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Le forum de discussion

Le site du débat vous permet de donner votre avis sur le projet ainsi que sur le débat lui-même. Tous les avis sont rendus publics et sont ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission particulière lors de la rédaction du compte rendu du débat.

Au sein de cet espace d'expression, le classement des avis est le suivant : apparaissent en premier les derniers avis ainsi que les plus récemment commentés.

Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.

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Avis n°125
Ajouté par Alain BRUANT (Fosses), le 11/07/2016

Non, absolument non à ce projet ! Il y a bien assez de centres commerciaux. Ils sont déjà déserts toute la semaine. Paris Nord, Aéroville...

Il faut garder une ceinture nourricière autour des villes !

Avis n°123
Ajouté par Dominique DUFUMIER (FOSSES), le 11/07/2016

Le projet EUROPA CITY est, avec la ligne 17, la première étape d'un projet de quartier d'affaires pour bétonner l'espace entre les deux aéroports de Roissy et du Bourget. Le tout va supprimer plusieurs centaines d'hectares de terres agricoles, parmi les plus fertiles du monde, alors que le SDRIF affiche au contraire l'objectif de les préserver.
Si Europa city devait voir le jour, il serait coincé entre deux aéroports, aux nuisances sonores tellement importantes qu'il y est strictement interdit d'y construire des logements. De plus, ce projet va attirer des nuisances nouvelles (bruit et pollution, dus à l'augmentation de la circulation automobile collatérale que la création de la ligne 17 ne suffira pas à empêcher).
Qui ose prétendre accueillir une clientèle touristique de luxe, dans un espace exposé à de telles nuisances ? Comment peut-on imaginer que cet immense centre « commercial, culturel et de loisir » (sic) attirera des foules dans un tel environnement ? Dans ce contexte, EUROPA CITY ne serait absolument pas viable et, à supposer qu'il le soit, ce dont je doute fort, les emplois induits seraient créés au détriment de ceux de GARONOR, d'AEROVILLE et des autres complexes touristiques et commerciaux voisins. Quel gachis ! Autant dire qu'il s'agit d'un grand projet inutile de plus.
Quant au projet de faire du ski 12 mois sur 12, à cet endroit, c'est un projet complètement ubuesque qui ne verra jamais le jour, car quand on a la chance de se trouver près de Paris, il y a tant d'autres projets beaucoup plus attrayants. Ce projet n'est bien évidemment pas compatible avec les objectifs de la COP 21, malgré les quelques « habillages écologiques » chargés de cacher l'immense gaspillage énergétique de ce projet.
N'a-t-on rien de mieux à défendre ? OUI : un espace où l'on puisse respirer et cotoyer des agriculteurs bio qui cultivent leurs produits en pleine terre et non pas sur quelques terrasses tout juste destinées à servir de « caution écologique » et à cacher le béton qui se trouve en dessous.

Avis n°128
Ajouté par Collectif Pour le Triangle de Gonesse ( Villiers le Bel ), le 11/07/2016

Dans le cadre du débat public, le Collectif Pour le Triangle de Gonesse a réalisé une série de documentaires vidéos pour expliciter les enjeux du projet EuropaCity. Vous pouvez les retrouver sur le site du collectif (nonaeuropacity.com) ou sur sa chaîne vidéo :

Bande-annonce : https://youtu.be/tzWyuIPDeBQ

Chapitre 1 - Paye ton job ?
https://youtu.be/cPvRHDC8tTs

Chapitre 2 - Auchan bétonne
https://youtu.be/un_dPLKmqSk

 

Avis n°124
Ajouté par Guido BARBISAN (Asnieres sur Seine), le 11/07/2016

Le grand anthropologue Philippe Descola, du Collège de France, se réfère, dans son récent livre d'entretiens « La composition des mondes », au fait qu' il faut, maintenant, en venir à « l'idée que les humains ne sont pas des démiurges ingénieux qui se réalisent par le travail et la transformation de la nature en ressources, mais que ce qui est premier, ce sont des environnements fragiles où coexistent des humains et des non-humains, et dans lesquels la vie épanouie des premiers est en très grande partie dépendante des interactions avec les seconds. ».

