERNARD - le 19/09/2007Quelle sera l'utilité réelle de ce projet compte tenu de la mise en place du ferroutage, du développement des tranports en commun (Métro, TGV, etc.) en 2020?
Réponse le 24/09/2007Il faut tout d'abord rappeler qu'aucune décision de réaliser le projet n'a encore été prise : le débat public porte en premier lieu sur l'opportunité de faire ou ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité est reconnue, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet à mettre en oeuvre (passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est, éloignement du périphérique, enjeux d'aménagement du territoire, enjeux environnementaux, etc...). Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Concernant plus particulièrement le ferroutage, actuellement, le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec l'assistance de la DRE, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité.
Question n°638 de : Bressolles Michel - le 20/09/2007Un débat public sur le contournement de Toulouse est lancé. ( voir La Dépêche du mardi 11 septembre et www.debatpublic-contournement-toulouse.org)). Notre secteur géographique est concerné par deux scénarii sur trois. Voici les questions que souhaiterait poser SEPRA . 1 – Dans l’analyse du problème, seules les questions d’espace sont envisagées, c’est-à-dire les lieux engorgés (périphérique toulousain et dessertes du périphérique). Pourquoi ne pas verser au dossier une réflexion sur le paramètre « temps » ? C’est-à-dire les moments où ces engorgements ont lieu : 2 fois par jour et 5 jours sur 7. Et au bout se poser la question de la justification de ces investissements (600 à 1400 millions €) par rapport à la durée du problème posé. Ne pourrait-on ainsi jouer sur les horaires de travail par exemple ? Et avec plus de force qu’actuellement ?
Réponse le 27/09/2007L’évolution des périodes de déplacements quotidiens (matin et soir) est une question qui relève véritablement d’une évolution sociétale. Un étalement « spontané » des périodes de pointes a cependant été constaté ces dernières années et aura tendance à se confirmer dans les années à venir. C’est notamment la raison pour laquelle on ne parle désormais plus « d’heure de pointe » (du matin ou du soir) mais de « période de pointe ». Actuellement cette période de pointe du trafic s’étale entre 7h et 9h30 le matin et entre 16h et 19h30 le soir. A l’horizon 2020, cette période pourrait s’étaler encore plus, allant de 7h à 10h le matin et de 16h à 20h le soir. Des aménagements d’horaire pourraient être organisés par certaines entreprises dans le cadre de leurs Plans de Déplacement d’Entreprises, en avançant par exemple l’heure d’embauche. Cependant, de tels aménagements resteraient contraints par les horaires scolaires qui conduisent les parents à se caler sur les horaires de leurs enfants.
Question n°649 de : Anglade Laurent- 31600 LABASTIDETTE - le 20/09/2007Pourquoi un second périphérique ?
Réponse le 24/09/2007Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°669 de : Lebel Michael- 32220 SAINT SOULAN - le 21/09/2007Pourquoi ne pas réduire la partie de poursuite du projet jusqu'à la déclaration d'utilité publique ? "car on sait déjà que cela relève d'utilité publique"
Réponse le 24/09/2007Il faut tout d'abord rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. Les délais, si l'opportunité du projet était confirmée peuvent globalement se décomposer ainsi : - Etudes préliminaires avec la recherche des différents tracés, de l'ordre d'un an, - Concertation puis décision ministérielle, de l'ordre de six mois à un an, - Etudes d'avant projet sommaire avec le choix du tracé, de l'ordre de deux ans à deux ans et demi, - Concertation puis décision ministérielle, de l'ordre de six mois à un an, - Enquête publique et déclaration d'utilité publique, de l'ordre de d'un an à un an et demi." Après la déclaration d'utilité publique, vient ensuite la désignation du concessionnaire, le lancement des études détaillées, puis les consultation des entreprises et les travaux. En même temps sont menés d'une part les procédures concernant la loi sur l'eau, et d'autre part les lancement des procédures d'acquisition. L'ensemble de ces délais peuvent être estimés à 5 à 6 ans. Compte tenu de toutes ces étapes successives, il paraît difficile d'envisager une mise en service avant l'horizon 2020.
Question n°689 de : Regimbeau Patrice- 31490 BRAX - le 21/09/2007Pourquoi un contournement pour quelques passages en plus de transit autoroutier?
Question n°695 de : Esquié Patrick- 31340 VILLEMUR - le 21/09/2007Pensez-vous que cela résoudra les bouchons sur la rocade de Toulouse aux heures de pointe?
Réponse le 24/09/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait cependant pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Ce projet pourrait donc être un élément d'un bouquet de solutions qui comporte également une meilleure maîtrise du développement urbain (permettant des déplacements plus courts), le développement des transports en commun urbains, du ferroviaire, etc...
Question n°724 de : Bavaresco Francis- 31660 BUZET SUR TARN - le 24/09/2007Ce contournement est-il vraiment nécessaire, même si le trafic marchandise et le transport de camions sont améliorés grâce à l'utilisation des trains en plus grand nombre?
Réponse le 27/09/2007Il faut tout d'abord rappeler qu'aucune décision de réaliser le projet n'a encore été prise : le débat public porte en premier lieu sur l'opportunité de faire ou ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité est reconnue, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet à mettre en oeuvre (passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est, éloignement du périphérique, enjeux d'aménagement du territoire, enjeux environnementaux, etc...). Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Plus particulièrement pour ce qui concenrne le transport de marchandise, actuellement, le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec l'assistance de la DRE, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité.
Question n°768 de : Ripoll Jean-Claude- 31400 TOULOUSE - le 25/09/2007Que deviendra cette infrastructure à long terme (pénurie de pétrole, nouveaux véhicules), pourra-t-on y implanter des voies ferrées d'intérêt local et régional, l'extrapolation des flux actuels est-elle pertinente à échéance post 2020?
Réponse le 27/09/2007Il existe effectivement beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks de pétrole et des nouveaux gisements potentiels : les réserves prouvées de pétrole (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A cela s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. Cette approche prospective à l’horizon 2050 s'appuie sur des travaux d'experts nationaux et n’est pas une simple extrapolation de la situation existante mais intègre un certain nombre d’hypothèse sur le coût du pétrole, la parité Euro/Dollar, la taxation des carburants, … La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. Par ailleurs, l’implantation d’une voie ferrée sur (ou le long) d’une emprise autoroutière apparaît délicate sur le plan technique. En effet, les règles de conception des autoroutes et des voies ferrées diffèrent sensiblement : ces dernières sont beaucoup plus exigeantes en terme de pentes tolérées : 2% pour les LGV et 1,5% pour les voies recevant les trains de fret contre 5% pour les autoroutes. Les tracés au moment de la conception sont donc recherchés en fonction de ces contraintes, et une compatibilité paraît donc difficilement envisageable. Mais au delà de l’aspect technique et financier, la question de la pertinence d’une telle opération se pose réellement. Les autoroutes ont tendance à éviter les zones urbanisées pour limiter les nuisances aux populations. A l’inverse, une voie ferrée, si elle veut assurer des liaisons entre villes, nécessite de relier ces dernières entre elles. (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°777 de : Fraisse Thérèse- 31520 RAMONVILLE ST AGNE - le 25/09/2007En quoi ce contournement paraît-il indispensable? Et quel en sera son surcoût?
Réponse le 27/09/2007Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. Par ailleurs, à ce stade d'avancement du dossier, aucun tracé n'existe. L'approche des coûts du projet est donc délicate ; elle doit prendre en compte le large éventail des familles considérées en particulier en terme d'éloignement : linéaire plus important pour les options les plus éloignées mais contraintes urbaines plus fortes pour les options les plus proches de l'agglomération toulousaine (coûts fonciers plus élevés, contraintes liées à l'urbanisation péri urbaine plus grandes, etc.). Les estimations fournies doivent donc être considérées comme des ordres de grandeur à 20 % près. Les coûts de la famille « ouest + sud » sont estimés entre 750 et 1 350 millions d'euros, les coûts de la famille « est seul » entre 600 et 950 millions d'euros, les coûts de la famille « est + sud » entre 850 et 1 400 millions d'euros, les options proches étant les moins coûteuses. Dans le cas présent, le choix a été fait de recourir à la concession (et donc d'instaurer un péage). Cela signifie que l'Etat envisage de confier à une société concessionnaire le soin de réaliser, financer et exploiter l'infrastructure autoroutière : cette dernière tire sa rémunération des redevances percues directement auprès des usagers, à savoir le péage.
Question n°793 de : Sery Gérard- 31270 CUGNAUX - le 25/09/2007Vu le retard pris par les transports en commun de la région, est-ce que ce projet ne va pas accroître le déséquilibre entre le déplacement en voiture et le déplacement par les transports en commun?
Réponse le 27/09/2007Le rééquilibrage entre les différents modes de transport apparaît effectivement comme une nécessité. De nombreuses actions volontaristes sont menées en ce sens : l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Localement, le contrat de projet Etat-Région et le plan Rail de la Région programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. En matière de transports en communs urbains, nos études ont pris en compte le Plan de Déplacements Urbains pour l'Agglomération toulousaine, faisant passer la part des déplacements en Transports en Commun de 12 % à 16 % ; nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Ces politiques volontaristes sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains devraient permettre de reports importants au détriment de la voiture et des camions. Malgré cela nos études montrent que la route resterait le mode prédominant aux horizons 2020/2050.
Question n°846 de : Loison Gérard- 31860 LABARTHE SUR LÈZE - le 26/09/2007Qui constitue la principale autorité décisionnelle en la matière, particulièrement en dernier ressort?
Réponse le 27/09/2007L'Etat, lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT) de décembre 2003, a retenu la mise à l’étude d’un certain nombre de contournements routiers dans des zones congestionnées afin d’améliorer la fluidité du trafic et l’environnement local. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse fait partie de ces projets. En 2005, le Ministre en charge des Transports a demandé au Préfet de Région de conduire ces études en deux phases : une première phase a consisté en une étude multimodale prospective de déplacements pour apprécier l'opportunité de poursuivre vers un débat public. Les conclusions de ces études et de la concertation avec les collectivités et les acteurs socio-économiques a amené le Ministre à demander au Préfet de Midi-Pyrénées de compléter les études en vue d'une saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Lors de sa réunion du 7 mars 2007, la CNDP a décidé que le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse devait faire l’objet d’un débat public ; elle en a confié l’animation à une commission particulière indépendante, la CPDP (Commission Particulière du Débat Public). A la fin du débat public, la CPDP ne se prononce pas sur le projet, et ne rend aucun avis. Elle dispose de deux mois pour rédiger le compte-rendu du débat qui synthétise, aussi clairement et précisément que possible, ce qu'elle a entendu au cours des quatre mois de débat. Le compte-rendu laissera donc apparaître toutes les opinions exprimées au cours du débat, des positions opposées et parfois non conciliables. Le Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, maître d'ouvrage du projet, disposera ensuite de trois mois pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet.
Question n°854 de : Rousseau Alain- 31650 SAINT-ORENS - le 26/09/2007Avez-vous envisagé d'instaurer un péage pour circuler dans Toulouse, comme l'ont fait des grandes villes, comme Oslo, Londres, etc. avec un résultat probant, plutôt que de contruire de nouvelles routes ?
Réponse le 27/09/2007La restriction de l’accès au centre ville par la mise en place d’un péage urbain sur le modèle de Londres ou Stockholm, nécessiterait, outre une décision politique, une évolution législative ; en effet, aujourd’hui, la loi n’autorise la perception des péages que pour l’utilisation d’infrastructures ou d’ouvrages (types ponts, tunnels) neufs. Il n’est pas possible de prélever un péage sur des infrastructures existantes. Les expériences de Londres et Stockholm ont permis de traiter les phénomènes de congestion que connaissaient les hyper centres de ces deux métropoles. Cependant, la zone concernée est à chaque fois très restreinte (à Londres, la zone est de l’ordre de 21 km², et à Stockholm de 35 km²). A titre de comparaison, la surface de la commune de Toulouse située à l’intérieure de l’anneau périphérique est de 53 km². A cela s’ajoute le fait que la mise en place d’un péage urbain doit être acceptée socialement par la population. Deux conditions particulièrement importantes doivent être remplies : il doit d’abord être ressenti comme une nécessité, notamment pour diminuer les nuisances environnementales de l’automobile ; ensuite, les recettes générées doivent être utilisées, de manière claire et transparente, pour corriger les effets redistributifs du péage afin de « compenser » les désagréments du péage pour certaines catégories d’individus, notamment celles à plus faibles revenus. Enfin, la mise en place d’un péage urbain ne répondrait que très partiellement aux objectifs que poursuit le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse : il ne permettrait notamment pas de dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local ni de participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional.
Question n°858 de : Rougean Carole- 31500 TOULOUSE - le 26/09/2007Pourquoi créer une route de plus qui se remplira forcément de voitures polluantes??? Alors qu'on nous annonce pompeusement la limitation définitive de la rocade à 90 km/h pour limiter justement les émissions de gaz polluants, pourquoi proposer l'aménagement d'une route de plus???? Je circule sur la rocade tous les jours et je prendrais volontiers un tramway s'il faisait le tour de Toulouse au lieu de prendre ma voiture, comment, à l'heure actuelle, avec ce que l'on sait de la détérioration de l'environnement et des effets de l'homme sur cette dégradation, comment peut-on décemment proposer de nouvelles solutions pour laisser la voiture envahir nos espaces??? Pourquoi ne pas penser à des solutions écologiques, ceinture de Toulouse par un tramway ou par un train?? JE SUIS CONTRE CE GRAND CONTOURNEMENT AUTOROUTIER
Réponse le 27/09/2007Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade telle que vous le suggérez). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Enfin, en ce qui concerne la pollution, l'étude confiée à l'ORAMIP a permis de conclure que le bilan carbone à l'horizon 2020 d'un grand contournement serait neutre à l'échelle métropolitaine (par rapport à une situation sans un tel projet), et qu'il aurait également pour effet de réduire sensiblement les émissions de CO2 à proximité du périphérique toulousain car il capterait une partie de son trafic.
Question n°859 de : Donin de Rosiere Philippe- 31460 AURIAC SUR VENDINELLE - le 27/09/2007Le grenelle de l'environnement est fait pour qu'une politique cohérente et durable de l'aménagement du terriroire soit mise en place. Pourquoi ne pas attendre ses conclusions et les choix qui y seront fait (développement du ferroutage par exemple) avant de se lancer dans un projet autoroutier qui ne règlera en rien les pbs d'embouteillage de la rocade (le transit ne représente que 3% des déplacements sur la rocade)?
Réponse le 27/09/2007Tout d’abord, il convient de préciser que la part du transit sur le périphérique toulousain est variable selon les sections : elle peut monter jusqu’à 14% sur la section Est (ce qui correspond à près de 15 000 véhicules par jour). Sur la section Ouest, elle est de 4 % et sur la section Sud de 8%. Ces éléments sont fournis page 32 du dossier support du débat public. Il faut savoir que la décision de lancer ce débat est nettement antérieure à l’idée d’organiser un Grenelle de l’Environnement. C’est en décembre 2003 que l’Etat, lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT), a retenu la mise à l’étude d’un certain nombre de contournements routiers dans des zones congestionnées afin d’améliorer la fluidité du trafic et l’environnement local. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse fait partie de ces projets. En 2005, le Ministre en charge des Transports a demandé au Préfet de Région de conduire ces études en deux phases : une première phase a consisté en une étude multimodale prospective de déplacements pour apprécier l'opportunité de poursuivre vers un débat public. Les conclusions de ces études et de la concertation avec les collectivités et les acteurs socio-économiques a amené le Ministre à demander au Préfet de Midi-Pyrénées de compléter les études en vue d'une saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Lors de sa réunion du 7 mars 2007, la CNDP a décidé que le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse devait faire l’objet d’un débat public ; elle en a confié l’animation à une commission particulière indépendante, la CPDP (Commission Particulière du Débat Public). Il faut cependant rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Les études montrent qu’il pourrait retirer du périphérique une part significative du trafic qui l'emprunte (jusqu'à 25 000 véhicules/ jour pour les options les plus favorables) et à alléger sensiblement le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 15 000 véhicules en moins sur l'A62, ou entre 17 et 27 000 véhicules en moins sur l'A61 pour les familles Est et Est Sud, jusqu'à 20 000 véhicules en moins sur l'A62 et 11 000 sur l'A61 pour la famille Ouest-Sud) contribuent ainsi à réduire la congestion. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Enfin, concernant le ferroutage, il convient de savoir que le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec le concours de la Direction Régionale de l'Equipement, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité.
Question n°890 de : Pelletier Laurent- 31460 LE FAGET - le 02/10/2007Comment se fait-il que vous vouliez si promptement une autoroute alors que le gouvernement envisagerait de suspendre voire même annulerait les projets autoroutiers ?
Réponse le 03/10/2007Tout d'abord, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Enfin, la loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°892 de : BAYLAC THOMAS- 31380 SAINT JEAN LHERM - le 02/10/2007Comment peut-on envisager en 2007 de créer un axe de contournement autoroutier supplémentaire alors que l'on est en train d'assister à la dégradation de notre milieu (destructions en tout genre, pollutions diverses), est-ce que vous pensez une seconde aux générations futures? Pourquoi ne pas changer les mentalités et envisageons des alternatives respectueuses des hommes et des animaux ? POURQUOI NE pas imaginer une société où la voiture est accessoire avec des transports en commun presque gratuits et un maillage qui incite les gens à laisser la voiture? On est en train de tuer nos enfants et notre planète, ne peut-on pas montrer l'exemple?
Réponse le 03/10/2007Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer.
Question n°894 de : Cerezac-Callizo Marc- 31000 TOULOUSE - le 02/10/2007Ce contournement saurait-il vraiment être une solution aux embouteillages du périphérique aux heures de pointe?
Réponse le 03/10/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi contribuer à décongestionner le périphérique et les pénétrantes en particulier aux heures de pointe ; cependant, le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler l'ensemble des problèmes de congestion du périphérique toulousain. Vous pouvez retrouver le détail de ces résultats dans le dossier concernant les études multimodales de déplacement téléchargeable sur le site Internet du débat public (www.debatpublic-contournement-toulouse.org), ou bien en synthèse dans les pages 70 à 77 du chapitre 4 du dossier du maître d'ouvrage.
Question n°967 de : Castagnet Hervé- 31460 VENDINE - le 03/10/2007Quand on présente une carte communale "qui coûte chère", peut-elle être modifiée par le passage de l'autoroute?
Réponse le 09/10/2007La carte communale est un document simple, sans règlement, qui délimite les secteurs où les permis de construire peuvent être délivrés sur le territoire d’une commune. Elle traduit l'application sur le territoire du Réglement National d'Urbanisme (RNU) qui continue en tout état de cause à s'appliquer. Un projet d’infrastructure n’entraîne donc pas d’examen de la compatibilité du projet avec la carte communale, contrairement au cas des documents d’urbanisme tels que les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme). Il convient de rappeler qu’aucune décision n’est prise concernant le principe même d’un contournement (c’est l’objet du débat public) et si l'opportunité était confirmée, le choix de l’itinéraire nécessiterait de nombreuses études préalables. Ainsi, si l’opportunité du projet était confirmée, l’Etat serait amené à lancer les études et les concertations auprès du public nécessaires à la recherche des différents tracés, et en tenant compte notamment des enseignements du débat public. C’est à ce stade que se ferait la recherche du tracé, dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient.
