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  Document : Chapitre « Energie »


Rubrique : AREVA
L’EPR, élément central de la politique énergétique française


La France connaît pour l’instant une situation particulièrement favorable pour sa production et sa consommation d’énergie électrique. Elle a produit en 2004 547 TWh d’énergie électrique, dont 477 TWh pour la consommation intérieure, 7 TWh autoconsommés pour la production d’électricité et 62 TWh vendus à l’export. Les exportations françaises contribuent depuis une vingtaine d’années à l’équilibre énergétique de l’Europe.

L’électricité produite en France bénéficie d’un coût de production du kWh compétitif. De
plus, la part élevée du nucléaire dans la production électrique (78 % en 2004) permet de produire une électricité sans émission de CO2. La prochaine taxation des missions de carbone, en application des accords de Kyoto, va donc renforcer encore la compétitivité de l’électricité française.

Ces performances sont rendues possibles par un parc de 58 réacteurs nucléaires conçus pour une durée de vie technique de 40 ans. Mais 14 réacteurs auront dépassé cet âge en 2020. Dès 2025, 34 réacteurs, représentant la moitié de la production actuelle d’électricité nucléaire française, auront plus de 40 ans. Des prolongations de vie des centrales peuvent être envisagées jusqu’à 50 ans, voire jusqu’à 60 ans après les nécessaires vérifications et travaux de rénovation et maintien en service. Comme les exigences de sûreté se renforcent régulièrement, certaines prolongations de vie seront inévitablement écartées par l’exploitant ou refusées par l’autorité de sûreté.

C’est dès 2030 que l’on verra les conséquences des choix industriels d’aujourd’hui. En 2030, les capacités de production actuelles auront été fermées pour l’essentiel. Les décisions d’investissement prises en 2005 montreront tous leurs effets – et à l’inverse, si les décisions sont retardées, c’est vers 2030 que la pénurie énergétique atteindra son point maximum. Nous nous en tiendrons donc à considérer la période sur laquelle les décisions contemporaines ont un impact. Nous ne contestons pas l’intérêt d’une vision à long terme, mais la concrétisation de cette vision 2050 sera impossible si ne sont pas prises aujourd’hui les décisions nécessaires pour réussir l’étape essentielle de 2030.

Entre 2000 et 2005, la demande d’électricité française a augmenté de 2,2 % par an en
moyenne, soit davantage que les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie de l’OCDE. Même si les vingt prochaines années voient une amélioration nécessaire des économies d’énergie et une croissance très modérée de la demande, il faudra de nouveaux moyens de production pour faire face à cette croissance et pour faire face de surcroît aux plus de 200 TWh par an (soit plus de 36 % de la production actuelle) qui auront été perdus d’ici là par l’arrivée en fin de vie des moyens de production d’aujourd’hui.

Il est techniquement impossible qu’un besoin aussi important puisse être couvert uniquement par le recours aux énergies renouvelables – même s’il est indispensable de suivre aussi cette piste. Le besoin est trop important pour être couvert par des énergies fossiles : cela entraînerait une forte augmentation des émissions de CO2 que l’Europe s’est engagée à réduire dans le Protocole de Kyoto. Selon l’étude sur le scénario énergétique tendanciel de la France en 2030 publiée en juin 2004 par la DGEMP, l’augmentation des émissions de CO2 que provoquerait l’absence de nouvel investissement dans le nucléaire, atteindrait, à l’horizon 2030, 40 millions de tonnes par an, soit l’équivalent de 40 % des émissions françaises en 2000.

Le calendrier exige un commencement d’application rapide. Il faut cinq ans pour construire une centrale nucléaire. Plusieurs années de retour d’expérience sur une tête de série sont nécessaires avant d’engager la construction d’un palier d’unités standard. La France devra commencer à mettre sur le réseau une nouvelle génération de centrales nucléaires au moment où les centrales actuelles commenceront à atteindre leur limite d’âge, soit en 2020 au plus tard. Cela exige que les premières constructions en série commencent en 2015 au plus tard. La tête de série devra, à cette date, fonctionner depuis plusieurs années. Le démarrage de sa construction
est donc urgent.

AREVA

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