Il énonce là, infiniment mieux que moi, la principale raison de mon opposition à ce projet gigantesque lequel, pièce maîtresse de la ZAC à urbaniser, viendra recouvrir de béton et de bitume, en quelques années, les écosystèmes existants (le rapport de l'Autorité Environnementale mentionne à cet égard « la destruction de 210 ha de sols agricoles de très grande valeur agronomique »).

Avis n°120
Ajouté par Pierre BARAT (Sannois), le 11/07/2016

Un accroissement de la pollution dans cet espace déjà saturé, de riches et rares terres agricoles qui seront malheureusement bétonnées, une concurrence dommageable avec les sites commerciaux déjà existants dans ce secteur qui pèsera sur les problèmes d'emploi, telles sont les raisons qui font que je m'oppose à ce projet. Halte à cette frénésie bétonnière. Laissez-nous vivre. Bien à vous.

Avis n°126
Ajouté par Viviane GUIGUE (MEYNES), le 11/07/2016

Après m'être informée sur les différents éléments du futur projet Europacity, j'en retiens que ce projet détruira d'importantes surfaces agricoles vitales pour l'autonomie alimentaire de la région, qu'il détruira les emplois existants, qu'il détruira ce qu'il reste de qualité de vie dans cette région surpeuplée et sur-polluée. En contrepartie il n'apportera que du béton, du superficiel et du superflu qui ne profiteront pas à la population locale - à peine quelques emplois précaires rémunérés au lance-pierre, malgré les promesses bien sûr jamais tenues - mais seulement à des touristes de passage non concernés par les dégâts occasionnés pour les amuser, tout en se faisant plumer au passage. Je suis totalement opposée à ce projet crétinisant, onéreux et destructeur.

Avis n°134
Ajouté par Robert LEVESQUE (Maisons-Laffitte), le 11/07/2016

Le projet EuropaCity ne respecte pas l’article 110 du code de l’urbanisme.

L’Article L110 du code de l’urbanisme avance que :
« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement. »

Sachant que le projet d’Europacity détruirait un potentiel agricole et forestier :
Europacity va détruire directement 80 hectares de terres fertiles. Avec les accès, les surfaces agricoles détruite seront encore plus importantes.
La destruction de terres agricoles ne serait pas grave si l’Humanité disposait suffisamment de terres. Mais ce n’est pas le cas. Loin s’en faut. Pour lutter contre le réchauffement climatique, priorité absolue rappelée en novembre dernier au Bourget à deux pas du triangle de Gonesse, il convient que la végétation et les sols augmentent la quantité de carbone qu’ils stockent. Il faudrait plus de forêts, plus d’arbres. Aussi, il n’est pas possible d’envisager d’étendre les terres agricoles sur les forêts. Il faut se contenter des terres agricoles dont nous disposons aujourd’hui, qui fournissent 97% des calories que l’Humanité consomme aujourd’hui.
Par ailleurs, les rendements agricoles ne vont pas augmenter. Un graphique du rapport du GIEC publié en novembre 2014 donne l’évolution prévue des rendements agricole de 2010 à 2109, par période de 15 ans. Il montre qu’avec ou sans adaptation, le changement climatique réduira les rendements moyens de 0 à 2% par décennie pour le reste du siècle, par rapport à la fin du XXe siècle. Le graphique montre que les rendements vont commencer à décroître dans un nombre majoritaire de territoires avant 2029 (en raisonnant en tendance). Comme les rendements vont baisser, il faudra plus de terres pour produire la même quantité de produit alimentaire alors que la demande pour l’instant est sur une pente ascendante.