Question n°970 de : Belot Claire- 82170 DIEUPENTALE - le 03/10/2007Hormis le désengorgement de l'afflux de camions en transit sur Toulouse, je ne vois plus l'intérêt de ce contournement. Le reste des personnes se concentrant vers Toulouse. Quel est le pourcentage de transit par rapport à la masse de personnes qui vont dans Toulouse?
Réponse le 09/10/2007Le trafic routier sur les voies rapides de Toulouse en général, et sur le périphérique en particulier, se situe à un niveau très élevé. Certaines sections atteignent d’ores et déjà un trafic de l’ordre de 120 à 140 000 véhicules par jour (moyenne sur l’année), avec des pointes à plus de 160 000 véhicules plusieurs dizaines de jours dans l’année. Le transit, c'est à dire ici l'ensemble des véhicules qui traversent l'agglomération toulousaine sans s'y arrêter, a, entre 1996 et 2003 plus que doublé, en passant de 18 500 à 39 000 véhicules par jour. La part respective des poids lourds a toutefois diminuée en passant de 25 % à 14 % du trafic de transit. Comme indiqué dans le dossier support du maître d'ouvrage, le trafic de transit représente de 4 à 14% de l'ensemble des trafics du périphérique suivant les sections concernées : 12 % sur le périphérique Est, entre A62 et A68, 14 % sur le périphérique Est, entre A68 et A61, 8 % sur le périphérique Sud, entre A64 et A61, 4 % sur le périphérique Ouest, entre A64 et A624, 4 % sur le périphérique Ouest, entre A624 et A62. Sur les axes radiaux, il est en proportion plus importante : près de 40 % du total du trafic moyen journalier à la barrière du Palays (A61 - périphérique Sud et Est), et environ 30 % du trafic à la barrière de Lalande (A62 - périphérique Ouest et Est). Pour sa part, le trafic d'échange, c'est à dire ici l'ensemble des véhicules dont le point de départ ou le point d'arrivée se situe dans l'agglomération toulousaine et l'autre à l'extérieur, se répartit ainsi : 35 % sur le périphérique Est, entre A62 et A68, 32 % sur le périphérique Est, entre A68 et A61, 20 % sur le périphérique Sud, entre A64 et A61, 21 % sur le périphérique Ouest, entre A64 et A624, 33 % sur le périphérique Ouest, entre A624 et A62. Enfin, le trafic local, c'est à dire ici l'ensemble des véhicules ayant leur point de départ et leur point d'arrivée dans le périmètre de l'agglomération, se réparti de la manière suivante : 53 % sur le périphérique Est, entre A62 et A68, 54 % sur le périphérique Est, entre A68 et A61, 72 % sur le périphérique Sud, entre A64 et A61, 75 % sur le périphérique Ouest, entre A64 et A624, 63 % sur le périphérique Ouest, entre A624 et A62. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique l'essentiel du trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Il contribuerait ainsi à décongestionner le périphérique même si le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020. Il permettrait d'assurer la continuité du Réseau Routier National pour les principaux flux de transit avec un niveau de service de bonne qualité et fiabilité. Enfin, le projet visant à participer à l'aménagement et au rééquilibrage régional, il devrait permettre la desserte des villes moyennes régionales (Auch, Montauban, Albi, ...) et des petites villes retenues comme pôle d'équilibre du développement de l'aire urbaine toulousaine (Grenade, Lavaur, Villefranche de Lauragais, ...). Vous pouvez retrouver le détail de ces résultats dans les dossiers concernant les études téléchargeables sur le site Internet du débat public (www.debatpublic-contournement-toulouse.org), ou bien en synthèse dans le dossier du maître d'ouvrage.
Question n°976 de : Terral Marc- 31800 LANDORTHE - le 03/10/2007Quel critère sera déterminant pour décider si le contournement se fait? Ecologique? Economique? Social? Autres?
Réponse le 09/10/2007Le projet soumis au débat porte avant tout sur l'opportunité de faire ou ne pas faire le contournement autoroutier de Toulouse. Dans l'hypothèse où cette opportunité serait confirmée, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet dont les objectifs sont : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional Dans l'hypothèse où l'opportunité du projet serait confirmée, le choix se ferait au regard des enseignements du débat public et de la capacité du projet à répondre au mieux à ces trois objectifs, dans une démarche de développement durable. En effet, le processus de développement durable vise à concilier l'écologique, l'économique et le social, en établissant une sorte de cercle "vertueux" entre ces trois piliers. Ainsi, les critères liés au respect de l'environnement ne sont-ils pas les seuls à être pris en compte ; des critères liés à la contribution du projet à la vie sociale et économique doivent également être intégrés. Le projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait par exemple favoriser le développement économique de territoires aujourd'hui mal desservis, des villes moyennes régionales et des petites villes autour de Toulouse. Rapprochant emploi et habitat, il pourrait aussi avoir un impact social favorable.
Question n°986 de : Vieillard Lucien- 31000 TOULOUSE - le 03/10/2007Quel sera exactement le rôle et l'importance des divers acteurs politiques et leur pouvoir dans ce projet et qui prendra et quand la décision finale ?
Réponse le 09/10/2007Pendant la phase préalable à la saisine de la Commission Nationale du Débat Public, l'Etat a mis en place dans chaque département un comité de concertation associant les différents acteurs politiques. Au cours du débat public, ceux-ci peuvent s'exprimer, voire apporter une contribution à travers des cahiers d'acteurs. A l'issue du débat public, la Commission Particulière du Débat Public dispose de 2 mois pour faire le compte-rendu du débat. Le Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, maître d'ouvrage du projet, disposera ensuite de 3 mois pour indiquer la suite qu'il entend donner. Si l'opportunité du projet était confirmée, une nouvelle phase de la démarche (et des études) pourrait être lancée au cours de laquelle serait mis en place un dispositif de concertation, notamment avec les acteurs institutionnels.
Question n°1015 de : BERNARDIN RAPHAEL- 81370 SAINT SULPICE SUR TARN - le 04/10/2007Encore une question parmi tant d'autres. Mais est-il vraiment justifié de procéder à la création d'un grand contournement de Toulouse, alors même que tous les exemples et modèles du genre démontrent que ce n'est pas véritablement LA solution ? Je constate à mon effroi que les politiques d'aménagement du territoire n'ont véritablement jamais changé. Dans un contexte écologiquement difficile, ne serait-ce pas l'occasion de faire de Toulouse un exemple national (voir Européen) d'amélioration d'un point de vue des déplacements (Silos au pied des stations de correspondance, lignes cadencées, tramway) sans aucune expansion routière. Pour le coup, le challenge sera difficile à relever !! Mais ne serait-il pas vraiment durable ?
Réponse le 09/10/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Les éléments du bouquet de solutions évoqué ci-dessus s'inscrivent dans le respect des principes d'économie et de préservation de la nature. Ils se situent dans une démarche de développement durable (qui ne se réduit pas à la protection de l'environnement, mais intègre également les notions relatives à la vie sociale et à la vie économique). Ils vont ainsi agir selon ces trois axes à la fois. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. De même les différentes autorités organisatrices des transports en commun recherchent le développement de leurs réseaux (TER pour la Région, réseau bus interurbains pour les Conseils Généraux, transports en commun urbains pour Tisséo-Smtc) dans le respect de leur efficacité socio économique (par exemple les coûts de développement des transports en commun lourds de type métro nécessitent une certaine densité de population du point de vue de leur intérêt socio-économique). Pour ce qui concerne la construction d'une infrastructure autoroutière, et dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur. Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi faciliter les déplacements en transit, les échanges entre l'agglomération et le reste du territoire et enfin les déplacements de périphérie à périphérie. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique et les principales pénétrantes dans l'agglomération, facilitant ainsi la circulation sur ces axes. Enfin, il pourrait avoir un effet structurant en matière d'aménagement du territoire et de développement économique favorisant la proximité emplois/ habitats. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°1019 de : Delorme Jérôme- 81370 SAINT SULPICE - le 05/10/2007Une observation : alors qu'ils n'ont que le mot "innovation" à la bouche, il est affligeant de constater que nos coûteux pouvoirs publics - responsables de ces "études" - ne sont toujours pas en mesure de proposer autre chose que des projets d'un classicime niais consistant à dérouler des millions de mètres cubes de bétons visant à renforcer une offre de transport nord/sud pour le transport par la route. Mes questions : Le trafic de transit - essentiellement ciblé par ce projet - sera-t-il obligatoirement dévié vers le nouvel axe ou conservera-t-il la liberté de choix ? Une opposition résolue à ce projet est-elle à même de faire avancer des projets de ferroutage et/ou de ligne TGV ? Autrement dit y-a-t-il derrière l'enjeux de contournement routier d'autres enjeux en matière d'offre de transport ? Pourquoi n'est il pas prévu de variantes dans les études : systèmes dynamique permettant de répartir l'infrastructure sur l'ensemble de l'aire géographique concernée et qui adresserait des trafics mixtes : transit, échange, local. A quoi servira Galiléo (guidage par satellite) dans 20 ans si nos élites ne sont pas capables d'en faire le cahier des charges maintenant ? Pourquoi le débat est il posé uniquement en terme d'offre de transport par autoroute : soit autoroute à péage à l'est, soit autoroute à péage à l'ouest, soit rien du tout ! Pourquoi les questions ne sont-elles pas posées en terme d'offre globale de transport dans la zone considérée ? Les promoteurs sont-il liés à ce point à des intérêts précis ? Ou sommes nous vraiment trop stupides ?
Réponse le 09/10/2007Chaque usager conserve bien entendu sa liberté de choix. Les résultats présentés dans le dossier support du débat en matière de captation du trafic de transit résulte de l'intérêt qu'aurait le trafic de transit à emprunter le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse et non de l'interdiction du périphérique pour le transit. L'étude multimodale de déplacements téléchargeable sur le site Internet du débat public présente ces éléments en détail. L'intérêt pour un usager à emprunter tel ou tel itinéraire résulte en particulier du "coût généralisé" lié à celui-ci : temps de parcours, coût d'usage, etc. Afin de prendre en considération différentes valeurs du temps (valeurs qui différents selon qu’on se déplace à titre privé ou à titre professionnel), trois motifs distincts de déplacements ont été pris en compte : affaires professionnelles, travail, autres motifs. La première des solutions pour traiter la question des déplacements en général, et des embouteillages aux heures de pointes en particulier, est de se déplacer moins, ou moins loin, notamment en rapprochant emplois et habitats. C’est pourquoi nos études prennent en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Nous avons aussi pris en compte une meilleure exploitation des infrastructures existantes en considérant que l’amélioration de l’exploitation et de l’information des usagers permettront des gains de capacité de 10% sur le périphérique toulousain. Ceci correspond aux innovations à venir en terme de gestion dynamique des infrastructures, de géoguidage, etc. difficile à décrire en détail ou à modéliser aujourd'hui mais intégré aux études de cette façon. Dans cet esprit, l'Etat, la Région, le Conseil Général de la Haute- Garonne, le Grand Toulouse, le SICOVAL, la Ville de Toulouse, Tisséo-SMTC, RFF, la SNCF et l’AUAT se sont d'ores et déjà regroupés au sein du Système de Gestion Globale des Déplacements (SGGD) pour améliorer la gestion et l’exploitation des déplacements sur l’agglomération toulousaine et pour développer des outils d’observation et de prospective. Ce partenariat a d’ores et déjà débouché sur un certain nombre de concrétisations (regroupement des exploitants sur un même site Campus Trafic, coordination, plan de gestion de trafic, travail sur l'information multimodale...). D'autre part, l’Etat, le Conseil Général et ASF se sont regroupés au sein d’une structure coopérative (ERATO) pour assurer une gestion coordonnée du réseau de voirie urbaine de l’agglomération toulousaine et en particulier du périphérique. Cela se traduit par exemple par une coordination en temps réel de la gestion du trafic et la mise en place coordonnée d’actions d’amélioration de l’exploitation comme la mise en place de panneaux à message variable, etc. Ce partenariat permet d’améliorer la sécurité des usagers, leur information et la fluidité du trafic. Par exemple l'information sur les temps de parcours sur les panneaux à message variable déjà réalisée à l'Est sera bientôt étendue à l'ensemble du périphérique. La limitation de la vitesse à 90 km/ h permet également une conduite plus apaisée favorable à une meilleure régulation du trafic. Enfin, nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités : (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan Rail, Plan régional des transports de la Région, (plus de 820 millions d'euros sont ainsi consacrés au fer) Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Si le débat porte sur l'opportunité d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse, les études conduites pour ce débat prennent donc bien en compte tous les modes alternatifs à la route alors même que ceux-ci relèvent pour les transports en commun locaux de la compétence des collectivités locales. Elles montrent malgré cela des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Concernant enfin plus précisément la concurrence éventuelle entre projets de transports en commun et Grand Contournement Autoroutier de Toulouse, il faut rappeler que le projet, si son opportunité était confirmée, serait une autoroute concédée financée grâce au péage. Il n'est pas prévu de contribution publique. Le projet n'est donc budgétairement en concurrence avec des projets de transports en commun dont l'absence générale de rentabilité financière nécessite effectivement obligatoirement des fonds public. Enfin vous évoquez le TGV : le projet de TGV Bordeaux-Toulouse est décidé (les travaux devraient commencer en 2013) et le ferroutage : en matière de transport de marchandise, la route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec l'assistance de la DRE, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité.
Question n°1030 de : POULET Tony- 31130 QUNIT-FONSEGRIVES - le 09/10/2007A l'heure des tables rondes et états généraux sur l'environnement cette question de détournement autoroutier de Toulouse semble hors du temps. Pourquoi ne pas proposer plutôt un projet "révolutionnaire" visant à la réduction efficace du trafic routier ?
Réponse le 12/10/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1041 de : MICHEL luc- 81500 TEULAT - le 11/10/2007A l'heure ou l'on réduit la vitesse de manière drastique sur la rocade toulousaine,et que les résultats sur l'environnement semblent encourageants, pourquoi créér un autoroute supplémentaire en zone verte?
Réponse le 12/10/2007Effectivement, la mesure de réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique a permis de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre (environ - 10 %). Rappelons que la pollution atmosphérique générée par les transports routiers est constituée principalement de dioxyde de carbone (CO2), de monoxyde de carbone (CO), d'hydrocarbures (résultants notamment d'une combustion incomplète), d'oxydes d'azote, du dioxyde de soufre (SO2) et de particules en suspension (émises par les moteurs diesel). Certains de ces polluants (particules, ozone et dioxyde de soufre principalement) présentent potentiellement des effets nocifs sur la santé (maladies respiratoires, allergies, maladies cardiovasculaires, cancers ...) même si ces effets sont encore mal évalués. Il convient également de savoir que les émissions de gaz à effet de serre sont produites à hauteur de 20 % pour les transports routiers, 20% pour l'industrie, 26% pour l'agriculture et la sylviculture et 20% pour le résidentiel et le tertiaire (chauffage et la réfrigération). * Les évolutions technologiques attendues en matière de motorisation (diminution des consommations, meilleurs rendements énergétiques des moteurs, motorisation hybride, ..;) ainsi que le développement des biocarburants devraient permettre une diminution sensible des émissions de polluants et une meilleure maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région et le plan Rail de la Région programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Mais malgré les reports résultants de ces politiques sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains, nos études montrent que la route devrait rester le mode prédominant aux horizons 2020/2050. Localement, la croissance démographique accentue ce phénomène. Enfin, il est important de noter que le bilan carbone du grand contournement à l'horizon 2020 (à l'échelle de l'aire métropolitaine serait neutre (par rapport à une situation sans un tel projet). Par ailleurs, la présence d'un grand contournement captant une partie du trafic du périphérique aurait pour effet de réduire sensiblement les émissions des principaux gaz polluants et du CO2 sur celui-ci. (*) Source : CITEPA : Susbtances relatives à l'accroissement de l'effet de serres - mise à jour mai 2007
Question n°1050 de : NEUGNOT Nicolas- 31100 TOULOUSE - le 15/10/2007A la lecture des propositions de la fondation Nicolas Hulot concernant la réduction des gaz à effet de serre, considérée comme étant une priorité absolue face aux risques catastrophiques engendrés par le changement climatique et la pénurie des hydrocarbures; à l'écoute ce jour sur France Inter (15/10) du ministre de l'environnement M. Borloo, qui déclare que les infrastructures autoroutières en France sont suffisantes et que le rail deviendra la priorité du gouvernement dans le cadre du grenelle de l'environnement; étant donné par ailleurs que le projet de contournement vise à détourner le trafic de transit routier de l'agglomération toulousaine, quelle est donc la cohérence de ce projet par rapport aux futures orientations nationales voire européennes si on anticipe la prise de conscience internationale esquissée dans la dernière nomination du Nobel de la paix?
Réponse le 25/10/2007La question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du développement d'infrastructures de transport routier ne sont pas obligatoirement antinomiques : la division par quatre des émissions nationales des GES d'ici 2050 (engagement pris par la France devant la scène internationale, autrement appelé "Facteur 4") ne signifie pas forcément un facteur de réduction identique pour les déplacements routiers. Tout d'abord, il convient de noter que les transports routiers ne sont pas les seuls responsables des émissions de gaz à effet de serre : ils sont produits à hauteur de 20% pour les transports routiers, mais également 20% pour l'industrie, 26% pour l'agriculture et sylviculture et 20% pour le résidentiel et le tertiaire (chauffage et réfrigération)*. Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région et le Plan Rail de la Région programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Des mesures comme la réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique peuvent également permettre de réduire les émissions de GES (environ - 10 %). Par ailleurs, les évolutions technologiques attendues en matière de motorisation (diminution des consommations, meilleurs rendements énergétiques des moteurs, motorisation hybride carburants classiques/électricité, ...) ainsi que le développement des biocarburants devraient permettre une diminution sensible des émissions de polluants et une meilleure maîtrise des émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir. Mais malgré les reports résultants de ces politiques sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains, nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050. Localement, la croissance démographique accentue ce phénomène. Enfin, il est important de noter que le bilan carbone du grand contournement à l'horizon 2020 (à l'échelle de l'aire métropolitaine serait neutre (par rapport à une situation sans un tel projet)). Par ailleurs, la présence d'un grand contournement captant une partie du trafic du périphérique aurait pour effet de réduire sensiblement les émissions des principaux gaz polluants et du CO2 sur celui-ci. Il faut cependant rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également d’autres éléments tels que les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». (*) Source : CITEPA, Substances relatives à l'accroissement de l'effet de serre - mise à jour mai 2007 (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1057 de : Babin Josette- 31570 LANTA - le 17/10/2007Dernièrement, Jean-Louis Borloo s'exprimant sur une radio nationale à propos des grandes orientations du grenelle de l'environnement disait qu'il n'était pas envisageable d'augmenter les capacités autoroutières..Ce projet ne va-t-il pas à l'encontre des propos du ministre, d'autre part ce grand contournement ne serait il pas une résurgence de la translauragaise des années 90?
Réponse le 25/10/2007Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». Par ailleurs, le projet de « Translauragaise » que vous évoquez faisait partie du Dossier de Voirie d'Agglomération (D.V.A.) datant de 1996. Ce dossier, réalisé sous la maîtrise d'ouvrage de l'Etat, devait définir le schéma de voirie des principales agglomérations françaises à long terme. Un projet de D.V.A. a ainsi fait l'objet d'une concertation au 1er semestre 1996 pour l'agglomération toulousaine. Ce projet n'a pas abouti et cette procédure n'existe plus. Localement, le Schéma Directeur de l'Agglomération Toulousaine a cependant repris un certain nombre des projets de voirie envisagés (vous les retrouverez page 50 du dossier de débat). Il faut souligner qu'aujourd'hui aucun tracé relatif au projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse porté au débat n'existe. Le débat porte avant tout sur l'opportunité de faire ou de ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité du projet était confirmée, l'Etat serait amené à lancer les études et les concertations auprès du public nécessaires à la recherche des différents tracés et en tenant compte des enseignements du débat public. C'est à ce stade que seraient définis les tracés. Leur recherche se ferait dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient.
