Projet de Parc éolien en mer au large de FÉCAMP
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Le Groupe Mammalogique Normand qui recense les
gîtes de chauves-souris sédentaires en Normandie
montre qu’ils sont rares sur la côte. Il est donc peu
probable que les chauves-souris fréquentent le parc
éolien si celui-ci est réalisé.
3.1.c. Le recul des falaises
de la Côte d’Albâtre
Les falaises de la Côte d’Albâtre reculent en moyenne
de 20 mètres par siècle : le gel et la pluie fragilisent
leur partie haute et les galets portés par les vagues
sapent la partie basse.
Le maître d’ouvrage a engagé des études en vue de
déterminer si le projet de parc éolien peut avoir un
impact sur les vagues et les courants et par consé-
quent sur le recul des falaises. Les premiers résul-
tats montrent que les impacts sont limités à quelques
centaines de mètres par éolienne, ce qui empêche
tout effet cumulatif entre les éoliennes, espacées de
plus de 1 000 mètres. Ces études, ainsi que le retour
d’expérience sur des parcs éoliens en mer existants,
laissent penser que l’effet global du parc serait nul.
Il est fortement probable que le projet ne modifie que
localement les courants, la houle et les mouvements
sédimentaires, sans effet cumulatif significatif au
sein du parc du fait du grand espacement entre les
fondations des éoliennes. Ainsi, aucun impact n’est
attendu sur l’hydrodynamisme ou l’érosion du trait
Recul des falaises
de côte
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(ligne atteinte lors des plus hautes mers)
du fait du projet.
3.1.d. des mesures pour
Eviter, réduire et/ou
compenser les impacts
Le maître d’ouvrage prévoit dans la conception et la
mise en œuvre de son projet la définition de mesures
adaptées pour éviter, réduire et, lorsque c’est néces-
saire et possible, compenser les impacts négatifs
significatifs du projet sur l’environnement
69
.
C’est ainsi que dans le processus d’élaboration du
projet, il a intégré l’environnement, et notamment les
milieux naturels, dès les phases amont de la conception.
Sans préjuger des résultats de l’étude d’impact, le
maître d’ouvrage prévoit la réalisation de suivis envi-
ronnementaux (du début de la construction jusqu’au
démantèlement du parc), dont le contenu dépendra des
enjeux environnementaux propres au site et il travaille
à la définition de mesures de réduction et de compen-
sation des impacts.
68 Ligne qui marque la limite entre la mer et la terre.
69 Conformément à la doctrine du Ministère de l’Écologie,
du Développement durable et de l’Énergie relative à la
séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur le
milieu naturel,
http://www.developpement-durable.gouv.fr/
Doctrine-eviter-reduire-et,28438.html
1
1.Apparitiond’uneencocheà labasede la falaise sous l’e etde l’érosionmécaniquedesvagues.
2.Développementde l’encocheet ssurationdu sommetde la falaise.
3.E ondrementde lapartiede la falaisemiseendéséquilibre.
4.Reprisedu sapementaprèsenlevement,par lesvagueset lescourants littorauxdesmatériauxéboulés.
2
In ltration des eaux de pluie
dans les ssures
Fracturation due au gel/degel
Action mécanique des vagues
qui fragilise le pied de la falaise
3
4
Une concertation importante
reconnue par les acteurs du territoire
Focus
Le travail de concertation préalable réalisé par le maître d’ouvrage
depuis la genèse de son projet a permis de définir un certain
nombre de mesures d’évitements d’impact sur l’environnement et
les activités humaines telles que:
>>
le choix d’une éolienne de grande puissance unitaire (6MW) qui
limite le nombre d’éoliennes dans la zone;
>>
le choix de l’option la plus éloignée possible des côtes;
>>
le positionnement des éoliennes suivant deux alignements
spécifiques qui optimise autant que possible leur insertion
dans le paysage et la compatibilité avec les usages de pêche
professionnelle;
>>
un tracé de raccordement des câbles électriques spécifique
défini avec le Comité Régional des Pêches Maritimes et des
Elevages Marins de Haute-Normandie.