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Document : Le dossier
Rubrique : Les prélèvements d’eau | Les problématiques liées aux besoins en eau de refroidissement, aux impacts hermiques ou biologiques ne sont pas spécifiques à l’installation d’une centrale nucléaire. Elles concernent toute nouvelle unité industrielle nécessitant des capacités importantes de refroidissement. Flamanville 3 bénéficie de l’état actuel des connaissances, de l’expérience acquise concernant les risques sanitaires et environnementaux et intègre, dès sa conception, les meilleures techniques disponibles.
Les centrales nucléaires ont besoin d’eau pour assurer :
- le refroidissement du condenseur : l’eau prélevée en mer est simplement filtrée et traitée pour lutter contre les salissures biologiques (mollusques…) du circuit de refroidissement ;
- l’alimentation en eau industrielle (eau douce) : - des circuits primaire et secondaire : l’eau est déminéralisée, des produits de conditionnement lui sont ajoutés pour limiter la corrosion des circuits, ou assurer le contrôle de la réaction nucléaire. - des circuits d’eau de lutte contre l’incendie, du lavage des filtres…
Le fonctionnement conjoint de Flamanville 3 et des réacteurs 1 et 2 du site nécessite de prélever environ 157 m3/s (dont environ 67 m3/s pour Flamanville 3) d’eau de mer qui sont ensuite rejetés en totalité. Pour l’ouvrage de prélèvement d’eau de mer, les
études menées au Laboratoire National d'Hydraulique et Environnement (LNHE) de la R&D d’EDF ont conduit à adopter, dès Flamanville 1 et 2, une prise d’eau de efroidissement en canal, protégée par une digue qui assure également une bonne protection du plan d’eau en face des stations de pompage.
Les besoins en eau douce sont très inférieurs à ceux d’eau de mer. Pour les deux unités de Flamanville 1 et 2 ils sont de 550 000 m3 par an (moyenne sur la période
2001-2004) prélevés dans trois rivières, la Diélette, le Petit Douet et le Grand Douet. Les besoins en eau de Flamanville 3 en phase d’exploitation sont estimés à environ 270 000 m3 par an. L’autorisation et les installations de prélèvements d’eau actuelles ont été prévues pour quatre unités, il n’y aura donc pas lieu de demander une augmentation des débits de prélèvements dans les cours d’eau ni de modifier les installations de prélèvements. Toutefois, pour limiter les prélèvements dans les cours d’eau dont les débits sont faibles, une usine de dessalement de l’eau de mer sera installée sur le site, sur l’emprise des unités 1 et 2. Elle permettra également de s’affranchir des débits irréguliers des cours d’eau et de la variabilité de la qualité de leur eau. Elle alimentera Flamanville 3 pendant la phase de chantier en complément du prélèvement dans la Diélette et pendant la phase d’exploitation pour assurer la production d’eau déminéralisée.
Elle bénéficiera aussi aux unités 1 et 2 de Flamanville pour leur besoin en eau douce.
La station de déminéralisation existante sera conservée pour couvrir le surplus de besoins en eau douce lié au démarrage d’une unité et produira l’eau déminéralisée pour les trois unités. Par ailleurs, cette usine de dessalement produira une eau douce de bonne qualité permettant de réduire les rejets chimiques liés à la production classique d’eau déminéralisée.
EDF
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