Question n°1091 de : Trantoul Alain- 31200 TOULOUSE - le 19/10/2007Pourquoi même se poser la question sur la création de nouvelles voiries, ,alors que le grenelle de l'environnement va favoriser une politique de transport en communs dont la ville de Toulouse accuse un retard important en la matière? Cela me paraît incompréhensible.
Réponse le 25/10/2007Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, - plus de 820 millions d'euros sont ainsi prévus sur le réseau ferroviaire en plus de la ligne TGV - Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également d’autres éléments tels que les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1108 de : GROSJEAN Olivier- 31200 TOULOUSE - le 24/10/2007L'utilité du contournement est justifiée par la saturation aux heures de pointe de la rocade existante et par une prévision d'augmentation exponentielle du trafic automobile. Sachant que ce courtournement serait réalisé après 2020, ne pourrait-on pas se projeter dans l'avenir en prenant en considération les conclusions logiques qu'impose le problème du réchauffement? La stabilisation et à terme la baisse du trafic automobile est nécessaire. Pourquoi les pouvoirs publics continuent-ils au niveau local de raisonner comme si le problème du CO2 n'existait pas? Pourquoi ne pas investir dans des projets de transport en commun? C'est cela la solution d'avenir, les décideurs devraient se persuader que la priorité est bien là, dans le développement des transports en commun.
Réponse le 25/10/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. En particulier, un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : en effet, en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. De nombreuses actions volontaristes sont menées en ce sens : l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Localement, le contrat de projet Etat-Région et le plan Rail de la Région programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. En matière de transports en communs urbains, nos études ont pris en compte le Plan de Déplacements Urbains pour l'Agglomération toulousaine, faisant passer la part des déplacements en Transports en Commun de 12 % à 16 % ; nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Nos études ne prennent donc pas en compte une croissance exponentielle du trafic automobile mais un net ralentissement de cette croissance. A titre d'illustration alors que le trafic de transit a doublé entre 1996 et 2003, nos études prévoient une croissance de + 70 % entre 2003 et 2020. Nous devons cependant aussi tenir compte au niveau local de la forte croissance démographique qui induit une croissance du nombre de déplacements et en particulier du trafic mais les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. Ces politiques volontaristes sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains devraient permettre des reports importants au détriment de la voiture et des camions. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Enfin, la question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du développement d'infrastructures de transport routier ne sont pas obligatoirement antinomiques : la division par quatre des émissions nationales des GES d'ici 2050 (engagement pris par la France devant la scène internationale, autrement appelé "Facteur 4") ne signifie pas forcément un facteur de réduction identique pour les déplacements routiers. Tout d'abord, il convient de noter que les transports routiers ne sont pas les seuls responsables des émissions de gaz à effet de serre : ils sont produits à hauteur de 20% pour les transports routiers, mais également 20% pour l'industrie, 26% pour l'agriculture et sylviculture et 20% pour le résidentiel et le tertiaire (chauffage et réfrigération)**. Des mesures comme la réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique peuvent permettre de réduire les émissions de GES (environ - 10 %). Par ailleurs, les évolutions technologiques attendues en matière de motorisation (diminution des consommations, meilleurs rendements énergétiques des moteurs, motorisation hybride carburants classiques/électricité, ...) ainsi que le développement des biocarburants devraient permettre une diminution sensible des émissions de polluants et une meilleure maîtrise des émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir. Les émissions globales de CO2 à l'échelle de l'aire métropolitaine ont été évaluées à l'horizon 2020 pour les différentes familles de contournement soumises au débat. Ces émissions ont été comparées à une situation de référence sans contournement, toujours à l'horizon 2020. Il en ressort que l'effet des différentes options est globalement neutre, voire dans certains cas légèrement favorable (c'est à dire qu'il y aurait légèrement moins d'émissions de CO2 en réalisant ce projet). Et aux abords du périphérique toulousain, une réduction sensible serait constatée : les émissions pourraient diminuer entre 4 et 13% par rapport à la situation de référence sans contournement. Cette baisse serait due à la diminution de trafic attendue sur le périphérique. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006 (**) Source : CITEPA, Substances relatives à l'accroissement de l'effet de serre - mise à jour mai 2007
Question n°1109 de : de Lestrade Erick- 81470 Lacroisille - le 25/10/2007Le "Grenelle de l' Environnement s' est, semble-t-il, prononcé pour le gel des projets routiers et autoroutiers. Fin des projets GCAT et Toulouse-Castres ?
Réponse le 25/10/2007Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1147 de : Juillard Claire- 31400 TOULOUSE - le 26/10/2007A l'heure de la protection de l'environnement, n'y a-t-il pas d'autres solutions?
Réponse le 05/11/2007La 1ère solution est de se déplacer moins ou moins loin, notamment en rapprochant emploi et habitat. C'est pourquoi nos études prennent en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Nous avons aussi pris en compte une meilleure exploitation des infrastructures existantes en considérant que l'amélioration de l'exploitation et de l'information des usagers permettront des gains de capacité de 10 % sur le périphérique toulousain. Nos études prennent également en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail - plus de 800 millions d'euros sont ainsi consacrés au fer, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tout cela les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit cependant à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Par ailleurs, dans l'hypothèse où l'opportunité de ce projet serait confirmée, la recherche du tracé se ferait dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient. C'est pour cette raison que les études ont recensé très largement l'ensemble des sensibilités environnementales. Les massifs forestiers (Bouconne, Agre, Sivens, Giroussens, ...), les vallées (de la Garonne, l'Ariège, de l'Hers, de l'Agout, de la Gimone, ...), les collines (du Lauragais, du Graulhétois, etc...), ont notamment été identifiés comme des secteurs de sensibilité très forte à préserver. De façon générale, le passage d'une infrastructure autoroutière dans ces espaces de sensibilité forte s'avérerait extrêmement délicat et générerait des mesures d'insertion et compensatoire de très grande ampleur. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°1148 de : CAZAENTRE MICHEL- 31130 QUINT - le 26/10/2007Dans la réponse à la question n°82 , l'objectif est bien rappelé . Il est dit " Face aux difficultés prévisibles en matière de transports sur l'AGGLOMERATION TOULOUSAINE ..." Ces difficultés sont provoquées par un trafic INTRA-AGGLOMERATION . En dehors des heures de pointes, la circulation est très fluide sur la rocade. L'objectif prioritaire, pour les CONTRIBUABLES TOULOUSAINS, est de résoudre cette saturation du périph toulousain aux HEURES DE POINTE . Comment une autoroute payante, située à 30 km de Toulouse, peut-elle atteindre cet objectif ?
Réponse le 05/11/2007Il faut rappeler tout d'abord que l'opportunité de réaliser ou non un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse est à analyser au regard des 3 objectifs du projet : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi contribuer à décongestionner le périphérique toulousain et les principales pénétrantes et ceci y compris aux heures de pointe. Comme nous l'avons cependant toujours indiqué, il ne résoudrait cependant pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Il devrait s'inscrire dans un bouquet de solutions faisant également appel à une meilleure maîtrise du développement urbain, au développement des transports en commun, etc... Enfin, le secteur d'étude où pourrait se localiser ce contournement se situe dans un territoire entre une dizaine de kilomètres du périphérique et environ 35 km.
Question n°1159 de : Mignon Patrick - le 29/10/2007Ne pouvons-nous pas dissocier la problématique des transports et déplacements sur l'agglomération toulousaine et la problématique de l'aménagement du territoire de Midi-Pyrénées?
Réponse le 05/11/2007La problématique des transports et des déplacements à l’échelle de l’agglomération toulousaine est étroitement liée à celle de l’aménagement du territoire en Midi-Pyrénées. Une mauvaise maîtrise de l’aménagement du territoire, en l’occurrence un étalement urbain toujours croissant, a des effets non négligeables sur le système des transports, car : - Elle crée une forte dépendance à l’automobile en allongeant sans cesse les trajets entre le domicile, le travail, les commerces, les services et les loisirs ; - Elle augmente la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre ; - Elle consomme l’espace de façon disproportionnée et crée pour les collectivités des charges toujours plus lourdes de voiries, de transport (sans compter l’assainissement, les réseaux de distribution, la gestion des déchets) ; - Elle se fait sous forme d’habitat pavillonnaire peu dense impossible ou très coûteux à desservir en transports en commun Par ailleurs, l’aire métropolitaine toulousaine accueille chaque année près de 27000 habitants supplémentaires et ce mouvement devrait se poursuivre : les projections démographiques avancent le chiffre de 370 000 habitants supplémentaires entre 1999 et 2020. L'organisation de l’accueil de cette nouvelle population est donc un enjeu important. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Ce projet a été pris en compte dans les études réalisées pour préparer ce débat. Un test a montré qu'un échec de ce projet (c'est-à-dire si se poursuivaient les modalités de développement de l'aire métropolitaine de ces dernières années), ce sont environ 100 000 voitures en plus qui se déplaceraient chaque jour sur le réseau routier principal. Ainsi, une infrastructure nouvelle telle que le projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse peut être un outil au service du développement du territoire, par exemple en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse.
Question n°1161 de : Lespingal Olivier - le 29/10/2007Bonjour, Je regrette de voir que toutes les solutions n'ont pas été explorées ni présentées lors du débat public. Je pense que créer une nouvelle infrastructure dans le seul but de réduire le trafic d'une portion limitée du périphérique et non dans une logique d'aménagement du territoire est une solution qui ne doit être adoptée qu'en dernier recours. Avant cela de nombreuses solutions restent à tester et à développer pour tenir compte du changement climatique, de l'épuisement des ressources et des modifications profondes de comportement et des politiques (d'aménagement du territoire, d'urbanisme, de déplacement, des transports de marchandises, du développement des économies locales, du retour à un mode de consommation raisonné et local...) qui sont en train de se mettre en place. En attendant un développement plus volontariste des transports en communs (seule solution qui permettra d'envisager un développement durable de la mobilité) prévu d'ici quelques années (et dans un délai inférieur à la réalisation d'une nouvelle infrastructure routière) il est certainement possible d'optimiser l'utilisation du périphérique existant. Avez vous simulé les effets sur le trafic des mesures et des paramètres suivants ? Quels seraient les effets sur le trafic de chacune de ces mesures ? Et quels résultats obtiendrions nous en combinant ces mesures ? - une multiplication par 3 ou 4 (voire beaucoup plus) d'ici quelques décennies du prix du pétrole ou des futurs carburants pour tenir compte de l'épuisement des ressources naturelles et de l'introduction des coûts externes (effets sur le réchauffement climatique, coût de démentellement des raffineries...), - augmentation du coût des véhicules du fait de l'épuisement des ressources en minerai et des matières premières, - l'affectation d'une voie de circulation (voie de gauche) aux véhicules occupés par 3 personnes minimum comme c'est le cas dans certaines villes au Etats Unis, - l'optimisation et la sécurisation des axes routiers existants pour ce qui concerne les voies interurbaines de liaisons entre les villes moyennes de l'agglomération (Foix, Albi, Montauban...), - la stricte application du protocole de Kyoto et de la loi sur l'air et l'utilisation raisonnée de l'énergie qui convergent vers une réduction pure et simple du trafic automobile, - la prise en compte du réel coût du changement climatique sur l'économie comme le préconise le rapport STERN, - le développement du programme Marco Polo 2 au niveau Européen pour le transport des marchandises, - la professionalisation du transport des marchandises à l'intérieur de l'agglomération et la mise en place de transports combinés comme cela est en train de voir le jour à Lyon et Paris (sans parler des villes comme Barcelone qui ont su inverser la tendance du tout voiture), - le développement du covoiturage qui sera rendu nécessaire lorsque le prix des carburants aura significativement augmenté, - l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence aux heures de pointes comme cela a été effectué avec succès à la jonction A4/A86 en région parisienne, - l'abaissement de la vitesse à 70 km/h voire encore moins qui permettra un écoulement plus fluide du trafic notamment aux abords des points de concentration et d'échange, une réduction de la pollution du fait d'un écoulement plus laminaire des véhicules, un abaissement significatif des accidents, une réduction du bruit, - un système de péage différencié selon les usagers et les parcours effectués et les horaires (plus on se rapproche de l'heure de pointe, plus le péage est élevé obligeant les automobilistes à se regrouper dans un même véhicule ou à modifier leurs horaires de passage), - le développement des plans de déplacements entreprises rendu obligatoire depuis le Grenelle de l'environnement, - la mise en place d'un réseau de transports en commun le long du périphérique en intermodalité avec le réseau des TER et des TC de Toulouse (métro, bus, tramway) et le développement des modes doux (vélos, piétons), - enfin, et c'est peut-être l'effet de levier le plus important pour inverser la tendance :la prise en compte du changement profond des habitudes et des comportements (horaires de travail, consommation plus raisonnée, soucis des générations futures, solidarité, prises de conscience des effets induits de nos comportements et de nos modes de consommation sur notre environnement et notre cadre de vie...). Je pense que l'application de telles mesures peut faire varier de façon significative les simulations de trafic et nous découvrirons certainement que le périphérique a bien plus de ressources qu'on ne veut le penser... Dans l'attente de vos réponses, Cordialement, Olivier Lespingal
Réponse le 05/11/2007Dans une démarche prospective telle que celle que nous avons menée dans le cadre du présent débat public, les paramètres à prendre en compte sont multiples et variés. Ils doivent notamment intégrer les politiques en cours et en projet, conduites par l’ensemble des partenaires concernés (Etat, collectivités locales, …), ainsi que des hypothèses sur l’évolution de paramètres tels que le prix du pétrole. Dans votre question, vous en citez un certain nombre. Le paramètre qui nous paraît le plus important est la limitation des déplacements. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes Ce projet a été pris en compte dans les études réalisées pour préparer ce débat. Un test a montré qu'un échec de ce projet (c'est-à-dire si se poursuivaient les modalités de développement de l'aire métropolitaine de ces dernières années), ce sont environ 100 000 voitures en plus qui se déplaceraient chaque jour sur le réseau routier principal. Nos études prennent également en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Elles tiennent également compte de l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités sur la région (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan Rail, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Nos hypothèses d'évolution de la demande de déplacements, pour les périodes à venir, s'appuient sur des travaux d'experts nationaux qui prennent notamment en considération des paramètres tels que le coût du pétrole. Nos études ont pris en compte l'évolution du coût de l'énergie selon une approche probabiliste qui intègre le prix du baril entre 35 et 100 $ mais aussi d'autres paramètres très influents comme la parité entre l'euro et le dollar ou la taxation des carburants. Les études ont également intégré une meilleure exploitation du périphérique actuel (exploitations coordonnées entre les différents gestionnaires de voirie : Etat, ASF, Conseil Général, Ville de Toulouse, etc..., coopération avec les gestionnaires de transports en commun, intervention rapide sur incident ou accident, information à l'usager...). Les gains possibles en capacité du périphérique ont été estimés à 10 % et ont été pris en compte dans les études. Par ailleurs, des pratiques telles que le covoiturage restent aujourd'hui marginales et aucune étude ne permet d'apprécier une évolution sensible et quantifiable à moyen terme. Aujourd’hui, l’intégration de ce type de paramètre n’est donc pas possible dans les outils de modélisation. D’autres solutions parmi celles que vous évoquez telles que l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence ne sont pas possibles à mettre en oeuvre dans toute les configurations. Ce type de pratique est valable dans certains cas pour une autoroute mais beaucoup plus délicat pour une voie rapide urbaine telle que le périphérique toulousain où les entrées et sorties sont très rapprochées. Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support), sur la base des hypothèses évoquées ci-dessus, montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L’ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en communs urbains, du fer, des modes doux ….) permettra de faire face.
Question n°1170 de : Thiers Stéphane- 75013 PARIS - le 30/10/2007Les études prospectives concernant le développement du trafic routier ont-elles pris en compte le plafonnement voire la réduction du volume des déplacements qui sera induite par la hausse globale et durable du prix du pétrole qui est aujourd'hui très sérieusement envisagée dans les années à venir ? Est-il vraiment nécessaire de construire un autouroute maintenant si elle se trouve finalement inutile dans 20 ou 30 ans pour la raison évoquée précédemment ? Que fera-t-on d'une autoroute quand plus personne ne roulera dessus ?
Réponse le 05/11/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1172 de : GROSJEAN Olivier- 31200 TOULOUSE - le 31/10/2007Pourquoi justifier la nécessité d'un grand contournement par une augmentation du trafic routier en 2020? Et si le trafic autour de Toulouse diminuait en 2020, ce serait le signe d'un futur plus prometteur! Pourquoi le trafic routier devrait-il augmenter inexorablement? De telles prévisions reflètent l'incapacité des décideurs à prendre en compte les conséquences du changement climatique, car ces prévisions d'augmentation reposent sur une continuité des habitudes en matière de transport. Or, on le perçoit maintenant clairement, nous allons devoir changer ces habitudes pour des raisons écologiques et indirectement pour des raisons économiques. Nous ne pourrons pas continuer à utiliser nos véhicules en 2020 comme nous le faisons en 2007. Il faut prendre en considération le changement climatique, et indirectement le renchérissement du pétrole. Les plans d'aménagement ne peuvent ignorer une modification obligatoire des comportements, ils doivent les anticiper et mieux encourager des comportements alternatifs plus responsables de l'environnement. Les investissements (colossaux pour ce projet de contournement) doivent en premier être affectés à l'aménagement de transport en commun, liaisons ferrées pour le trafic d'échange et voies de bus en site propre et désertes densifiées pour le trafic local, par exemple. Je veux bien admettre que la liaison routière avec Castres par exemple pourrait être améliorée. Mais je souhaiterais sincèrement que nos décideurs politiques intègrent les conséquences imposées par le problème du changement climatique. Le réchauffement de la planète ne se réduit pas à seulement un discours, à un Grenelle de l'environnement, le changement climatique est bien une réalité dont tout le monde doit tirer les conséquences dès maintenant afin d'investir pour l'avenir.
Réponse le 05/11/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1174 de : marcom alain- 31570 St Pierre de Lages - le 02/11/2007Nous avons devant nous un triple mur: la fin du pétrole, le changement climatique et la croissance mondiale des risques sociaux dus aux inégalités: où étaient les promoteurs de ce projet autoroutier ces trente cinq dernières années pour ne pas en avoir entendu parler?
