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Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
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Nous sommes enchantés par ce grand projet au cœur de notre territoire. Il crée une continuité avec le bassin d'emploi de Roissy. Il s'inscrit, du point de vue de l'état, dans le rééquilibrage économique du Grand Paris. Cet objectif ne sera atteint que par l'implication, dans la définition, la réalisation et l'exploitation, des riverains. Participer à l'offre sur site et faire en sorte qu'il y est des offres et projets complémentaires (Pôle universitaire, pépinières d'entreprises, fablab...) à destination des 30 millions de visiteurs attendus et des entreprises. Nous devons tous nous mettre au travail, avec le porteur du projet, pour que les emplois créés profitent, en premier lieu, aux habitants du territoire. Les membres de l'association Passerelle, que j'ai représentée à l’atelier culture et loisirs du 11 mai, apportent leur soutient au projet Europa-City. Comme le disait un intervenant : pourquoi pas chez nous ?
Le groupe Dalian Wanda sort de la bourse de Hong Kong et pense faire coter ses actions à la bourse de Shanghai, annonce le quotidien « China Daily » dans un article du 10 mai 2016.
http://www.ecns.cn/business/2016/05-10/209830.shtml
Dans une dépêche d’aujourd’hui, l’agence Reuters annonce une forte baisse de la bourse de Shanghai, consécutive à l’annonce des chiffres du commerce chinois pour avril, qui met fin aux espoirs d’une reprise économique durable en Chine.
http://www.businesstimes.com.sg/stocks/china-stocks-plunge-again-as-hope...
Le projet EuropaCity, rappelons-le, est à moyen – long terme. De ce fait, il est fondé sur des hypothèses de croissance mondiale durable. Les flux touristiques internationaux dont nous parle son promoteur sont fatalement sensibles aux aléas de la croissance, déjà anémiée en Europe, et qui ralentit fortement en Chine, la « locomotive » de l’économie jusqu’à présent. Les « trente glorieuses » chinoises seraient-elles derrière nous ? Des ombres au tableau...
Proposition de moratoire sur l'urbanisation en Île-de-France :
Avant de rendre irréversible l'aliénation du site qui perdrait sa valeur agricole, l'étude approfondie des opportunités financières s'impose ! La croissance projetée se fonde sur l'illusion. Le ministre allemand de l'Economie l'a dit : Des investissements menés sur de l'endettement ne seront jamais viables s'ils sont fondés sur l'insolvabilité. La pertinence des projections optimistes doit être vérifiée...
En complément au débat du 3 mai à Goussainville sur les attentes et hypothèses économiques du projet EuropaCity, au niveau du tourisme et, plus précisément encore, du tourisme international au départ du 1er émetteur mondial de touristes, actuellement la Chine, on peut se reporter avec profit à l'article suivant des « Échos » (le quotidien économique français qui fait autorité) :
http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/021903600704-la-plane...
Il y est question des risques pesant sur l'approvisionnement hydrique, notamment dans ce pays, du fait même de la croissance économique (très gourmande en eau), ainsi que sur les conséquences négatives éventuelles, pour le PIB chinois, d'une crise de l'eau. Ces risques, non négligeables, liés au dérèglement climatique, sont soulignés dans un rapport de la Banque Mondiale, le rapport « High and Dry ».
Inutile de préciser que toute baisse du PIB de la deuxième économie mondiale aurait des effets collatéraux sur les économies de ses clients et fournisseurs, en Europe et ailleurs.
De quoi alimenter des questions et des doutes sur les hypothèses de croissance de longue durée des flux touristiques internationaux sur lesquelles repose, en partie, le modèle économique d'EuropaCity.
Une observation de portée générale. Présent le 3 mai 2016 à l'atelier consacré aux retombées économiques du projet EuropaCity, j' ai constaté qu'une partie des murs de la salle où se tenait le débat (au sein de l'espace Michel Colucci à Goussainville) étaient recouverts d'affiches de propagande émanant d'Alliages et Territoires, le porteur du projet. Cela me paraît tout à fait contradictoire avec la position de neutralité hautement revendiquée par Madame Brévan, Présidente de la Commission Particulière du Débat Public au début de la réunion d'ouverture à Gonesse, comme au début de cet atelier thématique. A mon sens, les lieux mêmes où se tiennent ces débats devraient être complètement neutres dans leur aspect.
