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Document : Le point sur...
Rubrique : L’histoire de la production électronucléaire | Dès la découverte, en 1939, de la réaction en chaîne1 et de son énorme dégagement de chaleur, les principes de la production d’électricité à l’aide de l’énergie nucléaire sont imaginés. Après 1945, les travaux reprennent en France et en Grande-Bretagne.
La recherche et le développement sont confiés au CEA, créé en 1945. Zoé, la première pile atomique française, diverge en décembre 1948 à Saclay.
Le CEA développe sa propre filière et associe EDF à l’exploitation des premiers réacteurs. Le premier kWh nucléaire est produit à Marcoule le 28 septembre 1956.
L’électronucléaire apparaît rapidement comme une solution adaptée pour produire de l’énergie bon marché et en grande quantité. La France envisage le lancement d’un programme d’équipement nucléaire basé sur l’utilisation d’uranium naturel. Au même moment, les USA développent des filières nucléaires basées sur l’utilisation de l’uranium enrichi, technique dont les Européens ne disposent pas encore.
Dans les années 60, l’Allemagne construit ses premiers réacteurs expérimentaux avec l’aide des USA. La filière française “graphite-gaz” utilisant de l’uranium naturel se met en place. La Grande-Bretagne fait de même avec des types de réacteur très proches.
EDF s’intéresse également aux filières américaines, particulièrement aux réacteurs à eau pressurisée (REP). Les Belges et les Français mettent en chantier une unité de ce type à Chooz dans les Ardennes.
Cependant, la crainte de dépendre exclusivement des USA pour l’approvisionnement en combustible guide les choix d’investissements : les technologies utilisant de l’uranium naturel sont privilégiées, un prototype à l’eau lourde, mais utilisant aussi de l’uranium naturel, est mis en chantier à Brennilis dans les Monts d’Arrée et démarre en 1967.
Les réacteurs à uranium naturel sont robustes et fiables, mais malheureusement beaucoup plus chers que les REP américains. En 1969, un comité interministériel prend la décision d’en arrêter les programmes d’investissements.
Parallèlement, la recherche progresse et une nouvelle voie s’ouvre : celle des réacteurs dits surgénérateurs qui permettent d’utiliser jusqu’à 60 fois mieux le combustible nucléaire. Le réacteur prototype de Phénix est mis en service à Marcoule (Gard) en 1973 où il est toujours exploité par le CEA. Il sera suivi par Superphénix à Creys-Malville (Isère).
Également en 1973, la décision est prise de construire une usine d’enrichissement d’uranium à Pierrelatte (Drôme) pour pouvoir produire industriellement des combustibles pour les centrales REP.
L’année suivante, la décision de construire en série des réacteurs REP est prise. C’est le début du programme nucléaire actuel avec d’abord l’achat de la licence aux USA, puis l’appropriation et l’amélioration de la technologie. 58 unités de ce type sont aujourd’hui en service.
Les choix industriels faits à l’époque permettent aujourd’hui de disposer d’une technologie maîtrisée industriellement depuis plus de 25 ans, standardisée et mature, bénéficiant d’un retour d’expérience très important.
EDF
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