Illustration ci-joint : "Réchauffement climatique : L’évolution des rendements d’ici un siècle : Rapport du GIEC de 2014"

L’Humanité est manifestement en manque d’espaces agricoles et forestiers. Nous sommes déjà dans une situation de déséquilibre. Il faudrait plus d’espaces agricoles et forestiers pour assurer (facilement) les besoins de l’Humanité. Qui dit manque global, dit manque local. A chaque fois qu’un projet détruit des sols agricoles ou forestier, il détruit un potentiel humain.
En France, la somme des projets qui pour chacun d’entre eux apparaissent marginal, insignifiant aux acteurs locaux concourt à une urbanisation de l’ordre de 50 000 hectares par an. Les autres pays européens détruisent également des terres agricoles. Alors que l’Europe est déjà déficitaire nette de terres agricoles. Elle importe l’équivalent de la production agricole de 35 millions d’hectares chaque année, c’est-à-dire de 20% de sa surface agricole. Chaque destruction supplémentaire de sols agricoles ou forestiers aggrave la situation européenne et mondiale. La réalisation d’Europacity aggraverait la situation.

Sachant que le bilan carbone d’Europacity va renforcer le réchauffement climatique :
A partir d’une approche très partielle et sommaire, il apparaît que le bilan carbone d’Europacity sera catastrophique. Les promoteurs du projet doivent fournir un bilan carbone complet tenant compte de la construction, de l’activité, de l’entretien des infrastructures et également des émissions liées au transport des visiteurs.
Côté transport des visiteurs
Faisons une approche sommaire du bilan carbone du transport des clients d’Europacity. Un vol aller-retour New-York Paris ou Pékin Paris émet 0,3 tonne de carbone. Un million de visiteurs prenant un vol équivalent émettraient 300 millions de tonnes de carbone. Un client qui ferait un aller-retour en voiture de 300 km pour fréquenter Europacity émettrait de l’ordre de 10 kg de carbone. Avec 31 millions de visiteurs, le bilan carbone sur le poste transport serait sans doute autour d’un million de tonnes de carbone (ou plus).
Côté agriculture :
L’agriculture en moyenne émet 3,1 tonnes équivalent Co2 par hectare soit 0,84 tonne de carbone à l’hectare (cf observation et statistiques n°113 mars 2012 (Meddtl). Sur 100 hectares, l’agriculture intensive va dégager 84 tonnes de carbone par an.
Conclusion : il faut mieux garder l’agriculture intensive que d’avoir Europacity. Nous sommes dans un rapport de un à dix mille (minimum) !!! Certes, il faut encore mieux développer une agriculture moins émettrice de gaz à effet de serre.

Conclusion
Europacity détruirait des terres agricoles parmi les meilleures de France, repousserait encore plus loin les zones de production de la zone de consommation. Il serait également un projet générateur de gaz à effet de serre pendant sa construction, son « exploitation » avec sa piste de ski et autres activités, et notamment du fait du transport de ses visiteurs.
Sur ces seuls deux points (destruction de potentiels de production agricole et de stockage de carbone, et renforcement de l’effet de serre) le projet Europacity est un projet nuisible pour la France, l’Europe et l’Humanité. Il est d’intérêt national « d’enterrer » ce projet au plus vite. L’énergie dépensée à concevoir un projet nuisible serait mieux employée à développer la transition écologique exigée par la COP21. Ce projet va à l’encontre du code de l’urbanisme.
Le projet ne peut devenir réalité à moins que les décideurs n’arrivent à prouver qu’ils respectent l’article 110 du code de l’urbanisme.

Auteur : Robert Levesque,
auteur de « Terre Nourricière » (2011) et de « Terre et Humanité, la voie de l’Ecolocène », L’Harmattan (2016)
auteur de l’article « La question foncière renouvelée : pour une alimentation durable
de l’humanité et une souveraineté alimentaire européenne » publié dans le cahier Déméter n°15 (http://www.clubdemeter.com/cahier.php)

Avis n°122
Ajouté par Matthieu JACOB (Mantes la Jolie), le 11/07/2016

Bonjour,

Un ami, travaillant dans le conseil pour l'expansion des grands groupes gérant entre autres des centres commerciaux, m'a parlé de ce projet PHARAONIQUE. Je trouve cela sidérant de croire que c'est notre avenir et que cela va apporter un monde meilleur (j'entends par là plus de gens heureux car le travail et/ou les loisirs sont les seuls moyens de l'être bien sûr...).
Je ne doute pas que les commanditaires y voient plus un paquet d'argent qu'autre chose.