Réponse le 05/11/2007Il existe beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels : les réserves prouvées de pétrole (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A cela s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). La question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du développement maîtrisé d'infrastructures de transport routier (notamment pour des raisons de congestion ou de sécurité) ne sont pas obligatoirement antinomiques : la division par quatre des émissions nationales des GES d'ici 2050 (engagement pris par la France devant la scène internationale, autrement appelé "Facteur 4") ne signifie pas forcément un facteur de réduction identique pour les déplacements routiers. Tout d'abord, il convient de noter que les transports routiers ne sont pas les seuls responsables des émissions de gaz à effet de serre : ils sont produits à hauteur de 20% pour les transports routiers, mais également 20% pour l'industrie, 26% pour l'agriculture et sylviculture et 20% pour le résidentiel et le tertiaire (chauffage et réfrigération)*. Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région, le Plan Rail de la Région, programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Mais malgré les reports résultants de ces politiques sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains, nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050. Localement, la croissance démographique accentue ce phénomène. Des mesures comme la réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique peuvent également permettre de réduire les émissions de GES (environ - 10 %). Enfin, il faut savoir que les émissions globales de CO2 à l'échelle de l'aire métropolitaine ont été évaluées à l'horizon 2020 pour les différentes familles de contournement soumises au débat. Ces émissions ont été comparées à une situation de référence sans contournement, toujours à l'horizon 2020. Il en ressort que l'effet des différentes options est globalement neutre, voire dans certains cas légèrement favorable (c'est à dire qu'il y aurait légèrement moins d'émissions de CO2 en réalisant ce projet). Et aux abords du périphérique toulousain, une réduction sensible serait constatée : les émissions pourraient diminuer entre 4 et 13% par rapport à la situation de référence sans contournement. Cette baisse serait due à la diminution de trafic attendue sur le périphérique. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1193 de : Leplatois Patricia- 81470 Cambon les Lavaur - le 14/11/2007« Un développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». 1987 - Mme Gro Harlem Bruntdland, Premier Ministre norvégien. 1ère question : J’ai noté beaucoup d’incertitudes inquiétantes émises dans l’étude d’impacts socio-économiques du GCAT à savoir : (extrait de l’étude) Qu’une infrastructure ne suffit pas au développement et à l’aménagement ; Qu’une autoroute périphérique peut être observée comme un élément polarisant le développement spatial et l’activité économique, ce qui est déjà le cas de Toulouse ; Qu’elle peut être le support d’une accélération du développement périurbain dit en « tache d’huile »* Qu’il n’est pas rare d’assister au déplacement d’activités plus qu’à de nouvelles créations ; * Un développement en tâche d’huile engendre de nombreux dysfonctionnements socio-spatiaux : • Conflits d’usage avec l’agriculture dus notamment à un renchérissement des prix du foncier; • Ségrégations socio-spatiales, rejetant toujours plus loin du centre les populations éprouvant le plus de difficulté à se loger ; • Une augmentation des déplacements domicile/travail, qui s’effectue majoritairement en voiture, du fait de la diffusion de l’urbanisation, peu propice à un service de transport en commun ; • Une dégradation du cadre environnemental et une augmentation des risques environnementaux, du fait de l’augmentation des déplacements, d’une plus grande artificialisation des sols (accroissement des risques d’inondation notamment), d’une plus grande sollicitation des ressources naturelles (risque de pénurie d’eau notamment dans une région à la pluviométrie irrégulière) ; • Une banalisation des paysages et de là une perte d’identité, alors que la typicité des patrimoines bâti et naturel compte parmi les ressorts essentiels de l’image et de l’attractivité toulousaines et du Sud-Ouest. En effet, l’étalement urbain et les cités dortoir sont rarement compatibles avec un aménagement durable, créateur de valeur environnementale, de valeur sociale et de valeur économique. Comment le CGAT peut-il être dans ce cas un gage dans l’aménagement durable ? 2ème question : - Compte tenu que les autres modes de déplacement n’apparaissent pas dans le dossier du GCAT en comparaison ou justificatif d’un contournement autoroutier, - Compte tenu des balbutiements de la recherche sur les véhicules hybrides, - Compte tenu de l’actualité et des dernières conclusions du Grenelle de l’environnement, - Compte tenu des déclarations de M. le Président de la République, qui précisent que : « Très clairement, un projet dont le coût environnemental est trop lourd sera refusé. Les décisions "non écologiques" devront être motivées et justifiées comme ultime et dernier recours. La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports. » Ce projet ne doit-il pas, avant toute décision ministérielle, être annulé pour que l’Etat oriente en priorité ses choix vers le développement des transports multi-modaux, notamment ferroviaires, plus respectueux de l’environnement et offrant une vraie mobilité pour tous ?
Réponse le 15/11/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Les éléments du bouquet de solutions évoqué ci-dessus s'inscrivent dans le respect des principes d'économie et de préservation de la nature que vous évoquez. Ils se situent dans une démarche de développement durable (qui ne se réduit pas à la protection de l'environnement, mais intègre également les notions relatives à la vie sociale et à la vie économique). Ils vont ainsi agir selon ces trois axes à la fois. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. De même les différentes autorités organisatrices des transports en commun recherchent le développement de leurs réseaux (TER pour la Région, réseau bus interurbains pour les Conseils Généraux, transports en commun urbains pour Tisséo-Smtc) dans le respect de leur efficacité socio économique (par exemple les coûts de développement des transports en commun lourds de type métro nécessitent une certaine densité de population du point de vue de leur intérêt socio-économique). Les projets ferroviaires et les engagements de l'Etat et de la Région en faveur du fer se situent ainsi à un niveau sans précédent avec la décision de faire la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse, le contrat de projet et le plan Rail (qui représentent plus de 800 millions d'euros). L'ensemble de ces démarches et projets a bien sûr été pris en compte dans nos études et se traduisent par un rééquilibrage fort de croissance de trafic au détriment de la route. Pour ce qui concerne la construction d'une infrastructure autoroutière, et dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur. Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi faciliter les déplacements en transit, les échanges entre l'agglomération et le reste du territoire et enfin les déplacements de périphérie à périphérie. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique (en retirant jusqu’à 15% de son trafic) et les principales pénétrantes dans l'agglomération, facilitant ainsi la circulation sur ces axes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Enfin, il pourrait avoir un effet structurant en matière d'aménagement du territoire et de développement économique favorisant la proximité emplois/ habitats. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1228 de : Perrier Jacques- 31400 Toulouse - le 15/11/2007Est-il raisonnable de faire de telles dépenses à un moment où on veut réduire l'émission de CO2 donc les transports?
Réponse le 16/11/2007La question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et du développement d'infrastructures de transport routier ne sont pas obligatoirement antinomiques : la division par quatre des émissions nationales des GES d'ici 2050 (engagement pris par la France devant la scène internationale, autrement appelé "Facteur 4") ne signifie pas forcément un facteur de réduction identique pour les déplacements routiers. Tout d’abord, il convient de noter que les émissions de gaz à effet de serre sont produites à hauteur de 20 % pour les transports routiers, 20% pour l'industrie, 26% pour l'agriculture et la sylviculture et 20% pour le résidentiel et le tertiaire (chauffage et la réfrigération). * Les évolutions technologiques attendues en matière de motorisation (diminution des consommations, meilleurs rendements énergétiques des moteurs, motorisation hybride, ..;) ainsi que le développement des biocarburants devraient permettre une diminution sensible des émissions de polluants et une meilleure maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Il convient bien sûr de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre produits par les transports, c'est pourquoi l'Etat s'est engagé lors du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003 sur un programme d'investissement sans précédent en faveur du fer, tant pour le fret que pour les voyageurs avec par exemple la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse. Le contrat de projet Etat-Région, le plan Rail de la Région, programment des efforts considérables en faveur du fer correspondant à plus de 800 millions d'Euros d'investissement sur la période 2007-2013. Mais malgré les reports résultants de ces politiques sur le fer (voyageurs et marchandises) et sur les transports en commun urbains, nos études montrent que la route devrait rester le mode prédominant aux horizons 2020/2050. Localement, la croissance démographique accentue ce phénomène. Des mesures comme la réduction à 90 km/heure de la vitesse sur le périphérique peuvent également permettre de réduire les émissions de GES (environ - 10 %). Enfin, les émissions globales de CO2 à l'échelle de l'aire métropolitaine ont été évaluées à l'horizon 2020 pour les différentes familles de contournement soumises au débat. Ces émissions ont été comparées à une situation de référence sans contournement, toujours à l'horizon 2020. Il en ressort que l'effet des différentes options est globalement neutre, voire dans certains cas légèrement favorable (c'est à dire qu'il y aurait légèrement moins d'émissions de CO2 en réalisant ce projet). Et aux abords du périphérique toulousain, une réduction sensible serait constatée : les émissions pourraient diminuer entre 4 et 13% par rapport à la situation de référence sans contournement. Cette baisse serait due à la diminution de trafic attendue sur le périphérique. Par ailleurs, dans l'hypothèse où l'opportunité de cette infrasctructure serait confirmée, sa réalisation (puis l'entretien et l'exploitation) en serait confiée à une société concessionnaire. Ce choix est synonyme d'un financemement par les utilisateurs directs (à travers les recettes de péage perçues par le concessionnaire), et non par tout le monde ; il n'est d'ailleurs pas envisagé de participation financière de l'Etat, ni des collectivités locales. (*) Source : CITEPA : Substances relatives à l'accroissement de l'effet de serres - mise à jour mai 2007
Question n°1251 de : AUDOUIN Jérôme- 31000 Toulouse - le 16/11/2007Alors que peu à peu les contraintes automobiles pour les villes (pollutions, nuisances sonores, emprise urbaine, frein à l'activité économique...) les font raisonnablement réduire le trafic, la création d'un Grand Contournement autoroutier, n'est il pas inadapté ?
Réponse le 16/11/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Nos études prennent donc bien en compte les efforts nécessaires pour limiter la place de la voiture en particulier en ville. Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Pour ce qui concerne la construction d'une infrastructure autoroutière, et dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur. Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi faciliter les déplacements en transit, les échanges entre l'agglomération et le reste du territoire et enfin les déplacements de périphérie à périphérie. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique et les principales pénétrantes dans l'agglomération, facilitant ainsi la circulation sur ces axes. Enfin, il pourrait avoir un effet structurant en matière d'aménagement du territoire et de développement économique favorisant la proximité emplois/ habitats. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1284 de : Albar Daniel- 31570 Ste Foy d'Aigrefeuille - le 21/11/2007Ne pensez-vous pas que beaucoup de personnes concernées par le projet vont être d'accord pour ce projet en expliquant que ça se passe chez le voisin ou ailleurs?
Réponse le 21/11/2007A ce stade du projet, aucun tracé n'existe. En effet, la décision de réaliser ce projet n'a pas encore été prise : le débat public porte en premier lieu sur l'opportunité de faire ou ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité est reconnue, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet à mettre en oeuvre (passage à l'est ou à l'ouest de l'agglomération toulousaine, avec ou sans prolongement par le sud dans l'hypothèse d'un passage à l'est, éloignement du périphérique, enjeux d'aménagement du territoire, enjeux environnementaux, etc...). Le dossier support du débat public et l'ensemble des études réalisées ont pour objectif d'apporter les éléments permettant à chaque citoyen d'exprimer son point de vue sur ces questions, qu'il soit potentiellement concerné par un éventuel futur tracé ou non. A la suite du débat, si l'opportunité du projet était confirmée, l'Etat serait amené à lancer les études et les concertations auprès du public nécessaires à la recherche des différents tracés et en tenant compte des enseignements du débat public. C'est à ce stade que seraient définis les tracés, permettant d'affiner l'état des lieux environnemental initial, et les analyses de l'impact du projet sur l'environnement naturel et humain et sur l'aménagement et le développement local.
Question n°1288 de : Peyrucain Eric et Carole- 31180 St Geniès Bellevue - le 21/11/2007Est-ce que le contournement répond au fond du problème ?
Réponse le 21/11/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et des politiques volontaristes en matière d’aménagement du territoire, et non de concurrence. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1289 de : Peyrucain Eric et Carole- 31180 St Geniès Bellevue - le 21/11/2007Pourquoi mettre autant d'énergie pour enlever une faible partie du trafic de la rocade (entre 4 et 12% pour le trafic de transit) ? Quelle étude a été lancée pour agir sur la grosse partie du trafic du périphérique, à savoir le trafic local et le trafic d'échange, qui représentent plus de 90% du trafic ?
Réponse le 21/11/2007Il faut tout d'abord rappeler que l'objectif du projet de grand contournement autoroutier de Toulouse, n'est pas seulement celui de décongestionner le périphérique toulousain. En effet tout en offrant une alternative en cas d’incident sur cet anneau autoroutier unique où se concentrent aujourd’hui tous les trafics, ce projet doit également: - Dissocier les trafics de transit et d’échange à caractère régional, inter-régional, national et européen du trafic local à caractère urbain. - Participer à l’aménagement du territoire de l’aire métropolitaine (Haute-Garonne et départements voisins) en confortant par exemple la structuration des bassins de vie du péri-urbain toulousain ou en permettant de meilleures synergies à l’échelon régional entre les villes moyenne de Midi-Pyrénées et les pôles de développement secondaires au sein du péri-urbain toulousain. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse concerne le trafic de transit mais aussi le trafic d'échange et une partie du trafic local. L’acuité des difficultés de circulation et les enjeux en matière de déplacements ont conduit les différents acteurs du domaine des déplacements à s’associer pour conduire un certain nombre de démarches. La première des solutions pour traiter la question des déplacements en général est de se déplacer moins, ou moins loin, notamment en rapprochant emplois et habitats. C’est pourquoi nos études prennent en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Nous avons aussi pris en compte une meilleure exploitation des infrastructures existantes en considérant que l’amélioration de l’exploitation et de l’information des usagers permettront des gains de capacité de 10% sur le périphérique toulousain. Nos études prennent également en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités : ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail (plus de 800 millions d’Euros sont ainsi consacrés au fer), Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc... Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tout cela, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°1308 de : Aubert Joachim- 31000 Toulouse - le 21/11/2007C4 En page 48 le rapport indique que la ligne E de tramway vers Blagnac et Beauzelle sera mise en service en 2009… Il y a plus de 6 mois que l’ouverture de cette infrastructure n’est plus attendue avant la mi 2010. Une fois de plus le rapport présente des données approximatives, non actualisées. C5 De même, toujours en page 48, vous oubliez de citer l’un des principaux projets de bus en site propre : celui dit « du secteur Est », dont la mise en service a eu lieu début novembre 2007. Q6 Page 52 dans l’encadré, il est indiqué que : les boulevards urbains entre quartiers accordent la priorité aux transports en commun multimodaux. Vous voudrez m’expliquer ce qu’un bus roulant sur une voie en site propre à de multimodal… C6 Pour illustrer les boulevards urbains multimodaux (c’est à dire VP+bus+vélos), le rapport présente une image du tramway… amusant. C7 En page 57 le rapport détaille les éléments pris en compte pour définir la situation en 2020. Je note avec amusement que le prix du baril de pétrole oscille entre 35 et 100 USD (oups, on est déjà à 100 !) et que le taux de change euro/dollar considéré varie entre 0,7 et 1,3 (re-oups, on est plutôt à 1,5 en ce moment). Je ne doute pas que les autres paramètres pris en compte, mais non détaillés ici se révèlent avoir été mieux estimés… Ou sinon il faut d’ores et déjà se poser des questions quant à la qualité de ces études ! Q7 En page 59, deux cartes permettent d’apprécier l’augmentation des trafics sur le périphérique entre aujourd’hui et 2020 SANS contournement. Merci de préciser ce que signifie aujourd’hui. C8 Page 60, le rapport indique une augmentation de 10 à 20 minutes du temps de traversé de l’agglomération. Il n’est pas précisé si cette augmentation est permanente, s’il s’agit d’une moyenne (annuelle sur 200 jours ?), etc… Mais surtout il n’est pas rappelé que cela ne concerne que les 12% du trafic qui sont en transit, et que ces 10 à 20 minutes représentent donc une part minime du temps global de ces déplacements (faut-il investir des milliards d’euros pour ne pas perdre 10 minutes sur des parcours de plusieurs heures ?). En effet pour la majorité des usagers du périphérique, ceux qui sortent à l’un des trois changeurs suivant celui d’entrée, le gain de temps est minimes (même si en effet il y existe un ressenti de perte de temps, cela reste bien souvent purement psychologique). C9 Toujours page 60, deux cartes montrent les vitesses moyennes sur le périphérique aujourd’hui et en 2020. La notion de aujourd’hui n’est pas plus précisée que page 59. La méthode de calcul de la moyenne non plus. Il est par contre amusant de constater que la vitesse moyenne aujourd’hui sur la section est du périphérique est supérieure à la vitesse maximale désormais autorisée (92km/h au lieu de 90km/h). Q8 Enfin, pour en finir avec la page 60, vous voudrez bien m’indiquer la définition de la période de pointe utilisée sur les schémas en haut à droite de la page. Q9 En page 35 il est expliqué combien la cohabitation sur une seule infrastructure de trafic de types différents (transit, échange, local) est source de problème. Hors page 65 il est indiqué que le grand contournement autoroutier pourrait apporter des réponses pertinentes pour répondre aux besoins d’une infrastructure partagée entre Toulouse et les autres villes concernées par la dynamique régionale et métropolitaine. Faut-il en conclure que la cohabitation impossible sur le périphérique devient pertinente sur le grand contournement ? Comment est-ce possible ? De plus juste en dessous il est indiqué comme premier objectif de dissocier les trafics… Q10 Afin de maîtriser l’étalement urbain susceptible d’être généré par un grand contournement autoroutier, le rapport préconise de faire le choix d’un nombre très limité de point d’accès et d’échanges. Ne serait-il pas envisageable de ne pas faire du tout de points d’accès et d’échanges ? Après tout la raison première de ce contournement est de dévier le trafic de transit, pas de capter de nouveaux trafics. Q11 Dans le même ordre d’idée, pourquoi ne pas envisager un contournement à 2x1 voies, ce qui semble suffisant pour écouler les trafics attendus ? Q12 Encadré page 67. Les raisons invoquées pour ne pas faire le grand contournements plus près de l’actuel périphérique ne sont-elles pas également valable plus loin ? Ce qui n’est pas acceptable pour les populations urbaines l’est-il pour les populations rurales ? Hors le but de cette infrastructure est de permettre aux citadins de circuler. Autrement dit la construction du grand contournement ne revient-elle pas à externaliser les nuisances des citadins à la campagne… D’avance merci pour les gens qui ont choisi le rural ! Q13 Dans ce même encadré, il est indiqué que d’éloigner le contournement permet de diminuer le nombre d’habitations impactées par le contournement. Effectivement la densité d’habitations se réduit avec la distance. Par contre la longueur de l’infrastructure augmente. Merci d’étayer l’assertion du rapport par des chiffres. Q 14 En pages 68-69 est présentée une carte avec les différents territoires potentiellement traversés par le futur contournement. Pourquoi avoir choisi un fond de carte datant de 2004 ? L’agglomération évolue rapidement, aussi un fond de carte plus récent aurait été le bienvenu. De plus il semble facile à obtenir : l’IGN ne dispose-t-il pas de carte de 2006, voire 2007 ? C10 Page 70 et suivantes : les performances attendues d’un grand contournement autoroutier. La définition des moyennes est toujours aussi inexistante. Il en est de même pour celle de la période de pointe, et de aujourd’hui… De même il est plusieurs fois fait référence à un trafic total page 72. Mais de quel total s’agit-il ? De celui sur l’ensemble « périphérique + contournement », du trafic total de transit, du trafic total de poids lourd, etc. ? Sans ces définitions les graphiques sont certes décoratifs, mais totalement inexploitables. C11 Page 74 (fin de la 2ème colonne). Il est indiqué que les familles « Est » et « Est + Sud » engendreraient une diminution de l’ordre de 15% du trafic. Il serait intéressant, une fois de plus, de préciser si c’est à l’heure de pointe, si au contraire cette diminution a lieu en dehors des heures de pointes, s’il s’agit d’une moyenne, et si oui de quelle moyenne… C12 Dans tous les cas les schémas présentés en pages 75 et 76 montrent clairement que le grand contournement, que ce soit par l’Ouest ou par l’Est, avec ou sans le barreau Sud, ne répond en rien à la problématique de la saturation du périphérique toulousain qui verrait sa fréquentation augmenter de façon considérable et les vitesses diminuer du même coup. En conclusion, je vous demande de : 1. Répondre à ces questions, et à une dernière plus générale : pourquoi le rapport est-il si incomplet et partial ? 2. M’ajouter à la liste des citoyens s’exprimant contre le grand contournement ; 3. Le faire savoir à l’état (qui attend de ce débat public qu’il clarifie l’intérêt et l’opportunité du projet) Dans l’attente de vos réponses, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma plus haute considération. Joachim Aubert.
