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  Document : Chapitre « Energie »


Rubrique : Les perspectives
Au niveau mondial, la part du nucléaire (aujourd’hui en décroissance) risque fort de continuer à décroître dans le mix énergétique dans les deux décennies qui viennent. Les tentatives de relance existent cependant dans plusieurs pays. L’apparition de l’EPR sur le marché mondial dans une dizaine d’années, en concurrence avec d’autres réacteurs de type très voisins, ne change pas fondamentalement la donne ni du point de vue du bilan énergétique ni du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. Aucun scénario mondial fondé sur la technologie des réacteurs à eau ne propose d’ailleurs de dépasser d’ici 2030 la part actuelle du nucléaire au bilan énergétique global.

Les promoteurs de l’EPR peuvent au mieux espérer contribuer au maintien de la part du nucléaire dans le mix global à l’horizon 2030, soit 5 à 6 % et des émissions de CO2 évitées de l’ordre de 4 %. Présenté comme une alternative énergétique significative pour résoudre les problèmes mondiaux d’épuisement des ressources fossiles et de lutte contre l’effet de serre, le développement de parcs EPR dans les décennies qui viennent ne représenterait donc qu’un appoint marginal à leur solution, au prix d’une irréversibilité accrue sur le plan des déchets à haute activité et très longue durée de vie (HALV), d’une forte augmentation des risques d’accident majeur et de prolifération, et d’un renforcement des inégalités devant l’accès à l’énergie entre pays développés et pays en voie de développement.

En France, l’utilité et l’urgence du remplacement du parc existant par un parc d’EPR à partir de 2020, ne sont pas démontrées (voir section Electricité). Par contre cette décision aurait pour conséquence :
- d’introduire une rigidité majeure du système de production électrique jusqu’en 2100, avec le maintien d’une technologie de réacteurs à eau de conception déjà ancienne dont les inconvénients sont reconnus (risque d’accident majeur, déchets, prolifération),
- de provoquer un effet d’éviction vis-à-vis de toute solution alternative, ou même complémentaire (nucléaire ou non) et détourner l’attention des efforts indispensables d’économie d’énergie, en mobilisant tous les moyens sur une seule filière,
- de renforcer la centralisation et la vulnérabilité de notre système électrique au moment où des solutions diffuses performantes émergent (cogénération, renouvelables, piles à combustibles, etc.), et rendent les besoins d’électricité « gravitaire »1 moins importants,
- de conduire à une accumulation supplémentaire de matières nucléaires à haute activité et très longue durée de vie dont la résorption éventuelle, si elle se révèle possible, demandera une centaine d’années.

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