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  Document : Chapitre « Risques »


Rubrique : Matières nucléaires dangereuses
Le léger gain de rendement électrique (3 %) et d’amélioration de la gestion des combustibles revendiqué devrait permettre une réduction de 10 % environ de la consommation d’uranium par kWh produit et une diminution des quantités de produits nucléaires dangereux de l’ordre de 10 à 20 % selon le taux moyen d’utilisation du MOX dans les réacteurs (à condition de maintenir l’option du retraitement indispensable à la filière MOX).

Pour mesurer l’impact de cette introduction dans le parc en remplacement des PWR existants, on peut évaluer, à titre d’exemple, dans un des scénarios proposés par la CPDP, par exemple le scénario B1 (650 TWh en 2050), les stocks accumulés en fin de période des produits à très haute activité et très longue durée de vie (HALV) les plus dangereux que sont les transuraniens non utilisés (plutonium, actinides mineurs) qu’ils soient séparés ou inclus dans les combustibles usés. Comme les besoins d’électricité de base de ce scénario (325 TWh en 2050) sont très voisins de ceux de certains des scénarios retenus dans le rapport Charpin-Dessus-Pellat, on peut se référer aux bilans publiés à cette occasion pour l’année 2100.

Pour comparaison on a décrit l’évolution du stock de transuraniens dans un scénario de non remplacement du parc actuel par des réacteurs EPR en fin de vie de ce parc.

L’introduction d’EPR dans le parc, malgré le recours généralisé au combustible MOX, conduit donc à une multiplication du stock de transuraniens d’un facteur 5,8 en 2100 par rapport à 2004 et d’un facteur 1,5 par rapport à 2050.

D’autre part, les diverses stratégies d’introduction des meilleurs générateurs de quatrième génération proposées en complément de l’EPR et supposées réduire significativement l’inventaire des déchets se révèlent très inefficaces à moyen terme. Le rapport Charpin-Dessus-Pellat montre que ce n’est pas avant 2110 qu’on peut espérer, dans le meilleur des cas, revenir à la situation laissée en 2050 par le parc actuel.

Cette stratégie entraîne donc irréversiblement une croissance majeure des stocks des matières considérées comme les plus dangereuses sur une période de plus d’un siècle.

De plus, l’introduction d’un parc d’EPR utilisant du MOX dans le parc français conduit à la fois :

- à poursuivre le retraitement avec les risques qui y sont associés (usine de la Hague, prolifération, etc.),

- à augmenter considérablement le stock de MOX irradié dont la gestion pose des problèmes beaucoup plus aigus que celle de l’UOX irradié pour les 150 ans qui viennent du fait de l’intensité des dégagements de chaleur produits par ce combustible usé.

Contrairement aux propos souvent tenus par les partisans de l’EPR, l’introduction d’un parc EPR en remplacement du parc actuel ne constitue donc pas une solution efficace pour la réduction de l’inventaire des produits nucléaires dangereux à long terme. Elle contribue au contraire à une augmentation importante de cet inventaire et renforce les problèmes d’environnement à court et moyen terme et les risques de prolifération.

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