Réponse le 30/11/2007Vous trouverez ci-après des éléments en réponse à vos différentes questions. C4 Les éléments mentionnés pour les caractéristiques et dates de mise en service des infrastructures sont ceux qui ont été communiqués, à la date de réalisation des études, par leur maître d’ouvrage. Depuis l’édition des documents, il est possible que des modifications aient été apportées. Ceci étant, le rapport d’étude de déplacements mentionne (page 237) 2010 pour la ligne E, mais il ne prévoit que deux échéances (2010 et 2020) qui regroupent l’ensemble des infrastructures en service à ces moments. C5 La liste mentionnée en page 48 du document de débat n’est pas exhaustive, les bus en site propre du secteur Est étant compris dans les « … ». De même que précédemment, le Secteur Est (notamment D64 Gramont-Balma) est mentionné dans le rapport d’études multimodales (tableau de la page 237 qui reprend les éléments du PDU validé). Q6 Effectivement c'est une coquille, la multimodalité fait plutôt référence à l’existence de plusieurs modes de transport différents entre deux points. Ce sont les boulevards urbains qui sont multimodaux et non les transports en commun. C6 L'image présentée page 53 est bien celle d'un boulevard urbain multimodal (avec un tramway ou un bus, ça ne change pas le principe). C7 Ces éléments ressortent d’hypothèses arrêtées au niveau national par des experts issus d’horizons divers. D‘autre part, ils représentent une situation envisageable à l’horizon 2020/2025, et non celle rencontrée exclusivement aujourd’hui. Ce n’est pas parce que le prix du baril a atteint 100$ ces derniers temps que ce prix continuera à grimper. De même la parité euro/dollar, qui se situe aujourd’hui à 1,47, pourrait être différente. La situation actuelle peut n’être que momentanément conjoncturelle et il ne faut pas seulement prendre en compte les évolutions sur une courte période (les derniers 6 mois). Q7 « Aujourd’hui » signifie 2004, date de référence des études. C8 Page 60, l’augmentation de 10 à 20 minutes du temps de traversée de l’agglomération est à l’heure de pointe du soir. Par ailleurs, la question ne se pose pas en ces termes. Il s’agit d’un investissement contribuant certes à assurer l’écoulement des trafics de transit et d’échange, mais également à l’aménagement des territoires régional et de l’aire urbaine. Son influence ne peut donc être estimée au seul calcul du temps gagné par une partie des usagers qui l’utiliseront. C9 « Aujourd’hui » signifie toujours 2004, date de référence des études. Les vitesses ont été établies à partir d’une campagne de mesures de temps de parcours, par immersion d’un véhicule dans la circulation, sur un dizaine de jours ordinaires de semaine. Pour chaque section, la vitesse moyenne correspond à celle du parcours dont la durée est égale à la moyenne des durées mesurées durant cette période. Il ne vous aura pas échappé, par ailleurs, que la limitation à 90 km/ h sur le périphérique n'est permanente que depuis octobre 2007. Q8 Ce sont les périodes marquées par les pointes de trafic au regard du profil horaire moyen de la journée. Q9 La cohabitation des différents trafics continuera d’exister sur le contournement. Mais elle y prendra une forme différente, les trafics de transit et d’échange étant alors prépondérant pour la majorité des familles (Est et est+Sud). Dans tous les cas le trafic local resterait limité au regard de la capacité d'une 2x2 voies. En contrepartie, le trafic de transit et d’échange deviendra faible sur le périphérique. Il s’agit donc bien d’une dissociation des trafics, puisque chaque infrastructure sera alors parcourue, en grande majorité, par un type de trafic différent. Q10 L'un des objectifs du projet de grand contournement autoroutier de Toulouse est effectivement de dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local très important supporté par le périphérique toulousain. Cependant, ce projet ne poursuit pas que cet objectif : il vise également à participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional. A ce titre, il devrait donc permettre la desserte des villes moyennes régionales et des petites villes retenues comme pôles d'équilibre du développement de l'aire urbaine toulousaine (Lavaur, Villefranche, etc.. dans le cas d’un passage à l’est, Grenade, L’Isle Jourdain, Carbonne, Auterive, … dans le cas d’un passage à l’ouest). La poursuite de cet objectif nécessite donc la mise en oeuvre de points d’accès et d'échanges, desservant ces petites villes autour de Toulouse et les principales radiales qui relient Toulouse aux villes moyennes régionales. Le nombre de ces points d'échange devrait cependant être limité afin de ne pas favoriser l'étalement urbain. Q11 Autrefois, il était courant d'envisager un phasage transversal d'un projet routier, c'est à dire passer d'une 2x1 voie à une 2x2 voies. Il s'agissait d'établir les plans d'aménagement pour une 2x2 voies et de ne réaliser qu'un côté de chaussée permettant de faire circuler les véhicules dans les deux sens tout en réalisant les ouvrages d'art sur la largeur complète de la 2x2 voies. Or l'accidentologie forte constatée sur ces voies du fait d'une mauvaise perception de la route, avec de nombreux chocs frontaux, a nécessité de revoir ce processus de conception. Dorénavant, les voies rapides à 2x1 voie ne sont maintenant envisagées qu'avec un séparateur central et des ouvrages d'art adaptés, ce qui pose problème sur un itinéraire important (circulation ralentie par des véhicules lents...) et seulement si, au moment de l'étude, le trafic estimé à terme estimé ne nécessite pas un élargissement à 2x2 voies. Ainsi, la réalisation d'une 2x1 voie ne coûte pas deux fois moins cher qu'une 2x2 voies bien au contraire, et ce pour deux raisons majeures. La première est que dans la perspective d'une mise à 2x2 voies, l'enquête publique devra porter sur la totalité et donc l'Etat pourra être mis en demeure d'acheter la totalité des emprises. Le coût des acquisitions foncières est donc identique. La seconde raison est que la réalisation technique de la phase à 2x1 voie ajoutée au passage à 2x2 voies nécessitant des déconstructions et reconstructions amènent à réaliser à terme un projet nettement plus onéreux. Q12 Le projet dont l’opportunité est soumise au débat poursuit les objectifs suivants : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional Il s’agit d’une infrastructure qui permettrait d’assurer la continuité du réseau routier national sans passer par le périphérique. Il ne s’agit donc pas d’une voie rapide urbaine. Il faut savoir que la densité de l’habitat dans les zones urbaines à proximité de Toulouse qui ont été exclues du périmètre d’étude est sans commune mesure avec celle que l’on peut trouver au-delà (entre une dizaine et environ 35km du périphérique). Les raisons qui motivent le choix d’exclure ce périmètre sont les suivantes : tout d'abord, la présence d’une telle infrastructure introduirait une coupure dans un tissus urbain déjà très dense, où une infrastructure autoroutière n'a pas sa place : la satisfaction des besoins de déplacements locaux en cohérence avec les orientations du Plan de déplacements urbains relève davantage des "transports en commun" ou de "boulevards urbains" multimodaux. Par ailleurs, en raison de la densité de l'agglomération elle impacterait un nombre très élevé d'habitations, soit parce qu'elles seraient situées directement sur l'emprise (donc devraient être démolies), soit parce qu'elles seraient riveraines immédiates de l'infrastructure (donc gênées par le bruit et la pollution). Ces arguments ne sont pas valables dans des secteurs d’habitat moins dense. Les études d’opportunité de ce projet ont permis de recenser l’ensemble des enjeux présents sur le territoire : la recherche du tracé se ferait évidemment dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient. En ce qui concerne la pollution, l’étude réalisée par l’ORAMIP montre que l’impact des émissions de polluants ne se ferait pas sentir à une distance de plus de 100 m par rapport à l’axe du grand contournement. Les résultats montrent que les objectifs de qualité et les valeurs cibles sont respectés pour l’ensemble des scénarios, tant pour les polluants gazeux que pour les polluants particulaires. Seul l’objectif de qualité pour les poussières PM10 n’est pas respecté dans le cadre des scénarios à 10km. Cependant le dépassement est faible et se trouve au centre de la route : dès quelques dizaines de mètres au-delà, les concentrations respectent l’objectif de qualité. Enfin une étude préliminaire des risques pour la santé a été menée pour caractériser l’impact du contournement selon les scénarios retenus et a montré qu’il pouvait exister des risques pour certains polluants (Chrome et PM10) dans une zone très limitée de 30 à 100m du centre de l'infrastructure, suivant les scénarios et pas au-delà. A l’inverse, l’étude montre que la présence d’un grand contournement permettrait de constater une réduction sensible des émissions de polluant aux abords du périphérique toulousain : les émissions pourraient diminuer entre 4 et 13% par rapport à la situation de référence sans contournement. Cette baisse serait due à la diminution de trafic attendue sur le périphérique. Q13 La densité de population décroit très fortement au fur et à mesure que l’on s’éloigne du périphérique. Effectivement, la longueur de l’infrastructure augmente en fonction de son éloignement, mais la densité de l’habitat diminue dans des proportions nettement plus importantes. A titre d’exemple, vous pouvez vous reporter à l’illustration de la page 84 sur la question du bruit. Ainsi, dans l’hypothèse d’un passage à l’Ouest à 10km du périphérique, le nombre d'habitants qui seraient concernés par un niveau de bruit supérieur à 60 dB (seuil fixé par la loi) est de l’ordre de 5600. Ce nombre diminue très rapidement au fur et à mesure que le projet s'éloigne du périphérique, et tombe à un peu moins de 500 habitants dans l’hypothèse d’un passage à 35 km. Ces éléments sont disponibles dans les études qui ont été réalisées dans le cadre de la préparation du présent débat public. Elles sont disponibles sur le site Internet de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP). Elles sont également disponibles sous forme de CD-Rom, sur simple demande auprès de la CPDP. Q14 Le SCAN 250 datant de 2004 est le plus récent disponible. C10 Le temps de parcours moyen est ici le temps que met un véhicule ordinaire pour traverser l’agglomération. Il s’agit d’une moyenne estimée sur l’année, en jour de semaine ordinaire, en période de pointe du soir (donc entre 16h00 et 19h00). Aujourd’hui est toujours 2004. Le trafic total correspond au trafic du contournement (transit + échange + local, véhicules légers + poids lourds). C11 Il s’agit de la diminution estimée sur le trafic d’une journée. C12 Le contournement n’est pas la seule réponse aux questions de déplacements dans l’agglomération toulousaine, mais s’inscrit dans un ensemble de réponses possibles, qui comprend également des actions en faveur des transports en commun, des modes doux, d'une meilleure maîtrise du développement urbain... Si vous souhaitez plus de précisions techniques sur les différents aspects des études, vous pouvez télécharger celles-ci dans leur intégralité sur le site internet du débat. Le dossier support du débat ne peut bien sûr rendre en quelques dizaines de pages la richesse et la précision techniques de celles-ci.
Question n°1311 de : Tourmente Jean-Marie- 81470 Cuq Toulza - le 22/11/2007Monsieur le Président, Les deux projets autoroutiers d'actualité appuient leur justification sur l'activité polluante et "réchauffante" de l'économie actuelle. Et, en même temps, cette activité économique polluante, ils la soutiennent, l'augmentent et la facilitent : Rouler, cultiver et produire, actuellement, chauffe et pollue, même pour fournir du carburant dit "vert". Est-il concevable de lancer de tels projets sans définir leurs limites et inconvénients, mais surtout sans dessiner les solutions qui permettraient de ne pas avoir à recommencer et reposer les mêmes questions dans quelques années? La Commission a-t-elle le projet de joindre à son rapport, l'évaluation des nuisances et pollutions qui leur sont liées, sur tous les plans, au présent et pour l'avenir? Et aussi, bien sûr, les idées et les grandes lignes d'un projet pour les réduire à l'avenir? Dans l'attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées.
Réponse le 30/11/2007La première des solutions est de se déplacer moins, ou moins loin, notamment en rapprochant emplois et habitats. C’est pourquoi nos études prennent en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Nous avons aussi pris en compte une meilleure exploitation des infrastructures existantes en considérant que l’amélioration de l’exploitation et de l’information des usagers permettront des gains de capacité de 10% sur le périphérique toulousain. Nos études prennent également en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités : ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail (plus de 800 millions d’Euros sont ainsi consacrés au fer), Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc... Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tout cela, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°1315 de : Lasseube Yvon- 31390 Carbonne - le 22/11/2007Ne pas faire ce contournement autoroutier serait une grave erreur sachant que la population augmente de 2,5 points l'an et que 0,8% de cette population utilise l'automobile pour se déplacer. Quelles conséquences y aurait-il si ce projet était refusé?
Réponse le 23/11/2007Nos études montrent que les efforts engagés dans le sens d’une meilleure organisation du territoire, de l’amélioration des dessertes, du développement des transports collectifs et alternatifs ne suffiront pas à répondre à la croissance attendue des populations et des déplacements. Ainsi, dans l’hypothèse où le projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne serait pas réalisé, les études prospectives concordent à annoncer une aggravation des dysfonctionnements du système de déplacement actuel, avec des répercussions sur les activités et la vie économiques, ainsi que sur l’environnement aux abords du périphérique actuel. En effet, en matière de déplacements, ne pas réaliser le contournement autoroutier de Tolouse entraînerait : - une augmentation encore plus significative du trafic moyen journalier sur le périphérique. En effet, les études montrent que ne pas réaliser le contournement de Toulouse pourrait entraîner sur certaines sections à l’horizon 2020 la présence supplémentaire de 20 à 25 000 véhicules par jour, soit une augmentation du trafic allant jusqu’à +18 % - un phénomène identique sur les pénétrantes, où le trafic pourrait connaître jusqu'à 15 000 véhicules par jour en plus sur l'A62, et entre 17 et 27 000 véhicules en plus sur l'A61 - une augmentation sensible des temps de traversée de l’agglomération : les études montrent que sans contournement, il faudrait 20 à 25 minutes de plus, à l'échéance 2020, pour parcourir un trajet Nord-Sud entre l'embranchement A20-A62 (au sud de Montauban) et l'échangeur de Castelnaudary (A61), et de 30 à 35 minutes de plus, toujours à l’échéance 2020, pour parcourir le trajet entre l'embranchement A20-A62 (au sud de Montauban) et l'échangeur de Martes-Tolosane (A61). - Une extrême instabilité et insécurité des liaisons pour tous les types de trafic en cas d’incidents, accidents ou de travaux, le moindre événement ayant une répercussion instantanée sur la circulation. Ainsi, ne pas réaliser le contournement ne permettrait pas des gains de sécurité routière sur le périphérique actuel, qui seraient obtenus en réduisant sur cette voie les conflits d’usage entre véhicules locaux et véhicules en transit par une diminution du nombre d’accidents corporels, mais également matériels (ce qui fluidifierait le trafic et diminuerait les risques de bouchons liés aux accidents). - La saturation des autres voies de desserte urbaine : en effet, aux heures de blocage du périphérique, un transfert de la circulation vers ces autres voies pourrait entraîner leur engorgement. - L’absence d’alternative pour le transport des matières dangereuses en transit, qui continueraient d’être obligées de traverser l’agglomération toulousaine sur le périphérique. Ne pas réaliser le contournement autoroutier de Toulouse aurait de fait des répercussions sur les activités et la vie économiques : les dégradations des conditions de circulation auraient des incidences tant sur les déplacements des personnes que sur les flux de marchandises. Elles affecteraient les trajets domicile-travail, les déplacements professionnels, les temps de transport de marchandises. Le périphérique toulousain continuerait de constituer la seule voie structurante pour les trafics d’échanges et de transit, sa congestion représentant de nombreuses heures perdues pour l’ensemble des entreprises. Enfin, l’étude réalisée par l’ORAMIP sur la qualité de l’air montre que ne pas réaliser le GCAT priverait les riverains du périphérique toulousain à l’horizon 2020 d’une réduction des émissions de CO2 pouvant aller de 4 à 13% (selon l’option de contournement retenue). Ces résultats se retrouvent également pour les principaux polluants (monoxyde de carbone (CO), particules en suspension, composés organiques volatiles, benzène, …).
Question n°1324 de : Denizon Alain- 31570 Lanta - le 22/11/2007Pourquoi une autoroute alors que: - le pétrole est condamné à moyen terme? - le ferroutage est inéluctable? - la seule solution pour résoudre les problèmes de Toulouse c'est d'avoir de vrais transports en commun.
Réponse le 23/11/2007Il existe effectivement beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks de pétrole et des nouveaux gisements potentiels : les réserves prouvées de pétrole (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A cela s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, et sur les transports en commun urbains. Ainsi, nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan Rail, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études tiennent également compte du projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes Malgré tous ces projets, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Concernant le ferroutage, il convient de savoir que le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec le concours de la Direction Régionale de l'Equipement, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1334 de : Colson Philippe- 82100 Castelsarrasin - le 27/11/2007Cet investissement même s'il peut se comprendre sera-t-il utile en 2020 alors que le prix du baril de pétrole sera à 300 dollars et qu'il faudra repenser les modes de locomotion (les champs par ailleurs seront nécessaires pour manger)?
Réponse le 30/11/2007Il existe beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels de pétrole : les réserves prouvées (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A celà s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1346 de : Carol Jacques- 09000 Foix - le 27/11/2007Sur quelles bases sera retenue la solution choisie et qui prendra la décision?
Réponse le 30/11/2007Le projet soumis au débat porte avant tout sur l'opportunité de faire ou ne pas faire le contournement autoroutier de Toulouse. Dans l'hypothèse où cette opportunité serait confirmée, le débat doit contribuer à éclairer l'Etat sur les grandes lignes du projet dont les objectifs sont : - dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local - contribuer à décongestionner le périphérique et offrir une alternative en cas d'incident - participer à l'aménagement et au rééquilibrage du territoire régional Le choix de la famille d'hypothèse devra se faire au regard de sa capacité à répondre au mieux à ces trois objectifs. Le projet devra bien sûr respecter les grands enjeux environnementaux en s'inscrivant dans une logique de développement durable du territoire. Dans cet esprit, il ne devra pas contribuer à l'étalement urbain, ce qui imposerait un nombre limité d'échangeurs. A cela s'ajoute la question du coût de chaque famille d'hypothèse, bien que la rentabilité financière de chacune d'entre elles soit aujourd'hui avérée. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. A la fin du débat public, la Commission Particulière du Débat Public ne se prononce pas sur le projet, et ne rend aucun avis. Elle dispose de deux mois pour rédiger le compte-rendu du débat qui synthétise, aussi clairement et précisément que possible, ce qu'elle a entendu au cours des quatre mois de débat. Le compte-rendu laissera donc apparaître toutes les opinions exprimées au cours du débat, des positions opposées et parfois non conciliables. Le Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, maître d'ouvrage du projet, disposera ensuite de trois mois pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. Cette décision prendra bien sûr en compte les éléments issus du débat.
Question n°1353 de : Brun Guy- 31460 Caragoudes - le 28/11/2007Pas de translauragaise bis! Nous avons réactivé l'ADVS (Association pour la Défense de la Vallée de la Saune) et nous rentrerons dans le collectif des associations avec Lauragais Nature pour nous opposer à ce projet. La priorité serait de réorganiser l'ensemble des transports en commun y compris en proche banlieue avec de vrais tarifs d'appel. Il ne faut pas transférer grâce à des fonds publics 10% de la circulation extra-urbaine au profit exclusif des ASF (autoroutes du Sud de la France). Où en sont les résolutions du Grenelle de l'environnement par rapport à ce point?
