DOSSIER DU MAÎTRE D’OUVRAGE L’insertion du projet au sein du territoire
61
pèces présentes. Dans le cas présent, les fonds marins
se caractérisent par des courants forts, la présence
de graviers et cailloutis (sédiments grossiers
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) et une
profondeur qui limite la pénétration de la lumière.
Le maître d’ouvrage a fait réaliser une campagne
de prélèvements par le Groupe d’Etude des Milieux
Estuariens et Littoraux (GEMEL) pendant l’été 2011.
Les éléments recueillis ont confirmé les observations
des campagnes scientifiques menées dans les années
1970 : la zone envisagée pour le projet est en bonne
santé écologique et aucune espèce rare, menacée ou
protégée n’y est recensée à ce jour.
Si le projet est réalisé, les travaux engendreront
temporairement des perturbations sur les animaux
vivant au fond de la mer à proximité des fondations.
Toutefois, d’après les retours d’expérience des parcs
existants, il est probable qu’une fois en place, les
fondations soient colonisées et la biodiversité accrue.
Lamaîtrise des effets du projet sur les
espèces halieutiques
Le maître d’ouvrage s’appuie sur plusieurs études,
notamment un recensement des espèces halieutiques
64
et leurs habitats afin de déterminer leur dépendance
par rapport au site d’implantation du projet. Ces études
sont principalement basées sur les données disponibles
provenant principalement de l’IFREMER, qui contribue à
la connaissance des océans et de leurs ressources, à la
surveillance du milieu marin et du littoral et au dévelop-
pement durable des activités maritimes :
t
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rapports du projet CHARM II (développement d’un
atlas pluridisciplinaire de la Manche pour une meilleure
connaissance du milieu marin, des espèces et des habi-
tats, et des activités de pêche);
t
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publications de l’IFREMER « Synthèse bibliographique
des principales espèces de Manche orientale et du Golfe
de Gascogne » (2006) et « Évaluation des ressources
halieutiques par les campagnes scientifiques françaises
– façade Manche-Est et Loire-Gironde » (2007) ;
L’IFREMER mène des campagnes scientifiques qui
rendent compte de la richesse spécifique et de la forte
63 Fonds rocheux.
64 Poissons, coquillage ou crustacés pêchés.
productivité des eaux de la zone Est de la Manche. Ces
campagnes
65
montrent aussi que l’espace maritime au
large de Fécamp est localisé entre deux zones riches
et abondantes en espèces: la Baie de Seine et la zone
entre Dieppe et le détroit du Pas-de-Calais situées
respectivement à l’Ouest et à l’Est de la zone du projet.
Selon l’IFREMER, la zone du projet est située dans un
secteur de moindre importance pour la reproduction
et la nourricerie, où les poissons sont moins abon-
dants qu’à l’échelle de la Manche.
Le maître d’ouvrage a mandaté la Cellule de Suivi du
Littoral Normand (association dont l’objet est d’amélio-
rer les connaissances scientifiques du littoral normand)
ainsi que le Comité Régional des Pêches Maritimes et
des Élevages Marins de Haute-Normandie pour véri-
fier ces résultats par une campagne spécifique.
Des effets limités sur les mammifères
marins
Les mammifères marins sont des espèces protégées
en France. Le maître d’ouvrage a mandaté une asso-
ciation, le Groupe Mammalogique Normand (GMN) et le
bureau d’études Biotope pour observer leur fréquen-
tation du site et de ses alentours par les mammifères
marins. Réalisées à partir d’un bateau et d’un avion
65 Résultats par campagnes scientifiques pour 37 espèces entre
2001 et 2005
Cartographie des observations de mammifères marins
recensées lors des sorties par avion