Document : Synthèse cahier collectif d'acteurs
Rubrique : Seules les apparences changent | Cela fait des années que les Gouvernements envisagent de sortir une loi sur la transparence…
Paroles, paroles…
Le Gouvernement avait désigné une commission des Sages1 : cette dernière a estimé, en 2003, qu’il n’y avait pas urgence à construire l’EPR et que mieux valait actuellement économiser l’énergie et développer les énergies renouvelables. Son avis a été balayé par le Gouvernement !
La loi Barnier de 1995, revisitée par Dominique Voynet en 1997, prévoit la création d’une Commission particulière du débat public pour tout grand projet nucléaire ou tout autre projet à fort impact. Son rôle : établir l’état de la controverse, faire débattre publiquement partisans et adversaires avant toute décision pour aider précisément les élus à prendre celle-ci.
Le Gouvernement, sous la pression de la Présidente d’AREVA-Framatome, de retour d’un voyage commercial infructueux en Chine, a décidé, à l’automne 2004 de la construction d’un EPR à Flamanville, un an avant que le débat public prévu ne se tienne ! L’Assemblée nationale, fin mars 2005, vient de l’adopter en deuxième lecture en même temps qu’elle a tenté de signer l’arrêt de mort du développement éolien en France. C’est le refus de la diversification et du « bouquet énergétique » et le retour au « bunker nucléaire » du Cotentin.
Le pouvoir ne respecte donc pas le droit. Où est la démocratie participative dans tout cela ?
On décide d’abord « en haut », on discute après « en bas ». Quel mépris pour le débat public : on nous demande de participer aux décisions déjà prises. Nucléaire et démocratie ne sont décidément pas compatibles !
Collectif régional « L’EPR, non merci, ni ailleurs, ni ici »
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