Concernant le risque de prolifération, il faut noter que le plutonium produit dans les réacteurs de type EPR n’a pas la « qualité militaire » et ne peut être utilisé pour la fabrication d’une bombe. L’EPR n’est pas « proliférant ».
Quant au risque d’action terroriste, il faut bien sûr l’envisager. Une telle action (y compris le
crash d’un avion gros porteur) pourrait occasionner des dégâts sérieux. On peut estimer cependant
que les architectures de protection des installations et les dispositifs de tout ordre mis en
place limiteraient ses conséquences vers l’extérieur. Face au risque terroriste, qu’il soit
nucléaire, chimique, bactériologique ou qu’il concerne des lieux à forte concentration de
population, les sociétés modernes sont vulnérables. Au-delà des parades spécifiquement adaptées à chaque forme de terrorisme et aux différentes « cibles » qu’il peut choisir, la réponse à ce risque est aussi d’ordre politique. Le problème n’est pas spécifique au nucléaire ou à d’autres secteurs industriels sensibles. Il met en jeu la communauté internationale et son aptitude à combattre les dérives du fanatisme dans une stratégie qui préserve le progrès des sciences et des techniques profitable à tous.