Réponse le 30/11/2007La «Translauragaise», que vous évoquez, faisait partie du Dossier de Voirie d'Agglomération (D.V.A.) datant de 1996. Ce dossier, réalisé sous la maîtrise d'ouvrage de l'Etat, devait définir le schéma de voirie des principales agglomérations françaises à long terme. Un projet de DVA a ainsi fait l'objet d'une concertation au 1er semestre 1996 pour l'agglomération toulousaine. Ce projet n'a pas abouti et cette procédure n'existe plus. Localement, le Schéma Directeur de l'Agglomération Toulousaine a cependant repris un certain nombre des projets de voirie envisagés (vous les retrouverez page 50 du dossier de débat). Il faut souligner qu'aujourd'hui aucun tracé relatif au projet de Grand Contournement Autoroutier de Toulouse porté au débat n'existe. Le débat porte avant tout sur l'opportunité de faire ou de ne pas faire ce projet. Ensuite, si l'opportunité du projet était confirmée, l'Etat serait amené à lancer les études et les concertations auprès du public nécessaires à la recherche des différents tracés et en tenant compte des enseignements du débat public. C'est à ce stade que seraient définis les tracés. Leur recherche se ferait dans un objectif de respect et de préservation des espaces naturels sensibles, du patrimoine, du paysage, mais également des zones habitées, pour limiter au maximum les nuisances qui l'accompagneraient. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités : ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région (soit un effort sans précédent de plus de 820 millions d'euros consacrés au fer hors Ligne à Grande Vitesse), Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc.. Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Par ailleurs, dans l'hypothèse où l'opportunité de cette infrastructure serait confirmée, sa réalisation (puis l'entretien et l'exploitation) en serait confiée à une société concessionnaire. Ce choix est synonyme d'un financement par les utilisateurs directs (à travers les recettes de péage perçues par le concessionnaire), et non par les contribuables sur des fonds publics. Ce choix répond véritablement à un souci d'équité car il pose le principe du financement de l'infrastructure par les utilisateurs directs et non par tout le monde. Dans le cadre d'une concession, ce sont en effet les recettes de péage perçues par le concessionnaire qui assurent le financement de la construction puis de l'entretien et de l'exploitation. Si le choix avait été fait d'une infrastructure non payante pour l'usager, son financement aurait été pris en charge par l'Etat et le cas échéant les collectivités locales (région, départements, communes), et ce, à travers les impôts ; ce choix aurait été synonyme d'un financement par tout le monde, y compris par les personnes qui ne seraient jamais amenées à l'utiliser, pour des raisons de localisation géographique ou tout simplement parce qu'elles ne possèdent pas de voiture. En conséquence, il ne peut être envisagé de réaffecter le budget de financement de cette infrastructure sur d'autres modes de transports alternatifs car il ne s'agit pas de fonds publics. Par ailleurs le recours à la concession permet de mobiliser plus rapidement les ressources financières nécessaires à la réalisation de l'infrastructure. Enfin, pour ce qui concerne le choix du concessionnaire, depuis la fin des années 90, les concessions des nouvelles sections d'autoroute doivent faire l'objet de contrats spécifiques propres à chaque ouvrage et passés après mise en concurrence, et ne sont plus passées par avenant à un contrat existant. Ainsi, rien ne peut préjuger de l'éventuel futur concessionnaire. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1363 de : Denat - le 04/12/2007Bonjour > Sur votre site internet la rubrique contactez nous est interdite à la consultation d'où mon e mail : vous avez parlé du contournement autoroutier de Toulouse mais que faites vous des 15 sites sevezo qui vont de Montauban à Villefrance de lauragais dont 6 sont sur Toulouse ou proche périphérie ? De plus le métro et les transports en commun vous semblent ils suffisamment développés ainsi que le ferroutage même si le projet des voies fluviales trop lent et couteux semble abandonné. De plus vous avez développés les entreprises et commerces en périphérie de Toulouse sans songer aux connexions transports en commun et chemin de fer ou bien avec le tramway Pourquoi ? Le trafic des vl camions internationaux transitent par la rocade et le trafic routier n'est pas fluidifié de la même façon aux heures de pointes et le restant de la journee. Pourquoi ? Tisseo et ses transports en commun (chers pour certains) marchent avec une carte de paiement avez vous pensé aux paiements avec portables ? Vous n'avez que 2 lignes de métro. > Pourquoi ? .........un projet autoroutier ?
Réponse le 05/12/2007Dans le cadre de votre question plusieurs aspects sont abordés: 1/ Site SEVESO Eléments de réponse apportés par le maître d'ouvrage : Comme indiqué dans le dossier du maître d'ouvrage, téléchargeable sur internet, à l’heure actuelle, les établissements à risques soumis à la directive Seveso 2 se situent principalement : - à proximité des autoroutes radiales (A 61, A 62, A 65) ou du périphérique toulousain dans sa partie sud, - à une distance variant de 35 à 80 km du périphérique actuel dans les directions de l’ouest, du sud et de l’est. Leur grande dispersion et leurs situations excentrées obligent les transports routiers générés par ces entreprises à emprunter le périphérique pour leur trajets aller et/ou retour. La réalisation d’un grand contournement autoroutier offrirait une alternative beaucoup plus sécurisante pour les populations en évitant aux transports de matières dangereuses de traverser l’agglomération toulousaine. 2/ Développement des transports en commun Eléménts de réponse apportés par Tisséo-smtc : Tisséo smtc est l'autorité organisatrice des transports en commun urbain sur l'agglomération toulousaine. Il a pour mission d'organiser, de développer et de financer les transports en commun urbain. Aussi, nous ne traiterons que des questions relatives aux transports en commun urbain. Le métro et les lignes de bus sont développés sur un périmètre de 86 communes, déterminant notre territoire de compétence. Les déclinaisons de systèmes de transports sont calées sur la base des densités et équipements des territoires à desservir : le métro pour les zones urbaines les plus denses, le tramway et les bus en site propre pour les territoires moins denses mais en fort développement et enfin des lignes de bus classiques et des TAD pour les territoires les moins denses ou les plus éloignées. Ce développement se fait sur la base certes de la croissance urbaine de l'agglomération (nouveaux quartiers à desservir), mais également par rapport à la demande de déplacements en direction des grands pôles générateurs de trafic : zones d'activités économiques, équipements administratives, universitaires et hospitaliers, zone de loisirs, centre ville des communes. L'agglomération est à ce jour desservie par 2 lignes de métro, 79 lignes de bus et 11 navettes et TAD, ainsi que deux lignes cadencées TER (qui relèvent de la compétence de la région Midi Pyrénées). Ce réseau est en perpétuelle évolution pour répondre aux besoins de déplacement: adaptation des itinéraires de lignes de bus, création de nouvelles lignes de bus, prolongement des lignes de métro, création de lignes de tramway. Outre la constitution du réseau d'agglomération, les voies réservées à la circulation des transports en commun sont développées, afin de sortir de la circulation générale nos lignes de bus, et les rendre ainsi plus performant en termes de vitesse commerciale. 3/ Ferroutage Eléments de réponse apportés par le maître d'ouvrage : Concernant le ferroutage, actuellement, le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec l'assistance de la DRE, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité. 4/Entreprise et connexions transport en commun Eléménts de réponse apportés par Tisséo-smtc : Le choix d'implantation d'une entreprise relève de sa propre compétence. Une entreprise retient plusieurs conditions pour son implantation, coût du foncier, accessibilité routière et enfin bassin d'emploi. Le motif "transport en commun" n'est pas des plus prioritaires. Toutefois, la majorité des zones économiques de l'agglomération sont desservies par le réseau urbain de transports en commun, réseau qui évolue dans le cadre de démarche de Plan de déplacements d'Entreprise initiée en partenariat avec Tisséo. Pour toutes ces zones, les lignes de bus sont systématiquement en connexion avec les stations de métro, voire dans certains connectées avec les gares TER, de façon à mailler les réseaux entre eux. 5/ Trafic des poids-lourds Eléments de réponse apportés par le maître d'ouvrage : Actuellement, le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds ne représente que 14% du trafic total (soit environ 5500 véhicules par jour). Selon les études prospectives, le trafic de transit global devrait croître de +70% à l’horizon 2020 (pour passer de 39 000 véhicules par jour à 66 000 véhicules par jour), mais la proportion des poids lourds va avoir tendance à diminuer : la croissance du trafic poids lourds sur cette période sera deux fois moins importante (+35% seulement) et ils seront proportionnellement moins nombreux sur le périphérique (11% du trafic de transit, soit environ 7500 véhicules par jour). En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003, en intégrant une croissance du transport ferroviaire de marchandises. En matière d’échange avec l’agglomération toulousaine, la part des poids lourds est actuellement d'un peu moins de 6 % (environ 13 500 véhicules par jour). Selon les mêmes études prospectives, le trafic d’échange devrait croître de +53% à l’horizon 2020 (pour passer de 237 000 véhicules par jour à 363 000 véhicules par jour), mais la proportion des poids lourds va là aussi avoir tendance à diminuer : la croissance du trafic poids lourds sur cette période sera moins importante (+40% seulement) et ils seront proportionnellement un peu moins nombreux sur le périphérique (de l’ordre de 5% du trafic d’échange, soit environ 19000 véhicules par jour). La différence de fluidité entre heures de pointe et reste de la journée est bien sûr liée à l'importance du trafic et à la superposition sur une même infrastructure du trafic de transit, du trafic d'échange et du trafic local. 6/ Modalité de paiement Eléménts de réponse apportés par Tisséo-smtc : Dans le cadre de la mise en ½uvre de la ligne B, Tisséo a mis en place la billettique sans contact. Pour un proche avenir, nous nous adapterons à l'évolution des technologies de "démonétarisation" ou de "monnaie immatérielle" (paiement par carte Monéo, par téléphone portable, par internet). Nous suivons pour l'heure plusieurs expérimentations nationales et européennes de paiement des titres de transports par téléphone portable. 7/ Nombre de ligne de métro Eléménts de réponse apportés par Tisséo-smtc : Comme cela a été expliqué ultérieurement, le développement du métro se fait sur la base de critères démographiques et urbains, car cet investissement, d'une durée de vie de plus de 100 ans pour le tunnel et de l'ordre de 40 ans pour le matériel roulant, est un engagement pour le présent et l'avenir. Aussi, le métro (comme dans beaucoup d'autres agglomération) est l'outil le mieux adapté à la desserte des zones urbaines denses car disposant d'une capacité d'emport importante : prés de 15 000 voyageurs pas sens et par heure. A ce jour, on comptabilise sur la ligne A plus de 190 000 validations de titre par jour, et sur la ligne B plus de 160 000. Ces deux lignes ont été construites pour desservir les quartiers les plus denses de la ville centre, accueillant les grands équipements administratifs, les hôpitaux, les universités, le centre ville, les grands zones d'habitat social. Elles constituent l'armature du réseau. Dorénavant, le développement des transports en commun devraient passer par le retour du tramway : la ligne E de tramway entre Toulouse et Blagnac est en cours de travaux, et des études sont engagées sur deux autres axes : Toulouse / Tournefeuille / Plaisance et sur Toulouse entre les faubourgs Est / gare de Matabiau / Ponts Jumeaux. 8/ Projet autoroutier Eléménts de réponse apportés par le maître d'ouvrage : Le projet dont l’opportunité est soumise au débat public est une autoroute à 2x2 voies à péages. Ce choix du péage répond véritablement à un souci d'équité car il pose le principe du financement de l'infrastructure par les utilisateurs directs et non par tout le monde. En effet, si le choix avait été fait d'une infrastructure non payante pour l'usager, son financement aurait été réparti entre l'Etat et les collectivités locales (région, départements, communes), et ce, à travers les impôts ; ce choix aurait été synonyme d'un financement par tout le monde, y compris par les personnes qui ne seraient jamais amenées à l'utiliser, pour des raisons de localisation géographique ou tout simplement parce qu'elles ne possèdent pas de voiture. Par ailleurs le recours à la concession permettrait de mobiliser plus rapidement les ressources financières nécessaires à la réalisation de l'infrastructure.
Question n°1366 de : Fiorentini Françoise- 32490 Marestang - le 05/12/2007Pourquoi l'Etat investit-il sur un contournement de Toulouse au lieu de développer des activités hors des mois de la ville de Toulouse? Des projets hospitaliers sont en cours de mise en oeuvre et vont fonctionner comme des "aspirateurs" pour tous les patients de la région. De même pour les projets industriels. Les choix sont politiques. Combien d'argent rapportera ce projet de contournement à l'Etat?
Réponse le 05/12/2007L’aire métropolitaine toulousaine est particulièrement attractive : elle accueille chaque année près de 27000 habitants supplémentaires et ce mouvement devrait se poursuivre : les projections démographiques avancent le chiffre de 370 000 habitants supplémentaires entre 1999 et 2020. Les conséquences de cette pression démographique sont bien connues : forte demande en logements, hausse des loyers, de l’immobilier et du prix des terrains, développement de l’étalement urbain vers des communes de plus en plus lointaines ou les coûs fonciers sont nettement moins élevés, difficulté pour les communes à faire face à cette demande… L'organisation de l'accueil de cette nouvelle population est donc un enjeu important et il faut répondre simultanément à plusieurs exigences : - d’une part loger ces nouveaux habitants en tenant compte toutefois de leurs souhaits en matière résidentielle, en particulier l’aspiration toujours affirmé pour l’habitat individuel. - d’autre part promouvoir un habitat économe en foncier, en énergie, en déplacements prenant mieux en compte la protection de l’environnement ; - enfin organiser à une grande échelle le développement urbain pour mieux répartir l’offre en logement, les services et l’emploi. Il est impératif en effet de rechercher un meilleur équilibre entre la répartition de l’emploi et le lieu de résidence. Même si l’on observe une croissance de l’emploi en banlieue (notamment des emplois de service et de commerce), un fort déséquilibre persiste entre le centre et la périphérie. De même l’attractivité des bourgs et petites villes doit être améliorée par une offre en services et équipements répondant aux besoins des habitants Compte tenu de ce contexte, les collectivités de l’aire urbaine ont engagé en 2002 une réflexion à l’échelle de l’aire urbaine (350 communes) pour définir un projet de développement cohérent qui se traduira par l’approbation de Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT). Cette démarche initiée par l'Etat s’effectue en concertation avec le Département, la région et les chambres consulaires ; elle est présentée page 40-41 du dossier. Ce projet est construit à partir d’un nouveau modèle de développement qui a pour ambition de rompre avec le fil de l'eau actuel trop dispendieux en espace et en déplacements. L’idée centrale est de structurer l’urbanisation autour des pôles urbains disposant d’un bon niveau de services, de rapprocher l’emploi de l’habitat afin de réduire la dispersion résidentielle et les déplacements individuels au sein du territoire. Ce « nouveau modèle de développement urbain » s’appuie sur une organisation territoriale construite à plusieurs échelles complémentaires : - le pôle urbain central (Toulouse et les communes périphériques) qui reste toujours le c½ur de l’espace métropolitain, - des bassins de vie et d’emploi autour de « pôles d’équilibre » constitués le plus souvent par de petites villes déjà existantes dont il faut accroître l’attractivité et le potentiel d’accueil, - les villes moyennes périphériques (Montauban, Albi, Castres-Mazamet, Auch, Saint-Gaudens, Pamiers-Foix) qui ont de nombreux atouts pour accueillir de nouveaux habitants et des entreprises. Ce projet ambitieux est réellement en rupture avec le mode développement urbain « au fil de l’eau » que l’on observe aujourd’hui. Il suppose de donner aux bassins de vie et aux agglomérations les moyens de ces objectifs c’est à dire une offre en logements, en services, équipements et en emplois répondant aux besoins des habitants actuels et futurs, et de permettre leur accessibilité par un développement d’un réseau de transports mutilmodal. Ce projet a été pris en compte dans les études d'aménagement et de déplacement réalisées pour préparer ce débat. Enfin, dans l'hypothèse où l'opportunité de cette infrastructure serait confirmée, sa réalisation (puis l'entretien et l'exploitation) en serait confiée à une société concessionnaire. Ce choix est synonyme d'un financement par les utilisateurs directs (à travers les recettes de péage perçues par le concessionnaire), et non par l’Etat sur des fonds publics. Ce choix répond véritablement à un souci d'équité car il pose le principe du financement de l'infrastructure par les utilisateurs directs et non par tout le monde. Dans le cadre d'une concession, ce sont en effet les recettes de péage perçues par le concessionnaire qui assurent le financement de la construction puis de l'entretien et de l'exploitation. Si le choix avait été fait d'une infrastructure non payante pour l'usager, son financement aurait été pris en charge par l'Etat et le cas échéant les collectivités locales (région, départements, communes), et ce, à travers les impôts ; ce choix aurait été synonyme d'un financement par tout le monde, y compris par les personnes qui ne seraient jamais amenées à l'utiliser, pour des raisons de localisation géographique ou tout simplement parce qu'elles ne possèdent pas de voiture.
Question n°1374 de : Marcom Alain- 31570 St Pierre de Lages - le 05/12/2007Suite à un article du monde le 30 novembre "La filière hydrogène est confrontée à des verrous technologiques" (page 7), je souhaiterais savoir si des scénarios de déplacement intégrant la baisse très prévisible de besoin de déplacement entre 2020 et 2050.
Réponse le 06/12/2007Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains ; un rééquilibrage fort entre les modes de transports a été pris en compte dans nos études : - en ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. - En ce qui concerne le transport de marchandise par la route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,5% par an contre +2,9% par an sur la période 1980/2002. Ce phénomène est encore plus marqué pour le fret ferroviaire, qui passerait de -1,2% par an à +0,6% par an. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… (*) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1379 de : Souchon Alric - le 05/12/2007Comment un contournement peut désengorger le flux des véhicules qui se rendent à Toulouse aux heures de pointe?
Réponse le 06/12/2007Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi retirer du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les voies pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse ne résoudrait cependant pas à lui seul l'ensemble des difficultés de déplacements prévisibles à l'horizon 2020 ; en particulier il ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du périphérique toulousain. Ce projet pourrait donc être un élément d'un bouquet de solutions qui comporte également une meilleure maîtrise du développement urbain (permettant des déplacements plus courts et moins nombreux), le développement des transports en commun urbains, du ferroviaire, etc...
Question n°1391 de : Rod Didier- 31570 Lanta - le 05/12/2007Pouvez-vous nous communiquer les hypothèses sociologiques, économiques, écologiques, humains, etc. sur lesquelles s'appuient les études techniques de la DRE?
Réponse le 06/12/2007Il est impossible de synthétiser en quelques lignes les éléments de réponse à votre question. Vous trouverez cependant l’intégralité des hypothèses prises en compte dans les différentes études techniques téléchargeables sur le site Internet de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) : www.debatpublic-contournement-toulouse.org. Ces études sont également disponibles sous forme de CD-Rom sur simple demande formulée auprès de la CPDP. • les hypothèses socio-démographiques en particulier dans « Les projections de population à l’horizon 2020 sur l’aire métropolitaine toulousaine » • les hypothèses socio-économiques ou de mobilité notamment dans le rapport « Etudes multimodales de déplacements – diagnostic et prospectives 2020 » • les hypothèses écologiques et humaines notamment dans le rapport sur « Les enjeux environnementaux liés à un grand contournement autoroutier de Toulouse », mais aussi dans les rapports sur « Les effets […] sur la pollution de l’air et la santé » ou sur « Les effets en matière de bruit et de pollution sonore […]» Les réflexions ont été complétées par des études de cadrage générales telles que l'approche prospective en matière de transport à l'horizon 2050, réalisée par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*).
