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centrale nucléaire EPR Flamanville

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  Document : Chapitre « Electricité »


Rubrique : Le contexte national
L’hypothèse d’utilisation envisagée pour l’EPR est un fonctionnement en base, avec un facteur d’utilisation atteignant 90 %. L’augmentation de la demande de 2 % par an, observée ces dernières années, justifie à elle seule la mise en service d’un EPR dès le début de la prochaine décennie ; le renouvellement du parc nucléaire, dont le quart aura atteint 40 ans avant 2025, est à prévoir ensuite.

Il reste que la question prioritaire dans le court terme est le traitement des périodes de forte demande électrique. Pour ce faire on distingue la production en semi-base, caractérisée par des modulations mensuelles et la production de pointe dont les modulations sont journalières. Cette dernière est, pour l’essentiel, fournie par l’hydroélectricité de barrage et de turbinage (step). Actuellement, pendant les mois de forte demande, la puissance nucléaire est appelée à plus de 90 %, les puissances hydroélectriques et thermiques à environ 35 %. Dépasser un taux d’appel de 90 % des centrales nucléaires pendant ces mois serait aléatoire. Pour faire face à une augmentation de la demande de 2 % par an, on envisage donc de recourir aux installations thermiques classiques. En effet on considère que la production hydroélectrique ne peut guère être augmentée, alors que la nouvelle production éolienne, du fait de son caractère aléatoire, ne peut concourir avec fiabilité à assumer une production pendant les périodes de forte demande. Une augmentation de 10 % de la demande en période de forte demande conduirait à un doublement de la production thermique classique, soit en réactivant des installations mises en réserve, soit en investissant de nouvelles centrales à gaz. La production thermique classique passerait donc d’environ 10 à 20 Mtep, une augmentation représentant à elle seule le cinquième de la consommation du secteur transport.

Pour Sauvons le Climat cette augmentation de la consommation d’énergies fossiles n’est pas souhaitable. Elle va clairement à l’encontre de l’objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. La priorité dans la dizaine d’années à venir est donc d’améliorer la gestion des pointes de demande. Cette politique doit, évidemment, être menée en cohérence avec une politique de réduction dans l’utilisation des combustibles fossiles dans le chauffage des bâtiments, autrement dit, il ne saurait s’agir, par exemple, de remplacer le chauffage électrique par du chauffage au gaz. En premier lieu, en accord avec la philosophie du Plan climat, il s’agit d’économiser l’électricité, particulièrement en hiver, par l’amélioration
de l’isolation des bâtiments neufs et surtout anciens, par une plus grande rigueur vis-à-vis des illuminations des bureaux et lieux publics, etc. Au niveau des capacités de production, l’utilisation du bois-énergie en cogénération dans des chaufferies collectives nous semble à encourager particulièrement.

Pour le plus long terme, en parallèle avec la mise en service de l’EPR, nous souhaitons que soit étudiée un mode de fonctionnement en semi-base (par exemple pendant les trois mois d’hiver) des réacteurs les plus anciens qui pourraient ainsi contribuer à la fourniture de courant en période de forte consommation et voir leur durée de vie augmentée.

Sauvons le Climat

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