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  Document : Synthèse cahier collectif d'acteurs


Rubrique : Sauvons le Climat
Pour Sauvons le Climat il est clair que, sans méconnaître la nécessité des économies d’énergie et d’un développement, au maximum supportable par les réseaux, des énergies renouvelables intermittentes, un développement important de l’utilisation de l’énergie nucléaire au niveau mondial est une nécessité si l’on désire stabiliser les concentrations de l’atmosphère en gaz arbonique (CO2) sans provoquer une crise majeure de l’approvisionnement énergétique. Pour l’Europe cette nécessité implique une multiplication par deux de la part du nucléaire dans la production d’électricité (soit passer de 30 à 60 %). En France la part des énergies fossiles dans la production d’électricité est encore de près de 10 %. Selon Sauvons le Climat , il serait non seulement incompréhensible que cette part augmente, mais important qu’elle diminue. Il faudrait aussi réduire en priorité l’utilisation des combustibles fossiles pour le chauffage (pétrole et gaz).

L’importance de la nature des techniques utilisées pour la production d’électricité dans les émissions de gaz à effet de serre est illustrée magistralement par une comparaison des intensités en émission de CO2 (rapport du tonnage émis sur l’énergie primaire consommée) – voir figure. Celle de la Suède est près de deux fois et demie plus faible que celle du Danemark : la Suède n’utilise pratiquement pas de combustibles fossiles pour produire son électricité alors que le Danemark utilise largement le charbon pour ce faire. La France fait moins bien que la Suède mais deux fois mieux que le Danemark. Les systèmes de production électrique n’utilisant pas de combustibles fossiles recourent essentiellement à l’hydroélectricité et au nucléaire.
Les efforts importants faits par le Danemark pour limiter la consommation (prix de l’électricité deux fois plus important qu’en France et consommation par habitant 17 % plus faible) et pour développer l’utilisation de l’éolien n’ont pas non plus donné les résultats escomptés.
L’Agence européenne de l’environnement prévoit que, dans le meilleur des cas, le Danemark manquera son objectif de Kyoto en 2010 de 35 %, alors que la Suède devrait faire mieux que le sien de 3% (et la France de 1,2 %). Les ressources hydroélectriques étant déjà largement utilisées en Europe et ne pouvant que peu se développer, il apparaît que la performance des systèmes énergétiques en matière de rejets de gaz carbonique dépend et dépendra largement de la part prise par le nucléaire dans le mix électrique.

Au niveau mondial, si tous les pays de l’OCDE avaient eu la même politique de recours au nucléaire que la France, les rejets mondiaux de CO2 seraient de 30 % plus faibles (4 milliards de tonnes équivalent carbone au lieu de 6). On a aussi montré que, à l’horizon 2050, le emplacement du charbon et du gaz par le nucléaire permettrait, à lui seul, de limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète à 2°C, même dans le cas de scénarios à forte croissance de la demande énergétique.

La part de l’électricité dans la consommation énergétique augmente régulièrement et il est peu probable que cette tendance s’inverse, avec le développement de la climatisation, de l’utilisation des pompes à chaleur, des transports collectifs et, éventuellement, de voitures électriques ou, à tout le moins, bi énergies (essence et électricité).

L’évolution de la demande et des modes de consommation place la question du renouvellement du parc au premier plan et impose une réflexion sur la possibilité d’une augmentation de la production nucléaire.

Du fait d’un fonctionnement en base, certains affirment que l’EPR serait inadapté à l’évolution des besoins. Mais, si tel était le cas, la réalisation de l’EPR permettrait d’arrêter, avec un peu d’avance, un ou deux des plus anciens réacteurs français ou, plus probablement, de ne les faire produire qu’en hiver. Ainsi la décision de construire l’EPR est-elle une stratégie « sans regret » sauf dans le cas où la sortie du nucléaire serait décidée. Dans cette hypothèse, il faudrait choisir entre une augmentation importante des émissions de gaz carbonique et une réduction drastique de la consommation énergétique que seul un régime autoritaire pourrait imposer. Sauvons le Climat ne saurait accepter aucun des termes de cette alternative. C’est pourquoi nous soutenons la poursuite du programme nucléaire.

Sauvons le Climat

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