Question n°1397 de : Couzi Joseph- 11150 Bram - le 05/12/2007Est-ce nécessaire ce projet de détournement ou contournement autoroutier? Si oui, quel en sera le coût final? Retombées économiques par rapport aux nuisances, etc.
Réponse le 06/12/2007Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacement pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. A côté d'une meilleure maîtrise du développement urbain, du développement des transports en commun, du fer, des modes doux..., la réalisation d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse apparaît comme une solution permettant de retirer du périphérique toulousain l'essentiel du trafic de transit et une bonne part du trafic d'échange. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération. Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. Concernant le coût du projet, il faut savoir que l’approche est délicate car il n’existe aucun tracé à ce stade d'avancement du dossier. Cette approche doit prendre en compte le large éventail des familles considérées en particulier en terme d'éloignement : linéaire plus important pour les options les plus éloignées mais contraintes urbaines plus fortes pour les options les plus proches de l'agglomération toulousaine (coûts fonciers plus élevés, contraintes liées à l'urbanisation péri urbaine plus grandes, etc.). Les estimations fournies doivent donc être considérées comme des ordres de grandeur à 20 % près. Les coûts de la famille « ouest + sud » sont estimés entre 750 et 1 350 millions d'euros, les coûts de la famille « est seul » entre 600 et 950 millions d'euros, les coûts de la famille « est + sud » entre 850 et 1 400 millions d'euros, les options proches étant les moins coûteuses. Dans le cas présent, le choix a été fait de recourir à la concession (et donc d'instaurer un péage). Cela signifie que l'Etat envisage de confier à une société concessionnaire le soin de réaliser, financer et exploiter l'infrastructure autoroutière : cette dernière tire sa rémunération des redevances perçues directement auprès des usagers, à savoir le péage. Il n’est donc pas envisagé de financement public sur ce projet. En ce qui concerne l’effet d’un tel projet en terme d’aménagement du territoire ou de retombées socio-économiques, nous vous invitons à vous reporter aux études qui ont été réalisées spécifiquement sur ce sujet : « Etude des impactes d’aménagement du territoire et socio-économiques aux diverses échelles territoriales d’un grand contournement autoroutier de Toulouse – SETEC – Mai 2007 » « Etude socio-économique et d’aménagement sur l’aire urbaine toulousaine – AUAT – Mai 2007 » Ces deux études sont téléchargeables sur le site Internet de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) à l’adresse suivante : www.debatpublic-contournement-toulouse.org. Elles sont également disponibles sur CD-Rom sur simple demande formulée auprès de la CPDP. Une infrastructure autoroutière ne va pas favoriser en soi le développement d’un territoire mais peut se présenter comme un outil supplémentaire au service d’un véritable projet de territoire. Ainsi, à l'échelle de l'ensemble des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, les élus ont adopté un nouveau projet de développement qui vise une meilleure maîtrise du développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse, en améliorant la desserte des villes moyennes et des petites villes pourrait être un outil au service de ce projet, d'une meilleure polarisation du développement et d'un rééquilibrage emploi/ habitat en favorisant le développement économique de ces pôles d'équilibre. Enfin, la mise en service d’une autoroute ne va pas nécessairement à l’encontre des principes d’un développement durable. Afin de répondre à ces principes, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur.
Question n°1401 de : Laravine Mimose- 31370 Lautignac - le 05/12/2007Est-ce que dans quelques années les mêmes problèmes se reposeront?
Réponse le 06/12/2007Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public visent à éclairer la situation possible d'ici une quinzaine d'années, à l'horizon 2020. Elles montrent effectivement des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l’agglomération toulousaine à l’horizon 2020. L'Etat et les collectivités ont programmé des projets de développement des transports en commun (ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine ont par ailleurs entrepris une démarche d’organisation du territoire – la démarche Aire Urbaine – qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'ampleur des difficultés prévisibles a conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires (portées par les pouvoirs publics au sens large) permettrait de faire face, chacune agissant à son niveau. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être un élément complémentaire aux solutions déjà décidées pour répondre à ces difficultés. Mais pour éviter la réédition des mêmes difficultés les efforts concernant les autres leviers d'action (meilleure maîtrise du développement urbain, densification, développement des transports en commun, évolutions comportementales...) doivent aussi être poursuivis et accentués. Concernant ce projet en particulier, compte tenu des projections prospectives d'évolution de la demande de transport aux horizons 2050 et au delà, qui font état d'un ralentissement de la demande et d'une modération de la croissance des flux, le trafic empruntant le contournement ne devrait pas générer une saturation de cette voie, tout au moins avant la deuxième moitié du 21ème siècle.
Question n°1410 de : Amans Hélène- 31450 Les Varennes - le 05/12/2007Les discussions lors du Grenelle de l'environnement et la prise de position de notre président ne sont-elles pas totalement contradictoires avec ce projet autoroutier émanant d'une mairie qui soutient le président?
Réponse le 04/01/2008Il convient de rappeler que face aux difficultés prévisibles en matière de transports sur l'agglomération toulousaine, et à la suite du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003, le Ministre en charge des Transports a demandé que soient lancées des études d'opportunité d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. L’Etat, maître d’ouvrage du projet, a conduit ces études en partenariat avec les collectivités locales. La Mairie de Toulouse a donc été associée au projet, au même titre que le Conseil Régional Midi-Pyrénées, les Conseils Généraux de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude, de l’Ariège, du Gers, les communautés d’agglomération de ces départements, les chambres consulaires …. En février 2007, le Ministre a saisi la Commission Nationale du Débat Public, qui a décidé d'organiser un débat public dont l'objet même est d'éclairer l'Etat sur l'opportunité de faire ou non cette infrastructure, et si l'opportunité était avérée, de l'éclairer sur le projet à conduire. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, - plus de 820 millions d'euros sont ainsi prévus sur le réseau ferroviaire en plus de la ligne TGV - Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également d’autres éléments tels que les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1423 de : Marchant Marcel- 31460 Caragoudes - le 05/12/2007Nous sommes hostiles à ce projet. Il y a aujourd'hui une évolution incontestable des paramètres économiques. (Explosion de l'énergie et des matières premières-environnement etc.) qui ne sont pas pris en compte dans cette étude et qui plus est pour un projet réalisable sur un si long terme. Qu'en est-il?
Réponse le 06/12/2007Nos hypothèses d'évolution de la demande de déplacements, pour les périodes à venir, s'appuient sur des travaux d'experts nationaux qui prennent notamment en considération des paramètres tels que le coût du pétrole. Nos études ont pris en compte l'évolution du coût de l'énergie selon une approche probabiliste qui intègre le prix du baril entre 35 et 100 $ mais aussi d'autres paramètres très influents comme la parité entre l'euro et le dollar ou la taxation des carburants. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Nos études prennent également en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 et confirmée par le Grenelle de l'Environnement : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. En ce qui concerne le transport de voyageurs par route, les perspectives sur le période 2002/2025 portent la croissance annuelle à +1,8% par an contre +3,5% par an sur la période 1980/2002. Le transport de voyageurs par fer passerait lui de +1,5% par an à +1,8% par an. Nos études tiennent également compte de l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités sur la région (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan Rail, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support), sur la base des hypothèses évoquées ci-dessus, montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L’ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en communs urbains, du fer, des modes doux ….) permettra de faire face.
Question n°1449 de : BOUQUET Suzelle- 31100 Toulouse - le 12/12/2007La croissance démographique actuelle de l'agglomération toulousaine a été "poussée" par les projets aéronautiques. Cela s'est traduit par une forte croissance des trafics. Mais cette croissance ne va t-elle pas s'essouffler ? De plus, le prix du baril de pétrole ne va-t-il pas lui aussi entrainer une baisse des trafics routiers plus importante que prévue ? Quels sont les projets de transport qui pourraient réellement permettre de faire face aux croissances de trafic annoncées ?
Réponse le 13/12/2007LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE La région Midi-Pyrénées et l’agglomération toulousaine bénéficient actuellement d’une poussée démographique exceptionnelle. - Le taux de croissance de la population de la région a été de + 1,2% par an entre 1999 et 2006 (pour + 0,7% /an au niveau national), soit 28 000 habitants nouveaux par an et tout indique que ce mouvement positif continue en 2007. La population de la région est ainsi passée de 2 550 000 habitants en 1999 à 2 755 000 au 1/01/2006. - Le rythme de croissance de l’aire urbaine de Toulouse est encore plus élevé : il était de 14 000 habitants par an entre 1990 et 1999, il est estimé à 19 000 habitants par an depuis 1999 (+ 27 000 habitants par an pour l'ensemble de l'aire métropolitaine, c'est-à-dire les territoires qui vont de Toulouse jusqu'aux villes moyennes en étoile autour de l'agglomération : Auch, Montauban, Albi, Castres-Mazamet, Carcassonne, Foix-Pamiers) ; La population de l’aire urbaine est ainsi passée de 964 000 habitants en 1999 à 1 060 000 en 2004 et sans doute à près de 1 100 000 au 1er janvier 2007. La croissance démographique de la région et de l’agglomération toulousaine est constituée pour l’essentiel par de nouveaux arrivants, le solde naturel (différence entre naissances et décès) n’ayant représenté que 14% de la croissance en 2005 et 2006 et ce taux devrait se réduire encore. Dans le cadre des études d'opportunité du Grand Contournement Autoroutier de Toulouse, nous avons réalisé une étude de projection démographique « Projection de population à l'horizon 2020 sur l'aire métropolitaine toulousaine - Mars 2005 » téléchargeable sur le site du débat public qui prévoit que la population de l'aire métropolitaine devrait atteindre 2,1M. d'habitants en 2020 pour 1,74 M. en 1999. L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a publié en 2007 un exercice d’estimation de la population à l’horizon 2030, qui confirme cette projection. Tout se joue essentiellement sur la variation du solde migratoire qui lui même dépend principalement de l’attractivité économique de la région et de l ‘agglomération, qui repose en partie sur l’aéronautique. Cette variation vient également du phénomène d’héliotropisme (attirance des populations d'un pays vers une région plus ensoleillée) qui n’est pas lié à l’activité économique. Il reste donc bien sûr une part d’incertitude, liée notamment à l’économie, sur l’évolution démographique de la région. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics au sens large (Etat, région, département, communes et intercommunalités) cherchent à jouer sur les facteurs d’attractivité pour favoriser des territoires, encourager des branches d’activités sachant que la décision d’implantation au final appartient à l’entreprise qui prend le risque économique. Les moyens d’action mobilisés par les pouvoirs publics sont divers : avantages fiscaux, subventions, politiques de formation des salariés dans des bassins industriels de reconversion économique, création de zones d’activités modernes bien équipées en services, amélioration de l’attractivité, aide au démarrage par des pépinières d’entreprises, politiques visant à améliorer le cadre de vie, l’offre en logements, etc… L'efficacité de ces actions est montrée par une étude réalisée en septembre 2007 par l’INSEE et l’Agence d’Urbanisme de Toulouse ; elle montre que la dynamique économique certes encore fortement polarisée par l’aire urbaine de Toulouse, tend à se diffuser de plus en plus sur les villes proches. A titre d’illustration, l’Etat a initié les « pôles de compétitivité » qui ont pour but de valoriser les compétences existantes et les ressources spécifiques aux territoires. Trois pôles de compétitivité existent en Midi-Pyrénées : outre le pôle mondial « Aérospace Valley » pour le domaine aéronautique-spatial et systèmes embarqués qui concerne les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées et qui devrait bénéficier aux villes moyennes de la région, deux autres pôles ont été initiés : le pôle « Cancer-Bio-santé » qui concerne principalement Toulouse-Castres-Albi et le pôle « Agrimip Innovation» centré sur l’agroalimentaire qui couvre toute la région Midi-Pyrénées. LES HYPOTHESES SUR LE PRIX DU BARIL DE PETROLE Les hypothèses d'évolution de la demande de déplacements, pour les périodes à venir, s'appuient sur des travaux d'experts nationaux qui prennent notamment en considération des paramètres tels que le coût du pétrole. Nos études ont pris en compte l'évolution du coût de l'énergie selon une approche probabiliste qui intègre le prix du baril entre 35 et 100 $ mais aussi d'autres paramètres très influents comme la parité entre l'euro et le dollar ou la taxation des carburants. Ces hypothèses conduisent ainsi à un ralentissement probable de la demande de transport, qui continuera toutefois à croître, mais à un rythme moins soutenu que celui rencontré dans le passé. Elles conduisent également à un report modal du mode routier vers le mode ferroviaire et depuis les déplacements individuels vers les déplacements collectifs, sans toutefois supprimer la part prépondérante de la route. Mais il faut savoir qu’il existe beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels de pétrole : les réserves prouvées (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A cela s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse ligno-cellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). UN BOUQUET DE SOLUTIONS COMPLEMENTAIRES POUR REPONDRE AUX DIFFICULTES DE DEPLACEMENT Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet. (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1450 de : Revel Thierry- 81470 Maurens Scopont - le 13/12/2007Au lendemain du grenelle de l'environnement et au seuil d'un baril de pétrole à 100euros, est-il bien raisonnable et raisonné de penser encore au "tout automobile" avant les transports en commun et plus largement au "tout déplacement" avant les autres moyens de communication (télétravail à domicile, visioconférence, etc.)?
Réponse le 13/12/2007Les hypothèses d'évolution de la demande de déplacements, pour les périodes à venir, s'appuient sur des travaux d'experts nationaux qui prennent notamment en considération des paramètres tels que le coût du pétrole. Nos études ont pris en compte l'évolution du coût de l'énergie selon une approche probabiliste qui intègre le prix du baril entre 35 et 100 $ mais aussi d'autres paramètres très influents comme la parité entre l'euro et le dollar ou la taxation des carburants. Ces hypothèses conduisent ainsi à un ralentissement probable de la demande de transport, qui continuera toutefois à croître, mais à un rythme moins soutenu que celui rencontré dans le passé. Elles conduisent également à un report modal du mode routier vers le mode ferroviaire et depuis les déplacements individuels vers les déplacements collectifs, sans toutefois supprimer la part prépondérante de la route Par ailleurs, il existe effectivement beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels de pétrole : les réserves prouvées de pétrole (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme) (*). A cela s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Ainsi, nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (**) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit donc à considérer que seul un bouquet de solutions complémentaires permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer pour répondre à ces difficultés, les autres solutions portant sur une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc… En effet, les études prennent déjà en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Les études prennent également en compte le projet de la démarche Aire urbaine, adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine, et qui vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacements grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. Enfin, la question du télétravail ou de l’utilisation de la visioconférence n’a pas été intégrée dans nos études. Nous ne disposons pas aujourd’hui de suffisamment de recul pour pouvoir prendre en compte de manière scientifique de phénomène, qui aujourd’hui apparaît encore marginal. Le télétravail réduit effectivement le nombre de déplacements professionnels. Cependant, une des rares études réalisées sur ce sujet auprès de télétravailleurs montre que ces déplacements sont compensés, certes dans une moindre mesure, par des déplacements privés effectués depuis le domicile. Il faut cependant rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». (*) Sources : BP Statistical Review, United States Geological Survey (USGS) et Oil and Gas Journal (**) Démarche prospective transports 2050 - Eléments de réflexion - Conseil Général des Ponts et Chaussées - Mars 2006
Question n°1459 de : Amans Louis- 31290 Trébons - le 18/12/2007Les discussions lors du Grenelle de l'environnement et la prise de position de notre Président ne sont-elles pas totalement en contradiction avec ce projet autoroutier émanant d'une municipalité qui est en accord avec les conclusions?
Réponse le 19/12/2007Il convient de rappeler que face aux difficultés prévisibles en matière de transports sur l'agglomération toulousaine, et à la suite du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003, le Ministre en charge des Transports a demandé que soient lancées des études d'opportunité d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. L’Etat, maître d’ouvrage du projet, a conduit ces études en partenariat avec les collectivités locales. La Mairie de Toulouse a donc été associée au projet, au même titre que le Conseil Régional Midi-Pyrénées, les Conseils Généraux de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude, de l’Ariège, du Gers, les communautés d’agglomération de ces départements, les chambres consulaires …. En février 2007, le Ministre a saisi la Commission Nationale du Débat Public, qui a décidé d'organiser un débat public dont l'objet même est d'éclairer l'Etat sur l'opportunité de faire ou non cette infrastructure, et si l'opportunité était avérée, de l'éclairer sur le projet à conduire. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, - plus de 820 millions d'euros sont ainsi prévus sur le réseau ferroviaire en plus de la ligne TGV - Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également d’autres éléments tels que les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1471 de : Senand Huguette- 31460 Caragoudes - le 19/12/2007Pourquoi le GCAT: - aménagement durable du territoire? - projet répondant à des impératifs économiques? plus ou moins cher en fonction de son éloignement du périphérique ou autoroute à péage (les usagers financent l'infrastructure) ce qui permettrait une réalisation plus rapide du projet?
Réponse le 31/12/2007La construction d'une autoroute ne va pas obligatoirement à l'encontre des préoccupations environnementales actuelles ; un projet de ce type se doit de répondre aux principes du développement durable. Ainsi, le maître d'ouvrage doit se fixer comme objectif de minimiser l'impact environnemental de l'infrastructure tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure serait ainsi en synergie avec le territoire dont elle est un maillon structurant majeur. Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains (cf infra pour plus de détail). La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (parmi une meilleure maîtrise du développement urbain, le développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Le projet, s'il est décidé, sera financé par les usagers, et non par les contribuables, car le principe d'une autoroute concédée à péage a été retenu. Le recours à la concession permet de mobiliser plus rapidement les ressources financières nécessaires à la réalisation de l'infrastructure. Les niveaux de trafics attendus et les résultats récents d'appel d'offre de concession montrent, dans les conditions économiques actuelles, la capacité de ce projet à intéresser des sociétés d'autoroutes susceptibles d'assurer le financement de la construction, de l'entretien et de l'exploitation de l'infrastructure grâce au péage, sans contribution de l'Etat ou des collectivités, et ce, quelle que soit la famille retenue (est/ouest, proche/éloigné). Cependant, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou non le projet.
Question n°1474 de : Romagon François- 31620 Labastide St Sernin - le 19/12/2007Alors que l'on parle beaucoup du Grenelle de l'environnement, quel est l'intérêt de construire une autoroute à péage pour le contournement autoroutier de Toulouse en sachant que 7% du trafic sur la rocade serait impacté par ce projet inutile?