Les terres agricoles sont en perdition et le peu qu'il reste est sans vie, rempli de pesticides.
Le fait de manger encore des terres pour y construire une cité du consumérisme à son excès, une sorte d'Eldorado de la classe moyenne et plus et un faux rêve pour les pauvres, c'est inadmissible.

Nous devrions concentrer nos énergies à rendre viables tous ces terrains agricoles, à ré-inventer l'agriculture de demain car ce n'est pas de l'eau chlorée ou des pellicules de film ou je ne sais quel produit non alimentaire qui va nous nourrir et nous permettre de nous épanouir.

J'espère que ma voix pèsera pour faire que ce projet soit annulé ou devienne beaucoup mais alors beaucoup moins gourmand et en harmonie avec la vie terrestre. Nous nous coupons trop de notre habitat et cela devient nécessaire de recréer du lien et pas de fuir un monde qui peut aller vers sa perdition en se réfugiant dans une cité remplie d'illusions.

Bien cordialement,

Avis n°121
Ajouté par Marie-Pierre MARTINET (Paris), le 10/07/2016

L'enjeu majeur des années à venir est la souveraineté alimentaire des agglomérations : 75% de la population habitera en zone urbaine à l'horizon 2050 dans le cadre d'une croissance démographique.

En parallèle la demande de produits de qualité et issus de circuits courts et de proximité croit de manière exponentielle.

La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014 a posé les bases de la démocratie alimentaire par l'instauration – entre autre - d'un projet alimentaire territorialisé (PAT) par département en 2017. Un appel à projet en ce sens sera lancé prochainement.

Le projet Europacity, projet d'un autre âge basé sur le dogme de la grande consommation de biens, de services y compris culturels des années 90 est une ineptie et en total contradiction avec les enjeux actuels car :
1. Il prive l'Ile-de-France de 80ha de terres cultivables de qualité pourtant préservés par le schéma directeur d'aménagement, nécessaires à la souveraineté alimentaire. On perdait en 2011 selon une étude du Syndicat des Jeunes Agriculteurs 26 m2 de terres agricoles par seconde ! Carole Robert, des Chambres d'agriculture soulignait dans un article de La Tribune que « Les consommateurs demandent des produits locaux, issus de l'agriculture raisonnée, des produits de qualité. L'agriculture française est à même d'y répondre, mais encore faut-il conserver les sols ». Tout est dit.
2. Il est en contradiction avec les enjeux climatiques et environnementaux (COP21) pourtant ratifié par la France. En effet, il participe à l'artificialisation des terrains, causant des dommages importants notamment par la diminution drastique des eaux par les sols. Phénomène qui nourrit les inondations et la diminution des réserves dans les nappes phréatiques mais aussi le lessivage des terres encore existantes. Ceci sans aborder la perte en captage de CO2 que représentent les terres cultivées. Outre l'impact sur la biodiversité la disparition du foncier agricole obère la capacité d'un territoire à produire suffisamment
3. Il ne correspond pas à la demande des mangeurs en attente d'une alimentation de qualité et de proximité...

Alors comme citoyenne d'Ile-de-France, ce n'est pas de ce projet dont j'ai besoin ! Et je ne souhaite pas que mes impôts y contribuent pour les 500millions d'euros de financement restant à la charge de la collectivité. Nous avons mieux à faire comme investissement ! Non seulement ce projet d'aménagement met en danger mon territoire et sa qualité de vie mais il met aussi en cause la qualité future de mon alimentation comme de mon environnement et ce au service d'une holding déjà connue pour son mépris des terres agricoles notamment en Normandie. Nous avons besoin de cohérence et de vie pas d'un énième « monde sous cloche aseptisé ».

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