Le traitement du combustible usagé à La Hague permet de récupérer et de valoriser les matières qui peuvent être réutilisées pour fabriquer à nouveau du combustible nucléaire :
- uranium fissile (Uranium 235 qui peut se briser sous l’action d’un neutron et entretenir la réaction en chaîne) qui n’a pas été complètement consommé et peut être ré-enrichi,
- et plutonium produit par la réaction nucléaire.
La matière récupérée est utilisée pour faire de nouveaux assemblages de combustible d’un autre type, le MOX (“Metal Oxyde”, mélange de plutonium et d’uranium enrichi) actuellement utilisé dans 20 réacteurs nucléaires. Il est prévu que Flamanville 3 puisse aussi utiliser ce combustible.
Ce recyclage permet d’économiser les ressources naturelles d’uranium (le MOX contribue actuellement pour 8 à 10 % de la production électrique) et de réduire la quantité des combustibles usagés (7 assemblages de combustible usagé permettent de fabriquer un assemblage de combustible MOX).
À plus long terme, quand les réacteurs de la génération 4 seront disponibles, le recyclage permettra
d’utiliser la totalité des potentialités du combustible nucléaire dans un cycle plus complet. Le combustible
de certains réacteurs de génération 4 sera constitué d’uranium non fissile (appelé également
uranium appauvri) et de plutonium en partie récupéré dans les combustibles MOX usagés. Après ce cycle de production, le traitement du combustible usagé permettra de récupérer autant (ou davantage) de plutonium qu’il n’y en avait au départ, puis de fabriquer de nouveaux éléments de combustible, etc. Les installations actuelles de traitement-recyclage pourront être utilisées pour ces futurs combustibles moyennant quelques adaptations. L’utilisation des réacteurs de génération 4 associée au traitement-recyclage pourrait multiplier par 60 environ le potentiel de production d’énergie des ressources d’uranium naturel existantes.