Voici les questions posées par le public avec les cartes T et lors des réunions publiques. Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.
Question de : BROGI BettyCréation d'emplois sur la zone ? Quid, pour les futurs emplois, de l'information et de la formation des citoyens ?
Réponse : Nous souhaitons apporter un maximum d'informations aux personnes concernées par les problématiques de formation, aux collectivités concernées par la problématique urbaine et apporter des informations sur l'emploi, sur la qualification des emplois attendus. La montée en puissance de Distriport, la montée en puissance de Fos 2XL entre 2008 et 2015, avec des effets induits : le retour d'expérience de Graveleau montre que la zone industrielle de Fos alimente la croissance de CLESUD, de Saint Martin de Crau, de Salon. C'est le bassin d'emploi dans sa globalité qui est concerné. Quid, pour les futurs emplois, de l’information et de la formation des citoyens ? Une enquête sur les emplois portuaires directs et indirects a été réalisée. Au niveau de la création d'emplois, dans la logistique, on a procédé par enquête auprès des entreprises installées dans les zones logistiques existantes. On se rend compte que la grande majorité des emplois créés dans ces zones logistiques, qu'il s'agisse de Saint Martin de Crau, de Salon, ou de CLESUD, sont des emplois locaux. C’est-à-dire que, généralement, les entreprises viennent avec un le noyau dur de leurs salariés et qu'ensuite elles recrutent beaucoup sur place. Sur la formation, il existe localement des centres de formation indépendants, mais aussi des centres de formation qui oeuvrent au niveau national comme l’AFT IFTIM, qui a une antenne à Avignon, à Nîmes, et à Marseille, ou PROMOTRANS qui a une antenne à Marseille et à Rognac. Ces centres dispensent aussi bien des certificats d'aptitude qui sont des formations très courtes que des formations diplômantes beaucoup plus longues, dont une partie est effectuée en entreprise.
Question de : DELHAYE AlainConséquences pour le développement (urbain, commercial , ...) de Port-Saint-Louis.
Réponse : Sur la question de la gestion du risque industriel, le document d'urbanisme qui régit la zone industrielle de Fos est le PAZ, Plan d'Aménagement de Zone, qui a été révisé en 1993 et prend en compte les zones Z1, Z2, des industriels. Ce sont des zones qui comportent des risques importants, sur lesquels l'industriel doit aujourd'hui préférentiellement travailler pour les réduire et bien entendu intégrer ces zones à l'intérieur de son périmètre foncier. Les périmètres PPI ou SEVESO sont fait des périmètres décidés par la Préfecture qui sont des périmètres d'information du public en cas de sinistre chez un industriel. Le PPI n’est pas une zone à risque, c'est une zone d'information sur le risque. Le risque majorant de la zone qui engendre le SEVESO le plus important est le grand cercle lié à l'atelier de chlore d’ATOFINA. Il n’y a pas aujourd'hui dans les projets futurs sur la ZIP de projet qui pourrait engendrer des risques supérieurs à ceux qu’ATOFINA génère. Le PAM travaille sur ce Plan d'Aménagement de Zone pour les projets futurs et la cohabitation entre les projets industriels. Fos 2XL dans ce PAZ n'est pas dans les Z1, Z2 des industriels ATOFINA et LYONDELL BAYER qui sont de l'autre côté de la darse. Par contre, 2XL sera, comme Graveleau, dans ce que l'on appelle le cercle PPI, c’est-à-dire que les salariés qui travaillent sur Graveleau et ceux qui travailleront sur Fos 2XL devront être informés sur le fait qu'ils sont dans une zone à risque et qu'il peut y avoir un PPI.
Question de : nawrocki Eugénie4 500 emplois ? Est-ce crédible ?
