On ne sait pas aujourd’hui stocker l’électricité en grande quantité. Elle ne peut être produite qu’au moment où elle est consommée.
En revanche, on stocke le combustible qui sert à produire l’électricité et l’on sait même réutiliser une source d’énergie : ainsi, la nuit pendant les heures de faible consommation, dans certaines centrales hydrauliques, on pompe l’eau qui a servi à produire de l’électricité le jour vers le barrage supérieur pour en produire à nouveau le lendemain quand la demande sera forte.
Comme la consommation varie beaucoup au cours de la journée, il faut en permanence arrêter, démarrer et faire varier la puissance des centrales électriques.
Pour s’adapter à la nécessaire variation de la production, il faut pouvoir mobiliser dans des délais très brefs des moyens de production. On les appelle les moyens “de pointe”. Il s’agit principalement de l’hydraulique qui utilise de l’eau provenant de barrages et de turbines à combustion (appelées également turbines à gaz). Ces moyens de production peuvent démarrer en quelques minutes.
On dispose également de moyens de production “de base” qui fonctionnent quasiment en permanence.
C’est le cas de l’hydraulique dite au fil de l’eau (les usines du Rhône et du Rhin dont on ne peut pas stocker l’eau), du nucléaire et des centrales au charbon.
La situation intermédiaire est appelée “semi-base”. On y retrouve les moyens de production utilisant des combustibles fossiles (gaz et charbon) et les centrales nucléaires. Les centrales nucléaires françaises sont en effet conçues pour pouvoir fonctionner à puissance intermédiaire et pouvoir être arrêtées et redémarrées en quelques heures.
