DOSSIER DU MAÎTRE D’OUVRAGE L’insertion du projet au sein du territoire
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La navigation commerciale et les activités de pêche
en mer figurent parmi les activités les plus directe-
ment concernées par le projet. Si les loisirs nautiques
se pratiquent généralement plus près de la bande
côtière, la plaisance est toutefois prise en compte dans
cette étude.
Les activités maritimes
Le secteur de la Manche est particulièrement impor-
tant pour la navigation liée aux activités de pêche et
au transit des navires commerciaux. C’est en effet, le
premier couloir de circulation maritime au monde pour
le transport de marchandises. Le commerce maritime
mondial croît à un rythme annuel de 3 à 5 %, inter-
rompu par la crise économique de 2008.
Les pratiques (navigation, pêche…) qui pourront être
autorisées par le préfet maritime au sein de la zone
envisagée pour le projet doivent faire l’objet d’un
travail en commun entre les services de l’État et les
représentants des usagers de la mer et être approu-
vées dans le cadre d’une commission nautique, compé-
tente pour se prononcer sur les projets ayant une
incidence sur la navigation maritime. La zone d’implan-
tation proposée ne devrait concerner que de manière
très modérée le trafic commercial de marchandises
ou de passagers desservant les ports du secteur. Il ne
concernera pas le trafic commercial de passagers, les
lignes existantes étant situées très à l’écart de la zone
d’implantation du projet.
L’implantation d’un parc éolien en mer au large de
Fécamp pourrait engendrer de nouvelles contraintes
ayant des incidences sur la surveillance maritime à
terre ou embarquée (radar, visuelle, communication).
Pour les navires commerciaux en transit et pour les
navires de pêche, la présence d’infrastructures de
grande dimension pourrait représenter un risque de
collision. Elle est également susceptible d’entraîner
des perturbations radioélectriques.
Les règles relatives aux futures pratiques adoptées
pour accompagner le projet feront l’objet d’un travail
conjoint entre les services de l’État et le maître d’ou-
vrage et seront examinées par la Grande commis-
sion nautique. Sans préjuger des conclusions, le
maître d’ouvrage a conçu son projet de façon à assu-
rer les meilleures conditions de sécurité permettant la
pratique de la pêche:
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t
le positionnement des éoliennes suivant l’axe 255°
correspond au courant de marée en vives eaux. Il permet
de définir des couloirs de travail entre deux alignements;
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les câbles suivent les alignements d’éoliennes;
t
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le poste électrique en mer est positionné sur un
alignement d’éoliennes afin de ne pas gêner la naviga-
tion dans un couloir;
t
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le nombre total d’éoliennes dans la zone est limité du
fait de l’optimisation de la puissance par machine instal-
lée (6 mégawatts).
Par ailleurs, le maître d’ouvrage prévoit de participer
à l’équipement des professionnels de la pêche, par un
dispositif permettant la localisation d’une personne
tombée à la mer, afin d’améliorer la sécurité des
marins-pêcheurs du secteur, en collaboration avec le
Comité régional des pêches et des élevages marins de
Haute-Normandie.
3.3.d. Les enjeux liés à la
sécurité maritime des
activités nautiques
La mer étant un espace ouvert à de nombreux usages
et activités économiques, le maître d’ouvrage a intégré
la sécurité maritime dès la conception de son projet de
parc éolien en mer au large de Fécamp.
Son approche prend en compte l’ensemble des activi-
tés existantes, en particulier comment la présence du
parc éolien pourrait modifier les pratiques et risques
préexistants sur la zone d’implantation et propose les
solutions envisageables pour assurer la sécurité des
personnes, des biens et de l’environnement.