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  Document : Chapitre « Outil industriel »


Rubrique : Une politique industrielle pour la France ?
De la construction de l’EPR dépendrait le rang industriel de la France. Mais en se cramponnant au marché déclinant et incertain du nucléaire mondial, la France passe surtout à côté d’autres opportunités de développer des industries nationales à grand potentiel d’exportation. Même en restant dans le champ de l’électricité, on notera que les marchés du solaire photovoltaïque et de l’éolien affichent des taux de croissance de plus de 30 % depuis des années. Marchés florissants dont notre pays est quasi-absent.

Exemples : l’exemple de l’entreprise Jeumont, seul fabricant d’éoliennes en France, aujourd’hui détenu par AREVA est très symbolique. Alors que le marché européen de l’éolien est en plein boum, l’entreprise française s’est retrouvée dans l’obligation de licencier. L’entreprise n’a pas su se placer et souffre aujourd’hui face à ses concurrents qui raflent tous les marchés. De même dans le photovoltaïque, PhotoWatt entreprise savoyarde, a longtemps été leader européen mais souffre terriblement aujourd’hui du manque de politique volontariste en France.

L’obsession nucléaire est de plus un mauvais calcul en terme d’emploi. Quantitativement les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont plus créatrices d’emplois que le nucléaire, et qualitativement ces emplois sont beaucoup mieux répartis à l’échelle locale. En dix ans en Allemagne, le secteur des énergies renouvelables a par exemple créé 130 000 emplois (40 000 dans l’éolien, 50 000 dans la biomasse, 18 000 dans le solaire)1. 72 000 emplois supplémentaires sont prévus d’ici 20052 et 250 000 d’ici 20103.

Le développement de l’EPR est une politique industrielle discutable pour la France (d’autres marchés sont beaucoup plus porteurs…) et pour EDF. Pour AREVA, l’EPR présente toutes les caractéristiques de l’éléphant blanc, ces objets industriels que l’on s’entête à développer quand personne n’en veut. Si ce groupe veut continuer dans cette voie plutôt que de s’adapter, que l’on fasse un débat sur « l’avenir du groupe AREVA est-il un enjeu nécessitant un effort national avec la prise en charge d’un réacteur par EDF et les subventions à l’exportation des contribuables ? », plutôt que sur l’EPR.

Agir pour l’environnement - Les Amis de la Terre - France Nature Environnement - Greenpeace - Réseau Action Climat-France - WWF-France

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