Réponse : Il apparaît, au vu des interventions des divers experts sollicités pour la réunion publique du 8 juin, et en particulier celle de M. Jacques Colin, que cette estimation s’avère crédible. M. Colin est d’ailleurs allé jusqu’à estimer à 8 000 le nombre d’emplois qui pourraient ainsi être créés, dont une forte proportion dans le secteur de la logistique. Reste à savoir si l’ensemble de ces emplois bénéficieront à la population résidant au sein des communes jouxtant le site du port autonome. On pourrait penser, toujours selon les experts, que tel pourrait être le cas pour bonne partie de ces emplois, les autres pouvant être créés dans un périmètres de 50, 100, voire 150 km.
Question de : BOS AlainHorizons différents des prévisions : 2010 pour trafic maritime et 2015 pour l’emploi; pourquoi ? Quelles bases pour l’évaluation des 4 500 emplois ?
Réponse : Le PAM est conscient de l’intérêt de cette question légitime. L’inconnue réside dans la montée en puissance du nouveau terminal conteneurs 2XL à partir de sa montée en puissance en 2008 avec une saturation à 800.000 conteneurs. Cette inconnue est liée au marché et à la concurrence, donc à notre capacité à gagner des parts de marché sur nos concurrents, Valence, Barcelone, et Gênes, à titre d’exemple en Méditerranée. Le Port Autonome a travaillé à partir du retour d'expérience des terminaux conteneurs de Fos-Graveleau et de Marseille-Mourepiane, notamment Graveleau créé en 1972, il y a plus de trente ans, qui a connu en moins de dix ans, depuis 1998, une accélération considérable de son trafic avec une croissance moyenne de près de 50.000 conteneurs par an. Ces chiffres concrets attestent du dynamisme du PAM en matière de politique et d’attractivité commerciales. L’horizon 2010-2015 représente une estimation, une hypothèse très dynamique commercialement, et non un écart entre le trafic et la création d'emplois. Concernant l’estimation de 4500 emplois, ce chiffre est issu de l’application d’un ratio déterminé à partir d’une enquête réalisée conjointement par le PAM et la Délégation régionale de l’INSEE avec un réseau de 45 enquêteurs auprès de 1.000 entreprises en région PACA. Cette enquête avait obtenu le label d'intérêt général de la Commission nationale d'information statistique (CNIS), qui est un gage de fiabilité. Cette enquête avait permis d'identifier que chaque fois que 2.200 tonnes de marchandises soit environ 200 conteneurs passent par le Port de Marseille-Fos, un emploi dans les transports et la logistique est généré dans la région. La démarche du PAM est de présenter des chiffres réalistes, sur la base du retour d’expérience de l’existant et des études qui ont été menées. Une étude complémentaire que le PAM a fait réaliser en avril 2004 nous a confirmé les interactions existant entre les plates-formes logistiques de l’hinterland portuaire sur l’Ouest du Département, St Martin, , Salon, Avignon, …
Question de : MEUNIER RomualdRépartition hommes/femmes des emplois au PAM ?
Réponse : « Sur ses 1.500 salariés, le Port Autonome de Marseille a un taux d'emploi féminin de 20 %, soit 300 personnes, chiffre relativement important compte tenu du nombre de personnel posté et de la pénibilité des travaux dans les emplois portuaires. Le Port Autonome de Marseille renouvelle de façon rapide sa pyramide d'âge et a recruté 150 personnes en 2003 ; sur ces 150 personnes 30 % sont des emplois féminins. »
Question de : MEUNIER RomualdQuelles formations assurées par le PAM depuis 30 ans ?
Réponse : «Le Port investit chaque année 3 à 4 % de la masse salariale dans la formation, soit environ 3 millions d’euros par an. Le Port Autonome dispose d’un Institut de Formation à l’Economie Portuaire et d’un Institut des Transports Internationaux et des Ports, qui permettent non seulement de former des agents du PAM à l’évolution des métiers portuaires, mais également de proposer des formations à des personnes extérieures, salariées ou en recherche d’emploi, en partenariat avec des collectivités, des entreprises privées et les services. L’IFEP organise des formations dans les domaines du transport maritime international et multimodal, du management portuaire, ports publics, ports privés, de l’exploitation d'un terminal portuaire, des services d'accueil du navire et de la protection de l'environnement à destination des ports, entreprises de manutention, agents maritimes, transitaires et plus généralement toutes les entreprises sensibilisées au transport international de marchandises. L’ITIP propose une formation de Technicien Supérieur en Transports internationaux et des Ports (Bac +2 ainsi qu’une formation d'Organisateur en Opérations de Transport Internationaux et Logistique (BAC +3), toutes deux en partenariat avec le Conservatoire National des Arts et Métiers. Les informations nécessaires peuvent être obtenues sur le site internet http://www.marseille-port.fr/activi/index.htm ou par courrier au 23, place de la Joliette 13002 Marseille. »
Question de : MERCIARI PhilippeRisques de délocalisations pour main d’œuvre moins onéreuse ?