Réponse le 31/12/2007Tout d'abord, il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La construction d'une autoroute ne va pas obligatoirement à l'encontre des préoccupations environnementales actuelles ; un projet de ce type se doit de répondre aux principes du développement durable. Ainsi, le maître d'ouvrage doit se fixer comme objectif de minimiser l'impact environnemental de l'infrastructure tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure serait ainsi en synergie avec le territoire dont elle est un maillon structurant majeur. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Ce grand contournement permettrait ainsi d'assurer dans de bonnes conditions de niveau de service la continuité du réseau routier national, et contribuerait à décongestionner le périphérique et les pénétrantes de l'agglomération : il pourrait capter jusqu'à 25 000 véhicules par jour ; il enlèverait ainsi du périphérique le trafic de transit (les camions et les voitures qui traversent l'agglomération et qui n'ont rien à y faire) et une bonne partie du trafic d'échange. Il pourrait ainsi enlever du périphérique un trafic significatif (jusqu'à 15 %). De même il allégerait le trafic sur les pénétrantes (jusqu'à 20 000 véhicules/ jour sur l'A 62 en direction de Bordeaux et Montauban, jusqu'à 27 000 véhicules/ jour sur l'A 61 en direction de Montpellier). Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse contribuerait ainsi à améliorer la fluidité sur le périphérique toulousain et sur les grandes pénétrantes. Les études montrent, un gain de temps moyen de 20 à 30 minutes à l'échéance 2020 (quel que soit l'éloignement), par rapport à la situation de référence (c'est à dire sans contournement), pour parcourir un trajet Nord-Sud entre l'embranchement A20-A62 (au sud de Montauban) et l'échangeur de Castelnaudary (A61). Le grand contournement pourrait également être utile en favorisant le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse, permettant un rééquilibrage de l'aménagement du territoire de cette vaste aire métropolitaine. Enfin, concernant les suites du projet, la loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».
Question n°1483 de : REMAURY Vincent- 31000 TOULOUSE - le 20/12/2007Comment justifier un tel projet autoroutier à l'heure où les contraintes écologiques font rouler à 90 km/h sur les 2x2 voies et demain à 80 km/h, vitesse adaptée et sous-réseau actuel dont la saturation annoncée ne proviendrait que d'un étalement de l'agglomération selon un mode d'urbanisation que tous les experts critiquent ? Comment justifier un tel projet autoroutier alors que les perspectives les plus optimistes confirment que le coût des carburants continuera à s'alourdir conduisant nécessairement à une révolution des transports (ferroutage...), seule à même de permettre de maintenir des prix raisonnables à la consommation, et réduction massive des déplacements rendue inévitable par la fonte constante et sans possibilité d'inversion du budget des foyers ? Est-il nécessaire de rappeler que si l'Etat n'a plus, ceux qui l'alimentent en ont encore moins... ? Comment justifier un tel projet autoroutier à l'heure où notre responsabilité collective à l'égard des générations futures nous imposent de cesser nos habitudes (déplacements, vitesses, consommation...) destructrices pour LEUR planète ? Comment justifier un tel projet autoroutier lorsqu'il est démontré que ces infrastructures créent des déserts entre les lieux qu'elle dessert, où les services disparaissent... ? Comment justifier un tel projet autoroutier dans la campagne la plus fertile de notre région à l'heure où la planète et la santé humaine commande de repenser l'agriculture au point de favoriser une bio-diversité et des méthodes plus respectueuses que seule une préservation de la totalité de la surface arable peut permettre ? Nous serons demain plus nombreux, et nous savons que tant par leur coût que par leur risque avéré, les cultures censées être les plus productives (ogm...) ne pourront qu'être abandonnées ? Les agriculteurs ont besoin ici du plus grand espace pour permettre un retour à une agriculture qui préserve celle de demain. Comment justifier un tel projet autoroutier alors précisément que notre région en possède déjà plus de quatre, non saturée, reliant les grandes villes sans saturation? Comment justifier un tel projet hors des axes historiques de circulation des populations (par exemple la RN Castelnaudary - Revel - Castres), qui permettrait ainsi de limiter les nuisances si l'objet est de "désenclaver" ce qui ne l'est pas ? Comment justifier un tel projet que Bordeaux vient d'abandonner alors même que la circulation y est largement plus saturée ? et que cette ville va non seulement abriter le seul TGI que laissera la carte judiciaire du sud -ouest dans 3 ans (celui de Toulouse étant menacé) avec les conséquences en termes de dynamisme économique et industriel, et à l'heure où les grandes industries toulousaines seront contraintes à la délocalisation... ? Comment justifier un projet d'un autre temps, d'un passé révolu et qui démontre à quel point il n'y a aucune imagination dans l'aménagement raisonné et pérenne de notre région.
Réponse le 31/12/2007L’ensemble des ces questions dépasse largement le sujet du grand contournement autoroutier de Toulouse et soulève une question plus générale relative au rôle des pouvoirs publics au sens large en matière d’aménagement de développement durables du territoire. Nos études et l'approche prospective réalisée à l'horizon 2050 par le Conseil Général des Ponts et Chaussées (*) montrent que la route devrait rester le mode prédominant malgré la croissance du prix du pétrole aux horizons 2020/2050 et les politiques volontaristes menées sur les transports ferroviaires de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur les transports en commun urbains. La croissance actuelle et future de l'aire métropolitaine toulousaine accentue encore ce phénomène. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer (meilleure maîtrise du développement urbain, développement des transports en commun urbains, du fer, des modes doux, etc..). Les éléments du bouquet de solutions évoqué ci-dessus s'inscrivent dans le respect des principes d'économie et de préservation de la nature. Ils se situent dans une démarche de développement durable (qui ne se réduit pas à la protection de l'environnement, mais intègre également les notions relatives à la vie sociale et à la vie économique). Ils vont ainsi agir selon ces trois axes à la fois. Ainsi le projet de la démarche Aire urbaine adoptée par les élus des 340 communes de l'aire urbaine toulousaine vise un développement urbain plus économe en espace et en déplacement grâce, en particulier, à une meilleure polarisation du développement périurbain sur les petites villes autour de Toulouse et à un renforcement des villes moyennes. L'intégration des habitants et l'accès à la ville pour tous, la valorisation des espaces naturels et agricoles, la gestion économe des ressources naturelles et la prévention des risques majeurs font également partie des objectifs de ce projet de développement urbain. De même les différentes autorités organisatrices des transports en commun recherchent le développement de leurs réseaux (TER pour la Région, réseau bus interurbains pour les Conseils Généraux, transports en commun urbains pour Tisséo-Smtc) dans le respect de leur efficacité socio économique (par exemple les coûts de développement des transports en commun lourds de type métro nécessitent une certaine densité de population du point de vue de leur intérêt socio-économique). Pour ce qui concerne la construction d'une infrastructure autoroutière, et dans une politique de développement durable, le maître d'ouvrage doit faire en sorte de minimiser l'impact environnemental de son projet tout en garantissant une contribution positive à la vie sociale et économique comme à l'aménagement de l'espace et à la qualité de vie. L'infrastructure peut ainsi être en synergie avec le territoire dont elle peut-être un maillon structurant majeur. Un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait ainsi faciliter les déplacements en transit, les échanges entre l'agglomération et le reste du territoire et enfin les déplacements de périphérie à périphérie. Il pourrait contribuer à décongestionner le périphérique et les principales pénétrantes dans l'agglomération, facilitant ainsi la circulation sur ces axes. Enfin, il pourrait avoir un effet structurant en matière d'aménagement du territoire et de développement économique favorisant la proximité emplois/ habitats. Dans l'hypothèse où l'opportunité de ce projet serait confirmée, la vitesse limite des véhicules l'empruntant serait celle fixée par la réglementation au moment de la mise en service ; actuellement sur le réseau autoroutier national, cette vitesse est de 130 km/h. Il n’est aujourd’hui pas envisagé de réduire cette limitation à 90 voire 80 km/h, de telles mesures étant réservées à des voies rapides urbaines (et non à des autoroutes), car elles présentent le double avantage de réduire la pollution à proximité de la voirie et de limiter les risques d’accidents. Par ailleurs, il convient de savoir que nos hypothèses d'évolution de la demande de déplacements, pour les périodes à venir, s'appuient sur des travaux d'experts nationaux qui prennent notamment en considération des paramètres tels que le coût du pétrole. Nos études ont pris en compte l'évolution du coût de l'énergie selon une approche probabiliste qui intègre le prix du baril entre 35 et 100 $ mais aussi d'autres paramètres très influents comme la parité entre l'euro et le dollar ou la taxation des carburants. Ces hypothèses conduisent ainsi à un ralentissement probable de la demande de transport, qui continuera toutefois à croître, mais à un rythme moins soutenu que celui rencontré dans le passé. Elles conduisent également à un report modal du mode routier vers le mode ferroviaire et depuis les déplacements individuels vers les déplacements collectifs, sans toutefois supprimer la part prépondérante de la route. Mais il faut savoir qu’il existe beaucoup d'incertitudes sur la question des stocks et des nouveaux gisements potentiels de pétrole : les réserves prouvées (déjà découvertes et exploitables avec les techniques et les prix actuels) correspondraient à environ 40 ans de consommation mondiale au rythme actuel. Les autres réserves (gisements encore à découvrir et le pétrole non conventionnel) correspondraient à 60 années supplémentaires (toujours au même rythme)*. A celà s'ajoute une demande pétrolière mondiale qui ne cesse de croître. Cependant, une transition énergétique est en cours, avec l'utilisation de moteurs hybrides (carburant/ électrique) et la production de carburants alternatifs à l'essence et au gazole : - tout d'abord, les biocarburants d'origine végétale (betterave, canne à sucre, colza, tournesol, ...), dits "de première génération", ils sont controversés par certains experts qui constatent leur bilan en terme d'émission de gaz à effet de serre et pose la question de la concurrence avec l'agriculture alimentaire ; - les biocarburants de synthèse fabriqués à partir biomasse lignocellulosique (résidus agricoles tels que tiges, pailles, résidus forestiers, déchets organiques, ...), dits "de seconde génération" ; leur production ne devrait pas engendrer de situation de concurrence avec l'agriculture alimentaire traditionnelle. - d'autres carburants alternatifs tels que le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), le GNV (Gaz Naturel Véhicule) ou l'hydrogène (qui nécessite un moteur dédié, encore au stade de la recherche). Concernant le ferroutage, il convient de savoir que le trafic de transit à travers l'agglomération toulousaine est constitué majoritairement de voitures particulières : la part des poids lourds représente 14% du trafic total et selon les études prospectives à 2020 et au-delà, cette fraction va avoir tendance à diminuer. En effet, nos études prennent en compte la volonté gouvernementale de rééquilibrage entre les différents modes au détriment de la route issue du CIADT de décembre 2003 : le taux de croissance du transport ferroviaire de marchandises pris en compte dans nos études est de + 0,6 % par an d'ici 2020 contre une baisse de - 1,2 % sur la période 1980/ 2002 et de + 1,5 % par an pour le transport routier de marchandises contre + 2,9 % constaté sur 1980 à 2002. Par ailleurs, le transport de marchandise par route et le transport de marchandise par fer ne répondent pas aux mêmes attentes. Ils peuvent être complémentaires, la route permettant d’acheminer les marchandises de leur lieu de production jusqu’au train ou du train à leur lieu de livraison. De plus, aujourd’hui en France, 57% des marchandises sont transportées sur moins de 50 km, là où le rail ne va pas. En fonction de la distance à parcourir, du temps requis pour la livraison, des denrées à livrer, le transport de marchandises se fera par route, ou par fer. Chaque mode de transport a sa propre zone de pertinence. En l’état actuel des conditions de transport, ces zones de pertinence sont : - le transport combiné rail-route (ferroutage), sur grande distance (700 à 800 km en moyenne) et les grands axes de circulation (sinon le temps nécessaire pour charger les remorques au départ et les décharger à l'arrivée est trop pénalisant) - le rail classique, sur des distances un peu moins grandes (entre 300 et 400 km ) - la route, sur courte distance, du porte à porte (150 km environ) et pour les produits à forte valeur ajoutée qui lui sont plus naturellement confiés. Lorsque les entreprises ou les plates formes ne sont pas directement desservies par le fer, le coût des manutentions et des trajets terminaux fait que le mode ferroviaire n’est compétitif que pour des trajets de l’ordre de 700 km. Pour l'agglomération toulousaine, l'essentiel des flux de transit de marchandises ne sont pas suffisamment longs pour assurer cette rentabilité. En effet, les 2/3 des 110 millions de tonnes de marchandises qui circulent en Midi-Pyrénées, le font à l'intérieur de la région. Dans certains cas, le train est déjà utilisé car l’entreprise est située près d’une voie ferrée et dispose d’un embranchement ferroviaire. Pour les autres cas, les modalités d’acheminement vers une gare nécessitent un passage par la route. Le transport ferroviaire de marchandises est cependant en cours de réorganisation : la SNCF réorganise son offre autour de grands corridors fret pour l’acheminement de trains complets sur un réseau « haut débit ». Par ailleurs, diverses réflexions et expérimentations s’engagent dans les régions (Centre, Auvergne, Morvan notamment) pour organiser une offre ferroviaire de proximité permettant d’assurer la desserte locale d’un territoire en collectant et distribuant les wagons en amont et en aval de l’offre « train complet ». L’émergence de ce nouveau type d’offre pourrait modifier les conditions de la concurrence locale entre rail et route pour le transport de marchandises. Une étude, pilotée par le Conseil Economique et Social Régional et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie avec le concours de la Direction Régionale de l'Equipement, vient d’être lancée à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées afin de recenser les besoins potentiels des entreprises et d’étudier la faisabilité d’un opérateur ferroviaire de proximité. Par ailleurs, la question de la préservation des terres cultivables ne se pose pas uniquement vis-à-vis de la construction d'une nouvelle infrastructure autoroutière : il ne s'agit pas de mettre ces enjeux en opposition, mais bien de voir comment il est possible de concilier les besoins d'équipement du territoire en infrastructure de transport (pour faire face au développement de ce territoire) et ceux de maintien des zones agricoles, notamment pour l'alimentation (pour que ce développement soit durable). Aujourd'hui, de tels projets ne sont pas seuls à "entamer" les réserves foncières dédiées à l'agriculture. L'emprise moyenne d'une telle autoroute, dans l'hypothèse où son opportunité serait confirmée, pourrait être comprise entre 240 et 1200 hectares (sur la base d'une autoroute à 2X2 voies, dont l'emprise moyenne est de 6 à 8 hectares au kilomètre, et dont la longueur varierait entre 40 et 150 km selon sa position ; cette emprise moyenne inclut les aires de repos et de service). A titre de comparaison, la surface moyenne consommée pour la construction de logements sur les 5 dernières années (2002 à 2006) est de 5500 ha sur l'aire urbaine toulousaine et de 24 500 ha sur l'ensemble de la région Midi-Pyrénées. La préservation de ces espaces ne passe donc pas nécessairement par le choix de ne pas faire de tels projets, mais surtout par une meilleure maîtrise de l'urbanisation (visant notamment à éviter les phénomènes de dispersion de l'habitat préjudiciable à la préservation des espaces agricoles). En la matière, l'Etat reste garant des grands équilibres mais les compétences sont largement décentralisées au niveau communal pour les plans locaux d'urbanisme (PLU) ou au niveau intercommunal pour les schémas de cohérence territoriale – les SCOT - (cf. la démarche « Aire Urbaine », évoquée ci-dessus). La mise en oeuvre du projet de la démarche urbaine est donc capitale pour économiser les déplacements et l'espace. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait être un outil au service de ce projet en favorisant notamment le développement des petites villes et des villes moyennes autour de Toulouse. Quant à votre question concernant l’existence de quatre autoroutes non saturées reliant déjà les grandes villes de la région entre elles, il faut rappeler que l’objet de ce projet est bien de contourner Toulouse et non d’y pénétrer. Il s’agit bien de dissocier les trafics de transit et d'échange du trafic local. Les différentes hypothèses soumises au débat ont donc été imaginées pour répondre à cet objectif et capter le flux de transit principal entre le Nord et l'Atlantique d'une part, et la Méditerranée d'autre part. Le grand contournement autoroutier de Toulouse relierait ainsi l'autoroute A62 au nord (elle-même connectée à l'A20 en direction de Paris) à l'autoroute A61 en direction de Carcassonne et Montpellier. La réalisation d'un contournement (par l'est ou par l'ouest) permettrait ainsi d'assurer la continuité du réseau routier national sans passer par le périphérique, qui deviendrait ainsi dédié aux déplacements locaux. Rappelons qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment le plus en amont possible, afin d'apprécier précisément l'utilité et l'opportunité du projet.
Question n°1514 de : HEYMAN Joris- 35590 SAINT GILLES - le 28/12/2007Conformément à la toute jeune loi, née du Grenelle de l'environnement, sur l'arrêt de l'expansion du réseau autoroutier, l'abandon du projet autoroutier ne serait-il pas un bel exemple politique en faveur de notre environnement ?
Réponse le 28/12/2007Tout d’abord, il faut rappeler qu'aucune décision concernant les suites du projet n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de réaliser ou non le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte du débat, mais également des conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ». Il convient de préciser que ces conclusions ne sont, à ce jour, pas traduites dans une loi.
Question n°1516 de : HERVIEU Aymeric- 50180 AGNEAUX - le 28/12/2007Les discussions hors du Grenelle de l'environnement et la prise de position de notre Président ne sont-elles pas contradictoires avec ce projet autoroutier émanant d'une mairie qui soutient le Président ?
Réponse le 28/12/2007Il convient de rappeler que face aux difficultés prévisibles en matière de transports sur l'agglomération toulousaine, et à la suite du Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire de décembre 2003, le Ministre en charge des Transports a demandé que soient lancées des études d'opportunité d'un Grand Contournement Autoroutier de Toulouse. L’Etat, maître d’ouvrage du projet, a conduit ces études en partenariat avec les collectivités locales. La Mairie de Toulouse a donc été associée au projet, au même titre que le Conseil Régional Midi-Pyrénées, les Conseils Généraux de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude, de l’Ariège, du Gers, les communautés d’agglomération de ces départements, les chambres consulaires …. En février 2007, le Ministre a saisi la Commission Nationale du Débat Public, qui a décidé d'organiser un débat public dont l'objet même est d'éclairer l'Etat sur l'opportunité de faire ou non cette infrastructure, et si l'opportunité était avérée, de l'éclairer sur le projet à conduire. Nos études prennent en compte l'ensemble des projets de développement des transports en commun déjà envisagés par l'Etat ou les collectivités (ligne LGV Bordeaux-Toulouse, volet ferroviaire du contrat de projet Etat-Région, Plan régional des transports de la Région, Plan Rail, - plus de 820 millions d'euros sont ainsi prévus sur le réseau ferroviaire en plus de la ligne TGV - Plan de déplacements urbains pour l'agglomération faisant passer la part des déplacements en Transports en commun de 12 % à 16 %, etc...). Nous avons même pris en compte un prolongement à l'horizon 2020 des efforts réalisés dans le cadre du Plan régional des transports et réalisé un test avec une offre des transports en commun urbains renforcée (deux lignes de tramway supplémentaires et une ligne circulaire sur la rocade). Malgré tous ces projets de développement des transports en commun, les études conduites dans le cadre de la préparation de ce débat public (et synthétisées dans le dossier support) montrent des perspectives inquiétantes en matière de déplacements pour l'agglomération toulousaine à l'horizon 2020. L'ampleur des difficultés prévisibles conduit à considérer que seul un bouquet de solutions permettra de faire face. La question semble donc devoir être abordée en terme de complémentarité des modes de transport et non de concurrence. Le Grand Contournement Autoroutier de Toulouse pourrait, le cas échéant, être l'un des éléments du panel de solutions à développer. Il faut rappeler qu'aucune décision n'est prise à ce jour. Le principe même du débat public est que toutes les opinions s'expriment afin d'apprécier ensuite l'opportunité de faire ou pas le projet. La loi a fixé à trois mois à partir de la remise du bilan du débat public par la Commission Nationale du Débat Public le délai dont dispose ensuite l’Etat pour prendre une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet. La décision tiendra compte des conclusions du débat, mais également d’autres éléments tels que les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui, rappelons-le, ne fixe pas de moratoire sur les autoroutes, mais précise que « les nouvelles infrastructures routières et autoroutières seront limitées à la résolution des cas de sécurité et de congestion, ou d’intérêt local ».