Pourquoi ne remettrions-nous pas en cause l'urbanisation du triangle de Gonesse ? Afin de garder une surface agricole suffisamment viable pour continuer à faire des céréales encore plus respectueuses de l'environnement et développer des circuits courts pour la vente de pain. Aider l'agriculteur à transformer son blé en pain et l'accompagner dans la logistique pour un approvisionnement en restauration collective et en vente directe. Même si le SDRIF a acté 300 hectares d'urbanisation, il est fortement vraisemblable que, si le projet Europacity ne se fait pas, l'urbanisation sera remise en question.
C'est une vraie chance pour la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise d'avoir un projet de cette envergure ! Il n'y aura plus besoin d'aller à Paris pour voir les dernières expositions, puis d'aller à Châtelet faire les magasins et aller dans le 77 pour faire de l'accrobranche par exemple. Tout sera réuni au même endroit. Et l'idée de la piste de ski est top ! Vivement EuropaCity.
Le renforcement des instances de débat public depuis les années 1990 a permis de multiplier les occasions pour les citoyens de se prononcer sur les grands projets d'aménagement urbain et d'infrastructures, et le débat organisé par la CNDP – qu'il faut une nouvelle fois remercier de son rôle - sur l'opportunité du projet EuropaCity permettra, il faut l'espérer, au plus grand nombre de prendre conscience du caractère absurde et néfaste de ce projet et d'en repousser la création. Quand bien même l'on peut regretter la dissymétrie systématique de ces débats, au cours desquels la maîtrise d'ouvrage dispose d'informations et de moyens largement supérieurs aux citoyens, même représentés par des associations sans but lucratif, il n'en reste pas moins que cette première étape – dont il faut souhaiter qu'elle soit la dernière – est bienvenue, et il faut compter sur l'objectivité et l'engagement des représentants de la CNDP pour qu'il soit un riche moment de démocratie.
A l'heure où les enjeux de la transition énergétique, de la ville durable et d'une société sobre en ressources ne font plus guère l'objet de contestation et sont inscrits dans les politiques publiques nationales comme locales, au regard des engagements européens et mondiaux de notre pays, on ne peut qu'être surpris qu'un projet tel qu'EuropaCity puisse encore être envisagé.
On jugera comme on voudra l'opportunité de développer des modes de consommation touristique d'un autre âge, dans une concurrence effrénée à attirer, au nom de la création d'emplois, des voyageurs du monde entier vers des loisirs qu'ils trouveront tantôt à Dubaï ou à Cancun. Rien qu'en cela, EuropaCity par ses installations prévues, énergivores et coûteuses, et par les distances à parcourir pour les publics ciblés, constitue une aberration. Il se démodera comme d'autres projets de ce type avant lui. Il constitue l'anti-thèse des pratiques touristiques les plus contemporaines, en quête de sens, d'authenticité, d'urbanité et d'espaces naturels préservés.
Mais plus grave, ce projet est en complète contradiction avec les perspectives d'aménagement de la métropole parisienne et avec tous les engagements pris ces dernières années :
- Il vient urbaniser de précieuses terres agricoles qui pourraient accueillir des fermes urbaines à grandes échelles, favorisés dans la recherche de circuits courts, et créatrices d'emplois non délocalisables ;
- Il contredit les enjeux d'interruption de l'extension urbaine portée depuis le SDRIF de 1994, et largement renforcé dans le SDRIF de 2013, en encourageant le développement de territoires en limite de la couronne urbanisée et contredisant les efforts des villes de la métropole pour tenter de concentrer la densité urbaine ;
- Il contredit la trame verte et bleue et le schéma régional de cohérence écologique qui définissent l'exigence de continuités écologiques et de réserves de biodiversité ;
- Il encourage le recours à l'automobile et contrevient aux enjeux de réduction de la congestion et de la pollution atmosphérique ;
- Il vient concurrencer des installations récentes déjà difficiles à équilibrer financièrement autour de l'aéroport de Roissy, dans un contexte de suroffre commerciale et de loisirs.
Pour ces raisons, il faut absolument que le débat débouche sur un avis défavorable et permette de développer des alternatives soucieuses elles aussi de développement économique durable, d'emplois, et biodiversité et de soutenabilité.
Je suis une fois de plus atterré qu'après les " grandes déclarations " de la Cop21, on puisse continuer d'envisager la construction d'un tel monstre commercial ( avec quelques alibis “culturels" ). Ces terres agricoles sont parmi les meilleures de France et les centres commerciaux sont la plupart du temps des échecs en termes de rentabilité. Ce projet n'est que du racolage pour investisseurs, sans aucune vision. J'y suis ferment et totalement opposé et compte bien lutter contre dans la durée et l'intensité.