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Document : Chapitre « Outil industriel »
Rubrique : AREVA | L’EPR, outil de politique industrielle
La technologie des réacteurs nucléaires de puissance est un domaine d’excellence de l’industrie française et européenne. La construction d’un EPR en France, dont le principe sera bientôt confirmé par le législateur, est indispensable pour préserver cette avance technologique. En l’absence de nouvelles commandes, l’ingénierie nucléaire française serait privée de la taille critique, des moyens et de la motivation nécessaires pour maintenir notre supériorité technologique. Le seul métier des services aux réacteurs existants ne suffit pas pour maintenir l’ensemble des savoir-faire actuels. Les 14 000 emplois de Framatome ANP (filiale du groupe AREVA pour la construction et les services aux centrales), en particulier ses neuf usines françaises, seraient directement menacés à terme si la construction n’était pas confirmée. Il en serait de même de nombreux sous-traitants.
Une telle perte de talents serait d’autant plus regrettable que le nucléaire, comme l’a montré l’analyse précédente des besoins, est l’une des composantes indispensables du renouvellement de l’offre énergétique dans les vingt prochaines années. Plusieurs pays, tels que les Etats-Unis et la Chine, ont désormais fait officiellement ce constat. Dans l’hypothèse d’un éventuel abandon du projet EPR, la France n’aurait plus qu’à avoir recours à des modèles étrangers, vraisemblablement américains. Une telle situation serait particulièrement regrettable vu l’excellence actuelle de la technologie française.
De plus, la décision de construction d’un EPR en France permettra de conforter les perspectives de vente de centrales à l’export. L’EPR a déjà prouvé qu’il pouvait obtenir une commande dans un environnement concurrentiel, lorsqu’il a emporté en décembre 2003 le marché de la cinquième centrale finlandaise contre les technologies américaine (l’ESBWR de General Electric) et russe (le VVER du Minatom). La demande internationale de nouveaux réacteurs nucléaires se confirme. La Chine a émis un appel d’offres pour la construction de quatre réacteurs de troisième génération ; AREVA a répondu à cet appel d’offres et l’EPR sera en concurrence avec l’AP1000 de Westinghouse et le VVER. Le gouvernement des Etats-Unis a pris position en faveur de nouvelles constructions et le processus de certification de l’EPR aux Etats-Unis vient d’être engagé.
Le rythme d’augmentation de la demande d’énergie électronucléaire en Europe et dans le monde ne permet pas de passer directement aux réacteurs de quatrième génération. Ces réacteurs, dont six concepts sont actuellement à l’étude dans le cadre du programme international « Génération IV », visent à mettre en oeuvre des innovations technologiques considérables. L’importance de ces innovations interdit de précipiter les phases de recherche-développement, de validation des performances des nouveaux produits et d’adaptation de l’outil industriel. La construction de réacteurs prototypes est envisagée dans la prochaine décennie. Le but est de disposer d’une quatrième génération à maturité technique et permettant les toutes premières applications industrielles à partir de 2040 en fonction des marchés.Il y a donc un décalage d’environ vingt ans entre la sortie du réseau des centrales actuelles et la production industrielle des réacteurs de génération IV. L’EPR est indispensable pour assurer, dans l’intervalle, la satisfaction des besoins et préserver et renouveler les compétences.
AREVA
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