Réponse : Fos 2XL ne concerne pas l'emploi industriel mais l'emploi dans le secteur transports et logistique et est, de ce fait, pas directement concerné par la question des délocalisations en matière de production. Les délocalisations ne sont pas nécessairement liées au transport : si on prend l’exemple de produits importés de faible valeur qui viennent de l'autre bout du monde, on peut considérer que les délocalisations ne sont pas induites par des questions de transport ; ces marchandises qui utilisent pour partie le transport maritime entreront par contre sur le territoire par d’autres ports que Marseille-Fos si on ne leur offre pas des conditions satisfaisantes sur les terminaux du PAM. Les problèmes de délocalisation sont liés à des coûts de main d'œuvre, qui sont totalement indépendants de la politique portuaire. A contrario il faut considérer les exportations, puisque une politique portuaire volontariste et ambitieuse est pour les entreprises françaises un moteur important pour les exportations.
Question de : CHASSAGNE BertrandPrestataires logistiques déjà engagés dans 2XL ? Quels engagements privés en matière d’emploi et d’investissement ? Quelles entreprises sont sur les rangs ?
Réponse : Concernant Fos 2XL : le Port Autonome est actuellement engagé, suite aux appels à projets lancés ces derniers mois, avec deux des cinq plus grands armements mondiaux (MSC et CMA), dans des discussions pour derrière mettre en place la future exploitation des terminaux A et B. Sur Distriport, il y a aujourd'hui des engagements en cours. Léon Vincent, entreprise qui a déjà importé à Marseille, a construit son entrepôt au début d'année et l'a mis en service en mai 2004. Des permis sont en cours avec la société DANONE, la société FRANCESCA et la société ELIGE, prestataire logistique et constructeur de bâtiment logistique, l’un des plus grands opérateurs européens, avec pour chacun d’eux des hypothèses d'emploi aujourd'hui non négligeables. Dans la logique de développement de plates-formes logistiques locales pour donner un ancrage local aux emplois créés, le PAM développe avec Distriport une plate-forme logistique qui est en fort développement. Le Port s’est positionné sur ces segments de marché des conteneurs, et nos gains en termes de fiabilité et de sécurité comptent pour beaucoup dans le développement de la logistique. Le Port dispose, sur Distriport, de 160 hectares de zone logistique réservés et disponibles, et ce en parfaite synergie avec notre réflexion stratégique Fos 2020, qui identifie un pôle conteneurs et une zone logistique cohérents dans la ZIP.
Question de : BOS AlainSur 175M d’€uros, combien pour l’emploi et les formations ?
Réponse : Les 175 M€ représentent les investissements publics de Fos 2XL en matière d’infrastructures, pour partie assurés par le PAM dans son rôle d'aménageur portuaire : dragages de la darse 2 à une profondeur de 16 mètres, construction de 1100 mètres de quai et aménagement d’environ 90 hectares de terre-plein. Le PAM est compétent dans l’aménagement et la construction portuaires et est autorisé à ne faire que celui-là, sous le contrôle des experts du Ministère de l'Equipement et du Ministère des finances. En matière financière, ces investissements sont destinés à de l’infrastructure portuaire et ne peuvent être utilisés que dans ce cadre là. La réglementation actuelle ne nous autorise pas à dépenser une partie de ce montant sur un budget d’investissement pour faire de la formation.