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  Document : CFDT - Cahier d'acteur sur le projet


Rubrique : Position de la CFDT sur le renouvellement du parc
La question du renouvellement du parc électronucléaire français se pose donc dans les termes suivants :

1. Il est nécessaire avant tout de procéder à une évaluation prospective de ce que seront nos besoins futurs en électricité dans les décennies qui viennent. Cette projection comporte nécessairement des incertitudes dues notamment à l’évolution du contexte géopolitique international.

2. Il faut y intégrer les choix politiques effectués par les gouvernements et la société française [politique d’économies d’énergie, lutte contre l’effet de serre, taxes environnementales (taxes CO2, quotas d’émission), gestion de la fin du cycle du combustible]. Cela inclut notamment la politique en faveur des énergies renouvelables, le protocole de Kyoto, etc. Assurer la mise en application de la directive européenne sur la proportion d’énergie renouvelable dans le bilan énergétique (au moins 12 %) et dans le bilan électrique (au moins 21 % ) de la France en 2010.

3. Prendre en compte la durée de vie prévisible des centrales nucléaires actuellement en service, unité par unité.

4. Préciser quelle part la société française veut raisonnablement garder au nucléaire dans notre production d’électricité. Cela permettra par contraste de voir la part à accorder aux autres sources possible d’énergie « concentrée » : charbon ou gaz naturel.

5. Tenir compte de l’intégration des réseaux électriques européens.

6. Anticiper les questions d’emploi liées à une remise à plat générale.

Ce n’est qu’une fois ce travail accompli qu’il deviendra possible de répondre à la question du renouvellement du parc électronucléaire français.

Il convient par ailleurs de noter que le modèle de centrale EPR qui est proposé aujourd’hui à la construction représente certes une amélioration par rapport aux réacteurs à eau sous pression actuellement en service, mais il ne propose pas de rupture au niveau technologique.
Il est assurément utile que des entreprises françaises maîtrisent la filière EPR et qu’elles soient performantes dans les concurrences mondiales de production d’énergie.
Le réacteur EPR que Framatome construit actuellement en Finlande constitue la véritable tête de série et permettra « d’essuyer les plâtres » de cette génération.

Les réacteurs de type EPR qui viendront en service autour des années 2020 doivent assurer la transition avec la génération suivante, dite « génération IV », destinée à entrer en service vers 2040/2050. Leur durée de vie sera de 60 ans ; il faudra donc en construire le nombre minimum nécessaire afin de ne pas saturer nos besoins futurs avec cette filière. Il est donc indispensable de poursuivre les recherches pour la mise au point des générations suivantes de réacteurs qui permettront de répondre à ces préoccupations, et notamment à un meilleur bouclage de la fin du cycle du combustible. Les pouvoirs publics doivent assurer le financement de la R&D de la génération IV. Les industriels que sont le constructeur AREVA et le producteur EDF devront participer substantiellement à ce financement. Un débat scientifique public, largement ouvert à tous les acteurs aux niveaux national, européen et international devra accompagner ces recherches.

CFDT

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