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Document : Chapitre « Electricité »
Rubrique : Les scenario de demande du bilan prévisionnel du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) | Dans le cadre de la loi du 10 février 2000, RTE élabore, tous les 2 ans, le bilan prévisionnel de l’équilibre offre demande d’électricité afin de mettre en évidence les besoins en nouvelles capacités de production pour faire face à l’évolution de la demande d’électricité. Le Gouvernement doit s’appuyer sur ce bilan prévisionnel pour sa programmation pluriannuelle des investissements de production électrique. Le nouveau bilan, dont les résultats complets seront disponibles en juin 2005, portera sur l’horizon 2015 avec un point 2020 pour la demande.
Il importe donc d’identifier les différences existant entre ces scenarii et le point de passage 2020 des scenarii « Visions de la demande électrique à l’horizon 2050 » pour le débat public sur l’EPR à Flamanville. Ce point est traité à la fin de cette sous-partie.
Trois scenarii de demande sont étudiés1 par RTE : le scénario R1 et le scénario R3 encadrent un scénario médian R2 considéré comme la meilleure estimation. Tous les scenarii RTE prennent en compte des actions de maîtrise de la demande2, dans une ampleur différente cependant. L’effet des hypothèses sur les réglementations thermiques, du progrès technique et des quantités produites expliquent une partie de l’écart entre les scenarii R1 et R2 et la quasi-totalité de l’écart entre R2 et R3.
Le scénario R2 médian est compatible avec l’objectif de la loi d’orientation sur l’énergie de réduire de 2% par an l’intensité énergétique1 à partir de 2010. Ce scénario conduit en effet à une décroissance de l’intensité électrique de 1,3 % par an sur 2004-2015, ce qui est cohérent avec une baisse globale toutes énergies de 2 %, avec un effort particulier porté sur les énergies fossiles émettrices de CO2.
Rappelons que sur la période 1995-2002, le taux de croissance annuel moyen de la consommation intérieure d’électricité2 a été d’environ 2% et que la croissance annuelle du PIB en volume sur la même période a été de 2,4 %. On voit donc que le scénario R1, par le biais des mesures de maîtrise de la demande en énergie, comporte déjà un objectif de réduction de la croissance de la consommation d’autant plus ambitieux que beaucoup des mesures de maîtrise de la demande énergétique porteront sur les formes de production d’énergie émettrices de CO2 et pourraient donc induire un basculement partiel des énergies fossiles vers l’électricité. Tous ces éléments conduisent donc à regarder le scénario R3 comme très improbable et plutôt associé à un ralentissement très important de la croissance économique sur la période, qui n’est bien entendu pas souhaitable.
Dans la même logique, les scenarii A1 (pas de point de passage en 2020) et A2 (445 TWh en 2020) du document « Visions de la demande électrique à l’horizon 2050 »3 apparaissent extrêmement improbables au regard des tendances du passé. Si de tels scenarii peuvent être considérés en tant que scenarii de rupture à la baisse, un scénario de rupture à la hausse doit aussi l’être : une substitution entre énergies (déplacement des énergies fossiles fortement émettrices de CO2 vers l’électricité) ou une forte croissance de l’économie ne peuvent être exclues à l’horizon 2020.
En revanche, les scenarii B1 (530 TWh en 2020) et B2 (585 TWh en 2020) sont compatibles avec les scenarii étudiés par RTE.
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